Photo Béné Meillon
Ecopoetics Perpignan a migré vers un Carnet Hypothèses. Retrouvez toutes nos actualités, nos ressources et notre veille scientifique à l’adresse suivante:
https://ecopoetique.hypotheses.org/
Pour toute demande (être ajouté à notre liste de diffusion, rejoindre notre atelier de recherche ou notre réseau, ou encore relayer des informations sur notre site) merci de vous adresser à Bénédicte Meillon, MCF spécialiste d’écopoétique, co-porteuse de notre atelier de recherche OIKOS, et gestionnaire du site: benemeillon@gmail.com
Dynamiques de l’effondrement dans le fantastique, la fantasy et la SF
Nouveau délai d’envoi: vous pouvez toujours envoyer à Florent Hébert et Cyril Camus (florent.hebert.eng@gmail.com et cyril.camus@hotmail.fr ) des propositions d’articles pour le N°63 de la revue d’études des cultures anglophones Caliban (Presses Universitaires du Midi, publiée en partenariat avec le laboratoire CAS (Cultures Anglo-Saxonnes) de l’Université de Toulouse 2 Jean Jaurès). Prévu pour juin 2020, ce numéro bilingue se propose d’étudier des œuvres apocalyptiques et post-apocalyptiques récentes et/ou de relire des œuvres plus anciennes à la lumière des apports de la collapsologie et du contexte actuel, marqué par de nombreuses ébauches d’effondrements (de l’économie, des sociétés, des ressources énergétiques, du climat, de la biodiversité, etc.). La nouvelle date butoir est le 15 janvier 2020.
Appel à contributions
L’imaginaire apocalyptique irrigue depuis longtemps le fantastique, l’horreur, la SF et la fantasy. De nombreux classiques au sein de ces genres ont pour thème central l’anéantissement du monde ou de la civilisation. Qu’on pense au roman I Am Legend (1954) de R. Matheson et à sa pandémie qui change tout le monde en morts-vivants. Ce récit a donné naissance à de multiples adaptations filmiques,[1] puis au sous-genre du « film d’apocalypse zombie » via G. Romero et son Night of the Living Dead (1968). À côté de cette filiation, une autre œuvre post-apocalyptique a inspiré maintes imitations traitant l’anticipation dystopique sous un angle plus proche du film d’action ou du western motorisé : Mad Max 2: The Road Warrior (1981) de G. Miller. La ruine de la civilisation y est due à l’épuisement des ressources pétrolières. On se trouve donc dans un schéma proche des évolutions qu’a connues le monde depuis, le pic de production mondial de pétrole ayant été atteint en 2006 selon l’Agence internationale de l’énergie.[2]
Dans un registre également proche de notre environnement actuel, certaines œuvres récentes ont été présentées et/ou interprétées par l’écocritique comme des métaphores du changement climatique et des désastres qu’il provoque : Annihilation de J. VanderMeer (2014) et son adaptation filmique (2018) par Alex Garland, où une altération de l’air autour d’un espace en expansion cause des mutations de la faune et de la flore ; ou The Tangled Lands (2018), roman de fantasy de P. Bacigalupi et T.S. Buckell où l’utilisation excessive de la magie dérègle l’environnement.[3]
Dans le même temps, de plus en plus de voix s’élèvent, dans la communauté scientifique, non plus pour prévenir une lointaine apocalypse, mais pour constater un effondrement déjà en cours. Parmi ces auteurs, l’astrophysicien J. Blamont et son livre Introduction au siècle des menaces (2004), l’historien-géographe américain J. Diamond et son désormais classique Collapse (2005), où il analyse les effondrements de sociétés du passé pour en tirer des leçons face aux alertes d’aujourd’hui[4], ou encore, bien sûr, le GIEC et ses rapports réguliers sur le changement climatique. The Limits to Growth (1972) ou « rapport Meadows », texte précurseur commandé par le Club de Rome, posait déjà toutes ces problématiques, mais ses prévisions n’ont pas été prises au sérieux à l’époque.
La synthèse la plus complète de tous ces travaux est sans doute Comment tout peut s’effondrer (2015), livre de l’ingénieur agronome et éthologue P. Servigne, et du chercheur indépendant et éco-conseiller R. Stevens, où les auteurs explorent les signes avant-coureurs et les implications d’un « effondrement global »[5], « économique et probablement politique et social, voire […] la fin de la civilisation thermo-industrielle », qui « pourrait être doublé d’un effondrement de l’espèce humaine, voire de presque toutes les espèces vivantes »[6]. La notion d’« effondrement » combine chez ces auteurs deux sens qui se complètent : l’un, plus technique, emprunté à J. Diamond : « réduction drastique de la population humaine et/ou de la complexité politique/économique/sociale, sur une zone étendue et une durée importante »[7] ; l’autre, plus pragmatique, emprunté à Y. Cochet : « le processus à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis à une majorité de la population par des services encadrés par la loi »[8]. Quant à la « collapsologie » que les deux auteurs entendaient fonder et qui a fait florès depuis, il s’agit de l’« exercice transdisciplinaire d’étude de l’effondrement de notre civilisation industrielle, et de ce qui pourrait lui succéder, en s’appuyant sur les deux modes cognitifs que sont la raison et l’intuition, et sur des travaux scientifiques reconnus »[9], et à partir de là l’exploration à la fois technique et anthropologique d’un monde où « le réchauffement provoque déjà des vagues de chaleur plus longues et plus intenses et des événements extrêmes » et où l’« [o]n constate déjà des pénuries d’eau dans les parties densément peuplées, des pertes économiques, des troubles sociaux et de l’instabilité politique, la propagation de maladies contagieuses, l’expansion de ravageurs et de nuisibles, l’extinction de nombreuses espèces vivantes […], la fonte des glaces polaires et des glaciers, ainsi que des diminutions de rendements agricoles »[10].
Le numéro 63 de Caliban, intitulé Dynamiques de l’effondrement dans le fantastique, la fantasy et la SF, se propose d’amorcer une réflexion sur les perspectives plus ou moins « collapsologiques » que notre nouveau contexte peut apporter à la création ou à la lecture d’œuvres apocalyptiques et post-apocalyptiques. Celles-ci pourront appartenir au genre fantastique, au sens classique de surgissement du surnaturel dans un cadre réaliste ou au sens todorovien de doute entretenu sur la réalité du surnaturel. Elles pourront aussi relever du merveilleux ou de la fantasy, au sens classique d’univers où le surnaturel est la norme, ou au sens todorovien de surnaturel dont l’existence n’est pas mise en doute. Enfin, il pourra bien entendu s’agir de science-fiction, terme que l’on entendra ici au sens large où les causes de l’effondrement, réalistes ou non, sont abordées avec la rigueur cognitive chère à Darko Suvin.[11] Le roman de Stephen King The Stand (1978) relève ainsi à la fois du fantastique au sens classique et de la SF, puisque l’apocalypse y est à la fois causée par une pandémie (SF) et par l’action occulte de forces surnaturelles maléfiques (fantastique). Tout le spectre de ce qu’on peut appeler plus ou moins strictement science-fiction est donc pertinent – du space opera post-apocalyptique comme la série télévisée Battlestar Galactica (2004-2009) aux diverses uchronies, dystopies et œuvres d’anticipation qui ne se concentrent pas nécessairement sur des évolutions et effondrements technologiques, mais plus sur des évolutions et effondrements sociopolitiques.
Les œuvres étudiées pourront bien sûr être littéraires ou filmiques, mais les articles portant sur des bandes dessinées, des jeux de société, des jeux de rôle ou des jeux vidéo sont aussi les bienvenus.
Les principales façons d’approcher cette problématique sont l’étude d’œuvres récentes qui ont pu être influencées par le contexte d’effondrement en cours, ou la relecture d’œuvres plus anciennes à la lumière de notre nouveau contexte et/ou de réflexions développées par des chercheurs plus ou moins « collapsologues ». Les œuvres peuvent aussi servir de point de départ à un questionnement de la notion d’effondrement, ou à une réflexion sur la façon dont elles illustrent différents types d’effondrement (climatique, énergétique, infrastructurel, financier, politique, effondrement de la biodiversité…) et leurs interactions, puisque chacun d’entre eux peut causer les autres, tout comme les solutions à chacun d’entre eux peuvent entraîner un effondrement d’un autre type[12]. Voici une liste non exhaustive d’œuvres pertinentes, avec une ébauche purement indicative de pistes thématiques :
– penser l’après : The Walking Dead (bandes dessinées et adaptations), Kamandi de Jack Kirby, The Road de Cormac McCarthy, Riddley Walker de Russel Hoban,The Windup Girl de Paolo Bacigalupi, Engine Summer de John Crowley, Threads de Mick Jackson, Return to Oz de Walter Murch, The Planet of the Apes de Franklin J. Schaffner et ses suites. Toutes les dystopies post-apocalyptiques ou liées à un effondrement en cours : 1984 de George Orwell, The Hunger Games de Suzanne Collins, The Handmaid’s Tale de Margaret Atwood, Children of Men d’Alfonso Cuaron, Soylent Green de Richard Fleischer ; les jeux de plateau Outlive ou Pandemic Legacy Season 2, les jeux vidéo Forsaken, Fallout et Wasteland, ou le jeu de rôle Polaris.
– les modalités de l’effondrement :
● brutal (Nightfall d’Isaac Asimov, World War Z de Max Brooks, The War of the Worlds d’H.G. Wells, The Word for World is Forest d’Ursula K. Le Guin, Ubik de Philip K. Dick, The Stand de Stephen King, Ilium et Olympos de Dan Simmons, Embassytown de China Miéville ; les films Deep Impact, Blindness, Contagion, Perfect Sense, The NeverEnding Story; le jeu de plateau Pandemic ; le jeu de rôle Vampire: The Masquerade de Mark Rein-Hagen)
ou lent (Foundation d’Asimov, The Lord of the Rings ou The Silmarillion de J.R.R. Tolkien, Little, Big de Crowley, The Farthest Shore de Le Guin, Idiocracy de Mike Judge ; le jeu de rôle The One Ring de Francesco Nepitello – notamment la campagne The Darkening of Mirkwood)
● inéluctable (« Paradises Lost » de Le Guin et The Call of Earth d’Orson Scott Card, « The Last Question » d’Asimov, The Magician’s Nephew et The Last Battle de C.S. Lewis, la série TV Dollhouse de Joss Whedon ; les jeux de plateau Small World, Vinci, War of the Ring et le jeu de rôle The One Ring)
ou évitable (Deep Impact, Armageddon, The Lord of the Rings, His Dark Materials de Pullman, The Farthest Shore, les jeux de plateau Pandemic et Arkham Horror ou le jeu de rôle The Call of Cthulhu).
● responsabilité individuelle (Lathe of Heaven de Le Guin, Cabin in the Woods de Drew Goddard, 12 Monkeys de Terry Gilliam, Rise of the Planet of the Apes de Rupert Wyatt, The Day the Earth Caught Fire de Val Guest ; le jeu vidéo Plague, Inc.: Evolved ; la trilogie d’épisodes « Weirdocalypse » qui conclut la série animée Gravity Falls),
collective (les séries Dollhouse et Black Mirror, le jeu de société Anacrony, le roman City de Clifford Simak, les films The Day After Tomorrow et Idiocracy et les dystopies politiques en général),
extérieure à la communauté représentée (la série de romans et de films Left Behind ou le jeu vidéo Judgment: Apocalypse Survival Simulation, le film This is the End, de Seth Rogen et Evan Goldberg)
ou un mélange de ces différents types de responsabilités (His Dark Materials de Phillip Pullman ou This Book is Full of Spiders: Seriously, Dude, Don’t Touch It de David Wong)
Les articles seront évalués en double aveugle. Ils pourront être rédigés en anglais ou en français, et ils ne devront pas dépasser 30 000 signes (notes, espaces et bibliographie compris). Ils devront être envoyés avant le 15 janvier 2020 simultanément aux deux adresses suivantes :
CFC Environmental Emergency
CFP VF HOSPITALITIES HOSTILITIES NARRATIVES AND REPRESENTATIONS 2020
Appel à contributions
Dynamiques de l’effondrement dans le fantastique, la fantasy et la SF/Dynamics of collapse in fantasy, the fantastic and SF
Vous pouvez toujours envoyer à Florent Hébert et Cyril Camus (florent.hebert.eng@gmail.com et cyril.camus@hotmail.fr ) des propositions d’articles pour le N°63 de la revue d’études des cultures anglophones Caliban (Presses Universitaires du Midi, publiée en partenariat avec le laboratoire CAS (Cultures Anglo-Saxonnes) de l’Université de Toulouse 2 Jean Jaurès). Prévu pour juin 2020, intitulé Dynamiques de l’effondrement dans le fantastique, la fantasy et la SF/Dynamics of collapse in fantasy, the fantastic and SF, ce numéro se propose d’étudier des œuvres apocalyptiques et post-apocalyptiques récentes et/ou de relire des œuvres plus anciennes à la lumière des apports de la collapsologie et du contexte actuel, marqué par de nombreuses ébauches d’effondrements (de l’économie, des sociétés, des ressources énergétiques, du climat, de la biodiversité, etc.).
La nouvelle date butoir est le 15 novembre 2019
Problématique détaillée pour l’appel à contributions:
L’imaginaire apocalyptique irrigue depuis longtemps le fantastique, l’horreur, la SF et la fantasy. De nombreux classiques au sein de ces genres ont pour thème central l’anéantissement du monde ou de la civilisation. Qu’on pense au roman I Am Legend (1954) de R. Matheson et à sa pandémie qui change tout le monde en morts-vivants. Ce récit a donné naissance à de multiples adaptations filmiques,[1] puis au sous-genre du « film d’apocalypse zombie » via G. Romero et son Night of the Living Dead (1968). À côté de cette filiation, une autre œuvre post-apocalyptique a inspiré maintes imitations traitant l’anticipation dystopique sous un angle plus proche du film d’action ou du western motorisé : Mad Max 2: The Road Warrior (1981) de G. Miller. La ruine de la civilisation y est due à l’épuisement des ressources pétrolières. On se trouve donc dans un schéma proche des évolutions qu’a connues le monde depuis, le pic de production mondial de pétrole ayant été atteint en 2006 selon l’Agence internationale de l’énergie.[2]
Dans un registre également proche de notre environnement actuel, certaines œuvres récentes ont été présentées et/ou interprétées par l’écocritique comme des métaphores du changement climatique et des désastres qu’il provoque : Annihilation de J. VanderMeer (2014) et son adaptation filmique (2018) par Alex Garland, où une altération de l’air autour d’un espace en expansion cause des mutations de la faune et de la flore ; ou The Tangled Lands (2018), roman de fantasy de P. Bacigalupi et T.S. Buckell où l’utilisation excessive de la magie dérègle l’environnement.[3]
Dans le même temps, de plus en plus de voix s’élèvent, dans la communauté scientifique, non plus pour prévenir une lointaine apocalypse, mais pour constater un effondrement déjà en cours. Parmi ces auteurs, l’astrophysicien J. Blamont et son livre Introduction au siècle des menaces (2004), l’historien-géographe américain J. Diamond et son désormais classique Collapse (2005), où il analyse les effondrements de sociétés du passé pour en tirer des leçons face aux alertes d’aujourd’hui[4], ou encore, bien sûr, le GIEC et ses rapports réguliers sur le changement climatique. The Limits to Growth (1972) ou « rapport Meadows », texte précurseur commandé par le Club de Rome, posait déjà toutes ces problématiques, mais ses prévisions n’ont pas été prises au sérieux à l’époque.
La synthèse la plus complète de tous ces travaux est sans doute Comment tout peut s’effondrer (2015), livre de l’ingénieur agronome et éthologue P. Servigne, et du chercheur indépendant et éco-conseiller R. Stevens, où les auteurs explorent les signes avant-coureurs et les implications d’un « effondrement global »[5], « économique et probablement politique et social, voire […] la fin de la civilisation thermo-industrielle », qui « pourrait être doublé d’un effondrement de l’espèce humaine, voire de presque toutes les espèces vivantes »[6]. La notion d’« effondrement » combine chez ces auteurs deux sens qui se complètent : l’un, plus technique, emprunté à J. Diamond : « réduction drastique de la population humaine et/ou de la complexité politique/économique/sociale, sur une zone étendue et une durée importante »[7] ; l’autre, plus pragmatique, emprunté à Y. Cochet : « le processus à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis à une majorité de la population par des services encadrés par la loi »[8]. Quant à la « collapsologie » que les deux auteurs entendaient fonder et qui a fait florès depuis, il s’agit de l’« exercice transdisciplinaire d’étude de l’effondrement de notre civilisation industrielle, et de ce qui pourrait lui succéder, en s’appuyant sur les deux modes cognitifs que sont la raison et l’intuition, et sur des travaux scientifiques reconnus »[9], et à partir de là l’exploration à la fois technique et anthropologique d’un monde où « le réchauffement provoque déjà des vagues de chaleur plus longues et plus intenses et des événements extrêmes » et où l’« [o]n constate déjà des pénuries d’eau dans les parties densément peuplées, des pertes économiques, des troubles sociaux et de l’instabilité politique, la propagation de maladies contagieuses, l’expansion de ravageurs et de nuisibles, l’extinction de nombreuses espèces vivantes […], la fonte des glaces polaires et des glaciers, ainsi que des diminutions de rendements agricoles »[10].
Le numéro 63 de Caliban, intitulé Dynamiques de l’effondrement dans le fantastique, la fantasy et la SF, se propose d’amorcer une réflexion sur les perspectives plus ou moins « collapsologiques » que notre nouveau contexte peut apporter à la création ou à la lecture d’œuvres apocalyptiques et post-apocalyptiques. Celles-ci pourront appartenir au genre fantastique, au sens classique de surgissement du surnaturel dans un cadre réaliste ou au sens todorovien de doute entretenu sur la réalité du surnaturel. Elles pourront aussi relever du merveilleux ou de la fantasy, au sens classique d’univers où le surnaturel est la norme, ou au sens todorovien de surnaturel dont l’existence n’est pas mise en doute. Enfin, il pourra bien entendu s’agir de science-fiction, terme que l’on entendra ici au sens large où les causes de l’effondrement, réalistes ou non, sont abordées avec la rigueur cognitive chère à Darko Suvin.[11] Le roman de Stephen King The Stand (1978) relève ainsi à la fois du fantastique au sens classique et de la SF, puisque l’apocalypse y est à la fois causée par une pandémie (SF) et par l’action occulte de forces surnaturelles maléfiques (fantastique). Tout le spectre de ce qu’on peut appeler plus ou moins strictement science-fiction est donc pertinent – du space opera post-apocalyptique comme la série télévisée Battlestar Galactica (2004-2009) aux diverses uchronies, dystopies et œuvres d’anticipation qui ne se concentrent pas nécessairement sur des évolutions et effondrements technologiques, mais plus sur des évolutions et effondrements sociopolitiques.
Les œuvres étudiées pourront bien sûr être littéraires ou filmiques, mais les articles portant sur des bandes dessinées, des jeux de société, des jeux de rôle ou des jeux vidéo sont aussi les bienvenus.
Les principales façons d’approcher cette problématique sont l’étude d’œuvres récentes qui ont pu être influencées par le contexte d’effondrement en cours, ou la relecture d’œuvres plus anciennes à la lumière de notre nouveau contexte et/ou de réflexions développées par des chercheurs plus ou moins « collapsologues ». Les œuvres peuvent aussi servir de point de départ à un questionnement de la notion d’effondrement, ou à une réflexion sur la façon dont elles illustrent différents types d’effondrement (climatique, énergétique, infrastructurel, financier, politique, effondrement de la biodiversité…) et leurs interactions, puisque chacun d’entre eux peut causer les autres, tout comme les solutions à chacun d’entre eux peuvent entraîner un effondrement d’un autre type[12]. Voici une liste non exhaustive d’œuvres pertinentes, avec une ébauche purement indicative de pistes thématiques :
– penser l’après : The Walking Dead (bandes dessinées et adaptations), Kamandi de Jack Kirby, The Road de Cormac McCarthy, Riddley Walker de Russel Hoban,The Windup Girl de Paolo Bacigalupi, Engine Summer de John Crowley, Threads de Mick Jackson, Return to Oz de Walter Murch, The Planet of the Apes de Franklin J. Schaffner et ses suites. Toutes les dystopies post-apocalyptiques ou liées à un effondrement en cours : 1984 de George Orwell, The Hunger Games de Suzanne Collins, The Handmaid’s Tale de Margaret Atwood, Children of Men d’Alfonso Cuaron, Soylent Green de Richard Fleischer ; les jeux de plateau Outlive ou Pandemic Legacy Season 2, les jeux vidéo Forsaken, Fallout et Wasteland, ou le jeu de rôle Polaris.
– les modalités de l’effondrement :
● brutal (Nightfall d’Isaac Asimov, World War Z de Max Brooks, The War of the Worlds d’H.G. Wells, The Word for World is Forest d’Ursula K. Le Guin, Ubik de Philip K. Dick, The Stand de Stephen King, Ilium et Olympos de Dan Simmons, Embassytown de China Miéville ; les films Deep Impact, Blindness, Contagion, Perfect Sense, The NeverEnding Story; le jeu de plateau Pandemic ; le jeu de rôle Vampire: The Masquerade de Mark Rein-Hagen)
ou lent (Foundation d’Asimov, The Lord of the Rings ou The Silmarillion de J.R.R. Tolkien, Little, Big de Crowley, The Farthest Shore de Le Guin, Idiocracy de Mike Judge ; le jeu de rôle The One Ring de Francesco Nepitello – notamment la campagne The Darkening of Mirkwood)
● inéluctable (« Paradises Lost » de Le Guin et The Call of Earth d’Orson Scott Card, « The Last Question » d’Asimov, The Magician’s Nephew et The Last Battle de C.S. Lewis, la série TV Dollhouse de Joss Whedon ; les jeux de plateau Small World, Vinci, War of the Ring et le jeu de rôle The One Ring)
ou évitable (Deep Impact, Armageddon, The Lord of the Rings, His Dark Materials de Pullman, The Farthest Shore, les jeux de plateau Pandemic et Arkham Horror ou le jeu de rôle The Call of Cthulhu).
● responsabilité individuelle (Lathe of Heaven de Le Guin, Cabin in the Woods de Drew Goddard, 12 Monkeys de Terry Gilliam, Rise of the Planet of the Apes de Rupert Wyatt, The Day the Earth Caught Fire de Val Guest ; le jeu vidéo Plague, Inc.: Evolved ; la trilogie d’épisodes « Weirdocalypse » qui conclut la série animée Gravity Falls),
collective (les séries Dollhouse et Black Mirror, le jeu de société Anacrony, le roman City de Clifford Simak, les films The Day After Tomorrow et Idiocracy et les dystopies politiques en général),
extérieure à la communauté représentée (la série de romans et de films Left Behind ou le jeu vidéo Judgment: Apocalypse Survival Simulation, le film This is the End, de Seth Rogen et Evan Goldberg)
ou un mélange de ces différents types de responsabilités (His Dark Materials de Phillip Pullman ou This Book is Full of Spiders: Seriously, Dude, Don’t Touch It de David Wong)
Les articles seront évalués en double aveugle. Ils pourront être rédigés en anglais ou en français, et ils ne devront pas dépasser 30 000 signes (notes, espaces et bibliographie compris). Ils devront être envoyés avant le 15 novembre 2019 simultanément aux deux adresses suivantes :
cyril.camus@hotmail.fr / florent.hebert.eng@gmail.com
[1]En 1964 avec Vincent Price, en 1971 avec Charlton Heston, en 2007 avec Will Smith.
[2] Cf. Pablo Servigne et Raphaël Stevens, Comment tout peut s’effondrer : petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes, Paris : Editions du Seuil, 2015, p. 43. « Un pic désigne le moment où le débit d’extraction d’une ressource atteint un plafond avant de décliner inexorablement » (p. 42).
[3] Cf. Maddie Stone, « The Monsters of Climate Change », Earther, 2018, https://earther.gizmodo.com/
[4] Jared Diamond, Collapse: How Societies Choose to Fail or Succeed, 2005, Londres : Penguin Books, 2011, p. 6-10.
[5] Servigne et Stevens, op. cit., p. 25-26.
[6] Ibid., p. 129.
[7] Ibid., p. 178. Texte original : « a drastic decrease in human population size and/or political/economic/social complexity, over a considerable area, for an extended time ». Diamond, op.cit., p. 3.
[8] Servigne et Stevens, op. cit., p. 15 ; Texte original : Yves Cochet, « L’effondrement, catabolique ou catastrophique ? », séminaire du 27 mai 2011, Institut Momentum, https://www.institutmomentum.
[9] Servigne et Stevens, op. cit., p. 253.
[10] Servigne et Stevens, op. cit., p. 67-68.
[11] Darko Suvin, Metamorphoses of Science Fiction : On the Poetics and History of a Literary Genre, 1976 p. 7-8.
[12] Servigne et Stevens, op.cit., p. 124-125.
Appel à communications
ÉPIPHANIES VÉGÉTARIENNES. PRISES DE CONSCIENCE ET TRANSITION ALIMENTAIRE.
Date limite de soumission : 1er novembre 2019
Rennes, 16-17 avril 2020 – Santa Barbara, 28-29 mai 2020
Please scroll down for English version
L’Université de Rennes 1, l’Université Rennes 2 et l’Université de Californie à Santa Barbara ont le plaisir de vous annoncer l’organisation d’un double colloque scientifique sur le sujet des épiphanies végétariennes : ces prises de conscience qui induisent une transition alimentaire vers un régime végétarien ou végétalien.
Dans le cadre de ce colloque, nous accueillerons les contributions en sciences humaines et sociales, en arts et en lettres (anthropologie, cultural studies, économie, études animales et études animales critiques, histoire, géographie, littérature, philosophie, psychologie, sociologie, etc.). Les présentations discuteront les aspects sociaux, culturels, idéologiques, politiques, éthiques, et comportementaux des épiphanies végétariennes.
Toutes les informations concernant le colloque et les soumissions sont disponibles sur les sites internet dédiés.
Rennes : http://epiphaniesvege.sciencesconf.org
Santa Barbara : https://vegepiphanies.sciencesconf.org
Les propositions de communication d’environ 250 mots devront être déposées sur le site internet ci-dessus avant le 1er novembre 2019. Les notifications d’acceptation seront envoyées au candidates et aux candidats avant le 1er décembre 2019.
Émilie Dardenne, Romain Espinosa, Renan Larue
Call for Proposals
Vegetarian Epiphanies. From RealiZation to Changing Eating Habits.
CFP Closes: Friday, November 1, 2019
Event Dates: April 16-17, 2020, Rennes – May 28-29, 2020, Santa Barbara
Université de Rennes 1, Université Rennes 2, and the University of California at Santa Barbara are pleased to announce a double academic conference on vegetarian epiphanies, these moments of powerful insight that bring new understanding and trigger transitions to plant-based diets.
In anticipation of this event, we encourage the interdisciplinary confrontation of points of view in the humanities (anthropology, cultural studies, economics, animal studies and critical animal studies, history, geography, literature, philosophy, psychology, sociology, etc.). Papers will discuss the social, cultural, ideological, political, behavioural as well as ethical aspects of vegetarian epiphanies.
Submission guidelines, key dates and detailed information on the conference are available on the dedicated websites:
Rennes, http://epiphaniesvege.sciencesconf.org
Santa Barbara, https://vegepiphanies.sciencesconf.org
Proposals for papers should be approximately 250 words in length and be uploaded before November, 1, 2019. Notification to authors before December, 1, 2019.
Émilie Dardenne, Romain Espinosa, Renan Larue
Les articles (30 000-55 000 caractères), rédigés en français ou en anglais, sont attendus pour le 30 avril 2020.
Au fil de la réflexion sur la communauté que la pensée philosophique et politique a menée avec une intensité marquante depuis les années 80, s’affirme la nécessité de distinguer le « commun » et le « communautaire » et de penser la communauté contre les écueils – ou les ravages – d’une hypothétique communion. Le « lieu commun » dans cette perspective ne se maintient qu’à la condition qu’il ne cesse jamais de se désirer et de se chercher dans un « entre » qui ne saurait être aboli. Ce que la langue courante désigne pour sa part par « lieu commun » témoigne d’une fixité qui, si elle peut sembler rassurante, tend à être plutôt ressentie comme sclérosante : le « lieu commun » ne s’oppose pas seulement à toute idée d’originalité mais, plus encore, charrie un savoir qui s’énonce machinalement, sans se penser. Loin d’être étrangères à la question de « l’être-avec », ces formules toutes faites qui habitent la langue et font buter la parole sur sa propre limite nous interrogent sur les formes de partage qui s’instaurent dans l’espace commun. À ce point, deux questions convergent et se recouvrent : l’idée que le dire doit s’arranger avec un dit déjà constitué est indissociable de l’articulation entre un je et un nous.
Dans le champ de la philosophie, de la critique, de la littérature et des arts, nous invitons à porter attention au lieu vécu, aux relations affectives qui unissent l’homme à l’espace qu’il occupe, ou encore aux « œuvres-lieux » qui associent étroitement la création artistique à la notion de site (Michel Collot). Nous proposons ainsi de considérer l’importance du « lieu » dans la constitution du « commun », de prêter attention aux configurations, agencements et modalités selon lesquels se recueillent ou circulent la parole, l’expérience ou la mémoire – qu’il s’agisse d’espaces politiques, sociaux ou culturels ou de pratiques d’énonciation et d’écriture. Si le lieu, comme le suggère Michel de Certeau, est associé à la loi du propre ou à ses semblants, on pourra examiner les risques d’une réification ou d’une fétichisation de ce en quoi une communauté est censée pouvoir se retrouver ou se reconnaître, de ce à quoi une culture s’identifie ou est identifiée. Inversement, ce sont aux dispositions qui permettent de résister à ce repli et à cette immobilisation que l’on pourra s’attacher. Dans cette perspective, le « lieu commun » de la langue peut être dégagé de son acception étroite pour inclure les schèmes, motifs ou topoï toujours prêts à basculer dans le stéréotype, jamais exempts du risque de l’usure ou de l’automatisme. On pourra considérer également le rôle du mythe, ou de tout ce qui a valeur de mythe, dans l’espace de la « communauté » : la littérature et les arts seraient-ils une façon de prolonger le mythe en tant que « discours relatif au lieu/non-lieu de l’existence concrète », « récit bricolé avec des éléments tirés de dits communs » (Michel de Certeau), ou bien la littérature est-elle « cette voix qui interrompt le mythe » (Jean-Luc Nancy), qui rompt avec le sens ou le lien que le mythe instaure ?
L’espace du commun peut se proclamer dans la grandiloquence ou s’afficher dans la banalité. Qu’il soit promu en symbole, érigé en monument – par et pour la communauté – ou qu’il se réduise à une simple formule galvaudée, le lieu commun court toujours le risque, de façon inaperçue, d’exclure. Au lieu de lui opposer l’originalité ou l’unicité, il est possible de l’envisager à travers ce que Jacques Rancière décrit comme une mise en tension dans Les Bords de la fiction (2017) : « […] le commun est toujours en fait un rapport tendu du commun et du non-commun, du partagé et de l’impartageable ». À la suite de Bataille, Blanchot et Nancy, on peut estimer que la communauté ne peut advenir dans une œuvre à moins que celle-ci ne soit hantée ou travaillée par le « désœuvrement ». Les analyses de Rancière nous invitent pour leur part à retrouver le « commun » en repensant le quelconque, le banal ou l’indifférence comme autant de forces qui permettent de défaire les hiérarchies et les ordonnancements de la fiction – qui mettent en péril le lieu lui-même en le soumettant à un perpétuel déplacement. S’il n’est pas possible, ou plus exactement, s’il ne s’agit pas d’échapper au lieu commun, ce sont peut-être les possibilités de son espacement que la littérature, les arts ou, plus largement, la culture nous donnent à imaginer.
Pour toute information concernant la revue et sa politique éditoriale, consulter le site : http://ojs.parisnanterre.fr/
Catastrophismes ! Peurs collectives et idéologies au XXIe siècle
18-19 juin 2020, Université de Nîmes (France)
La 9e édition des « Rendez-vous de Géographie culturelle, Ethnologie et Études culturelles en Occitanie » souhaite questionner la multiplication et la diversité des discours catastrophistes contemporains. Il s’agira d’analyser leurs sources, leurs utilisations, leurs instrumentalisations.
Notre constat est le suivant : les discours catastrophistes se multiplient et prennent de plus en plus de force. Ces discours sont d’autant plus efficaces qu’ils sont parfois portés par des ingénieurs, des experts, des scientifiques (climatologues, biologistes, philosophes ou géographes…), et relayés par les médias comme par les réseaux sociaux. Collapsologues, survivalistes et autres penseurs de l’effondrement diagnostiquent un ensemble de crises interconnectées qui entraîneraient inéluctablement une disparition de la civilisation née avec la révolution industrielle. À l’ère de l’anthropocène, l’homme devenu néfaste pour la nature risquerait d’entraîner les autres espèces et la planète avec lui dans sa chute. La figure de la fin du monde, souvent présente dans ces discours, obscurcit l’horizon de sociétés postmodernes qui se sont progressivement habituées à penser le risque et la menace (Ulrich Beck). Alors que certains penseurs, affirmant la certitude du pire, s’essaient au « catastrophisme éclairé » en se revendiquant de l’éthique (Jean-Pierre Dupuy), comment nos disciplines (géographie culturelle, ethnologie-anthropologie, études culturelles) peuvent-elles analyser ces nouveaux discours et productions culturelles ? À quelle utilisation/manipulation des objets culturels conduisent-ils ? En quoi contribuent-ils à brouiller le débat démocratique ? Comment penser ce qui apparaît comme un nouveau moralisme ? Comment interpréter leurs ambiguïtés politiques ? Le catastrophisme permet-il toujours de penser le rôle et la place du collectif humain dans sa globalité ?
Face aux déclinaisons des différents catastrophismes et face aux rhétoriques qui sont censées les prévenir et qui cachent parfois de vastes opérations d’urbanisation (smart cities) ou de technologisation (green washing), quel est le futur de la culture et de l’humanisme ? Pour mieux comprendre les peurs, angoisses et fantasmes de notre temps, nous appelons à des regards croisés sur la notion contemporaine de catastrophisme et sur les idéologies catastrophistes, en vue de proposer des pistes de réflexion critiques. En prenant appui sur les sciences humaines et sociales, nous proposons de re-politiser le futur en réaffirmant que la pire des catastrophes serait d’exclure la dimension sociale de l’humain de nos anticipations.
Les domaines ouverts par ces questionnements sont vastes. Nous souhaitons travailler à la fois sur un état des lieux des discours catastrophistes (changement climatique, perte de la biodiversité, raréfaction des ressources naturelles, risques technologiques, risques culturels liés à la globalisation…), sur une comparaison des conceptions de l’avenir dans différents champs et diverses configurations sociétales (divination, prévisions, prospectives…), sur la diffusion médiatique des discours catastrophistes (fake-news, rumeurs…), sur les représentations d’un futur catastrophique (littérature, arts, œuvres de fiction contemporaines traduisant une fascination pour les univers post-apocalyptiques…) et sur des alternatives possibles (politiques, économiques, culturelles et sociales…).
Date limite de soumission des propositions de communication : 30 novembre 2019
Evaluation des propositions par le comité scientifique : décembre 2019
Acceptation/refus des propositions : 15 janvier 2020
Les propositions, entre 2000 et 4000 signes, seront présentées sous la forme d’un document Word et comprendront 5 mots clés. Elles devront mentionner nom et prénom, discipline d’origine, statut, rattachement institutionnel de l’auteur et adresse électronique.
Les propositions seront impérativement rédigées en Times New Roman de 12 points, interligne 1,5. Le fichier informatisé du résumé envoyé aux organisateurs par voie électronique sera nommé par les nom et prénom de l’auteur sous la forme : NOMPrénom.doc.
Les propositions de communication seront adressées aux quatre adresses suivantes :
claude.chastagner@univ-montp3.fr
dominique.crozat@univ-montp3.fr
En anglais
International Conference : Catastrophisms! Collective anxieties and ideologies in the 21st century
June 18-19, 2020, Nîmes University (France)
The 9th Cultural Geography, Anthropology, and Cultural Studies International Conference in Occitanie will focus on the contemporary multiplication of catastrophist discourses. Our goal is to analyze their sources, and uses, and examine how they are being instrumentalized.
Our observation is the following: catastrophic discourses are multiplying and acquiring more and more momentum. These discourses are all the more effective as they are sometimes defended by experts and scientists (climatologists, biologists, philosophers, geographers…) and relayed by the mass media and social networks. Collapsologists, survivalists and various other thinkers have identified a number of interconnected crises that would inevitably trigger the disappearance of the civilization born with the industrial revolution. In the Anthropocene period, mankind has become harmful to nature and could drag the other species and the whole planet with him in his fall. The figure of the end of the world is omnipresent in these discourses and looms on the horizon of postmodern societies that have gradually become accustomed to thinking about risk and threat (Ulrich Beck). While some thinkers, claiming that the worst is certain, suggest an “enlightened” form of catastrophism by resorting to ethics (Jean-Pierre Dupuy), how can our disciplines (cultural geography, ethnology-anthropology, cultural studies) analyze and interpret these new discourses and cultural productions? What use / manipulation of cultural objects do these discourses lead to? In what way do they contribute to blurring the democratic debate? How can we interpret the political ambiguities of such ideological discourses? Is not catastrophism more and more used as an excuse to avoid thinking about the collective dimension of humanity?
Confronted with the various forms of catastrophism, and the rhetoric that is supposed to prevent them and are sometimes used to hide major schemes of urban renewal (smart cities) or technologization (green washing), what is the future of culture and humanism? To better understand the fears, anxieties, and fantasies of our time, a multidisciplinary perspective on the contemporary notion of catastrophism and catastrophist ideologies is necessary in order to suggest new directions for critical thinking. Drawing on the humanities and social sciences, we suggest to re-politicize the future by reaffirming that the worst disaster would be to exclude the social dimension from our expectations.
The fields opened by these questions are numerous. We wish to present an inventory of catastrophic discourses (global warming, loss of biodiversity, scarcity of natural resources, technological risks, cultural risks linked to globalization…), but also compare the different conceptions of the future in various societies (divination, forecasts, prospective …), focus on the media diffusion of the catastrophist discourse (fake-news, rumors…), on the representations of a catastrophic future (in literature, the visual arts, contemporary works of fiction reflecting a fascination for the post-apocalyptic universe…), and on possible alternatives (political, economic, cultural and social).
Deadline for proposals: November 30, 2019
December 2019: evaluation of the proposals by the Scientific Committee.
January 15, 2020: notification of the decision to the authors.
Proposals (between 2000 and 4000 signs, in English or in French) must be sent in Times New Roman 12, 1.5 line spacing. They shall feature the first and last name, field, status, affiliation, and electronic address of the author, as well as 5 key words.
The document will be saved under the following name: LASTNAMEfirstname.doc, and sent to the four following addresses:
claude.chastagner@univ-montp3.fr
dominique.crozat@univ-montp3.fr
Contre-cartographier le monde
FLSH Université de Limoges, Laboratoire EHIC, vendredi 7 février 2020
Cette journée d’étude fait suite au colloque organisé par l’équipe EHIC en 2019 « Contre-cartographies dans les Amériques, XVIème-XXIème siècle » qui a révélé tout le potentiel de cette thématique. Nous souhaiterions élargir la discussion aux autres continents dans une perspective comparative et multidisciplinaire.
Les mécanismes de l’alliance entre cartes et domination et de sa subversion à travers la notion de contre-cartographie reste au cœur de notre réflexion. Il s’agit d’appliquer ce concept, issu de la géographie radicale (née des mouvements contre-culturels des années 1960 aux Etats-Unis), à d’autres disciplines et à l’entendre dans un sens élargi, diachronique, trans- et pluridisciplinaire pour intégrer la diversité des formes cartographiques (cognitives, sonores, corporelles, artistiques, numériques, etc.) et des politiques de la représentation qui ont pour enjeu la critique des formes hégémoniques de production de l’espace.
La cartographie critique ou radicale conteste l’hégémonie de la carte en tant qu’outil de représentation de l’espace imposée à partir du XVIe siècle par le processus de colonisation européen. L’élargissement des frontières « du monde connu » avait alors généré un profond renouvellement de la conception de l’espace et contribué au développement d’une science cartographique visant à traduire le monde sous la forme d’une image mobile et mobilisable (Mignolo). Instruments de savoir-pouvoir géopolitique et stratégique, de guerre, d’exercice de la souveraineté et d’emprise symbolique et matérielle sur l’espace national, les cartes sont les supports essentiels de la puissance gouvernementale des Etats modernes. Cartographier ne signifie non pas seulement connaître et rendre intelligible mais aussi domestiquer, soumettre, occulter, contrôler et même contredire l’ordre de la nature au travers d’une administration verticale des populations, des territoires et des ressources. Loin d’avoir disparu, ces processus violents se perpétuent aujourd’hui encore par le biais des nouvelles technologies de cartographie intégrale du monde.
Le discours cartographique qui aspire à garantir un reflet fidèle de la réalité (Hartley) ne produit pourtant pas tant une « vision du monde » qu’un monde. Si la carte constitue un outil majeur d’inscription territoriale et symbolique du pouvoir hégémonique, elle peut aussi faire l’objet d’un travail de démystification ou de réappropriation de la part des communautés, collectifs et individus qui contestent sa prétention à la description objective de l’ordre spatial. Ainsi, partout dans le monde, des groupes minoritaires et/ou subalternes ont pu proposer des contre-cartographies qui déconstruisent la vision totalisante des cartes hégémoniques, cherchent à en révéler les enjeux épistémiques, éthiques et politiques sous-jacents et proposent de rendre visible ce qu’elles occultent. La résistance vise non pas seulement à déconstruire les principes de vision verticale désincarnée et de divisions institués par les cartes mais aussi à reconstruire de nouvelles géo-graphies, à faire émerger d’autres rapports cognitifs au territoire, appréhendé comme lieu et support de vie.
De la même façon, les logiques de manipulation, de subversion et de détournement de l’ordre cartographique se situent au cœur d’un imaginaire qu’ont largement contribué à forger auteurs et artistes, inscrivant ses représentations dans le champ de la production culturelle. Ses déclinaisons dans les lettres, les arts visuels et performatifs invitent à l’envisager comme matériau créatif et objet de fiction, induisant, au carrefour des disciplines et des langages, de nouveaux « partages du sensible » (Rancière). C’est ce versant culturel qu’il s’agira également d’explorer à travers des réflexions croisées sur les cartes fictionnelles et métaphoriques, leur construction, leurs effets sur le lecteur ou le spectateur et les transferts éventuels de schémas hégémoniques et/ou contre-hégémoniques d’un monde à un autre. Vue sous cette angle, la carte n’est plus seulement cantonnée au rôle de compagne d’une Histoire globale unifiée (eurocentrique, étatique, patriarcale et capitaliste). Elle peut devenir le moteur d’une pluralisation critique des histoires, des mondes, des subjectivités et des territorialités.
Nous continuerons donc à explorer les questions suivantes : quels enjeux se trouvent derrière les dynamiques contre-cartographiques ? Dans quel contexte les logiques contre-cartographiques peuvent-elles se mettre en place? Comment se créent-elles et de quelles impulsions émanent-elles ? Quels savoirs sont mobilisés dans les processus d’élaboration contre-cartographique ? Dans quelle mesure parviennent-elles à déjouer les représentations hégémoniques de l’espace?
Toutes les propositions axées sur les questions contre-cartographiques, quelle que soit l’aire géographique concernée, sont les bienvenues et elles pourront s’intégrer dans les axes suivants (liste non exhaustive):
- Cartographie critique et radicale (militante, décoloniale, féministe, écologiste…)
- Logiques contre-étatiques et anti-impérialistes: cartographies alternatives
- Questionnements géopolitiques sur les sphères d’influence (mouvances, flux migratoires, frontières etc.)
- Remise en question et redéfinition des géographies culturelles et/ou linguistiques
- Cartographies des mondes souterrains (mafias, contrebandiers, hackers…)
- Détournement et déconstruction des cartes dans les arts et les lettres
- Contre-cartographies numériques
Les propositions en français (400-500 mots) devront être accompagnées d’une courte biographie de leur auteur (200 mots) à envoyer avant le 15 novembre 2019 à lucie.genay@unilim.fr et diane.bracco@unilim.fr
Un ouvrage en français publié aux Presses Universitaires de Limoges rassemblera les articles sélectionnés à la suite de cette journée ainsi que les travaux produits par le colloque de 2019. Nous attirons donc l’attention des participant.e.s sur la date limite d’envoi des articles de 20,000 signes fixées au 30 juin 2020.
Organisateurs : Diane Bracco diane.bracco@unilim.fr ; Lucie Genay lucie.genay@unilim.fr ; Philippe Colin philippe.colin@unilim.fr
Bibliographie sélective
Besse, Jean-Marc. Face au monde : atlas, jardins, géoramas, Paris, Desclée de Brouwer (Arts & esthétique), 2003.
Besse, Jean-Marc et Gilles A. Tiberghien. Opérations cartographiques. Arles: Coédition Actes Sud, 2017.
Bryan, Joe & Wood, Denis. Weaponizing Maps: Indigenous People and Counterinsurgency in the Americas. New York/London, Guilford Press, 2015.
Clerval, Anne, et. al. (dir.) Espace et rapports de domination. Collection Géographie sociale. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2015.
Crampton, Jeremy W. “Maps as social constructions: power, communication and visualization, Progress in Human Geography”. Progress in Human Geography, Atlanta, Georgia State University, 25, 2, 2001, p. 235–252.
Farinelli, Franco. La crisi della ragione cartografica. Turin : Einaudi, 2009.
Foucault, Michel. « Questions à Michel Foucault sur la géographie ». Hérodote, n° 1, janvier-mars 1976, Dits Ecrits tome III., p. 71-85.
Garfield, Simon. On the Map: Why the World Looks the Way it Does. Londres, Profile Books, 2013.
Harley, John B. “Maps, Power and Knowledge” dans The Iconography of Landscape. Dir. D. Cosgrove et S. Daniels, Cambridge, Cambridge University Press, 1988, p. 277-312.
Harley, John B. The New Nature of Maps: Essays in the History of Cartography. Baltimore, John Hopkins University Press, 2001.
Lefebvre, Henri. La production de l’espace. 4e édition, Paris, Economica, 2000.
Mignolo, Walter. The Dark Side of Renaissance. Literacy, Territoriality and Colonization, Ann Harbor, The University of Michigan Press, 1997.
Moran, Yolanda. L’analyse de la géographie radicale concernant le Tiers-Monde. Thèse de doctorat. Ecole Nationale Supérieure des Bibliothèques dirigée pas Angel Valle. Villeurbanne, 1989.
Poole, Peter. Cultural Mapping and Indigenous Peoples. Geneva, UNESCO, 2003.
Porto, Carlos. Geo-grafías. Movimientos sociales, nuevas territorialidades y sustentabilidad. México, Siglo Veintiuno, 2001.
Rekacewicz, Philippe. « Cartographie radicale ». Le Monde Diplomatique (Atlas du monde diplomatique), 2013.
Speranza, Graciela. Atlas portátil de América Latina. Arte y ficciones errantes. Barcelona, Anagrama, 2012.
Westphal, Bertrand. Le Monde plausible. Espace, lieu, carte. Paris, Les Éditions de Minuit, 2011.
Westphal, Bertrand. La Cage des méridiens. La littérature et l’art contemporain face à la globalisation. Paris, Les Éditions de Minuit, 2017.
Wood, Denis. The Power of Maps. New York/London, Guilford Press, 1992.
Wood, Denis & Fels, John. “Design on Signs/Myths and Meanings in Maps”. Cartographica, Ottawa, Canadian Cartographic Association, 23, 3, 1986, p. 54-103.
Appel à Communications
“Parler la terre”
March 26-28, 2020
University of Nebraska-Lincoln
20th and 21st Century French and Francophone Studies International Colloquium
Conférenci.ère.er.s pléniers : Scholastique Mukasonga, Nicolas Kurtovitch, Marie-Célie Agnant, and Stéphanie Posthumus
For the CFP in English: https://modlang.unl.edu/ffsc
La terre nous unit tous. Parler la terre, c’est parler de soi-même, c’est parler de l’Autre, c’est parler de l’identité, de l’environnement, de la vie à tous les sens du mot. La terre permet l’existence des êtres humains, elle crée leurs cultures, fonde leurs imaginaires, complique leurs relations, fait et parfois défait leurs rêves. Comment représente-on la terre dans la littérature, dans l’art contemporain, dans le cinéma ? Comment la terre figure-t-elle dans la théorie postmoderne et post-coloniale, dans les théories du genre, et dans les études sociales et culturelles ? Comme le colloque 2020 aura lieu à l’Université du Nebraska-Lincoln, une institution « land grant, » située dans un état où l’agriculture dicte souvent l’économie et les tendances politiques, il nous semble opportun de considérer le rôle de la terre dans la production culturelle contemporaine d’expression française.
Nous invitons des propositions de communication dans les domaines des littératures d’expression française, de la théorie littéraire, de l’histoire, des études culturelles et/ou postcoloniales, des études de genre, de la traduction, des arts tels que la musique, la danse, le cinéma, la photographie, et la bande dessinée.
En plus de propositions individuelles, nous encourageons vivement la soumission de panels complets. Le comité scientifique accueillera avec intérêt des propositions portant sur les thèmes suivants, sans que ceux-ci soient restrictifs :
- Lieu et identité
- Espaces naturels et urbains
- Frontières, migrations, exils
- Le folklore, la mythologie, les légendes, et les récits d’origine
- Nation, nationalité, nationalisme
- Géographie et genre (la littérature « régionale », le pastoral, les dystopies, la science-fiction, le thriller)
- Les féminismes globaux ; l’écoféminisme ; le « Global Gay » ; les géographies LGBTQ
- Le tourisme et/ou l’éco-tourisme ; le voyage
- Lieux d’héritage/patrimoine mondial et local (UNESCO, etc.)
- L’agriculture/l’économie
- Le rôle social de la terre dans le terrain académique
- Les cultures/épistémologies autochtones
- L’impérialisme écologique
- Les désastres naturels, le changement climatique, la pollution
Des propositions individuelles ou des sessions complètes portant sur les oeuvres de nos conférencier(ères) en séance plénière Scholastique Mukasonga, Nicolas Kurtovitch, Marie-Célie Agnant, et Stéphanie Posthumus (sujet ouvert) sont aussi les bienvenues.
Les propositions de communication (250 mots maximum, en français ou en anglais, accompagnées d’une brève notice bio-bibliographique) et de sessions complètes (celles-ci vivement encouragées) sont à envoyer par e-mail à l’adresse FFSC2020@unl.edu avant le 15 septembre, 2019.
Call for Submissions: 2020 Jamie Bishop Memorial Award
The International Association for the Fantastic in the Arts announces its 14th annual Jamie Bishop Memorial Award for a critical essay on the fantastic originally written in a language other than English.
The IAFA defines the fantastic to include science fiction, folklore, and related genres in literature, drama, film, art and graphic design, and related disciplines. For more information regarding the Bishop Award and a list of past winners, see https://www.fantastic-arts.org/awards/jamie-bishop-memorial-award/ .
Submission criteria:
- Essays should be of high scholarly quality, as if for publication in an academic journal.
- We consider essays from 3,000–10,000 words in length (including notes and bibliography).
- Essays may be unpublished scholarship submitted by the author, or already published work nominated either by the author or another scholar (in which case the author’s permission should be obtained before submission).
- Essays must have been written and (when applicable) published in the original language within the last three years prior to submission.
- An abstract in English and an English translation of the essay’s title must accompany all submissions.
- Only one essay per designated author(s) may be submitted each year.
- Submissions must be made electronically in .pdf or Microsoft Word format (.doc, .docx), to the email address noted below.
Deadline for receipt of submissions: October 15, 2019. Essays may be submitted prior to the deadline.
The winner of this year’s Bishop Award will be announced at the 41st International Conference on the Fantastic in the Arts, to be held in Orlando, Florida (USA) March 18–21, 2020.
Prize: $250 US and one year’s free membership in the IAFA. Winning essays may be posted on the IAFA website in the original language and/or considered for publication in the Journal of the Fantastic in the Arts (http://www.fantastic-arts.org/jfa/) should they be translated into English.
Please direct all inquiries and submissions to:
Terry Harpold
iafa.bishopaward@fantastic-arts.org
Terry Harpold
Associate Professor of English
University Term Professor, 2017-20
Director, Imagining Climate Change
http://users.clas.ufl.edu/tharpold
http://imagining-climate.clas.ufl.edu
http://sciencefiction.group.ufl.edu
Appel à contributions
« Les herbes et l’humanité – Pour une histoire matérielle et culturelle »
Expansion et culture des herbes dans le monde
Texte et image
Du sommet de l’Himalaya à la Mer Méditerranée, du commencement de la Route de la Soie aux confins du continent eurasiatique, l’économie et la culture des herbes se sont développées au fil du temps. Qu’elles soient utilisées comme des produits de consommation courante ou qu’elles soient considérées comme des denrées rares et coûteuses, vendues telles quelles ou transformées, ces herbes médicinales ou aromatiques sont devenues de précieuses ambassadrices culturelles lors de rencontres avec des horizons de plus en plus lointains.
Le projet d’ouvrage s’articule autour de l’idée des herbes comme vecteurs de rencontres et d’échanges culturels. Du fait de l’expansion de l’usage des herbes à travers le monde, ce sont bien, en effet, des pratiques culturelles qui interagissent, s’influencent et se développent. Il s’agira donc de définir les domaines spécifiques de connaissance des herbes, en s’intéressant à leur production, ramassage, commercialisation et diffusion. Le rôle joué par le commerce des herbes dans les relations entre différents espaces peut également être un objet d’étude. En suivant les traces du voyage des herbes dans l’histoire ou à l’époque actuelle, c’est leur portée économique et culturelle, ainsi que leurs influences dans différentes régions du monde qui pourront être mises en lumière. L’étude comparative de pharmacopées, de pratiques culinaires, ou plus généralement de modes de vie spécifiques, ainsi que les questions d’interculturalité, mais également les considérations environnementales sont également au cœur du sujet, sans oublier les nomenclatures et codes de commercialisation de ces herbes dans des sociétés diverses. Les questions de logistique et de transformation incitent également à la réflexion.
Dans une approche interdisciplinaire la plus large possible, nous accueillerons des contributions relevant des champs de l’ethnologie, la sociologie, et de l’économie comme de la médecine et de la botanique. Ces travaux pourront s’enrichir, en outre, d’une analyse sur le parcours tracé par les herbes dans la littérature et les arts.
Les contributions pourront être en français et en anglais. Quelques pistes, non exhaustives :
– Les herbes dans la littérature occidentale
– Les herbes dans la littérature asiatique
– Les herbes dans les arts
– Différentes formes d’expansion commerciale des herbes à travers le monde
– Les herbes dans la vie sociale
– Herbes et mythes
– Herbes et croyances populaires
– Les herbes dans la science-fiction / le fantastique
– Herbes et jardins
– L’évolution des nomenclatures dans le commerce des herbes
Date limite d’envoi du résumé (environ 500 mots) accompagné d’une courte notice biobibliographique : le 31 août 2019.
Publication par l’Edition de Cambridge Scholars Publishing.
La réponse sera communiquée le 30 octobre 2019.
Contact :
Yue.Yue1@univ-brest.fr
Anne.Minel@univ-brest.fr Molly.chatalic@univ-brest.fr
Adresse: UFR Lettres et Sciences Sociales, Université de Bretagne Occidentale, Brest, France Comité scientifique :
Yves Coativy (UBO CRBC), Molly Chatalic (UBO HCTI), Iside Costantini (Sorbonne-nouvelle), Jacqueline Estran (UL3 ), Anne Le Guellec-Minel (UBO HCTI), Xavier Paulès (EHESS), Fatima Rodriguez (UBO HCTI), Wang Jian (Institut des Sciences Sociales de Shanghai), Xudong Zhang (Université de New York), Yue Yue (UBO HCTI), Zhang Fan (Université de Pékin)
Calendrier :
Envoi des propositions de contribution : 31 août 2019.
Évaluation et réponse du comité de lecture : 30 octobre 2019.
Envoi des contributions retenues: impérativement le 30 avril 2020 dernier délai.
Vérification finale de la part du comité scientifique et éditorial. Livraison des textes à la maison d’édition.
Parution de l’ouvrage : septembre 2020.
Langues des articles : français et anglais.
Longueur des articles de 35000 à 50000 caractères espaces compris.
Call for papers
Women’s Resistance to Feminism(s) in the United States since the 19th century
This is not strictly related to ecopoetics, but may be of interest to scholars working on ecofeminism.
“The frivolous objections some women made to our appeals were as exasperating as they were ridiculous”, Elizabeth Cady Stanton, Eighty Years and More
From the 1911 National Association Opposed to Woman Suffrage to Phyllis Schlafly’s “STOP-ERA” campaign in the 1980s and governor Kay Ivey’s recent signing into law of House Bill 314 criminalizing abortion in Alabama, women have played a prominent role in opposing feminism in the US. Yet these visible forms of anti feminism are but the tips of a much larger iceberg of women’s resistance to feminism that this two-day conference, organized by the “Women and the F-Word” team (https://wfw.hypotheses.org), proposes to explore.
The notion of women’s resistance to feminism includes—but is not reduced to—organized antifeminism, a countermovement which has been the object of pioneering work (A. Dworkin, Right Wing Women, 1983, T. Jablonsky, The Home, Heaven, and Mother Party, 1994, S. Marshall, Splintered Sisterhood, 1997). Resistance is understood as a broad set of negative reactions experienced and/or expressed by women or groups of women when they are faced with self-styled feminist behaviors, ideas or actions. As feminism is conceived as a flexible and evolving ideology, which the plural “feminisms” more adequately reflects, the modes and mechanisms of resistance will be examined from a diachronic and dialogical perspective that always takes into account the particular historical moment.
This interdisciplinary conference means to bring together contributions shedding light on the specific features of women’s resistance to feminisms in the United States since the 19th century.
Papers addressing the following issues will be welcome:
-How did/do women perceive the first women’s rights advocates?
-What precise term initially triggers resistance?: Rights? Suffragism? Feminism? Modern/Radical feminism? White? Elite? Abortion? Etc..
– How do women (de)construct their own (non) feminism through those terms?
-What sort of discourses/actions did/do they produce or perform and how did/do they spread them?
-How did/do women evolve from a position of “feminist” to “anti “or “non feminist”?
-How did/do they (re)negotiate their identification to womanhood?
-How important are the binaries feminism/femininity, feminism/individualism ?
-How does intersectionality shape resistance and how, in turn, does resistance strengthen intersectional identities?
-How did/do women contest the boundaries of mainstream feminism?
-How does globalization affect the mechanisms of resistance?
-Are there cases of transnational resistance?
-How has resistance evolved over the centuries? (persistence and change)
-How does women’s resistance impact feminism?
-Can indifference be considered a form of resistance?
Please send a 300- word abstract and a brief bio to :
claire.sorin@univ-amu.fr, marc.calvini-lefebvre@univ-amu.fr and nicolas.boileau@univ-amu.fr
Deadline: October 15, 2019.
Place and date of the conference:
Aix-Marseille University
29 avenue Robert Schuman
13621 Aix-en-Provence
France
April 3-4 2020
Keynote Address : Dr Ronnee Schreiber (San Diego State University), author of Righting Feminism: Conservative Women and American Politics (OUP, 2008)
Écocritique(s) et catastrophes naturelles
Sciences humaines et sciences naturelles : regards croisés (XXe-XXIe siècles)
Colloque international, 26-27 novembre 2020
Ecocriticism(s) and Natural Catastrophes
Human Sciences and Natural Sciences : Comparative Perspectives (20th-21st Centuries)
International Colloquium, 26-27 November 2020
Appel à communications / Call for Papers
L’écocritique, champ d’études pluriel explorant les relations entre productions humaines (en particulier esthétiques) et environnement, intéresse de plus en plus le monde de la recherche en langue française. Qu’elle relève d’une perspective socio-, ethno- ou géopoétique, d’une approche inter- ou transmédiale et/ou d’une histoire des représentations et des savoirs, l’écocritique déborde le domaine des études littéraires stricto sensu pour impliquer anthropologues, philosophes, et autres représentants des sciences humaines. Dans ce contexte, des chercheurs et chercheuses toujours plus nombreux se réclament d’un champ d’études dont la pertinence semble croître parallèlement à l’angoisse environnementale qui marque notre époque.
Ce colloque vise à mettre en lumière les potentialités interdisciplinaires qui caractérisent l’écocritique, en abordant l’une de ses dimensions saillantes à l’aune de corpus, objets et outils conceptuels récents : le dialogue entre sciences humaines et sciences naturelles. Dans cette optique, on se concentrera sur la notion de « catastrophe naturelle », qui est actuellement au cœur du projet I-Site Clermont Auvergne (https://cap2025.fr/).
Il s’agira ainsi de développer une approche croisée des interactions entre sociétés humaines et catastrophes naturelles, en se focalisant sur un espace et une période emblématiques : l’aire atlantique (Europe, Afrique, Amériques – dont Caraïbes) et les XXe et XXIe siècles. Suffisamment vaste pour confronter différentes perspectives et disciplines, l’espace atlantique constitue en effet un terrain essentiel pour l’histoire culturelle et scientifique en langues européennes. Dans ce cadre plurilingue, la période des XXe et XXIe siècles correspond non seulement à un développement transnational et transocéanique de l’écocritique et des recherches scientifiques sur les catastrophes naturelles, mais coïncide également avec une volonté de plus en plus nette de problématiser l’opposition, typiquement occidentale, entre nature et culture.
Les contributions pourraient se répartir selon les trois axes suivants (non exclusifs l’un de l’autre), qui permettraient de regrouper des études de cas émanant de différentes disciplines et/ou d’accueillir des approches transversales :
(1) Une réflexion sur la « catastrophe naturelle » telle qu’elle est appréhendée dans les sciences humaines et les sciences naturelles ;
(2) Une réflexion sur les modalités et les objets d’une écocritique de la catastrophe naturelle située à l’intersection des sciences humaines et des sciences naturelles ;
(3) Une réflexion sur les conditions d’existence et les figures d’une catastrophe véritablement naturelle à l’ère de l’anthropocène.
Le colloque sera également l’occasion de travailler collectivement à la constitution d’une bibliographie critique inter- et transdisciplinaire exhaustive autour de la notion de « catastrophe naturelle », qui fait pour l’heure défaut dans le paysage universitaire européen, et que les actes prévus permettront ainsi de diffuser.
Un titre et un résumé d’environ 200 mots (10 à 15 lignes), en français ou en anglais, accompagnés d’une brève notice bio-bibliographique, devront être envoyés avant le 15 novembre 2019 à l’adresse suivante : catastrophe.naturelle2020@
Les propositions d’ateliers et/ou de tables rondes intégrant des idées d’intervenant·e·s sont également les bienvenues.
Pour toute demande de précision, n’hésitez pas à nous contacter.
Bibliographie indicative / Selected Bibliogr
S. N., « Essai de classification des catastrophes naturelles », in « Catastrophes naturelles » (notions de base), Encyclopædia Universali
ALEXANDER, David E., Confronting Catastrophe. New Perspectives on Natural Disaster, Harpenden / New York, Terra / Oxford University Press, 2000.
AMIOT, Julie ; BERTHIER, Nancy (dir.), Frente a la catástrofe : temas y estéti
BERQUE, Augustin, Poétique de la Terre. Histoire naturelle et histoire humaine, essai de mésologie, Paris, Belin, 2014.
BLANC, Nathalie, Vers une esthétique environnementale, Paris, Éditions Quae, 2008.
CHONÉ, Aurélie ; HAJEK, Isabelle ; HAMMAM, Philippe (dir.), Guide des humanités environnementales,Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2016.
DESCOLA, Philippe, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005.
ESCOBAR, Arturo, Sentir-penser avec la Terre : une écologie au-delà de l’Occident, Paris, Seuil, 2018, trad. de l’espagnol par Roberto Andrade Perez, Anne-Laure Bonvalot, Ella Bordai, Claude Bourguignon et Philippe Colin [1re éd. or. : 2014].
GUÉNARD, Florent ; SIMAY, Philippe, « Le sens des catastrophes », La Vie des idées, 19/04/2011, URL :http://www.laviedesidees.
KEUCHEYAN, Razmig, La Nature est un champ de bataille. Essai d’écologie politique, Paris, La Découverte, 2018 [1re éd. : 2014].
LATOUR, Bruno, Politiques de la nature. Comment faire entrer les sciences en démocratie, Paris, La Découverte, 1999.
PARHAM, John et WESTLING, Louise, A Global History of Literature and the Environment, Cambridge,Cambrid
REVET, Sandrine, Les Coulisses du monde des catastrophes naturelles, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2018.
VAN WYK DE VRIES, Benjamin ; BYRNE, Paul ;DELCAMP, Audray et al., « A global framework for the Earth : putting geological sciences in context », Global and Planetary Change, vol. 171, décembre 2018, p. 293-321.
SOKONA, Youba ; YPERSELE, Jean-Pascal van, « Catastrophes naturelles. Résilience à l’ère des changements climatiques », Liaison Énergie-Francophonie, vol. 109
Pour des références plus spécifiquement consacrées auxrapports entre écologie et littérature, nous renvoyons à la bibliographie, en construction permanente, mise en ligne sur le carnet de recherche du collectif interuniversitaire ZoneZadir / For references specifically devoted to relationships between ecology and literature, we direct you to the bibliography, updated in an ongoing fashion, maintained online as part of the interuniversity collective ZoneZadir :https://
Lieu du colloque / Colloquium
Comité organisateur / Organizing committee :
Chloé Chaudet, Université Clermont Auvergne, CELIS, Anne Garrait-Bourrier, Université Clermont Auvergne, CELIS, Lila Lamrous, Université Clermont Auvergne, CELIS, Gaëlle Loisel, Université Clermont Auvergne, CELIS,
Comité scientifique (outre les organisatrices) / Scientific committee (in addition to the organizers) :
Julia Abramson, University of Oklahoma, Department of Modern Languages, Literatures and Linguistics, Viviane Alary, Université Clermont Auvergne, CELIS, Patrick Bachèlery, Université Clermont Auvergne, LMV, Yves Clavaron, Université Jean-Monnet / Saint-Étienne, CELEC, Mauricette Fournier, Université Clermont Auvergne, CERAMAC, Arnaud Guillin, Université Clermont Auvergne, LMPB, Claudia Schmitt, Université de la Sarre, Lehrstuhl fürAllgemeine
International Conference
“Strange Habits”: Clothes, climes, and the environment in Shakespeare and his contemporaries
14-16 May 2020, Université Clermont Auvergne (UCA)
Organized by Sophie Chiari (Université Clermont Auvergne) andAnne-Marie Miller-Blaise (Institut Universitaire de France, Université Paris-3 Sorbonne Nouvelle)
Confirmed speakers:
Patricia Lennox (The Gallatin School, New York University), Ulinka Rublak (University of Cambridge), Maria Hayward (University of Southampton), Dympna Callaghan (Syracuse University), Sophie Jane Pitman (Aalto University)
Taking a cue from the current growth of ecocriticism and of material approaches in Shakespeare studies as well as in global Renaissance studies, this conference seeks to cross and confront those two critical trends by looking at one same object — clothing. Clothing can be explored from a variety of perspectives and calls for cross-disciplinary dialogue between social history, art history, dramatic history, fashion history, literature, sociology, and anthropology. The sheer variety of terms that can be used to designate clothing speaks to the far-reaching implications of dress. The now archaic term “habit,” referring at once to a “garment” or “apparel” and, beyond that, to a person’s outward appearance, was of common usage in the early modern period and was the word Shakespeare favoured in reference to clothing in his plays. While it can designate the dress or attire of a function or profession, it also introduces the notions of characteristic behaviour, natural mode of growth, and habitation (or habitat). The conference will focus on early modern dress such as it is represented on stage and the ways in which dress mediates England’s relation to foreign places and “climes.”
While the relation between dress and gender, disguise and identity-building, and the importance of the numerous sumptuary laws in the shaping of social identity has been largely explored, much less attention has been devoted to the relation between dress and the ecological environments for which dress was devised. Whether worn by the poor, the middling sort, or the nobility, clothes need to be looked at not only in the relation to broad social, cultural, and material contexts, but also in relation to climactic or geographic environments. Because clothes protect the human body and serve as an interface between the body and the environment, dress can be considered as the most immediate locus for the establishment of any sort of ecology, in its etymological sense of a “discourse” or “science” of the oikos, that is of the home, or human habitat. From their production down to the way they are worn, clothes interweave natural materials and artifice, the human body and the social body, the weather conditions and the culture in which they are born and those to which they adapt. They come to materialize and epitomize identity in its various inclinations and inflections. Conversely, they participate in shaping the environments or the landscapes for whose diversity they stand metonymically.
In staging climes through costumes, Shakespeare and his contemporaries invite us to decentre our perspective by, first, looking beyond clothes as an object and clothes as a means of fashioning personal identity and personae (or impersonations) on stage, toward clothes as a privileged space of “eco-logy,” and second, by adopting an anthropological gaze on early modern English dress and culture. It is through a confrontation with foreign dress, that is with the materials of difference, that English identity can be better gauged. Ultimately, this conference aims at exploring how dramatic text and textile enrich each other in the early modern period, and how dress and costume are essential in England’s attempt to define its own cultural identity within a new global space inclusive of many different climes reflected on stage.
We are seeking proposals that inquire into the complex ecology, economy and anthropology of dress, drawing notably on the material history of concrete elements such as pigments, dies, and raw materials (sometimes imported from distant regions and climes) used to make clothing and costumes. We also invite papers with more literary approaches that look at the ways in which dress on stage becomes a means to negotiate the self or same in relation to the other or embodies contemporary understandings of climes and the environment. Proposals may focus on a specific costume or a specific dramatic corpus by Shakespeare or one of his contemporaries. Comparative approaches, drawing on European and Global materials and practices, are also encouraged.
The conference will include outreach activities, such as workshops and round-tables open to the general public, and a visit of the Centre National du Costume de Scène(the French Stage Costume National Centre, situated at Moulins), where part of these activities will take place. We welcome proposals in English from established scholars, doctoral students, curators and other professionals working on or with early modern dress and more contemporary costumes representing that period.
300-word proposals, along with a brief CV (1 page maximum), should be sent by May 15, 2019to the conference organizers:
Sophie Chiari: sophie.chiari@orange.fr and
Anne-Marie Miller-Blaise: anne-marie.miller-blaise@sorbonne-nouvelle.fr
Advisory board:
Anne-Valérie Dulac (Sorbonne Université)
Russell Jackson (University of Birmingham)
Sophie Lemercier-Goddard (Ecole Normale Supérieure de Lyon)
Robert Lublin (University of Massachusetts Boston)
Chantal Schütz (Ecole Polytechnique)
Penser et représenter le(s) « commun(s) » dans la littérature, la philosophie et la société britannique (XVIe-XIXe)
Colloque international organisé par Jeremy Elprin et Mickaël Popelard,
Université de Caen Normandie, jeudi 28 et vendredi 29 mai 2020.
Ce colloque international se propose d’explorer une idée, celle du “commun”, et son inscription dans la société, la philosophie, la littérature et les arts visuels dans les îles britanniques entre le début du XVIe et la fin du XIXe siècle. Si les “Commons Studies” ont pris une certaine ampleur ces dernières années, notamment sous l’égide de penseurs tels que Elinor Ostrom, Michael Hardt, Antonio Negri, David Harvey, Christian Laval ou Pierre Dardot, entre autres, la plupart des travaux sur le sujet tendent à privilégier les aspects politico-juridiques et à étudier ceux-ci à la lumière d’enjeux contemporains, au détriment, parfois, d’une réflexion de plus long cours et de la dimension esthétique – c’est-à-dire sensible – du problème. La présente manifestation se propose d’adopter un cadre chronologique plus large et d’étudier la façon dont cette notion fut non seulement pensée et réfléchie dans la philosophie ou au sein de la société britannique, mais également représentée dans la littérature et les arts visuels entre le début du XVIe siècle et la fin du XIXe siècle.
Les propositions de communication, en français ou en anglais, d’une longueur de 300 à 500 mots, ainsi qu’une courte bio-bibliographie sont à adresser conjointement à Jeremy Elprin (jeremy.elprin@unicaen.fr) et Mickaël Popelard (mickael.popelard@unicaen.fr) avant le 15 septembre. Les notifications d’acceptation seront envoyées aux participants fin septembre.
Comité scientifique :
Sophie Chiari, Université de Clermont-Auvergne
Jean-Jacques Chardin, Université de Strasbourg
Bronwen Price, Portsmouth University
Sorana Corneanu, University of Bucharest
Alain Morvan, Université Sorbonne Paris Cité
Laurent Châtel, Université de Lille
Pascale Guibert, Université de Besançon
Rethinking and Representing ‘the Commons’ in English Literature, Philosophy and Society between the 16th and the 19th Centuries
International Conference
Organized by Jeremy Elprin and Mickaël Popelard,
University of Caen Normandie, 28-29 May 2020
This international conference sets out to explore a notion – ‘the commons’ – which, having undergone many historical, theoretical and aesthetic transformations since the early modern period, may be said to inform a vast network of overlapping discourses: from the social and economic to the literary and linguistic, but also of course to the more strictly geographical or topographical. If the field of ‘Commons Studies’ has received a great deal of attention in recent years (as evidenced by the work of Elinor Ostrom, Michael Hardt, Antonio Negri, David Harvey, Christian Laval and Pierre Dardot, among others), we believe that the issue should be addressed not only from a legal, philosophical or economic standpoint but also from the perspective of literature and the visual arts, and with a longer view of its evolution in English society (from the 16th to the 19th century). More particularly, we would like to open up a space for dialogue between theoretical and aesthetic approaches towards (or appropriations of) ‘the commons’, as it is our contention that ‘the commons’ need to be shown and represented, not just discussed in abstract terms. In paving the way for a more thorough critical exploration of ‘the commons’, this conference thus hopes to gather researchers from a variety of disciplines (philosophy, history, literarture, the visual arts, etc.).
Proposals for papers (300-500 words), in English or in French, should be sent, along with a short biographical note, to Jeremy Elprin (jeremy.elprin@unicaen.fr) and Mickaël Popelard (mickael.popelard@unicaen.fr) by 15 September 2019. Notifications will be given by the end of September.
Advisory Board:
Sophie Chiari, Université de Clermont-Auvergne
Jean-Jacques Chardin, Université de Strasbourg
Bronwen Price, Portsmouth University
Sorana Corneanu, University of Bucharest
Alain Morvan, Université Sorbonne Paris Cité
Laurent Châtel, Université de Lille
Pascale Guibert, Université de Besançon
« Wanderlust » : l’art total de Björk
Journée d’études
Université d’Évry Paris-Saclay, amphi audio Mardi 11 février 2020
Appel à communications
Alors que Björk continue de briser les frontières formelles du concert pop avec sa dernière création Cornucopia, l’analyse de son œuvre s’impose dans le cadre du cycle des journées d’études sur les musiques populaires à l’Université d’Évry. Conçu comme un spectacle en résidence au centre culturel new-yorkais The Shed en mai 2019, Cornucopia s’inscrit dans la continuité d’Utopia, le dixième album studio publié par Björk en 2017 et marqué par une collaboration avec la productrice et musicienne électronique vénézuélienne Arca. En associant musique acoustique, images virtuelles, vidéos, décors, costumes et chorégraphies dans le cadre d’un concert pop, Björk prouve une nouvelle fois ses ambitions artistiques et pluridisciplinaires déjà entrevues depuis son premier album solo, Debut en 1993.
À l’image des carrières d’artistes majeurs de la fin du XXe siècle comme David Bowie, Kate Bush ou Prince, le parcours de Björk se distingue par un renouvellement constant et un naturel expérimental toujours inscrit dans un format de chanson aux émotions directes. Née en 1965 à Reykjavik en Islande, Björk grandit au sein d’une communauté hippie. Pour apprendre le piano et la flûte – un instrument pour lequel elle arrangera des partitions orchestrales sur Utopia –, sa mère l’inscrit en école de musique où elle découvre en parallèle de sa passion pour la pop des Beatles ou de Chaka Khan, la musique de Karlheinz Stockhausen ou Claude Debussy. Cet héritage entre cultures savante et populaire se cristallise en 1997 sur son album Homogenic, salué par la critique et le public comme l’une de ses plus grandes réussites. Son corpus d’albums ne saurait pour autant être résumé à la période des années 1990, la plus célébrée commercialement, puisque son évolution au XXIe siècle témoigne d’une vision esthétique en perpétuelle mutation et toujours inclassable.
En effet, après des débuts en groupe punk et new wave durant les années 1980 avec, notamment, Kukl et The Sugarcubes, et une parenthèse jazz sur l’album de reprises Gling-Gló, Björk s’installe à Londres pour assimiler l’influence du trip hop émergent de Massive Attack ou Portishead. L’influence de la musique électronique continue d’irriguer son travail studio avec des sonorités techno sur Post et Homogenic, qui dévoilent également une sensibilité orchestrale où des ensembles à cordes forment le contrepoint acoustique aux programmations électroniques. Björk navigue ainsi entre deux mondes : celui de la musique savante à laquelle elle emprunte certaines sonorités (harpe et clavicorde sur Vespertine, ensemble à vent sur Volta, orchestre à cordes sur Vulnicura, chorale sur la majorité des albums, etc.) et celui de la musique électronique avec un goût pour les nouvelles technologies (arrangements a cappella transformés sur ordinateur pour Medúlla, programmations électroniques détachées de la mesure binaire à quatre temps sur Vulnicura, collaborateurs comme Matmos, Leila Arab, Mark Bell, Timbaland, Arca, etc.).
Chanteuse d’exception, capable des chuchotements les plus intimes, d’envolées lyriques ou d’effets vocaux (respiration rythmique, grognement, articulation enfantine…), Björk cumule les rôles d’autrice, compositrice, instrumentiste, beatmaker, arrangeuse et mêle les outils du passé et du présent en écrivant sur partition tout en expérimentant les dernières applications musicales sur ordinateur et tablette. Cet attachement à notre époque accompagne un discours
engagé pour la paix, le féminisme et l’écologie, trois thèmes qui nourrissent les paroles et les images présentées par les chansons phares de l’artiste durant ces quinze dernières années. Investie dans la création de ses costumes, de ses photographies, de ses clips et de sa promotion, Björk jouit aujourd’hui d’un statut d’artiste totale respectée pour son œuvre passée et fascinante pour ses créations présentes. Cette richesse disciplinaire s’illustre dans la musique en studio avec dix albums studio, la musique en live avec de nombreux concerts filmés et sortis en DVD/Blu-Ray, les vidéoclips en collaboration avec Michel Gondry, Spike Jonze ou Michel Ocelot, la conception d’instruments et d’applications informatiques pour Biophilia, la participation aux films Drawing Restraint 9 de Matthew Barney et Dancer in the Dark de Lars Von Trier, la chorégraphie de la tournée Utopia avec Margrét Bjarnadóttir, la conception d’artwork avec les Parisiens de M/M, etc.
Ces différentes pistes permettront aux intervenants de proposer une analyse critique de l’ensemble de l’œuvre de Björk à travers les axes suivants (liste non exhaustive) :
- – L’instrument vocal
- – Pluridisciplinarité artistique et dialogue entre les arts
- – Les influences musicales, le croisement d’influences savantes et populaires
- – Les collaborations musicales
- – Les collaborations visuelles (cinéma, vidéoclip, photographie, artwork…)
- – La performance live, le rapport musique et scène
- – La technologie, l’innovation technique dans la composition
- – L’engagement social et politique
- – L’Islande, la culture islandaiseLes propositions de communication (indiquant un titre et un résumé de 300 mots maximum, accompagnés d’une courte notice biographique) doivent être envoyées conjointement à Grégoire Tosser (gregoire.tosser@univ-evry.fr)
, Matthieu Thibault (matthieu.thibault@ac- versailles.fr) et Mathieu Guillien (mathieu.guillien@univ-evry.fr ), avant le 31 octobre 2019. Une réponse sera apportée début novembre 2019.Comité scientifiqueMartin Guerpin (UEVE) ; Mathieu Guillien (UEVE) ; Emmanuel Parent (Rennes 2) ; Inès Taillandier- Guittard (UEVE) ; Matthieu Thibault (UEVE) ; Grégoire Tosser (UEVE) ; Nathalie Vincent-Arnaud (Toulouse Jean-Jaurès)Bibliographie indicativeMartin Aston, Bjorkgraphy, Simon & Schuster, 1996
Klaus Biesenbach (dir.), Björk: Archives, Thames and Hudson, 2015
Ian Gittins, Human Behaviour: The Stories Behind Every Song, Carlton Books, 2002 Emily Mackay, Björk’s Homogenic, 33 1/3, Bloomsbury Academic, 2017
M/M, Björk as a Book, Le Seuil, 2001
Mark Pytlik, Björk: Wow and Flutter, ECW Press, 2003
Sjón, Post Book, Bloomsbury, 1995
IAWIS Triennial Conference 2020
Water and Sea in Word and Image,
University of Luxembourg, July 5th – 10th, 2020Panel “Re-viewing, re-imagining regional waters in word and image
Northern Atlantic Arc)”Convenors:
Pr. Camille Manfredi, University of Nantes, CRINI EA1162.
Dr. Kimberley Page-Jones, University of Brest, HCTI EA4249, coordinator
IDMeR (Imaginaires et Discours de la Mer et de ses Ressources)
camille.manfredi@univ-nantes.fr
Kimberley.pagejones@univ-brest.fr Proposal deadline: August 31, 2019
In a context marked by the revival of European regionalisms, this panel
will examine the emergence of local sea imaginaries and discourses and
the part these play in constructing or reconstructing regional maritime
identities in the Northern regions of the Atlantic Arc.
It will focus on the verbovisual strategies developed by artists, local
authorities and activists from the peripheral maritime regions of the
Northern Atlantic Arc (Brittany, Scotland, Ireland, Wales, the West
Fjords of Iceland…) in order to re-view, reclaim and de-idealize their
coastal landscapes and maritime cultural heritage.
Of special interest will be the representation of regional waters as a
means of re-empowering local communities and re-imagining a sensus
communis gathered around the need for a reconfiguration of both
traditional and non-traditional, local and global paradigms of identity.The panel will welcome contributions of 20 min. each in French and
English that tackle the modus operandi of intermedial apparatuses and
cross-media practices such as photo-texts, film-poems, video-literature
and promotional posters, with a view to examining how the constant
negotiation between images, texts and contexts can help us rethink our
relationship to the sea as local resource and cultural practice.Contributors may for instance address the following issues:
– regional waters in photo-texts, film-poems and promotional
apparatuses;
– the sea, its currents, waves and tides in words and images as a means
of rethinking our experience and sense of place, reviving regional
cultures and reconfiguring the relationship between national and
subnational identities;
– the re-aestheticization of traditional fishing techniques in word and
image;
– anthropocentric vs. ecocentric representations of regional waters in
word and image;
– writing and imaging regional waters, coastal areas and beaches as
aesthetic and political process, as a means of challenging binary
oppositions such as nature/culture, land/sea, landscape/architecture,
localism/globalization…
– the regional waters in word and image as reinvention of “the permanent
present” (Hartog, 2003).——————————
—————————— —————————— ——————- 12ème congrès international IAWIS/AIERTI
L’eau et la mer dans les textes et les images
Université du Luxembourg, 5-10 juillet 2020Atelier « Imaginaires maritimes et régionalismes côtiers dans le texte
et l’image (Arc Atlantique Nord) »Organisatrices:
Pr. Camille Manfredi, Université de Nantes, CRINI EA1162.
Dr. Kimberley Page-Jones, Université de Brest, HCTI EA4249,
coordinatrice du programme IDMeR (Imaginaires et Discours de la Mer et
de ses Ressources)
camille.manfredi@univ-nantes.fr
Kimberley.pagejones@univ-brest.fr Propositions de communication attendues pour le 31 août 2019
Cet atelier s’intéressera à l’émergence d’imaginaires maritimes
régionaux et au rôle que jouent ces derniers dans l’invention ou
réinvention des identités côtières régionales dans l’Arc Atlantique
Nord, dans un contexte marqué par la montée des régionalismes européens.
Il s’agira d’examiner les stratégies verbovisuelles d’artistes,
autorités locales et activistes issus de régions maritimes telles que la
Bretagne, l’Ecosse, l’Irlande, l’Irlande, les fjords de l’Ouest de
l’Islande etc. pour (se) représenter et dé-idéaliser paysages côtiers et
patrimoine culturel maritime au moyen de dispositifs inter- ou
pluri-médiaux engageant le texte, l’image et, le cas échéant, le son.
L’accent sera mis sur la façon dont ces représentations permettent aux
populations locales de se valoriser en tant que communautés et de
reconfigurer leur image entre tradition et innovation en conciliant les
paradigmes identitaires portés d’une part par le régionalisme et de
l’autre par la mondialisation.L’atelier accueillera des contributions (20 min.) en français et en
anglais portant sur le mode opératoire de dispositifs intermédiaux
promotionnels et/ou artistiques (photo-textes, film-poèmes, etc.), dans
le but d’identifier la façon dont le dialogue ou trialogue entre image,
texte et contexte envisage la mer non plus seulement comme une
ressource, mais également comme un réservoir de pratiques et
d’affirmations culturelles.Les axes suivants pourront ainsi être explorés (liste non exhaustive) :
– mer et régionalisme dans les photo-textes, film-poèmes et dispositifs
promotionnels
– mer, courants, vagues et marées dans le texte-image : du sentiment
d’appartenance au dialogue entre identités nationales et régionales
– ré-esthétisation des techniques de pêche traditionnelles dans le texte
et l’image
– représentation des eaux régionales dans le texte et l’image : entre
anthropocentrisme et écocentrisme ; nature et culture ; terre et mer,
paysage et architecture ; régionalisme et mondialisation
– (se) représenter les identités côtières régionales : un enjeu
politique ?
– Mer, régionalisme et la réinvention d’un « présent permanent »
(Hartog, 2003)
Waters Rising
Call for contributions to a special issue of Green Letters on floods in the literary imagination of environmental crisis
With a tradition dating back at least to the epics (e.g. Gilgamesh and Noah’s Ark), stories of floods have long been literary metaphors of great rhetorical power and familiar imagery; water can be a punishment for imagined wrongdoings and a means of washing away old worlds and starting afresh.
The language of flooding permeates popular culture as a metaphor for forces out of control. In our current moment of environmental crisis, floods are often invoked to stand in synecdochally for the breakdown of our known ecologies; from films such as The Day After Tomorrow and Flood to novels like The Hungry Tide, Odds Against Tomorrow, and Flight Behaviour, imagery abounds of human cultures laid waste to by the power of water.
In this special issue, we want to take a closer look at the way that floods are instrumentalised in contemporary narratives as a means of confronting and discussing climate change.
Topics may include, but are not restricted to:
-
- What kinds of futures are imagined by these stories?
-
- What ideas about guilt, human agency, and retribution are transmitted by floods and how do these render flood metaphors effective or ineffective when talking about the broader environmental picture?
-
- What ideas about resilience and recovery, equality and inequality are encoded in flood stories?
-
- What is the influence of older flood stories on contemporary depictions of climate crisis floods?
-
- How do floods destroy familiar landscapes and structures, and create new ones?
-
- How do less or non-narrative art forms utilise the idea of the flood to invoke environmental crisis?
- How are representations of flood different or similar across different media, different regions and traditions?
We invite papers of 6000-7000 words on the literary imagination of the flood as environmental disaster.
The focus of the issue will be on the depiction of flooding as an effect of anthropogenic climate crisis in contemporary media, but we are also interested in older media or historiographical studies that show the emergence of contemporary understandings of flooding.
The issue seeks to trace ideas of flooding as environmental disaster in a variety of forms and media, and explicitly invites non-narrative forms, as well as texts emerging from beyond the Anglo-American context. We especially welcome contributions about (texts from) the non-Anglo-American world and articles by, or focusing on the work of women, non-binary, LGBT*, indigenous, disabled and working class writers, as well as authors of colour.
Please send abstracts of 500 words by 15 March 2019 to Astrid Bracke (mail@astridbracke.com) and Katie Ritson (katieritson@gmail.com). Green Letters particularly welcomes articles by, or focusing on the work of: women, non-binary, LGBT*, indigenous, disabled and working class writers, and authors of colour.
Selected contributors will be contacted in the first week of April and asked to supply their full article by 1 August 2019 in order to start the double-blind peer review process. The special issue is scheduled for publication in 2020.
Green Letters: Studies in Ecocriticism is the journal of ASLE-UKI (the UK-Ireland branch of the Association for the Study of Literature and the Environment). It is a peer-reviewed journal published by Routledge and supported by Bath Spa University and the University of Worcester. Green Letters explores interdisciplinary interfaces between humans and the natural and built environment.
Pour son numéro 12.1, à paraître en juin 2020, la revue en ligne L’Atelier (http://revues.u-paris10.fr/index.php/latelier) lance un appel à contributions sur le thème des « Lieux communs ».
Au fil de la réflexion sur la communauté que la pensée philosophique et politique a menée avec une intensité marquante depuis les années 80, s’affirme la nécessité de distinguer le « commun » et le « communautaire » et de penser la communauté contre les écueils – ou les ravages – d’une hypothétique communion. Le « lieu commun » dans cette perspective ne se maintient qu’à la condition qu’il ne cesse jamais de se désirer et de se chercher dans un « entre » qui ne saurait être aboli. Ce que la langue courante désigne pour sa part par « lieu commun » témoigne d’une fixité qui, si elle peut sembler rassurante, tend à être plutôt ressentie comme sclérosante : le « lieu commun » ne s’oppose pas seulement à toute idée d’originalité mais, plus encore, charrie un savoir qui s’énonce machinalement, sans se penser. Loin d’être étrangères à la question de « l’être-avec », ces formules toutes faites qui habitent la langue et font buter la parole sur sa propre limite nous interrogent sur les formes de partage qui s’instaurent dans l’espace commun. À ce point, deux questions convergent et se recouvrent : l’idée que le dire doit s’arranger avec un dit déjà constitué est indissociable de l’articulation entre un je et un nous.
Dans le champ de la philosophie, de la critique, de la littérature et des arts, nous invitons à porter attention au lieu vécu, aux relations affectives qui unissent l’homme à l’espace qu’il occupe, ou encore aux « œuvres-lieux » qui associent étroitement la création artistique à la notion de site (Michel Collot). Nous proposons ainsi de considérer l’importance du « lieu » dans la constitution du « commun », de prêter attention aux configurations, agencements et modalités selon lesquels se recueillent ou circulent la parole, l’expérience ou la mémoire – qu’il s’agisse d’espaces politiques, sociaux ou culturels ou de pratiques d’énonciation et d’écriture. Si le lieu, comme le suggère Michel de Certeau, est associé à la loi du propre ou à ses semblants, on pourra examiner les risques d’une réification ou d’une fétichisation de ce en quoi une communauté est censée pouvoir se retrouver ou se reconnaître, de ce à quoi une culture s’identifie ou est identifiée. Inversement, ce sont aux dispositions qui permettent de résister à ce repli et à cette immobilisation que l’on pourra s’attacher. Dans cette perspective, le « lieu commun » de la langue peut être dégagé de son acception étroite pour inclure les schèmes, motifs ou topoï toujours prêts à basculer dans le stéréotype, jamais exempts du risque de l’usure ou de l’automatisme. On pourra considérer également le rôle du mythe, ou de tout ce qui a valeur de mythe, dans l’espace de la « communauté » : la littérature et les arts seraient-ils une façon de prolonger le mythe en tant que « discours relatif au lieu/non-lieu de l’existence concrète », « récit bricolé avec des éléments tirés de dits communs » (Michel de Certeau), ou bien la littérature est-elle « cette voix qui interrompt le mythe » (Jean-Luc Nancy), qui rompt avec le sens ou le lien que le mythe instaure ?
L’espace du commun peut se proclamer dans la grandiloquence ou s’afficher dans la banalité. Qu’il soit promu en symbole, érigé en monument – par et pour la communauté – ou qu’il se réduise à une simple formule galvaudée, le lieu commun court toujours le risque, de façon inaperçue, d’exclure. Au lieu de lui opposer l’originalité ou l’unicité, il est possible de l’envisager à travers ce que Jacques Rancière décrit comme une mise en tension dans Les Bords de la fiction (2017) : « […] le commun est toujours en fait un rapport tendu du commun et du non-commun, du partagé et de l’impartageable ». À la suite de Bataille, Blanchot et Nancy, on peut estimer que la communauté ne peut advenir dans une œuvre à moins que celle-ci ne soit hantée ou travaillée par le « désœuvrement ». Les analyses de Rancière nous invitent pour leur part à retrouver le « commun » en repensant le quelconque, le banal ou l’indifférence comme autant de forces qui permettent de défaire les hiérarchies et les ordonnancements de la fiction – qui mettent en péril le lieu lui-même en le soumettant à un perpétuel déplacement. S’il n’est pas possible, ou plus exactement, s’il ne s’agit pas d’échapper au lieu commun, ce sont peut-être les possibilités de son espacement que la littérature, les arts ou, plus largement, la culture nous donnent à imaginer.
Les propositions détaillées (300-500 mots) sont à envoyer à Pascale Tollance (pascale.tollance@univ-lyon2.fr) et Marie Laniel (marie.laniel@gmail.com) avant le 15 juin 2019.
Les articles (30 000-55 000 caractères), rédigés en français ou en anglais, sont attendus pour le 31 octobre 2019.
Pour toute information concernant la revue et sa politique éditoriale, consulter le site : http://ojs.parisnanterre.fr/index.php/latelier/index
NB : La revue sera en travaux dans les semaines à venir. En cas de difficulté à accéder au site et pour toute information, n’hésitez pas à contacter les directrices de la revue, Pascale Tollance (pascale.tollance@univ-lyon2.fr) et Marie Laniel (marie.laniel@gmail.com).
Planet Ocean –
Interdisciplinary Workshop on Contemporary Marine Environments
Call for Papers: Deadline extension to July 14th
Planet Ocean CFPLa question de la machine appelle à ouvrir un dialogue entre les sciences et les arts. Il semble difficile en effet de penser la machine en dehors du contexte des évolutions scientifiques, depuis les inventions de la Renaissance et les machines volantes dessinées par Léonard de Vinci jusqu’aux robots ultra-performants du XXIesiècle. Si l’on suit la définition que propose Aristote dans Problèmes mécaniques, la machine est « ce qui nous permet de vaincre la nature dans notre propre intérêt ». Des tableaux de Turner au Modern Times de Chaplin, les machines ont nourri l’imaginaire de la littérature et des arts anglophones, alors même qu’il ne nous est pas naturel d’associer les engrenages de la mécanique à la créativité de l’artiste. Les machines ont néanmoins indéniablement révolutionné les arts et leur réception, grâce à l’imprimerie, aux machines à écrire, aux ordinateurs et aux techniques de reproduction, qui ont permis l’accès d’un large public aux œuvres produites en série. Les machines de plus en plus performantes ont permis au cinéma de devenir parlant, tandis que la couleur et les effets spéciaux donnent vie aux créations les plus inventives.
Les approches de la littérature et des arts visuels anglophones puisant dans d’autres disciplines (philosophie, sociologie, histoire…) seront particulièrement appréciées. Les propositions de communication pourront explorer les pistes suivantes :
Les propositions (300 mots maximum), en français ou en anglais, accompagnées d’une courte notice bio-bibliographique devront être adressées à l’adresse e-mail suivante : laboratoire.ovale@gmail.com. Durée des communications : 20 minutes.
Date limite d’envoi des propositions : 25 mars 2019
Bibliographie:
Contact: laboratoire.ovale@gmail.com , http://www.vale.paris-
Informations pratiques : – La journée est ouverte à tous. Le comité de sélection est composé de Omayyah Al-Shabab, Anouk Bottero et Diane Drouin, doctorantes et membres du bureau d’OVALE, ainsi que des Professeur.e.s Élisabeth Angel-Perez, Line Cottegnies et Frédéric Regard.
– Une partie des communications fera l’objet d’une publication dans la revue en ligne de VALE Sillages Critiques.
ENGLISH VERSION
Call For Papers
The Machine in Anglophone Arts and Literature
One-day Conference – May 28th, 2019
One-day conference organised by the doctoral team OVALE
Research Unit VALE (EA 4085)
Faculté des Lettres de Sorbonne Université
Studying the machine within a literary context requires a dialogue between art and science. It is difficult to envision the machine outside of the context of scientific evolution, whether we think of the Renaissance and Da Vinci’s inventions and flying machines or the all-encompassing and powerful robots of the 21st century. According to Aristotle’s definition in Mechanical Problems, the machine is what enables us to defeat Nature to serve our own interests. From Turner’s paintings to Chaplin’s Modern Times, the machine has nurtured the imagination in anglophone arts and literature, despite the fact that the complex arrangement of gears is not something commonly associated to spontaneous artistic creativity. However, machines have durably and undoubtedly transformed the arts and their reception: printing, reproduction techniques, as well as typewriters and computers have broadened the access to serialized works of art. Sophisticated devices have driven cinema from the Silent Age to the “talkies”, while technicolour and special effects have given way to the most innovative cinematic creations.
First a symbol of modernity, the machine soon became synonymous with capitalist production and the necessity for constant optimization. The Industrial Revolution was pivotal in transforming the representation of machines both aesthetically as well as technically as both Dickens’s Hard Times and Whitman’s “To A Locomotive in Winter” clearly demonstrate. Celebrating industrial progress is also at the core of literary projects led by early 20th-century avant-gardes, such as Ezra Pound and his famous “Make it new!”. The machine also becomes an object of thought in Wyndham Lewis’ vorticist magazine, Blast. Marinetti’s Futurist Manifesto lauds the danger, speed and constant movement of mechanical inventions, which are as symbolic as they are instrumental to progress.
But along with this enduring fascination grows the fear of replacement and an irreversible dependency of man towards machines, especially when the latter surpass their inventors as in Mary Shelley’s Frankenstein: the monster’s made-up, fragmented body, analogous to the assembled elements of a mechanical structure, becomes an embodiment of that fear. The machine as a useful tool gives way to the intrusive machine, a mechanical body that threatens to come to life. The genre of science fiction attempts to come to terms with man’s own humanity. This leads us to question the very mechanisms of what Descartes describes as the reasoning body, as well as the Deleuzian conceptualisation of the body as a “desiring machine” (machine désirante). In the theatre, the conception of the body as automaton becomes the ideal actor’s body for Edward Gordon Craig who describes it as an “Über-marionnette”. The genre of dystopia, from Huxley’s Brave New World to Orwell’s Nineteen Eighty-Four, shows the implacable mechanics of political power, while technology becomes a means of surveillance and a totalitarian device of an oppressive, dehumanizing system. Current debates regarding the issue of artificial intelligence, cybernetics (Wiener, Porush), and robotics are at the core of the questions investigated by transhumanism and posthumanism (Hayles). While transhumanism explores the aspirations to a technologically improved human experience, posthumanism offers a more critical stance, highlighting the sense of threat emanating from increasingly dematerialized machines.
Nonetheless, far from reducing the machine to a cold, efficient and purely scientific contraption, many works of art and literature endow the machine with a creative potential that can become a source of artistic inspiration, not unlike Anne Sexton’s typewriter, which she endows with spontaneous, divine inspiration (“God is in your typewriter”). Discussing the machine from an aesthetic and literary perspective helps us rethink the coexistence of a functioning/dysfunctioning paradigm: if a dysfunctioning machine may be deemed useless for industrial purposes, art might redeem it by endowing it with creative value. Optic devices may even change the way we observe the world: cameras, much like mirrors, create illusions and transform the way we look at reality, as in Lewis Caroll’s Alice Through the Looking-Glass or many Gothic and fantastic narratives that filter reality and allow a new perspective (Milner).
To some extent, the preconception that opposes science to art and machine to creation might be just as illusory. The interdependency between these polarized fields invites us to think about artistic or literary inspiration as being closely linked to the machine: not only does the machine technically enable creation, but it can also be its source. It is particularly fruitful to study the dynamics between invention and dependency, fascination and rejection, mastering and fearing the machine: they prove crucial to the representation of the machine in arts and literature.
Papers that adopt an interdisciplinary approach (philosophy, history, sociology…) are more than welcome. Papers may explore (but are not limited to) the following themes:
· Machine as an object of literary/aesthetic representation
· Interdependence between the machine and the body
· Machine as metaphor for power / the mechanics of political power
· Machine in relation to gender studies
· Machine as a dual tool for progress/oppression
· Machine and literary/aesthetic avant-
· Theatre and the machine
· The role of new technologies in literature and contemporary art
Abstracts of about 300 words, written in French or English, can be sent to the following email address, along with a short bio: laboratoire.ovale@gmail.com. Papers should be 20-minute long.
Submission deadline: March 25th, 2019
Notification of acceptance by mid-April, 2019
Bibliography:
Arendt, Hannah, La Condition de l’homme moderne (1958), trad. Georges Fradier, Paris : Calmann Levy, 2018.
Aristote, Problèmes Mécaniques, Paris : Les Belles Lettres, 2017.
Benjamin, Walter, The Work of Art in the Age of Mechanical Reproduction (1936), Londres : Penguins Books, 2008.
Berghaus, Günter, « Futurism and the Technological Imagination Poised Between Machine Cult and Machine Angst », Futurism and the Technological Imagination, ed. Günter Berghaus, Amsterdam : Rodopi, 2009, 1-40.
Besnier, Jean-Michel, Demain les posthumains : le futur a-t-il encore besoin de nous ?, Paris : Hachette pluriel, 2009.
Broeckmann, Andreas, Machine Art in the Twentieth-Century, Cambridge, Mass. : The MIT Press 2016.
Deleuze, Gilles and Félix Guattari, L’Anti-Œdipe, Paris : Éditions de Minuit, 1972.
Descartes, René, Discours de la méthode (1637), Paris : Flammarion, 2000.
Haraway, Donna, « A Cyborg Manifesto: Science, Technology, and Socialist-Feminism in the Late Twentieth Century » (1985), Simians, Cyborgs and Women: The Reinvention of Nature, New York : Routlegde, 1991.
Haken, Hermann, Uno Svedin and Anders Karlqvist, The Machine as Metaphor and Tool, Berlin : Springer, 1993.
Haslanger, Andrea, « From Man-Machine to Woman Machine : Automata, Fiction, and Femininity in Dibdin’s Hannah Hewit and Burney’s Camilla », Modern Philology111.4. (May 2014), 788-817.
Hayles, N. Katherine, How We Become Posthuman: Virtual Bodies in Cybernetics, Literature, and Informatics, Chicago : The U of Chicago P, 1999.
Ketabgian, Tamara, The Lives of Machines : The Industrial Imaginary in Victorian Literature and Culture, Ann Arbor : The U of Michigan P, 2011.
Krzywkowski, Isabelle, Machines à écrire : littérature et technologies du XIXe au XXIe siècle, Grenoble, Ellug, 2011.
Lévi-Strauss, Claude, La Pensée sauvage (1962), Paris : Pocket, 1990.
Milner, Max, La Fantasmagorie, Paris, PUF, 1982.
Orvell, Miles, After the Machine: Visual Arts and the Erasing of Cultural Boundaries, Jackson : UP of Mississipi, 1995.
Perloff, Marjorie, The Futurist Moment : Avant-Garde, Avant Guerre and the Language of Rupture, Chicago : The U of Chicago P, 1986.
Porush, David, The Soft Machine : Cybernetic Fiction (1984), New York, Taylor and Francis, 2018.
Serres, Michel, « Turner traduit Carnot », La Traduction. Hermes III, Éditions de Minuit, 1974.
Wiener, Norbert, Cybernetics: or Control and Communication in the Animal and the Machine (1948), Cambridge, Mass. : The MIT Press, 1965.
Contact information:
laboratoire.ovale@gmail.com, http://www.vale.paris-
Practical information:
· The conference is public.
· The scientific committee is composed of Omayyah Al-Shabab, Anouk Bottero, and Diane Drouin, PhD candidates and members of the Board of OVALE, as well as of Professor Elisabeth Angel-Perez, Professor Line Cottegnies and Professor. Frédéric Regard.
· Selected papers will be published in the online journal edited by VALE members, Sillages Critiques.
· The conference will be held at the Maison de la Recherche of Sorbonne Université, in Paris (28, rue Serpente 75006).
Propuesta de mesa
Descentrando el antropoceno: La ecocrítica y el género en la literatura y la cultura españolas
Coorganizada por
Maryanne L. Leone y Shanna Lino
para el
Congreso Internacional
XXIX AEGS (Asociación de Estudios de Género y Sexualidades)
(previamente Asociación Internacional de Literatura y Cultura Femenina Hispánicas).
“CreadorAS en la Educación Literaria e Intercultural” (CICELI)
Del 18 al 20 de julio de 2019
Facultat de Magisteri – Universitat de València (España)
CONVOCATORIA
Conforme con el tema de la educación literaria e intercultural del XXIX Congreso de la AEGS, esta mesa se enfoca en la literatura y otros géneros creativos como vía cultural para concientizar al público, sobre todo en el ámbito escolar y/o universitario, a la crisis medioambiental y su relación con el dominante paradigma occidental de privilegiar al ser humano y al hombre.
La ecocrítica examina representaciones literarias y culturales del medio ambiente natural y de formas de vida diversas, a menudo en el contexto más amplio de problemáticas políticas, económicas y sociales, y con un compromiso ético hacia la sostenibilidad y la justicia ambiental. De este modo, los trabajos ecocríticos pueden interrogar cómo textos tratan el antropoceno y la centralización de las perspectivas, necesidades y experiencias humanas sobre las de otros seres. No obstante, críticos como Greta Gaard, Patrick Murphy, Val Plumwood, Alicia Puleo, Karen Warren y otros han sostenido que es insuficiente examinar el papel del ser humano en la degradación medioambiental; hay que interrogar el papel de género y la dinámica patriarcal en la opresión tanto del mundo natural como de las mujeres y de otros seres humanos y no-humanos. Una raíz fundacional de la marginalización de lo no-humano ha sido la tradición intelectual occidental de una conceptualización bipartita entre la razón y lo natural, asociando al ser humano masculino con lo primero y al ser humano femenino con lo segundo. Así, se ha visto a la mujer y a lo no-hombre como objetos para dominar y utilizar sin consideraciones éticas. El ecofeminismo rechaza esta división y su concomitante opresión, abogando por la interconectividad de todos los seres y por las relaciones de reciprocidad en vez de superioridad de un género o de un especie sobre otros.
Al proponer esta mesa para el congreso de la AEGS que tendrá lugar en Valencia, pretendemos contribuir al estudio de la ecocrítica en la península española, lo cual el Grupo de investigación en Ecocrítica (GIECO) ha sido instrumental en promover desde su fundación en 2006 en el Instituto Franklin de la Universidad Alcalá de Henares.
Al contraponer los estudios ecocríticos y los estudios del género, esta mesa procura aumentar contribuciones a estas dos áreas de estudio de la literatura y la cultura peninsulares a fin de deslocalizar al ser humano y al ser masculino relativo a otros géneros y seres no-humanos. Al cuestionar los parámetros andro- y antropo-céntricos tradicionales, las lecturas ecocríticas podrán interrogar conceptualizaciones de la diferencia y su relación con la polarización mientras examinan la amenaza a la supervivencia y promueven sociedades más justas, equitativas y sostenibles.
Para esta sesión, se anima el estudio de cualquier género creativo, desde la narrativa y los diferentes subgéneros como la literatura juvenil, la ciencia ficción, la narrativa gráfica, la narrativa de vampiros, etc. hasta la poesía, el drama, el cine, la fotografía y otros. Aunque no es un requisito para esta sesión, se pueden enfocar seres alternativos evocados paralelamente al ser humano normativo: fauna, seres híbridos humano-animales, flora, fantasmas, espectros, avatares, ángeles y apariciones, robots, ciborgs, androides, monstruos, vampiros y otros.
Por favor enviar su resumen, incluyendo su información de contacto y afiliación, no más tarde que el 1 de marzo a maleone@assumption.edu y slino@yorku.ca. Nosotras confirmaremos la inclusión de su presentación en la mesa antes del 4 de marzo, el día límite para entregar su propuesta al AEGS, notando su participación específica en esta mesa: https://aegs2019.com
Appel à propositions : L’Esprit créateur, numéro spécial
Études végétales / Plant Studies, Hiver 2020
Sous la direction de Rachel Bouvet et de Stephanie Posthumus
“Par les plantes, la vie se définit d’abord comme circulation des vivants et, à cause de cela, se constitue dans la dissémination des formes, dans la différence des espèces, des royaumes, des modes de vie.” (Emanuele Coccia, La vie des plantes 22)
Ce numéro spécial de L’Esprit créateur vise à rassembler des recherches en études végétales ainsi qu’en littérature française et francophone contemporaine. Autrefois reléguées au rôle de décor, les plantes attirent l’attention des philosophes et écrivains intéressés par des découvertes scientifiques récentes sur l’intelligence et la communication du végétal (Gagliano; Mancuso et Viola). Alors que le biologiste Francis Hallé promeut une approche centrée sur la plante dans L’Éloge de la plante (1999), le philosophe Emanuele Coccia développe une “métaphysique du mélange” à partir de la prémisse que les plantes sont les principales fabricantes du monde habitable. Un architecte-paysagiste reconnu, Gilles Clément, plaide dans Éloge des vagabondes (2002) pour l’importance des herbes comme modèles du mouvement, de l’adaptation et de la résistance. Quant aux littéraires, ils se penchent sur le rôle de la femme dans la botanique du XVIIIe siècle (Meeker and Szabari), la description des jardins dans la littérature française (Bloch-Dano) et les “traces du végétal” dans les œuvres de certains auteurs français et francophones (Bouvet; Termite; Trivisani-Moreau, Taïbi, Pavie).
Nous sommes intéressées par toute contribution qui fait avancer ce domaine de recherche en explorant plus particulièrement les modes par lesquels les plantes sont imaginées et conceptualisées dans la littérature d’expression française contemporaine. Plus précisément, notre objectif est d’aller au-delà d’une lecture métaphorique afin d’examiner comment les plantes se comportent en tant qu’agents dans les textes littéraires. Comment affectent-elles les personnages, l’histoire et le cadre mais aussi la forme du texte lui-même ? Quels sont les nouveaux genres littéraires qui explorent le rôle de la vie des plantes, tels que le thriller botanique (Nottret), l’encyclopédie poétique (Le Dantec) et l’herbier littéraire (Sartillot) ? À quel point, dans les textes littéraires, les plantes exigent-elles de nouvelles formes de lecture ? Comment ces lectures remplacent-elles ou déplacent-elles les préoccupations esthétiques habituelles du style littéraire ? Dans quel sens circulent les plantes à travers et avec les textes littéraires grâce aux pratiques d’échange et de collection ? Enfin, quel est le rôle joué par les sciences – en particulier la botanique et l’écologie – dans la naissance d’un nouvel imaginaire végétal ? Quelle est la place des textes écrits par des botanistes comme Francis Hallé, ou des paysagistes comme Gilles Clément, dans les études littéraires ? En répondant à de telles questions, les articles rassemblés dans ce numéro spécial exploreront les approches croisées de la géopoétique, de l’écopoétique et de l’écocritique, qui visent toutes à réaffirmer le rôle des études littéraires en humanités environnementales.
Veuillez faire parvenir les propositions d’articles en français ou en anglais (300-400 mots) accompagnées d’une brève biographie à Rachel Bouvet (bouvet.rachel@uqam.ca) et à Stephanie Posthumus (stephanie.posthumus@mcgill.ca) avant le 1er septembre 2019. La date limite pour les articles (6,000 mots max.) est le 1er mars 2020. Pour plus de renseignements sur les deux directrices de ce numéro spécial, veuillez visiter le site de leur projet de recherche (http://imaginairebotanique.ca/).
Bibliographie
BLOCH-DANO, Évelyne (2015). Jardins de papier. De Rousseau à Modiano. Paris, Stock.
BOUVET, Rachel (2010). “Le botaniste et la guérisseuse : figures de l’imaginaire végétal dans La quarantaine de Le Clézio,” RS/SI, vol 30, no 1-2-3, 179-188.
CLÉMENT, Gilles (2002). Éloge des vagabondes. Paris, NiL Éditions.
COCCIA, Emanuele (2016). La vie des plantes. Une métaphysique du mélange, Paris, Éditions Rivages.
GAGLIANO, Monica (2017). “The mind of plants: thinking the unthinkable. Communicative and Integrative Biology.”
HALLÉ, Francis (2014 [1999]). Éloge de la plante. Pour une nouvelle biologie. Paris, Seuil.
LE DANTEC, Denise (2010, [2004]). Encyclopédie poétique et raisonnée des herbes. Rennes, Éditions Apogée.
MANCUSO, Stefano and Alessandro VIOLA (2015). Brilliant Green: The Surprising History and Science of Plant Intelligence. Translated by Joan Benham. Washington, DC, Island Press.
MEEKER, Natania and Antónia SZARABI (2017). “Chapter 11: Botany” in Gender: Matter. Macmillan Interdisciplinary Handbooks. Ed. Stacy Alaimo. New York, Gale Cengage Learning. 153-69.
NOTTRET, Patrick (2007). Mort sur la forêt, Paris, Robert Laffont.
SARTILLOT, Claudette (1993). Herbarium, Verbarium : The Discourse of Flowers, Lincoln, University of Nebraska Press.
TERMITE, Marinella (2014). Le sentiment végétal. Feuillages d’extrême contemporain. Macerata, Quodlibet.
TRIVISANI-MOREAU, Isabelle, Aude-Nuscia TAIBI, and Cristiana OGHINA-PAVIE, eds. (2015). : Traces du végétal. Rennes, Presses Universitaires de Rennes.
Dynamiques de l’effondrement dans le fantastique, la fantasy et la SF/Dynamics of collapse in fantasy, the fantastic and SF
Appel à contributions pour le N°63 de la revue d’études des cultures anglophones Caliban (Presses Universitaires du Midi, publiée en partenariat avec le laboratoire CAS (Cultures Anglo-Saxonnes) de l’Université de Toulouse 2 Jean Jaurès).
Le numéro est prévu pour juin 2020. Bilingue, il sera dirigé par Florent Hébert et Cyril Camus, s’intitulera Dynamiques de l’effondrement dans le fantastique, la fantasy et la SF/Dynamics of collapse in fantasy, the fantastic and SF, et se propose d’étudier des œuvres apocalyptiques et post-apocalyptiques récentes et/ou de relire des œuvres plus anciennes à la lumière des apports de la collapsologie et du contexte actuel, marqué par de nombreuses ébauches d’effondrements (de l’économie, des sociétés, des ressources énergétiques, du climat, de la biodiversité, etc.). Date limite d’envoi de propositions d’articles: 15 octobre 2019.
Appel à communications détaillé (please scroll down for the English version)
L’imaginaire apocalyptique irrigue depuis longtemps le fantastique, l’horreur, la SF et la fantasy. De nombreux classiques au sein de ces genres ont pour thème central l’anéantissement du monde ou de la civilisation. Qu’on pense au roman I Am Legend (1954) de R. Matheson et à sa pandémie qui change tout le monde en morts-vivants. Ce récit a donné naissance à de multiples adaptations filmiques,[1] puis au sous-genre du « film d’apocalypse zombie » via G. Romero et son Night of the Living Dead (1968). À côté de cette filiation, une autre œuvre post-apocalyptique a inspiré maintes imitations traitant l’anticipation dystopique sous un angle plus proche du film d’action ou du western motorisé : Mad Max 2: The Road Warrior (1981) de G. Miller. La ruine de la civilisation y est due à l’épuisement des ressources pétrolières. On se trouve donc dans un schéma proche des évolutions qu’a connues le monde depuis, le pic de production mondial de pétrole ayant été atteint en 2006 selon l’Agence internationale de l’énergie.[2]
Dans un registre également proche de notre environnement actuel, certaines œuvres récentes ont été présentées et/ou interprétées par l’écocritique comme des métaphores du changement climatique et des désastres qu’il provoque : Annihilation de J. VanderMeer (2014) et son adaptation filmique (2018) par Alex Garland, où une altération de l’air autour d’un espace en expansion cause des mutations de la faune et de la flore ; ou The Tangled Lands (2018), roman de fantasy de P. Bacigalupi et T.S. Buckell où l’utilisation excessive de la magie dérègle l’environnement.[3]
Dans le même temps, de plus en plus de voix s’élèvent, dans la communauté scientifique, non plus pour prévenir une lointaine apocalypse, mais pour constater un effondrement déjà en cours. Parmi ces auteurs, l’astrophysicien J. Blamont et son livre Introduction au siècle des menaces (2004), l’historien-géographe américain J. Diamond et son désormais classique Collapse (2005), où il analyse les effondrements de sociétés du passé pour en tirer des leçons face aux alertes d’aujourd’hui[4], ou encore, bien sûr, le GIEC et ses rapports réguliers sur le changement climatique. The Limits to Growth(1972) ou « rapport Meadows », texte précurseur commandé par le Club de Rome, posait déjà toutes ces problématiques, mais ses prévisions n’ont pas été prises au sérieux à l’époque.
La synthèse la plus complète de tous ces travaux est sans doute Comment tout peut s’effondrer (2015), livre de l’ingénieur agronome et éthologue P. Servigne, et du chercheur indépendant et éco-conseiller R. Stevens, où les auteurs explorent les signes avant-coureurs et les implications d’un « effondrement global »[5], « économique et probablement politique et social, voire […] la fin de la civilisation thermo-industrielle », qui « pourrait être doublé d’un effondrement de l’espèce humaine, voire de presque toutes les espèces vivantes »[6]. La notion d’« effondrement » combine chez ces auteurs deux sens qui se complètent : l’un, plus technique, emprunté à J. Diamond : « réduction drastique de la population humaine et/ou de la complexité politique/économique/sociale, sur une zone étendue et une durée importante »[7] ; l’autre, plus pragmatique, emprunté à Y. Cochet : « le processus à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis à une majorité de la population par des services encadrés par la loi »[8]. Quant à la « collapsologie » que les deux auteurs entendaient fonder et qui a fait florès depuis, il s’agit de l’« exercice transdisciplinaire d’étude de l’effondrement de notre civilisation industrielle, et de ce qui pourrait lui succéder, en s’appuyant sur les deux modes cognitifs que sont la raison et l’intuition, et sur des travaux scientifiques reconnus »[9], et à partir de là l’exploration à la fois technique et anthropologique d’un monde où « le réchauffement provoque déjà des vagues de chaleur plus longues et plus intenses et des événements extrêmes » et où l’« [o]n constate déjà des pénuries d’eau dans les parties densément peuplées, des pertes économiques, des troubles sociaux et de l’instabilité politique, la propagation de maladies contagieuses, l’expansion de ravageurs et de nuisibles, l’extinction de nombreuses espèces vivantes […], la fonte des glaces polaires et des glaciers, ainsi que des diminutions de rendements agricoles »[10].
Le numéro 63 de Caliban, intitulé Dynamiques de l’effondrement dans le fantastique, la fantasy et la SF, se propose d’amorcer une réflexion sur les perspectives plus ou moins « collapsologiques » que notre nouveau contexte peut apporter à la création ou à la lecture d’œuvres apocalyptiques et post-apocalyptiques. Celles-ci pourront appartenir au genre fantastique, au sens classique de surgissement du surnaturel dans un cadre réaliste ou au sens todorovien de doute entretenu sur la réalité du surnaturel. Elles pourront aussi relever du merveilleux ou de la fantasy, au sens classique d’univers où le surnaturel est la norme, ou au sens todorovien de surnaturel dont l’existence n’est pas mise en doute. Enfin, il pourra bien entendu s’agir de science-fiction, terme que l’on entendra ici au sens large où les causes de l’effondrement, réalistes ou non, sont abordées avec la rigueur cognitive chère à Darko Suvin.[11] Le roman de Stephen King The Stand (1978) relève ainsi à la fois du fantastique au sens classique et de la SF, puisque l’apocalypse y est à la fois causée par une pandémie (SF) et par l’action occulte de forces surnaturelles maléfiques (fantastique). Tout le spectre de ce qu’on peut appeler plus ou moins strictement science-fiction est donc pertinent – du space opera post-apocalyptique comme la série télévisée Battlestar Galactica (2004-2009) aux diverses uchronies, dystopies et œuvres d’anticipation qui ne se concentrent pas nécessairement sur des évolutions et effondrements technologiques, mais plus sur des évolutions et effondrements sociopolitiques.
Les œuvres étudiées pourront bien sûr être littéraires ou filmiques, mais les articles portant sur des bandes dessinées, des jeux de société, des jeux de rôle ou des jeux vidéo sont aussi les bienvenus.
Les principales façons d’approcher cette problématique sont l’étude d’œuvres récentes qui ont pu être influencées par le contexte d’effondrement en cours, ou la relecture d’œuvres plus anciennes à la lumière de notre nouveau contexte et/ou de réflexions développées par des chercheurs plus ou moins « collapsologues ». Les œuvres peuvent aussi servir de point de départ à un questionnement de la notion d’effondrement, ou à une réflexion sur la façon dont elles illustrent différents types d’effondrement (climatique, énergétique, infrastructurel, financier, politique, effondrement de la biodiversité…) et leurs interactions, puisque chacun d’entre eux peut causer les autres, tout comme les solutions à chacun d’entre eux peuvent entraîner un effondrement d’un autre type[12]. Voici une liste non exhaustive d’œuvres pertinentes, avec une ébauche purement indicative de pistes thématiques :
– penser l’après : The Walking Dead (bandes dessinées et adaptations), Kamandi de Jack Kirby, The Road de Cormac McCarthy, Riddley Walker de Russel Hoban,The Windup Girl de Paolo Bacigalupi,Engine Summer de John Crowley, Threads de Mick Jackson, Return to Oz de Walter Murch, The Planet of the Apes de Franklin J. Schaffner et ses suites. Toutes les dystopies post-apocalyptiques ou liées à un effondrement en cours : 1984 de George Orwell, The Hunger Games de Suzanne Collins, The Handmaid’s Tale de Margaret Atwood, Children of Men d’Alfonso Cuaron, Soylent Green de Richard Fleischer ; les jeux de plateau Outlive ou Pandemic Legacy Season 2, les jeux vidéo Forsaken, Fallout et Wasteland, ou le jeu de rôle Polaris.
– les modalités de l’effondrement :
● brutal (Nightfall d’Isaac Asimov, World War Z de Max Brooks, The War of the Worlds d’H.G. Wells, The Word for World is Forest d’Ursula K. Le Guin, Ubik de Philip K. Dick, The Stand de Stephen King, Ilium et Olympos de Dan Simmons, Embassytown de China Miéville ; les films Deep Impact, Blindness, Contagion, Perfect Sense, The NeverEnding Story; le jeu de plateau Pandemic ; le jeu de rôle Vampire: The Masquerade de Mark Rein-Hagen)
ou lent (Foundation d’Asimov, The Lord of the Rings ou The Silmarillion de J.R.R. Tolkien, Little, Big de Crowley, The Farthest Shore de Le Guin, Idiocracy de Mike Judge ; le jeu de rôle The One Ring de Francesco Nepitello – notamment la campagne The Darkening of Mirkwood)
● inéluctable (« Paradises Lost » de Le Guin et The Call of Earth d’Orson Scott Card, « The Last Question » d’Asimov, The Magician’s Nephew et The Last Battle de C.S. Lewis, la série TV Dollhousede Joss Whedon ; les jeux de plateau Small World, Vinci, War of the Ring et le jeu de rôle The One Ring)
ou évitable (Deep Impact, Armageddon, The Lord of the Rings, His Dark Materials de Pullman, The Farthest Shore, les jeux de plateau Pandemic et Arkham Horror ou le jeu de rôle The Call ofCthulhu).
● responsabilité individuelle (Lathe of Heaven de Le Guin, Cabin in the Woods de Drew Goddard, 12 Monkeys de Terry Gilliam, Rise of the Planet of the Apes de Rupert Wyatt, The Day the Earth Caught Fire de Val Guest ; le jeu vidéo Plague, Inc.: Evolved ; la trilogie d’épisodes « Weirdocalypse » qui conclut la série animée Gravity Falls),
collective (les séries Dollhouse et Black Mirror, le jeu de société Anacrony, le roman City de Clifford Simak, les films The Day After Tomorrow et Idiocracy et les dystopies politiques en général),
extérieure à la communauté représentée (la série de romans et de films Left Behind ou le jeu vidéo Judgment: Apocalypse Survival Simulation, le film This is the End, de Seth Rogen et Evan Goldberg)
ou un mélange de ces différents types de responsabilités (His Dark Materials de Phillip Pullman ou This Book is Full of Spiders: Seriously, Dude, Don’t Touch It de David Wong)
Les articles seront évalués en double aveugle. Ils pourront être rédigés en anglais ou en français, et ils ne devront pas dépasser 30 000 signes (notes, espaces et bibliographie compris). Ils devront être envoyés avant le 15 octobre 2019 simultanément aux deux adresses suivantes :
cyril.camus@hotmail.fr / florent.hebert.eng@gmail.com
Apocalyptic patterns have fuelled SF, fantasy, horror and the fantastic for a long time. The central argument of many classics within these genres is the annihilation of the world or that of civilisation. In this respect, the example of R. Matheson’s novel I Am Legend (1954) is typical, with its pandemic turning people into the living-dead. The story spawned multiple movie adaptations,[1] eventually giving birth to the “zombie apocalypse” sub-genre, via G. Romero’s Night of the Living Dead (1968). Along this legacy, another post-apocalyptic piece was a fruitful inspiration to dystopian anticipation, albeit in a perspective closer to action films or motorised western movies: G. Miller’s Mad Max 2: The Road Warrior (1981). Here, it is the depletion of oil resources which brings about the end of civilisation. Thus, the pattern is similar to the evolution the world has actually known since the release of the movie, as the world oil production peaked in 2006, according to the International Energy Agency.[2]
Closer to home, some recent works have been presented and/or interpreted by ecocritics as metaphors for climate change and the catastrophes it triggers: J. VanderMeer’s Annihilation (2014) and its movie adaptation by Alex Garland, in which air alteration around a growing area causes mutations in the fauna and the flora; or P. Bacigalupi and T.S. Buckell’s fantasy novel’s The Tangled Lands(2018), in which excessive use of magic unhinges the environment.[3]
Meanwhile, within the scientific community, more and more speak up to take stock of an undergoing collapse rather than to prevent a remote apocalypse. Among these authors, are the French astrophysicist J. Blamont and his Introduction au siècle des menaces[4], the American historian and geographer J. Diamond’s now classic Collapse (2005), in which he analyses the collapse of past societies to understand contemporary threats[5], or, of course, the regular reports of the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC). These issues were already outlined in The Limits to Growth(1972), aka “Meadows report”, the seminal essay written for the Club of Rome, but these predictions were not taken seriously at the time.
The most comprehensive synthesis of all those works must be Comment tout peut s’effondrer[6] (2015), written by the engineer in agronomics and ethologist P. Servigne and the independent scholar and eco-advisor R. Stevens, in which they study the implications of signs foreshadowing a “global […] economic and probably socio-political” collapse leading, potentially, to « the end of thermo-industrial civilisation »[7] and which « might trigger a collapse of the human species or even of all but a few living species ».[8] For the authors, the concept of collapse combines two complementary meanings. They borrow their technical definition from J. Diamond, “a drastic decrease in human population size and/or political/economic/social complexity, over a considerable area, for an extended time”,[9] and combine it with a more pragmatic perspective borrowing from Y. Cochet : “at the end of the process which we will call collapse, the basic needs (water, food, housing, clothing, energy, etc.) are no longer provided to most of the population by services which are regulated by the law”[10]. As for “collapsology”, a science the authors meant to create and which has since been developed successfully, it is “the transdisciplinary study of the collapse of our industrial civilisation and of what might come next, based on two cognitive modes, which are reason and intuition, and on scientific works of standing”[11]. On this basis and in a perspective both technical and anthropological, collapsologists mean to explore a world in which “global warming is already causing longer and stronger heat waves as well as extreme events” and in which “we already witness water shortages in highly populated areas, economic losses, social unrest and political instability, as well as the propagation of contagious diseases, the proliferation of pests, the extinction of many living species […], the melting of polar ice caps and glaciers, and the diminution of agricultural productivity”.[12]
Caliban #63, entitled Dynamics of Collapse in fantasy, the fantastic and SF, intends to start a reflection on the more or less “collapsological” perspectives that our new context can bring to the creation or the reading of apocalyptic and post-apocalyptic works. Those may belong to the fantastic genre, in the classical sense of a supernatural intrusion in a realistic background or in the Todorovian acceptation of a sustained doubt as to the reality of the supernatural occurence. They may also pertain to fantasy (Todorov’s marvellous), in the classical sense of a universe in which supernatural events are either normal or beyond ontological doubt. Last but not least, they may belong to science fiction, in a broad acceptation in which the causes of collapse, whether realistic or not, are presented with Suvinian cognitive rigour.[13] Thus, Stephen King’s The Stand (1978) pertains both to the fantastic in the classical sense and to SF, since the apocalypse is caused both by a pandemic (SF) and by the eldritch action of evil supernatural forces (fantastic). The whole spectrum of what can be called more or less loosely science fiction is thus relevant — from post-apocalyptic space opera such as the TV series Battlestar Galactica (2004-2009) to various uchronia, dystopia, and works of anticipation which may focus more on sociopolitical evolutions and collapse rather than on technological evolutions and collapse .
The works under study may be literary or cinematographic, of course, but essays on comics, boardgames, role playing games or video games are more than welcome.
The main approaches to these issues are the study of recent works that may have been influenced by the context of undergoing collapse, or the re-reading of older works from the standpoint of our new context and/or of reflections developed by “collapsologic”-minded scholars. Those works may also be used as starting points to question the concept of collapse, to ponder the ways they illustrate different kinds of collapse (such as collapse of climate, energy ressources, infrastructures, finance, politics, biodiversity…) and their interactions, since each type may trigger collapses of a different kind, just as the proposed solutions to each may also trigger other kinds of collapse.[14] Here is a non exhaustive list of relevant works with suggestions of potential thematic perspectives :
– Imagining the aftermath: The Walking Dead (comic book series and adaptations), Jack Kirby’s Kamandi, Cormac McCarthy’s The Road, Russel Hoban’s Riddley Walker, Paolo Bacigalupi’s The Windup Girl, John Crowley’s Engine Summer, Mick Jackson’s Threads, Walter Murch’s Return to Oz, Franklin J. Schaffner’s The Planet of the Apes and its sequels. Any post-apocalyptic dystopia or dystopia about an undergoing collapse: George Orwell’s 1984, Suzanne Collins’s The Hunger Games, Margaret Atwood’s The Handmaid’s Tale, Alfonso Cuaron’s Children of Men, Richard Fleischer’sSoylent Green; the boardgames Outlive or Pandemic Legacy Season 2, the video games Forsaken, Fallout and Wasteland, the role playing game Polaris.
– How it all goes crashing down:
● with a bang (Isaac Asimov’s Nightfall, Max Brooks’s World War Z, H.G. Wells’s The War of the Worlds, Ursula K. Le Guin’s The Word for World is Forest, Philip K. Dick’s Ubik, Stephen King’sThe Stand, Dan Simmons’s Ilium and Olympos, China Miéville’s Embassytown; the movies Deep Impact, Blindness, Contagion, Perfect Sense, The NeverEnding Story; the boardgame Pandemic; Mark Rein-Hagen’s role playing game Vampire: The Masquerade)
vs with a whimper (Asimov’s Foundation, J.R.R. Tolkien’s The Lord of the Rings and The Silmarillion, Crowley’s Little, Big, Le Guin’s The Farthest Shore; Mike Judge’s film Idiocracy; Francesco Nepitello’s role playing game The One Ring – especially its campaign The Darkening of Mirkwood).
● inescapable (Le Guin’s « Paradises Lost », Orson Scott Card’s The Call of Earth, Asimov’s « The Last Question », C.S. Lewis’s The Magician’s Nephew and The Last Battle, Joss Whedon’s TV series Dollhouse; the board games Small World, Vinci, War of the Ring and the role playing game The One Ring)
vs. preventable (Deep Impact, Armageddon, The Lord of the Rings, The Farthest Shore, Pullman’s His Dark Materials, the board games Pandemic and Arkham Horror or the role playing game The Call of Cthulhu).
● individual responsibility (Le Guin’s Lathe of Heaven, Drew Goddard’s film Cabin in the Woods, Terry Gilliam’s 12 Monkeys, Rupert Wyatt’s Rise of the Planet of the Apes, Val Guest’s The Day the Earth Caught Fire; the video game Plague, Inc.: Evolved; the episode trilogy « Weirdocalypse » concluding the animated series Gravity Falls),
vs collective responsibility (the TV series Dollhouse and Black Mirror, the board game Anacrony, Clifford Simak’s novel City, the movies The Day After Tomorrow and Idiocracy and more generally political dystopia),
vs third party responsibility (the series of novels and movies Left Behind or the video game Judgment: Apocalypse Survival Simulation, Seth Rogen and Evan Goldberg’s film This is the End)
or intermingled responsibilities (Phillip Pullman’s His Dark Materials or David Wong’s This Book is Full of Spiders: Seriously, Dude, Don’t Touch It)
Submitted articles will be double-blind peer-reviewed. They can be written either in English or French and will not exceed 30,000 signs (including spaces, footnotes and bibliography). They must be sent by 15th Oct, 2019 to both these email addresses:
cyril.camus@hotmail.fr / florent.hebert.eng@gmail.com
Inaugural issue – Volume 1, number 1
Journal of Environmental Media (JEM)
(deadline 31 March 2019)
The new interdisciplinary Journal of Environmental Media (JEM) invites long-form (7000 words) and short-form (1000 words) article submissions on the role of digital culture and emergent media in shaping environmentally-themed content and activism, constructing environmental data, and impacting social perceptions of the environment. JEM is a scholarly platform aimed at bridging work in environmental studies, digital culture studies, issues of identity and social justice, media industry studies, science and technology studies (STS), and environmental communication, covering a range of environmental issues such as climate change, sea level rise, environmental racism, fossil fuel economics, Superfund pollution, species extinction, renewable energy technologies, climate migration and e-waste. We promote work that engages with diverse methodological and disciplinary approaches, bringing social science research approaches such as ethnography, strategic messaging, and non-Western communication studies into dialogue with humanities approaches to production cultures, screen studies, and environmental justice. As such, the Journal of Environmental Media explores a broad landscape of media forms and practices, including but not limited to: smart devices, machine learning, wearable interfaces, machine-to-machine communication, popular cinema and streaming services, social media platforms of environmental activism, GIS networks, CGI animation, green lifestyle apps, and new developments in augmented reality. Addressing the messages and effects of environmental media requires that we not only address their expansiveness and ubiquity, but the social configurations they shape and the new distributions of power and waste they leave in our wake. In response to a global moment of environmental, political and philosophical crisis, the Journal of Environmental Media invites authors to submit new research on the most pressing and prescient twenty-first century problems regarding the role of media practice in shaping the relationship between human societies and the natural environment. Please use our online portal at https://callisto.newgen.co/int
Keywords: media studies, environmental studies, AR, digital culture, new media, VR, environmental communication, STS, smart technology, strategic messaging, ecomateriality, ecocriticism.
Crowd(ed) Futures CfP_Final
Appel_colloque ACFAS 2019_Jardins
Call for papers EASA (European Association for Studies of Australia)
Biennial Conference
Alter/Native Spaces
18-20th September 2019
Conference venue : Université de Toulon, France
Recent events in Australia remind us that Australia is still caught in discourses on “nation”, “belonging” and “identity” in an environment that fails to produce new alternatives in this so-called “postcolonial”, “multicultural” country. By proposing Alter/Native Spaces the 2019 EASA conference intends to go beyond the postcolonial to examine how the prefix “alter” is linked both to the notion of an alternative and to the notion of multiplicity, and how Indigenous and non-Indigenous knowledges may interact and form new spaces to reframe the relationship between settler nation and Indigenous peoples by instating their presence in place of their absence. The conference also seeks to examine the ways in which the interaction of Indigenous and non-indigenous geographies may construct alter/native spaces, imaginaries or models of inhabitance that can provide new modes of rethinking difference and belonging. Among the new spaces, global spaces of Indigeneity can be scrutinized as a new decentered vision — an alter/native movement of identities.
The conference will examine identity fragmentation, intersectional identities, floating movements in the creation of identities, between coercion and resistance/ reaffirmation, as well as shifting concepts and definitions, between the imposed and the chosen. The blurriness of representation from the perceived to the represented can also be studied with an exploration of the interpretation, the use and aim of images. Virtual identities can be investigated as well. The 2019 EASA “Alter/Native Spaces” conference, will thus focus on the flexibility of boundaries, on “in-betweenness”.
This conference aims to explore the following questions:
· Inter/transcultural understandings
· Knowledges/knowledge
· Reinventing the past/ Re-visions of histories
· Hybrid aesthetics
· Cultural reconfigurations and nationalist discourses
· Colonialism/
· Alterpolitics
· Altermodernism
· Environmental sustainability and the anthropocene
· Geographies of alter-globalization
· Geographical aesthetics
· Regionalism and localism
· Colonial exploration/postcolonial exploitation
· Recognition and Reconciliation
· Nostalgia
· Heritage and ideals
· Post-conflict and reconciliation
· Convivial cultures
Please send your 250-word abstracts for 20 minute papers and 100-word bio notes to Salhia Ben-Messahel and Vanessa Castejon: salhia.benmessahel@
All accepted participants will be expected to become members of the EASA as a precondition to presenting their papers. Details of EASA membership are available on the association’s website at this address: http://www.easa-
A call for full-academic-length papers derived from conference presentations will be issued after the conference for publication in the Association’s online journal JEASA (http://www.easa-australianstu
APPEL À COMMUNICATIONS
Le dépaysement
15-16 novembre 2019
Colloque international organisé par le laboratoire LCE
Université Lumière – Lyon 2
On pourrait entendre dans le mot « dépaysement » un terme galvaudé ou quelque peu désuet pour désigner un plaisant changement de décor et d’habitudes. On pourrait également l’associer à ce qui est resté longtemps le privilège du voyageur occidental, libre de vagabonder, se délectant de nouveauté et versant parfois dans le culte d’un exotisme suspect. À côté de cette version édulcorée ou enchanteresse, il est des récits d’exil, de recommencement ou de déracinement qui nous ramènent sans cesse vers le sens premier du verbe « dé-payser » qui garde au préfixe privatif toute sa force : l’arrachement à son pays et l’arrachement à soi-même qui en résulte ne s’envisagent pas sans une perte qui, si elle peut être féconde, peut aussi s’avérer destructrice. Paradoxe de notre époque : le dépaysement s’impose à nous souvent sous une forme brutale, ou demande à être pensé dans sa brutalité derrière les présupposés idéologiques qu’il peut véhiculer ; en même temps, à l’ère du virtuel et des déplacements qu’il permet dans le « jardin planétaire », à l’ère d’un impérialisme commercial et culturel toujours plus puissant, on est en droit de se demander si l’expérience du dépaysement ne serait pas plutôt en passe de faire défaut. Entre un arrachement qui peut se faire pure violence et, à l’inverse, l’absence d’une véritable épreuve de l’altérité, force est de constater que les arts et la littérature continuent pourtant d’accueillir un dépaysement multiple et changeant qu’ils ne se contentent pas de refléter ou de réfracter, mais qui peut se penser comme étant au cœur même de la création et de la réception de l’œuvre.
Le dépaysement peut se concevoir comme point de départ, écart ou écartement minimal sans lequel aucun objet ne peut se constituer, sans lequel aucun « paysage » ne peut se former. La séparation du pays/paysage familier pourra se donner à son tour sur le mode d’un renouvellement salutaire qui permet de dessiller le regard. Comment à l’inverse penser l’effraction ou la menace ? Perte, nostalgie, mélancolie, fragmentation ou désintégration : autant de modalités d’un déplacement qui peut toujours se retourner contre le moi et interroge toute forme d’ancrage premier. On peut aussi examiner la nature du lien qui se fait et se défait dans le dépaysement : si l’œil y joue un rôle fondamental, c’est bien la dimension imaginaire du regard et de l’image qui s’impose dans ce qui se compose ou se décompose. On songera à l’affirmation du paysagiste Gilles Clément dans sa Leçon inaugurale au Collège de France (2011), « Le paysage c’est ce qui reste une fois qu’on a fermé les yeux ». Le dépaysement met en jeu des liens invisibles qui soulignent néanmoins à quel point le nouage de soi au lieu implique le corps tout entier. Comme le suggère Jean-Luc Nancy dans un article intitulé « Paysage avec dépaysement », cette appartenance ou cette « prise du lieu et du temps » peut s’éclairer de la « déclinaison d’un mot » : « pays, paysan, paysage ». Il est alors loisible de se demander ce qu’il advient lorsque disparaît celui qui « travaille au pays dans tous les sens de l’expression » (Nancy) – ce qu’il advient du paysan mais également du pays lui-même, « dépaysé » à son tour. Une piste de réflexion consistera à s’interroger sur la façon d’envisager cet absentement. Pour le paysan, qu’il soit des villes ou des champs, la résistance contre la disparition des traces, des ancrages, des appartenances peut-elle cohabiter avec la nécessité de sortir d’un même et unique sillon ? Plus généralement comment envisager la relation entre le dépaysement et la déterritorialisation, telle que la conçoit Gilles Deleuze, déterritorialisation qui remet en cause les appropriations et fait bouger les lignes de partage pour créer des lignes de fuite ?
Si la littérature d’aventure ou de voyage peut vanter les charmes du dépaysement autant qu’en souligner les limites, c’est bien au-delà de ses frontières propres que l’écriture, sous toutes ses formes, a le pouvoir de nous dépayser. C’est la disponibilité intellectuelle du lecteur ou de la lectrice qui sera sollicitée lorsqu’il s’agira de revoir ses idées reçues et d’opérer un écart critique. Le dépaysement sera aussi l’expérience d’une étrangeté qui tient davantage à l’univers imaginaire convoqué et aux contrats de lecture que ces récits bouleversent (on peut songer aux récits merveilleux, fantastiques ou oniriques, aux contes allégoriques, utopiques ou dystopiques). À moins qu’il ne fasse vaciller les frontières entre les genres littéraires aussi bien qu’entre les arts (prose poétique, palimpsestes, collages ou montages…). Le sentiment de dépaysement surgit de la plus intime des façons lorsque ce sont les habitudes de la langue elle-même qui se trouvent bousculées à travers un « dérèglement de tous les sens » ou une défamiliarisation liée à un simple petit pas de côté : usage non conventionnel d’un temps, emploi immodéré ou absence totale de ponctuation, altération d’un rythme ou d’une rime, modification de la graphie d’un mot… Plus généralement on pourra s’intéresser à tout ce qui donne texture au dépaysement : ce qui loin d’une effraction ponctuelle donne naissance à un « paysage », se déploie dans une durée. Ainsi si l’écriture peut à tout moment provoquer le dépaysement, inversement le dépaysement ne serait-il pas une façon de nous faire goûter à l’étrangeté même de l’écriture – de nous en livrer une pure expérience ?
Aussi bien, par le biais de cette étrangeté, est-ce une expérience du nomadisme et de l’exil de la signification univoque qui se joue dans le texte dès lors qu’il s’ouvre au travail de la signifiance et de l’indirection comme bouleversement des coordonnées linguistiques qui permettent au locuteur de se repérer dans le paysage familier du discours à visée communicationnelle. Ces effets de déport et de départ, ces changements de lieu (de discours) qu’opèrent les tropes nous invitent à penser les mécanismes de condensation et de déplacement qui signalent l’irruption de la figure en termes de dépaysement : produire une métabole, c’est dépayser le sens dit « propre », et dans le même mouvement lancer un défi à l’idée d’appartenance, instaurer un trouble de l’identité de la signification à elle-même. « C’est seulement au pays de la métaphore qu’on est poète » écrit à ce propos Wallace Stevens, qui, dans un texte au titre emblématique d’« Ange Entouré de Paysans », dépeint la métaphore comme cet « ange nécessaire de la terre », par quoi il faut entendre le poème comme terra dissimilitudinis baignée par la lumière de la figure, où les « paysans » ne trouvent leur place qu’en tant qu’ils ont consenti à leur propre dépaysement figural. L’énoncé lyrique n’est-il pas, à ce titre, le lieu où le sujet s’expose à ce qui le clive ou à ce qui dessine en lui un arrière-pays ou une frontière du « dedans, région ô combien sauvage », comme l’écrit Emily Dickinson ?
S’il est vrai, comme le suggérait Barthes, que la critique n’habite pas tant un pays qu’une zone littorale entre plaisir du texte et jouissance de la lettre, c’est aussi une réflexion sur la lecture elle-même qu’engage le concept de dépaysement. On pourra se demander à ce propos si, en dépit du soupçon qui pèse sur l’idée de métalangage, il reste légitime de distinguer entre lectures immanentes (comme celle pratiquée jadis par Jean-Pierre Richard) à la faveur desquelles l’exégète se fond dans le paysage de l’œuvre, et discours critiques qui font courir au texte littéraire et au texte théorique (philosophique ou psychanalytique, entre autres) le risque de leur mutuel dépaysement l’un par l’autre.
C’est en dernier lieu sur la traduction que la réflexion pourra s’orienter à la lumière des forces contradictoires qui animent cette pratique. Faut-il y voir la volonté d’insérer l’œuvre dans le paysage de la langue « cible » ? La traduction prend-elle au contraire en compte la nécessité d’une épreuve de l’étranger, autant dire un dépaysement reproduisant le geste d’instauration d’une langue mineure auquel l’écrivain lui-même se livre ? On pourra à ce titre poser la question de l’intraduisible : résistance au dépaysement au nom d’un « génie de la langue » ou bien au contraire force de dépaysement qui ne cesse d’être relancée au gré des traductions qu’il suscite ?
Les propositions de communication (300-500 mots environ), accompagnées d’une brève notice biographique, devront être adressées avant le 30 mai 2019 à Victoria Famin (maria.famin@univ-lyon2.fr), Fabrice Malkani (fabrice.malkani@univ-lyon2.fr), Axel Nesme (axel.nesme@univ-lyon2.fr) et Pascale Tollance (pascale.tollance@univ-lyon2.fr)
Les enjeux environnementaux et sociaux de la transition énergétique
Colloque international à l’Université Grenoble Alpes
10-11 Octobre 2019
Sous l’égide de l’ILCEA4 et de l’axe Politiques, discours, innovations
Susanne Berthier Foglar, Professeur à l’Université Grenoble Alpes.
Christophe Roncato Tounsi, MCF à l’Université Grenoble Alpes.
Keynote :
Stephanie Pincetl, PhD, Founding Director and Professor-in Residence California Center for Sustainable Communities, UCLA.
Si le terme de transition a connu une fortune dès le 19ème siècle sous la plume d’Auguste Comte, puis, plus tard, sous celle d’Émile Durkeim ou encore de Jean Fourastié, c’est à la fin des années 90 et au début des années 2000 qu’il s’impose comme un concept incontournable (L’Âge de la transition, Bourg, Kaufman, Méda, 2016). Le mouvement pour les villes en transition impulsé par le britannique Rob Hopkins en est un exemple frappant. La popularité du terme et du concept de transition a même récemment fait dire à Pascal Chabot qu’il exprimerait « l’esprit de l’époque » à laquelle nous vivons.
Les multiples problèmes environnementaux auxquels le 21ème siècle fait face poussent un nombre croissant d’individus, de villes et d’États à repenser leur rapport au monde naturel. Les tenants de la transition énergétique militent pour une sortie des énergies polluantes et une entrée rapide dans les énergies renouvelables. Aux États-Unis pas moins de 80 villes, cinq comtés et deux États se sont engagés à ne dépendre plus que des énergies renouvelables d’ici à 2045. Six villes (Aspen, Burlington, Georgetown, Greensburg, Rock port et Kodiak Island) ont déjà atteint cet objectif. Les travaux de Mark Z. Jacobson et de son équipe de l’Université de Standford en Californie viennent consolider la faisabilité de cette transition énergétique. Leurs études (2015, 2017, 2018), qui développent des feuilles de routes au niveau local, régional et étatique, montrent comment 139 pays (2017) et 53 villes (2018) peuvent transitionner d’ici à 2050 à 100 % d’énergie renouvelable.
La transition énergétique est le plus souvent présentée sous un jour favorable : les énergies renouvelables sont propres, durables, créatrices d’emplois et ont donc un impact positif sur la santé et l’environnement. En ressort un récit positif, optimiste et enthousiaste qui ouvre le champ des possibles à des individus, des organisations et des institutions par ailleurs conscients des défis à relever. Les analyses du cycle de vie des énergies renouvelables confortent ces récits. Une étude récente montre par exemple que la pollution générée par les énergies fossiles et les énergies renouvelables est incomparable : « Replacing fossil fuel power plants with renewable energy sources, including solar, wind, hydropower and geothermal power, would reduce diverse types of pollution. The magnitude of difference in pollution between fossil and some renewable energy options is stunning. » (Gibon, Hertwich, Arvesen, Singh, Verones, 2017). Les résultats de cette étude ne constituant pas un cas isolé, on peut en conclure que les bénéfices sociaux et environnementaux des énergies renouvelables sont importants.
Néanmoins, ce discours positif tend à laisser dans l’ombre tout un pan de la transition. Celle-ci ne se faisant pas hors-sol, elle génère un certain nombre de désagréments. L’exemple des terres rares, ces matériaux utilisés notamment dans l’industrie des technologies dites vertes, est probant : « Currently, rare earths elements are mined and processed in ways that generate tremendous harm to surrounding environs and their inhabitants… Cancers, birth defects, and the decomposition of living people’s musculoskeletal systems : these constitute an epidemiological crisis affecting some two million people in northern China…Southern California, Malaysia, and Central Asia. » (Julie M. Klinger, Rare Earth Frontiers, 2017) Par ailleurs, les travaux de l’historien Jean-Bapiste Frezzoz montrent qu’il n’y a jamais vraiment eu de transition énergétique (i.e. l’abandon totale d’une ressource pour le passage à une autre) à travers l’histoire, mais qu’au fur et à mesure des découvertes les sociétés ont cumulé les différentes sources d’énergie. À ce titre, il met en garde contre un engouement démesuré pour la transition vers les renouvelables et insiste sur le fait qu’une sortie des énergies fossiles représente un défi considérable. Les tenants de la transition énergétique peineraient à prendre en compte le récit socio-environnemental dans son intégralité pour ne mettre en avant que ses succès. Cette absence de critique ouvre un boulevard aux « anti-transitions » qui voient là un argument tout fait pour réduire les efforts de sortie des énergies fossiles à néant.
L’écart entre ces deux récits ouvre un espace de dialogue que ce colloque se propose de nourrir en interrogeant les multiples enjeux sociaux et environnementaux qui se cachent derrière la transition écologique.
Bien que les organisateurs soient spécialisés en histoire et en histoire environnementale nord-américaines, nous invitons les chercheurs et chercheuses de différents horizons à nous envoyer leurs propositions : histoire et histoire environnementale, urbanisme, géologie, sociologie, philosophie, géographie, économie etc. Nous accueillerons avec intérêt des propositions en français et en anglais portant sur les thèmes suivants, sans que ceux-ci soient restrictifs pour autant :
– Villes en transition
– Politique de la transition
– Transition énergétique et justice environnementale
– Peuples autochtones et extraction minière
– Mouvements sociaux pour la transition et modalités d’action
– Transition et ressources naturelles
– Le concept de transition dans l’histoire
– Les discours de la transition
– Industries de l’extraction et transition énergétique
– Les travailleurs de la transition
– High-tech et low-tech
– Transition énergétique et économie
– Catastrophes minières
– Transition énergétique et droit de l’environnement
Bibliographie indicative :
Dominique Bourg, Alain Kaufmann, Dominique Méda. L’Age de la transition. En Route vers la reconversion écologique. Les Petits matins/Institut Veblen, 2016.
Philippe Frémeaux, Wojtek Kalinowski, Aurore Lalucq. Transition écologique, mode d’emploi. Les Petits matins, 2014.
Rob Hopkins. Transition Companion: Making your community more resilient in uncertain times. Green Books, 2016.
Andrew C. Isenberg. Mining California. An Ecological History. Hill and Wang, 2005.
Mark Z. Jacobson. Air Pollution and Global Warming: History, Science, and Solutions, 2nd Edition, Cambridge University Press, 2012.
Julie Michelle Klinger. Rare Earth Frontiers. From Terrestrial Subsoils to Lunar Landscapes. Cornell University, 2017.
Pierre Lamard, Ncolas Stoskopf (dir.). La Transition énergétique. Un concept historique ? PUS, janvier 2019.
J.R McNeill, George Vrtis. Mining North America. An Environmental History since 1522. University of California Press, 2017.
Guillaume Pitron. La Guerre des métaux rares. La Face cachée de la transition énergétique et numérique. Les Liens qui libèrent, 2018.
Paolo Pombeni (dir.). The Historiography of Transition. Critical Phases in the Development of Modernity (1494-1973), New York, Routledge, 2016.
Robert Pollin. Greening the Global Economy, MIT Press, 2015.
Varun Sivaram. Taming the Sun. Innovations to Harness Solar Energy and Power the Planet. MIT Press, 2018.
Vaclav Smil. Energy and Civilization. A History. MIT Press, 2017.
Comité d’organisation :
Susanne Berthier Foglar, Professeur à l’Université Grenoble Alpes.
Christophe Roncato Tounsi, MCF à l’Université Grenoble Alpes.
Administration du colloque :
Houria El Mansouri, houria.el-mansouri@univ-grenoble-alpes.fr
Comité scientifique :
Roy Carpenter, MCF à l’Université Grenoble Alpes, droit américain, études environnementales.
Blake Hudson, Professeur de droit, University of Houston Law Center Faculty, droit environnemental, tient la Chair O’Quinn en études environnementales.
Ann Einsenberg, Assistant Professor de droit, University of South Carolina, droit environnemental.
André Dodeman, MCF à l’Université Grenoble Alpes, littérature canadienne, études environnementales.
Jean-Daniel Collomb, MCF en civilisation américaine à l’Université Lyon 3, civilisation américaine, histoire des mouvements écologistes américains.
Françoise Besson, Professeur de Littérature anglaise à l’Université Université Toulouse-Jean Jaurès, Littérature britannique, canadienne et amérindienne, littérature de voyage, écocritique, littérature « gothique », texte et image.
Yves-Charles Grandjeat, Professeur de littérature américaine à l’UFR Langues, Université Bordeaux 3, littérature américaine du vingtième siècle, écrivains de la nature, littérature et écologie, art américain.
Mokhtar Ben Barka, Professeur de civilisation américaine à l’université de Valenciennes, Spécialiste de la religion aux États-Unis, protestantisme évangélique, fondamentalisme, télévangélisme, extrême droite américaine.
En attente de réponse : François Duban, Professeur d’histoire et civilisation nord-américaines à l’université de la Réunion, études environnementales nord-américaines.
Les propositions de communication sont à envoyer aux deux organisateurs (susanne.berthier@univ-grenoble-alpes.fr ; christophe.roncato@univ-grenoble-alpes.fr) avant le 2 mai 2019 :
– Propositions en 1200 caractères, espaces compris
– Une bio courte en 400 caractères, espaces compris
– Indiquez votre adresse professionnelle et votre université d’affiliation
– Une réponse vous sera donnée avant le 2 mai
English version
Energy Transitions: Environmental and Social Stakes
International colloquium, Grenoble Alpes University
October 10-11 2019
Research center: ILCEA4
Susanne Berthier Foglar, Professor, Grenoble Alps University.
Christophe Roncato Tounsi, Senior Lecturer, Grenoble Alps University.
Keynote : Stephanie Pincetl, PhD, Founding Director and Professor-in Residence California Center for Sustainable Communities, UCLA.
If the term transition can already be found in the works of 19th century and early 20th century writers such as Auguste Comte and Emile Durkeim, the concept of transition has become a canonical term at the end of the 1990s and in the early 2000s (L’Âge de la transition, Bourg, Kaufman, Méda, 2016). The Transition Town Movement which grew out of the grassroots mobilization of Rob Hopkins is one striking example. The popularity of the term and of the concept of transition had Belgium philosopher Pascal Chabot say recently that it expresses « the zeitgeist of our time ».
The multiple environmental problems that we face in the 21st century have been persuading a growing number of individuals, of cities and States to question and redefine their relationship to the natural world. The advocates of the energy transition strive to put an end to fossil fuels and to ramp up renewable energies. In the US at least 80 cities, five counties and two States have pledged to commit to 100 % renewable energy by 2045. Six cities (Aspen, Burlington, Georgetown, Greensburg, Rock port and Kodiak Island) have already reached this goal. The work of Mark Z. Jacobson and his Stanford University team confirms the feasibility of this transition. Their studies (2015, 2017, 2018), which develop road maps at the local, regional and national level, have shown how 139 countries (2017) and 53 cities (2018) can transition to 100 % renewable energies by 2050.
The energy transition is usually presented in a positive way : renewable energies are clean, sustainable, job-creating and have a positive impact on our health and on the environment. This gives rise to an optimistic and enthusiastic narrative which opens up the field of possibles to individuals, organizations and institutions who are nonetheless conscious of the challenges that lie ahead. Life Cycle Analyses comfort these narratives. A recent study shows that in terms of pollution there is no match between fossil fuels and renewable energies : “Replacing fossil fuel power plants with renewable energy sources, including solar, wind, hydropower and geothermal power, would reduce diverse types of pollution. The magnitude of difference in pollution between fossil and some renewable energy options is stunning.” (Gibon, Hertwich, Arvesen, Singh, Verones, 2017). Because the results of this study do not stand alone, we can safely conclude that the social and environmental benefits of renewables are important.
Yet, this positive discourse tends to leave behind a whole segment of the energy transition. The example of Rare Earth Elements, these materials used notably in the green-tech industry, is telling : “Currently, rare earths elements are mined and processed in ways that generate tremendous harm to surrounding environs and their inhabitants… Cancers, birth defects, and the decomposition of living people’s musculoskeletal systems: these constitute an epidemiological crisis affecting some two million people in northern China…Southern California, Malaysia, and Central Asia.” (Julie M. Klinger, Rare Earth Frontiers, 2017) Furthermore, the work of French environmental historian Jean-Baptiste Frezzoz shows that there has never been such a thing as an energy transition in history (i.e. entirely giving up one source of energy for another), but that societies have rather accumulated various sources. In this respect, Frezzoz is skeptical about a total transition towards renewables and insists on the fact that leaving fossil fuels in the ground represents an unprecedented challenge. The advocates of the energy transition do not take into account the whole socio-environmental narrative and only focus on the successes of the transition. This gap in their analysis forms a breeding ground for adverse forces who have no interest in transitioning and facilitates criticism.
The gap between these two narratives opens up a space of dialogue which this conference proposes to address by investigating the multiple social and environmental stakes behind the energy transition. If the organizers themselves mostly specialize in history and environmental history, we would like to encourage scholars from different disciplines to send their proposals: history and environmental history, urban planning, geology, sociology, philosophy, geography, economy, etc. The scientific committee will particularly, yet not exclusively, welcome papers addressing some of the following issues:
– Transition towns
– Transition policies
– Energy transition and environmental justice
– Indigenous peoples and the mining industry
– Social movements and their modes of action
– Transition and natural resources
– The concept of transition in history
– The discourses of transition
– Mining industries
– Transition workers
– High-tech and low-tech
– Energy transition and the economy
– Mining environmental disasters
– Energy transition and environmental law
Selective bibliography:
Dominique Bourg, Alain Kaufmann, Dominique Méda. L’Age de la transition. En Route vers la reconversion écologique. Les Petits matins/Institut Veblen, 2016.
Philippe Frémeaux, Wojtek Kalinowski, Aurore Lalucq. Transition écologique, mode d’emploi. Les Petits matins, 2014.
Rob Hopkins. Transition Companion: Making your community more resilient in uncertain times. Green Books, 2016.
Andrew C. Isenberg. Mining California. An Ecological History. Hill and Wang, 2005.
Mark Z. Jacobson. Air Pollution and Global Warming: History, Science, and Solutions, 2nd Edition, Cambridge University Press, 2012.
Julie Michelle Klinger. Rare Earth Frontiers. From Terrestrial Subsoils to Lunar Landscapes. Cornell University, 2017.
Pierre Lamard, Ncolas Stoskopf (dir.). La Transition énergétique. Un concept historique ? PUS, janvier 2019.
J.R McNeill, George Vrtis. Mining North America. An Environmental History since 1522. University of California Press, 2017.
Guillaume Pitron. La Guerre des métaux rares. La Face cachée de la transition énergétique et numérique. Les Liens qui libèrent, 2018.
Paolo Pombeni (dir.). The Historiography of Transition. Critical Phases in the Development of Modernity (1494-1973), New York, Routledge, 2016.
Robert Pollin. Greening the Global Economy, MIT Press, 2015.
Varun Sivaram. Taming the Sun. Innovations to Harness Solar Energy and Power the Planet. MIT Press, 2018.
Vaclav Smil. Energy and Civilization. A History. MIT Press, 2017.
Organizing committee :
Susanne Berthier Foglar, Professor at Grenoble Alpes University.
Christophe Roncato Tounsi, Senior Lecturer at Grenoble Alpes University.
Administration of colloquium:
Houria El Mansouri, houria.el-mansouri@univ-grenoble-alpes.fr
Scientific committee :
Roy Carpenter, Senior Lecturer at Grenoble Alpes University, american law, environmental studies.
Blake Hudson, Professor of Law, University of Houston Law Center Faculty, Professor of Law
A.L. O’Quinn Chair in Environmental Studies.
Ann Einsenberg, Assistant Professor of Law, University of South Carolina
André Dodeman, Senior Lecturer at Grenoble Alpes University, Canadian and environmental studies.
Jean-Daniel Collomb, Senior Lecturer at Lyon 3 University, US history, history of American environmental movements.
Françoise Besson, Professor at Toulouse Jean-Jaurés University, British, Canadian and Native American literatures, travel writing, ecocriticism.
Yves-Charles Grandjeat, Professor at Bordeaux 3 University, 20th American literature, nature writing, environmental literature, American art.
Mokhtar Ben Barka Professor at Valenciennes University, specialist of religion in the US, evangelical Protestantism, fundamentalism, televangelism, American far-right politics.
Waiting for an answer : François Duban, Professor at Reunion University, north-American environmental studies.
Communication proposals are to be sent as abstracts (300-400 words) to susanne.berthier@univ-grenoble-alpes.fr and christophe.roncato@univ-grenoble-alpes.fr, with a brief bio-biblio note (5-6 lines) before May 2 2019. Please indicate a professional e-mail address and your university of affiliation. Feedback from the scientific committee will be sent by May 20.
La condition animale : stratégies discursives et représentations
Problématique et détails pratiques: http://www.revuetraitsdunion.org/appel-a-contribution-n10/
Le 10ème numéro de la revue Traits-d’Union se propose d’étudier les discours et contre-discours relatifs à la condition animale. Quelles stratégies discursives favorisent la sensibilisation à la protection animale et le changement des modes d’alimentation et de consommation ? Comment fonctionnent les oppositions qu’ils rencontrent ? Il s’agira de mettre en évidence les lieux argumentatifs sur lesquels ils reposent, ainsi que les divers outils rhétoriques et ressorts affectifs qu’ils mobilisent pour œuvrer à la construction et déconstruction des représentations.
Cet appel s’adresse prioritairement aux jeunes chercheurs, doctorants et docteurs depuis cinq ans maximum, en lettres, arts, sciences humaines et sociales. Les propositions sont attendues pour le 14 janvier 2019. Les contributeurs peuvent participer à la journée d’étude qui aura lieu le 25 mai 2019 et/ou au numéro destiné à publication.
Appel à contributions pour un ouvrage dirigé par Hélène Schmutz
Représentations de la crise environnementale, ou crise de la représentation de l’environnement? Changement de paradigme au tournant du 21ème siècle.
Délai de soumission des articles fixé au 5 juin 2019.
appel représentations de la crise environnementale finalEAAS WOMEN NETWORK 2019_CALL FOR PAPERS
Call for papers: “Towards Extinction, To Ward Off Extinction”
An International Conference organised by CECILLE (Centre d’Etudes en Civilisations, Langues et Lettres Étrangères)
7-9 November 2019
Université de Lille SHS, France
Convened by: Thomas Dutoit (CECILLE), Sarah Jonckheere (CECILLE/IdA), and Laura Lainväe (EMMA)
Keynote speakers:
Sarah Wood, co-editor and advisory board of OLR and Angelaki, UK
Jesse Oak Taylor, University of Washington, USA
Towards Extinction, To Ward Off Extinction
More than 99 percent of all species that have inhabited the Earth are estimated to be extinct (Beverly Peterson Stearns and Stephen C. Stearns). Hence, extinction cannot be reduced to futuristic scenarios only: it is at same time present (species are going extinct right now), present in absence (with the traces left behind by past extinctions), and awaiting in the future (extinction of multiple species and their habitats because of the human-caused climate change). Those past, present, and future extinctions construct a complex web of life and death, of coexistence and coextinction.
Extinction is thus an event that is complex, multiple, and haunting, if only because of the ambivalent responses it draws forth. On the one hand, doomsayers express a self-annihilating desire for extinction and consider that humanity is fast-set on a fateful, timely death-course. On the other hand, eco-minded people still hope to find that railroad switch which would allow for a last-minute alteration of mankind’s trajectory. This desire for the quenching out of the human race, along with the concomitant attempts at averting the end, might be symptomatic of the very uncanniness and plurality of extinction itself.
More generally, this attraction/repulsion reaction towards extinction might in fact point to the way one can approach it: to make the unavoidable avoidable, one ought to think about it; in other words, it is necessary to extend one’s thoughts towards extinction in order to ward off extinction. Thought radiates at the core of extinction.
One might argue that it is lack of thinking, and more importantly lack of thinking otherness (i.e. non-human species), coupled with a sinister capitalistic greed, that brought about the Anthropocene: indeed, as early as the Industrial Era, man’s inherently constitutive role in the fashioning of the then-discovered geological record became evident. Extinction was thereby written into our modern concept of time. Even as the concept of anthropogenic agency emerged, mankind’s invention of modern science, and especially evolution, had a gory impact upon animals, violently translating them into species and media through brutal processes of killing, excoriating, eviscerating, etc. As Jesse Oak Taylor writes: “[i]n order for species to take shape, animals first had to become specimens. The “type” had to be abstracted from the individual life as that life was converted physically and violently into a sign (“Tennyson’s Elegy for the Anthropocene: Genre, Form, and Species Being,” Victorian Studies 58.2 [2016:224-233]).
As humans, we need to be aware of our power to rewrite the earth with pollution, overfarming, deforestation etc.; but we should not forget that we are not only the infamous influencers of the earth, but also the readers of the earth: reading the geological strata, reading fossils, reading animal traces, and reading the consequences of climate change.
One might even aver that the next great extinction is a literary event: it can always only, and by definition, be imagined because if it were to happen actually, there would be no humans left to do the imagining.
This conference will attempt to open up new avenues to alter our ways of thinking about the earth and thinking about otherness in a more eco-responsible way: instead of wounding, the emphasis will be put on caring, on caring for the other, and with the other. Underlying this conference is the urgent need to undermine and decentre all anthropocentric views of human exceptionalism in order to reassess such notions as empathy and responsibility: how can one (take) care and be responsible for the earth? How can we implement an environmental ethics in order to stave off extinction? How does extinction force us to be responsible, not only for present-day non-human species but also to take responsibility and respond for dead species? How can literature make us more responsible readers and writers of the earth?
We welcome 20-minute papers that could include but are not limited to the following topics:
● thinking extinction, extinction as possibility of impossibility, or impossibility of possibility
● ambivalence of extinction
● records and traces of extinction
● sensationality of extinction
● extinction and cinema
● climate change and extinction
● extinction and repetition
● literature, responsibility, and extinction
● extinction and responsibility
Proposals of about 300 words together with a short biographical note (50 words) in Word or PDF format should be sent to towards.extinction.lille2019@g
Submission.FirstNameLastName.d
Example: “Submission.JaneDoe.docx”
Appel à communication Paysages inhumains final
Over_Seas: Melville, Whitman, and All the Intrepid Sailors
July 3-5, 2019
School of Arts and Humanities of the University of Lisbon
Herman Melville (1819-1891), sailor and writer, plowed the ocean as a tablet to be read, gazing at the white page where unfathomable characters surface to the eyes of the puzzled reader. “Captain” Walt Whitman (1819-1892), on the other hand, writing “in cabin’d ships at sea,” broke open and passed the divide between in- and out-of-doors, as he urged his book to “speed on.” Both were born 200 years ago.
ULICES’ Research Group in American Studies is pleased to announce the international conference and exhibition “Over_Seas: Melville, Whitman and All the Intrepid Sailors,” to be held on 3-5 July, 2019. We aim to foreground the international afterlife of both authors and their contribution to the interconnectedness between the arts, sciences, human philosophy and history, with a special focus on the imagination and memory of the oceans. In line with one of the group’s main axes of research, “(Re)imagining shared pasts over the sea and across borders: dialogue, reception and projections between the USA, the Americas, and Europe,” the title “Over_Seas” accommodates an eagerness to pore over the depths of wild and cultured nature(s), as well as the transatlantic and transnational dynamics that Melville, Whitman, and various writers on both sides of the Atlantic have helped to shape. The events will take place at the School of Arts and Humanities of the University of Lisbon, the Portuguese National Library, and other public spaces devoted to cultural dissemination and to the promotion of the vital resources within our ocean(s).
This bicentennial celebration aims to bring together scholars with expertise not only in nineteenth-century American literature and culture, but also in areas related with the broader and interdisciplinary themes envisaged by the conference itself. Participation of junior researchers and students is especially welcome. We invite submissions of abstracts for panel sessions (up to 1000 words), roundtables, papers and posters (up to 300 words) to be sent to melville.whitman2019@gmail.com, with the following information:
. full title of paper, panel or poster;
. full name of author;
. institutional affiliation;
. individual e-mail address(es);
. brief bio (max. 5 lines).
Suggested, but by no means exclusive, topics are:
- Dialogue and tension in Melville and Whitman: their texts as an ocean and/or vessel;
- Home, overseas and at sea: Melville, Whitman, and/or other 19th century US writers (also in dialogue with writers overseas who addressed the sea in their writings);
- The ocean(s) and/or sea in literature, arts and sciences;
- The ocean(s), what goes on within, down deep, what moves across and more – wilderness, chaos, death, shipwreck, rage vs. fantasy, freedom, voyage, nourishment, commerce;
- To and fro: Atlantic trade, finance and industry:
- Bridging borders – translation, transatlantic (textual) commerce, Indic and Transpacific influences, literary transformation;
- Transoceanic wave-sounds, wave-lengths, wave-motions;
- Women across borders, overboard, and at sea;
- The Anthropocene, Whitman, Melville, and/or other sailor-writers – environmental sustainability / crisis and ecological protection;
- Changes, interchanges, and dialogues across oceans, continents, peoples.
Deadline for abstracts: March 11, 2019
Notification of acceptance: March 30, 2019
Colloque international pluridisciplinaire
à l’Université Bretagne Sud, Lorient, 21-23 novembre 2019.
« Le désert et les États-Unis d’Amérique »
Organisé par le laboratoire de recherche « Héritages et Constructions dans le Texte et l’Image » (HCTI – EA 4249) commun à l’Université Bretagne Sud et l’Université de Bretagne Occidentale, dans le cadre de son axe de recherche « Espaces », et en collaboration avec l’Université de Bordeaux-Montaigne et son équipe de recherche « Cultures et Littératures du Monde Anglophone » (CLIMAS – EA 4196), ce colloque international pluridisciplinaire qui aura lieu à l’Université Bretagne-Sud de Lorient les 21, 22 et 23 novembre 2019, aimerait interroger les rapports que les États‑Unis d’Amérique entretiennent avec leurs propres déserts mais aussi, avec ceux hors de leurs frontières.
Les propositions de communications de 400 mots environ et accompagnées d’une brève bio-bibliographie seront adressées aux membres du comité d’organisation pour le 10 février 2019.
Les communications, en anglais ou en français, auront une durée de vingt minutes et donneront lieu à 10 minutes de questions.
Comité d’organisation :
– Karim Daanoune : karim.daanoune@univ-ubs.fr
– François Gavillon : francois.gavillon@univ-brest.fr
– Lionel Larré : lionel.larre@u-bordeaux-montaigne.fr
Conférence plénière : Catrin Gersdorf, Université de Würzburg, Allemagne.
Comité scientifique :
– Karim Daanoune (HCTI, Université Bretagne Sud, Lorient)
– François Gavillon (HCTI, Université Bretagne Occidentale, Brest/Quimper)
– Wendy Harding (CAS, Université Jean Jaurès, Toulouse)
– Lionel Larré (CLIMAS, Université Bordeaux-Montaigne)
– Sylvie Mathé (LERMA, Université Aix-Marseille)
– Monica Michlin (EMMA, Université Paul Valéry, Montpellier)
– Julien Nègre (IHRIM, ÉNS de Lyon)
– Pauline Pilote (HCTI, Université Bretagne Sud, Lorient)
Calendrier :
– 10 février 2019 : date limite d’envoi des propositions de communication
– 1 avril 2019 : notification d’acceptation des propositions
– 1 juillet – 20 novembre 2019 : inscription au colloque (frais d’inscription : 100 euros ; 50 euros pour les doctorants).
Texte de cadrage
I was crossing the desert. Smooth. Wind rippling at the window. There was no road, only the alkaline plain. There was no reason for me to be steering; I let go of the wheel. There was no reason to sit where I was;
I moved to the opposite seat. I stared at the empty driver’s seat.
I could see the sheen where I’d sat for years. We continued to move across the desert.
Barry Holstun Lopez, Desert Notes: Reflections in the Eye of a Raven, 1976
Let’s just say the desert is an impulse. Don DeLillo, Underworld, 1997
Le désert est un lieu fascinant car il permet de penser des contraires, des extrêmes a priori irréconciliables. Lieu que l’on qualifierait volontiers de non-lieu, il est paradoxalement l’indice d’une fin tout autant que celui d’un commencement. Il représente un reste, les traces d’une ruine, d’un anéantissement, voire d’une néantisation qui vient de se produire. C’est pourquoi il peut traduire « une critique extatique de la culture, une forme extatique de la disparition » (Baudrillard, Amérique 18) et se conjugue parfaitement à l’événement apocalyptique. A contrario, et ce, en vertu des mêmes attributs qui lui confèrent sa teneur annihilatrice, le désert peut aussi être saisi à partir de la question de l’origine ou de la naissance. Il est ce rien d’où quelque chose va advenir, cet espace vierge où commencer et naître sont, à mesures égales, tout aussi implicites que mourir et disparaître.
Mais le désert est également ce fond informe qui rend à tout être et à toute chose une saillance et une existence plus singulière encore, comme surlignée par l’espace du vide alentour. C’est la raison pour laquelle on peut arguer qu’il fonctionne à la manière d’un révélateur ou d’amplificateur à la fois de l’être et de la relation à l’autre, une sorte de mise en exergue de ce qui compte. Il abrite une vie que l’on ne voit pas comme s’il figurait une sorte d’écosystème en creux. À cet égard, il commande notre attention, l’ajustement de la rétine pour ne pas passer outre ce qui existe à la mesure du grain de sable, de la poussière. Aussi exige-t-il d’autres lectures, comme par exemple celles des Amérindiens qui habitent, au sens plein du terme, ce « Grand Désert » qu’ont cru voir les explorateurs euro-américains du 19e siècle, invalidant ainsi la perception que ces derniers avaient de l’Ouest américain comme espace vide, hostile et inhabité, car habité de gens qui ne laissaient soi-disant aucune trace dans l’environnement. Il est en effet intéressant de remarquer que « désert » et « wilderness » ont en commun, pour ceux qui, venus d’ailleurs, arrivent dans ces espaces, qu’ils sont vides d’êtres humains, une définition bien utile à la déshumanisation de leurs habitants, étape nécessaire à la colonisation de leur habitat. Roderick Nash nous rappelle un autre lien de parenté entre le désert et wilderness : au 14e siècle, John Wycliffe “used wilderness to designate the uninhabited, arid land of the Near East in which so much of the action of the Testaments occurred […] Through this Biblical usage the concept of a treeless wasteland became so closely associated with wilderness that Samuel Johnson defined it in 1755 in his Dictionary of the English Language as ‘a desert; a tract of solitude and savageness.’ Johnson’s definition remained standard for many years in America as well as in England” (Nash, Wilderness and the American Mind 2-3). Or ce « Grand Désert » américain était bel et bien habité et marqué, c’est-à-dire pourvu de signes, voire de signification, y compris de signification sacrée.
On semble nommer « désert » ce qui ne relève pas du lieu commun. Qu’il soit de plaine ou de montagne, terres gâtes, forêts denses ou île déserte, le désert est, caractéristiquement, l’autre-lieu. À quelles (re-)sémiotisations ces espaces autres donnent-ils lieu pour l’artiste, mais aussi pour le géographe, le botaniste, le zoologue, voire le sociologue et l’ethnologue ? En va-t-il des hommes qui résident dans ces régions comme des plantes et des animaux, qui dépériraient sans doute dans des milieux moins extrêmes ? Par ailleurs l’histoire américaine, depuis les premières révoltes d’esclaves et le marronage, montre de manière significative comment espace et résistance s’articulent parfois indissociablement, comment géographie et politique se mêlent. L’historien, à la manière d’un Thoreau, est-il amené à voir les espaces non peuplés comme des espaces-refuges, des lieux de résistance, des réservoirs de liberté et de sauvagerie ? De fait, le désert propose une « topographic manifestation of difference » (Gersdorf, The Poetics and Politics of the Desert 14) qui s’oppose à une autre Amérique, caractérisée par celle de la corne d’abondance, voire du jardin d’Eden. Approcher le désert, c’est dans un même mouvement abandonner le seul critère esthétique de la verdure (« get over the color green », Wallace Stegner). L’appréhension du désert par le prisme de l’écocritique sera l’occasion d’évaluer sa place face aux autres écosystèmes (l’océan, la montagne, la prairie…) et autres espaces sanctuarisés (parcs nationaux…), de le considérer non plus comme un espace du manque et de la carence mais, tout au contraire, comme un lieu où règne une forme de suffisance et d’équilibre, où « [t]here is no shortage of water […] but exactly the right amount, a perfect ratio of water to rock, water to sand » (Abbey, Desert Solitaire 126).
Ces « arid United States » (Teague ix) nous renvoient aussi l’image d’une tabula rasa originelle à partir de laquelle toute forme d’expériences peut être tentée, toute cité peut être pensée. Espace de « desémiotisation » (Bouvet, Pages de sable 15-16) par excellence, le désert autorise, à loisir, la construction ou l’installation plus ou moins éphémère d’un nouveau monde, l’élaboration d’une nouvelle subjectivité, ou d’une nouvelle spiritualité. Mais ces transformations peuvent parfois s’apparenter à des utopies ou des simulacres car le désert est connu pour être le lieu du mirage, voire de l’hallucination, « a land of illusions » (Van Dyke, The Desert 2) où la fabrication sensorielle et psychique facilite le transfert et la projection des désirs. C’est presque en ces termes d’ailleurs que peut être envisagé le festival « Burning Man », sorte de fête païenne qui chaque année, et ce depuis 1986, crée une ville et une communauté éphémères dans le Black Rock Desert du Nevada et qui, à la manière d’un mirage doit disparaître pour ne laisser aucune trace. Il est en cela aussi le lieu rêvé, ou le lieu du rêve de la conquête de l’espace à l’image de la Mars Desert Research Station qui, implantée dans le désert de l’Utah, s’efforce de recréer les conditions extrêmes de vie sur Mars. Le désert figure par conséquent à la fois la ruine de notre monde et le tremplin expérimental pour penser un monde post-terrien.
Outrepassant son seul statut de site, le désert convoque des dimensions temporelles. Lié de tout temps à l’impossibilité de vie, voire de survie, le désert est intimement lié à la mort. D’abord parce que son horizon de dépouillement nous invite à l’appréhender tel un espace de l’anéantissement le plus total et le plus irréversible. Puisqu’il se pose en espace où la vie n’a pas sa place, puisqu’il est selon la formule de Terry Tempest Williams, ce « blank spot on the map » (Refuge 244), il accueille toute sorte de projections mortifères pour devenir un espace dans lequel les simulations de mort et de destruction sont propices. Le désert du Nevada fut par exemple longtemps utilisé comme un terrain d’essai pour la bombe nucléaire américaine et il est en passe de devenir la poubelle des déchets nucléaires des États-Unis (Yucca Mountain Nuclear Waste Repository). Il est également un terrain de bataille où l’armée américaine simule les combats comme au Fort Irwin National Training Center (FINTC) qui, en plus d’abriter de factices villages arabes, reproduit les terrains que rencontreront les GIs et les Marines dans les déserts du Moyen-Orient.
Ce colloque sera ainsi l’occasion de réfléchir tout particulièrement à la place allouée au désert dans les productions artistiques qui ont pour sujet les guerres du Golfe. Dans la fiction littéraire, on citera en exemple, Point Omega de Don DeLillo où le désert Mojave d’Anza-Borrego en Californie situé « somewhere south of nowhere in the Sonoran Desert » (Point Omega 20) vient se superposer au désert irakien tel un résidu fantomatique et traumatique que le protagoniste cherche à oublier. La réflexion pourra porter sur les œuvres de la nouvelle génération d’auteurs qui a vécu la guerre en tant que journalistes ou soldats tels Evan Wright, David Abrams, Phil Klay, ou Kevin Powers pour qui le désert « stretched out on all sides like an ocean of twice burned ash » (The Yellow Birds 183). Le roman graphique (The White Donkey: Terminal Lance de Maxime Uriarte),
Le roman graphique (The White Donkey: Terminal Lance de Maxime Uriarte), mais aussi les séries (Generations Kill, The Long Road Home…) ainsi que les films nombreux pourront être étudiés pour penser le désert à la fois comme un théâtre d’opérations mais aussi comme un espace propice à la problématisation du territoire national.
Sans restriction de périodes, le sujet du colloque pourra être abordé selon les pistes qui suivent, pistes qui ne sont aucunement exhaustives :
- Désert et wilderness
- Désert et l’Ouest
- Désert et la ville (Las Vegas, la ville morte…)
- Désert et no-go zone, no man’s land, wasteland, espace du hors-la-loi
- Désert, guerre, armement
- Désert, retrait, bannissement, exil
- Désert-refuge, résistance, liberté, refondation (wildness, Thoreau)
- Désert et frontière
- Désert et Bible, sacré, ascèse
- Désert, orient et orientalisme
- Désert et biodiversité
- Désert et écocritique (Mary Hunter Austin, Edward Abbey, Barry Lopez, Charles Bowden…)
- Désert et désertification
- Désert et arts : photographie (Ansel Adams, Timothy H. O’Sullivan, Robert Adams…) ; performance ; land art ; installation (Wafaa Bilal, Danae Stratou, Robert Smithson, Nancy Holt, Michael Heizer, James Turrell, Walter de Maria, Leonard Knight…) ; peinture (Georgia O’Keeffe, Frederic Sackrider Remington…)
- Désert et littérature : Native American Literature, Southwestern Literature, Arab American Literature, Chicano-a literature…
- Désert, films et séries : « road movies », western, science-fiction, utopies, dystopies, guerre…
Bibliographie indicative :
Anderson, Eric Gary (Ed.). American Indian Literature and the Southwest. Austin, University of Texas Press, 1999.
Abbey, Edward. Desert Solitaire. A Season in the Wilderness. New York, Mc Graw Hill, 1968.
Baudrillard, Jean. Amérique. Paris, Grasset, 1986.
Beck, John. Dirty Wars: Landscape, Power, and Waste in Western American Literature. Lincoln, University of Nebraska Press, 2009.
Bouvet, Rachel. Pages de sable. Essai sur l’imaginaire du désert. Montréal, XYZ éditeur, 2006.
Brunet, François & Bronwyn Griffith. Visions de l’ouest. Photographies de l’exploration américaine, 1860-1880. Paris, Édition de la Réunion des musées nationaux, 2007.
DeLillo, Don. Point Omega. New York, Scribner, 2010.
—. Underworld, New York, Scribner, 1997.
Gersdorf, Catrin. The Poetics and Politics of the Desert. Landscape and the Construction of America. Amsterdam/New York, Rodopi, 2009.
Harding, Wendy. The Myth of Emptiness and the New American Literature of Place. Iowa City, University of Iowa Press, 2014.
Norwood, Vera & Janice J. Monk (Eds.). The Desert is No Lady: Southwestern Landscapes in Women’s Writing and Art. Tucson, The University of Arizona Press, 1997.
Kappel-Smith, Diana. Desert Time: A Journey Through the American Southwest. Tucson, University of Arizona Press, 1992.
Kuletz, Valerie. The Tainted Desert: Environmental Ruin in the American West. New York, Routledge, 1998.
Lopez, Barry Holstun. Desert Notes: Reflections in the Eye of a Raven. Sheed, Andrews & McMeel, 1976.
Lynch, Tom. Xerophilia: Ecocritical Explorations in Southwestern Literature. Foreword by Scott Slovic. Lubbock, Texas Tech University Press, 2008.
Mathé, Sylvie. « Désir du désert : hommage au grand désert américain », Revue Française d’Études Américaines, Vol. 50, novembre 1991, 423-436.
—. « Méditation sur le désert : figures et voix » in Mythes ruraux et urbains aux États-Unis. Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence, 1990, 135-155.
Muir, John. Nature Writings. New York, The Library of America, 1997.
Nabhan, Gary Paul. Arab/American. Landscape, Culture, and Cuisine in Two Great Deserts. Tucson, The University of Arizona Press, 2008.
Nabhan, Gary Paul & Mark Klett. Desert Legends: Re-storying the Sonoran Borderlands. New York, Henry Holt, 1994.
Nash, Roderick Frazier. Wilderness and the American Mind [1982]. New Haven, Yale University Press, 2014
Nauroy, Gérard, Helen, Pierre, Spica, Anne (dir.). Le Désert, un espace paradoxal, Actes du colloque de l’Université de Metz, 13-15 septembre 2001. Berne, Peter Lang, 2003.
Ponte, Alessandra & Marisa Trubiano. “The House of Light and Entropy: Inhabiting the American Desert,” Assemblage, No. 30 (Aug., 1996). 12-31.
Rio, David. “The Desert as a National Sacrifice Zone. The Nuclear Controversy in Nevada Fiction,” in E. Barros-Grela & J. Liste-Noya (eds.), American Secrets: The Politics and Poetics of Secrecy in The Literature and Culture of The United States. Madison, Fairleigh Dickinson UP, 2011, p. 61-72.
Slovic, Scott (Ed). Getting over the Color Green. Contemporary Environmental Literature of the Southwest. Tucson, University of Arizona Press, 2001.
Stegner, Wallace. Where the Blue Birds Sings to the Lemonade Springs. New York, Penguin, 1992.
Teague, David W. The Southwest in American Literature and Art: The Rise of a Desert Aesthetic. Tucson, The University of Arizona Press, 2016.
Tuan, Yi-Fu. Topophilia: A Study of Environmental Perception, Attitudes, and Values. New York, Columbia UP, 1972
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CfP_Vegetal_Poetics_Narrating_Plants_in
Appel à contribution pour le numéro 16 de la revue scientifique en ligne TV/Series consacré au thème “Séries et espace”.
La date limite de soumission des propositions est fixée au 1er novembre 2018.
Séries et espace
La représentation de l’espace, chère à Borgès et Baudrillard, s’exprime dans les séries à différents niveaux et sert des objectifs multiples : ainsi, le récit télévisuel interroge-t-il les problèmes de construction idéologique, politique et sociale bien souvent en terme d’espace. Le sentiment d’appartenance à un lieu, à un espace donné (« sense of space, sense of place ») est une dimension cruciale de la construction et de la représentation des identités. À l’heure où les séries, programmes populaires souvent sources d’addiction et d’identification profonde, incarnent les simulacres informant notre appréhension du réel (une version ultime, dans la société globale, post-industrielle, du simulacre de Baudrillard), il est devenu essentiel d’examiner les modalités de ces « géographies » fictionnelles, et la manière dont elles affectent notre perception du monde.
Avec l’importance croissante de leur dimension « cinématographique », impliquant crédibilité des environnements et esthétique des plans, les séries contemporaines mettent en place des logiques géographiques de façon explicite, non seulement pour représenter des espaces géographiques et sociaux, mais aussi afin de cartographier les idéologies et identités émanant de ces espaces.
Dans la poursuite de la journée d’étude proposée en juin 2018 à l’université Paris Nanterre, ce numéro de TV/Series propose une réflexion pluridisciplinaire sur des questions diverses à travers le prisme de la construction géographique – la carte et le territoire – selon les axes suivants, qui pourront être étudiés sous l’angle concret de l’espace géographique comme dans leur dimension abstraite d’espace idéologique :
Construction / déconstruction du territoire
Comment les séries (dé)construisent-elles la géographie de leur environnement immédiat (américaine, britannique, irlandaise notamment) et la géographie mondiale de leurs « ailleurs », des espaces autres ?
Un tel questionnement invite à une confrontation des représentations fictionnelles avec le réel et leur mise en regard avec les figurations qui les précèdent ou qui leur sont contemporaines. L’étude de la construction des espaces ne saurait se limiter à la seule problématique du réalisme topographique. Certes, celle-ci s’avère primordiale et féconde car elle permet notamment de se pencher sur les problèmes concrets de tournage : où les séries sont-elles tournées ? Quel est le choix des décors (authentiques/studio/ajouts en post-production) ? Pour autant, elle ne permet pas de rendre compte des espaces tels qu’ils sont vécus et pratiqués. Ainsi, aux analyses topographiques pourront s’ajouter des réflexions sur des aspects culturels comme la reproduction des langues et des accents, des pratiques religieuses, communautaires, ou encore des systèmes politiques.
Toutes ces interrogations conduisent à décrypter les implications idéologiques des partis pris créatifs des séries, dans la mesure où les représentations d’un pays donné et de sa culture vont avoir un impact sur la vision du monde des spectateurs. Aussi, il s’agira de cerner les finalités de la cartographie des espaces autres et d’en révéler les dimensions conquérantes, colonisatrices ou impérialistes, au sens propre comme au plan symbolique. Dans les séries américaines, on pourra notamment réfléchir aux représentations récurrentes du Moyen-Orient depuis le 11 septembre 2001 et suite aux interventions militaires américaines en Afghanistan et en Irak, qui donne lieu à des nouvelles formes d’orientalisme (Over There, Generation Kill, Homeland). Dans les séries anglophones au sens large (États-Unis, Royaume-Uni, Irlande), la représentation des espaces locaux, souvent à travers le problème de la désintégration du tissu urbain (The Wire, Love/Hate), celle des catastrophes naturelles (Treme), ou de l’inhospitalité de la nature autant que la ville (True Detective), permet de réfléchir aux identités locales et aux parallèles entre l’environnement hostile et les relations interpersonnelles et sociales des personnages (Happy Valley).
Frontières et périphéries
Le terme « Frontier » évoque bien sûr en premier lieu la Frontière mythique américaine, autrement dit la conquête de l’Ouest, thématique très en vogue dans les séries western américaines des années 1950 (de Cheyenne à Rawhide ) qui se poursuit dans les années 1960 avec l’émergence d’une « nouvelle frontière » (« New Frontier »), expression kennedyienne qui désigne, cette fois, la conquête de l’espace (Star Trek) dans le contexte compétitif de la guerre froide. Il conviendra de s’intéresser à ces fictions ressassant ou réactualisant le récit mythique de l’expansion territoriale de la nation américaine et à leur renouveau durant les années 1990-2000 avec des séries comme le western anachronique Deadwood ou le western galactique Firefly. Une analyse de ces séries à travers le prisme topographique sera la bienvenue.
Cependant, la notion de frontière/ « Frontier » ne se limite pas à l’expansion spatiale et symbolique de l’impérialisme américain, car elle intègre également la notion de périphérie, cruciale dans d’autres territoires, notamment l’Irlande (monde rural de l’ouest gaélophone; frontière traumatique du « Nord »), et la Grande-Bretagne (espaces régionaux hors mégalopole londonienne, en particulier le nord post-industriel).
La frontière, c’est aussi celle de l’imaginaire : repousser toujours plus loin les limites de la fiction, permet-il de renouveler notre vision du monde ? Deux sous-genres s’imposent ici : la science-fiction, et les mondes imaginaires (empruntant librement à la tradition du récit merveilleux). On examinera ici par exemple les fictions « de l’espace » (Stargate, Battlestar Galactica, etc.), et les séries fantastiques (Once Upon a Time, Xena, Warrior Princess, Charmed, etc.). Des thématiques communes traversent ces genres : monde sauvage inexploré (wilderness), hésitation/allers-retours constants entre réel et imaginaire, et enfin la mise en question de l’humanité elle-même avec la prolifération de personnages hybrides : extra-terrestres, créatures mi-humaines mi-féériques, superhéros.
Enfin, la question des espaces extrêmes nous mène naturellement à celle des espaces cachés, secrets (zones interdites, no man’s land, underground) et donc à découvrir, où se croisent la dimension spatiale concrète (territoires des gangsters, de la criminalité, de la magie) et celle, abstraite, de l’espace symbolique : tabous, interdits, exclusions.
D’un point de vue métafictionnel, on pourra ici poser la question du hors-champs : quels sont les espaces cachés, les non-dits délibérés ou inconscients des séries?
Cartographie / dislocation du récit
En miroir des spatialités sérielles se pose la question des cadres narratifs : comment s’opèrent les constructions et déconstructions des espaces du récit dans les séries? Comment le genre sériel à la télévision transforme-t-il notre façon d’appréhender la fiction (et la science-fiction) d’une part, et le passé historique, d’autre part? Le thème populaire des voyages dans le temps exploite les limites du récit de fiction en proposant une re-vision des espaces fuyants du passé (Rome, Mad Men, Carnivàle), et une anticipation de l’avenir, notamment à travers des dystopies contemporaines (The Leftovers, The Walking Dead). Ces représentations disloquées du récit à travers l’espace et le temps mettent finalement en lumière les enjeux contemporains de nos sociétés à l’ère globalisée du capitalisme tardif.
Dans d’autres séries, on assiste à des phénomènes de délocalisation géographique de l’intrigue. Ces changements d’environnement sont le plus souvent opérés à des fins créatives et entraînent un renouvellement du récit, allant même jusqu’à induire de profondes modifications de la formule originelle. Le déplacement géographique permet ainsi aux séries vieillissantes ou déclinantes de se réinventer, de trouver un second souffle et de partir à la conquête de nouveaux publics. C’est notamment ce que Homeland entreprit après la mort de l’un de ses personnages principaux : à l’issue de trois saisons sises à Washington, la série d’espionnage s’installa au Pakistan pour entamer une nouvelle ère et redéfinir ses enjeux narratifs.
NB : Les exemples cités ici ne sont absolument pas exhaustifs ; des articles portant sur des séries télévisées du monde entier (anglophones, francophones, danoises, etc.) seront en particulier les bienvenues afin d’aider à ouvrir les corpus et à développer une réflexion plus large et plus complexe.
Modalités de soumission
Des propositions de 400 mots maximum, accompagnées d’une brève biographie peuvent être envoyées à Flore Coulouma (fcoulouma@parisnanterre.fr) et Alexis Pichard (alexispichard@orange.fr) avant le 1er novembre 2018.
Les propositions retenues seront annoncées courant décembre 2018.
Les articles seront à envoyer avant le 1er mai 2019.
Les articles devront être mis en page selon les instructions de TV/Series (http://tvseries.revues.org/
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TV Series, place and space
The representation of space, a favorite theme of Borgès and Baudrillard, is relevant to TV series at multiple levels and serves various objectives. TV narratives often address political, social and ideological issues in spatial terms. Conveying a sense of space and a sense of place is crucial to the representation of identities in TV series. As a product of popular culture that arouses deep psychological involvement and can cause addiction, TV series are an extreme, late-capitalist version of Baudrillard’s “simulacrum”, that profoundly affect our relationship to reality. Contemporary TV Series have become cinematic in scope, aesthetic and mode of production, with increasingly realistic backgrounds and settings. Their explicit spatial strategies and designs contribute to their representation of geographical and social spaces, as well as the ideologies and identities associated with these spaces.
Following the one-day colloquium that took place in June 2018 at Paris Nanterre University, the present issue of TV/Series proposes a multi-disciplinary reflection on television series through the prism of geographical construction – examining the (fictional) geographies of television series and their influence on our perception of the outside world. The following set of issues can be addressed from the perspective of geographical space, both in its concrete and metaphorical sense.
Constructing/deconstructing space
How do TV series deconstruct the geography of their national territory (e.g. American, British, Irish) and that of their constructed “elsewhere”?
Contributions are welcome on the relationship between fictional representations and reality, within the context of other previous and contemporary productions. Constructing spaces involves topographical realism, which raises concrete issues of filming: what determines the choice of location, of movie set (authenticity v. artificial sets, post-production CGI)? It also points to the more abstract notion of “lived space” coined by geographer Armand Frémont in the 1970s. We invite proposals addressing cultural aspects of socio-geographical variations such as the representation of linguistic variation (e.g. accents), religious practices, customs and political systems.
All these questions call for an analysis of the underlying ideology behind a series’ creative choices, as its territorially anchored worldview influences that of its audiences. An important question will be to examine how series represent other – foreign or marginal – spaces and how they posit themselves in relation to these Elsewheres (e.g. post-colonial, imperialistic, dominating ideology or subversion of said ideology). In American TV series, a now common representation of the Middle East post-9/11 and after US intervention in Afghanistan and Irak betrays new forms of Orientalism (Over There, Generation Kill, Homeland). In English-speaking series more generally (USA, Great Britain, Ireland), representing local spaces, often through the perspective of urban disintegration (The Wire, Love/Hate), natural disasters (Treme), or inhospitable environments (True Detective), serves as an echo to the characters’ personal struggles and relationships (Happy Valley).
Borders and marginal/liminal spaces
The border (“la frontière”) is evocative of the mythical American Frontier, a very popular theme of 1950s American TV series from Cheyenne to Rawhide. In the 1960s, a “New Frontier” emerged as J.F. Kennedy’s America launched space exploration in the context of the Cold War (Star Trek). Proposals are welcome on fictions of the 1990s-2000s revisiting or renewing the mythical narratives of US territorial expansion, such as the anachronistic Western Deadwood and the space Western Firefly. More generally, borders are the locus of peripheral and liminal spaces: Irish West (Gaelic-speaking, rural periphery), traumatic Northern-Irish border, marginal spaces of Great-Britain (far from the London sphere of influence), post-industrial English North, American and Canadian Far North.
From a narrative point of view, borders are about the limits of the imagination: pushing further the boundaries of fiction can help renew or subvert our worldviews. Two sub-genres are of interest here: the imaginary worlds of science fiction (Stargate, Battlestar Galactica) and fantasy (Once Upon a Time, Xena, Warrior Princess, Charmed). Both genres favor themes of the wilderness and the deliberate blurring between reality and fiction, and they question humanity itself through hybrid characters (superheroes, mutants, extraterrestrials, fairies, werewolves, vampires). Finally, liminal spaces point to what is hidden, secret, outside the map (prohibited areas, no man’s land, underground), at the concrete, topographical level (gangster territories, crime zones, magic spaces), at the abstract level of symbolic space (taboos, prohibitions, exclusions), and at the metafictional level (the world off-camera: the deliberately or unconsciously unspoken/unshown).
Mapping out and deconstructing narrative space
Space in TV series is also about narrative frames. What is at stake in the framing or unraveling of narratives, the subversion of fiction, of History? The popular theme of time travel pushes fiction to its limits by revisiting the elusive spaces of the past (Rome, Mad Men, Carnivàle) and anticipating the future through contemporary dystopias (The Leftovers, The Walking Dead, The Handmaid’s Tale). Such fragmented visions highlight the challenges of our societies in the global age of late capitalism.
Other series operate through geographic relocations of the plot for creative purpose, leading to drastic changes in the original story to better conquer new audiences (e.g. Homeland relocated its narrative from Washington to Pakistan after the death of its main character to renew its whole plot and find a new lease of life).
Note that the examples mentioned here are by no means exhaustive. Contributions are welcome on television series from any country and in any language, so as to help expand corpora and open up the field of TV series studies.
Submission guidelines
Please send abstracts of no more than 400 words with a short biographical note to Flore Coulouma (flore.coulouma@parisnanterre.
Appel à propositions – Ecozon@ Volume 10, no. 2 (Automne 2019)
Ecological In(ter)ventions in the Francophone World
In(ter)ventions écologiques dans le monde francophone
Ce numéro d’Ecozon@ offrira un forum pour un large éventail d’in(ter)ventions éco-orientées, portant sur le monde francophone. Alors que l’écocritique et les humanités environnementales se sont développées rapidement dans les pays anglophones dans les vingt dernières années, elles ont émergé plus tardivement en France et dans les pays francophones. Nous nous proposons de créer un espace où des essais critiques traditionnels et des créations littéraires et artistiques pourront cohabiter, autour de la pensée et de l’action écologiques, passées, présentes et futures, dans l’aire francophone.
Interventions
Lorsque nous parlons d’interventions éco-orientées, nous entendons les formes d’action politique (ZADistes, faucheurs volontaires) et les pratiques créatives (friches culturelles, projet Darwin, « reportage » environnemental du Journal Télévisé Rappé), les formes d’action qui ont pris place dans le monde francophone pour s’opposer aux paradigmes dominants de l’extractivisme, du capitalisme consumériste et aux formes aliénantes des relations de travail et des rapports entre humain et non-humain. Nous attendons des études portant sur les initiatives passées et présentes qui augurent de changements politiques et d’un espoir pour le futur (mouvement Colibris, par exemple) ou, par contraste, des analyses de celles qui ont écarté le non-humain de leurs luttes pour le changement (mai 68).
Inventions
Nous entendons par inventions éco-orientées les nouvelles façons de penser, de créer et d’écrire avec et à partir du monde non-humain, que ce soit en philosophie (les « gestes spéculatifs » chez Stengers), en éthologie narrative (les « bonnes questions » de Despret), dans les sciences (les « terriens » chez Latour), en littérature (le « Tout-Monde » de Glissant), dans les arts visuels ( Manman Dlo de Laurent Valère), au cinéma (Demain de Cyril Dion). Nous cherchons des exemples de productions en français qui enseignent de nouveaux lexiques, de nouvelles orientations, de nouveaux modes narratifs afin de contrecarrer les configurations de pouvoir persistant depuis l’Holocène tardif (et ce alors que les problématiques néo- et postcoloniales occupent une place très spécifique et durable dans le monde francophone)
In(ter)ventions
Compte tenu du caractère assurément problématique de la séparation entre intervention (politique) et invention (théorique/créatrice), nous souhaitons également recevoir des articles qui exploreraient les espaces intercalaires entre pratiques et pensée éco-orientées. Nous accueillerons volontiers des propositions qui aborderaient, sur un mode critique ou créatif, des écrits moins connus en français sur l’animisme, le vitalisme et l’agentivité de la matière (Reclus, Bergson, Senghor) ou qui renouvelleraient l’approche de l’indigénéité dans les œuvres de création comme un moyen de repenser les relations de l’humain et du non-humain avec l’environnement.
Pour toute question, veuillez vous adresser à Anne-Rachel Hermetet (anne-rachel.hermetet@univangers.fr), Stephanie Posthumus (stephanie.posthumus@mcgill.ca) et Richard Watts (rhwatts@uw.edu).
Les manuscrits (6000-8000 mots) sont à soumettre sur le site de la revue entre le 1er octobre 2018 et le 15 janvier 2019.
Les auteurs doivent suivre les consignes indiquées sur le site de la revue et soumettre le titre, le résumé et les mots-clés de leur article en anglais, en espagnol et dans la langue de l’article. Le style MLA est requis pour toute citation et référence bibliographique. L’auteur est responsable d’obtenir les droits d’auteur pour les images utilisées dans l’article.
Les manuscrits peuvent être rédigés en anglais, en espagnol, en français et en italien. Nous encourageons les auteurs intéressés à nous soumettre un résumé de 500 mots avant le mois d’octobre pour avoir une première évaluation de leur proposition.
CFP – Ecozon@ Issue 10, no. 2 (Fall 2019)
Ecological In(ter)ventions in the Francophone World
In(ter)ventions écologiques dans le monde francophone
This issue of Ecozon@ will provide a forum for the diverse spectrum of eco-oriented in(ter)ventions in the Francophone world. While ecocriticism and the environmental humanities have flourished in the English-speaking countries for the last twenty years, they have emerged more slowly in France and the Francophone sphere. The issue will create a space where traditional critical essays, art and creative writing can come together around the theme of past, present and future ecological thought and action in the French-speaking area.
Interventions
By eco-oriented interventions, we mean the kinds of political action (ZADistes, faucheurs volontaires) and creative practice (friches culturelles, Projet Darwin, the environmental “reporting” of the Journal Télévisé Rappé), the sorts of acting up and acting out that have taken place in the Francophone world to oppose dominant paradigms of resource extraction, consumer capitalism, and alienating forms of labour and human/non-human relations. We are looking for studies of past and present initiatives that signal political change and hopeful futures for all (Mouvement Colibris), or, by contrast, explanatory accounts of ones that have sidelined the non-human in their struggle for change (Mai ‘68).
Inventions
By eco-oriented inventions, we mean new ways of thinking, creating and writing with and from the non-human world, whether this be in philosophy (Stengers’ gestes spéculatifs), narrative ethology (Despret’s bonnes questions), science studies (Latour’s terriens), literature (Glissant’s Tout-Monde), visual art (Laurent Valère’s Manman Dlo), film (Cyril Dion’s Demain). We are looking for examples of work in French that teaches new vocabularies, new orientations, and new narratives, in order to counter persistent configurations of power from the late Holocene (especially in light of the fact that the neo- and postcolonial take a highly specific and persistent form in the Francophone world).
In(ter)ventions
Given the admittedly problematic division between (political) intervention and (theoretical/creative) invention, we are also eager to receive essays that examine the interstitial spaces of eco-oriented practices and thinking. We welcome submissions that creatively and critically trace less commonly known writing in French on animism, vitalism, and the agency of matter (Bergson, Reclus, Senghor), or give renewed attention to indigeneity in creative works as a means of rethinking human and non-human relations to the environment.
Please direct any queries to Anne-Rachel Hermetet (anne-rachel.hermetet@univangers.fr), Stephanie Posthumus (stephanie.posthumus@mcgill.ca), and Richard Watts (rhwatts@uw.edu). Manuscripts of 6000-8000 words may be submitted via the journal platform as early as 1 October 2018 and no later than 15 January 2019.
Authors must comply with the guidelines indicated on the platform, including submission of the title, abstracts, and keywords in English, Spanish and the language of the article. MLA style should be used for citations. Permission must be obtained for any images used, and the images should be included in the text.
Manuscripts will be accepted in English, French, Italian, and Spanish. Though it is not a compulsory requirement, we highly encourage potential contributors to make prior contact with the editors by submitting a preliminary abstract (approximately 500 words) by October 2018.
Call for papers
Reading and Writing the World:
Perception and Identity in the Era of Climate Change
5-6 April 2019 – Montpellier
An International Conference organised by EMMA (Etudes Montpelliéraines du Monde Anglophone) in collaboration with CECILLE (Centre d’Etudes en Civilisations, Langues et Lettres Étrangères)
Université Paul-Valéry Montpellier 3, France
Site Saint Charles
Keynote speakers:
Thomas Dutoit, Université de Lille SHS, France
Bénédicte Meillon, Université de Perpignan Via Domitia, France
In collaboration with: Sylvère Petit (film producer, photographer), France
Convened by doctoral students: Laura Lainvae (EMMA) Sarah Jonckheere (CECILLE)
The current climate crisis is an ongoing chaotic disturbance that defies teleology, mastery, and control. For the first time in human and planetary history, a species has made an impact so profound and traumatic upon its environment that it has rewritten the earth. The Anthropocene as a scene of eruptions and fractures, of shifting grounds and shaking structures, of de-centering and opening, could, as such, be read as solicitation to set in motion a change in identity: in order to find solutions, our thinking about Earth as well as about our place in it should change. “Politics in the wake of the ecological thought must begin with the Copernican ‘humiliations’ – coming closer to the actual dirt beneath out feet, the actuality of Earth”, Timothy Morton suggests, evoking a shift in perception and hierarchy. Such shifts could be investigated through modernist and postmodernist literary grounds, through various modes of writing that challenge our anthropocentric modes of thinking, decentralizing man, and wondering about the agenda and authority of other beings. As Thomas Dutoit writes about Alice Munro: “Munro’s favourite is the ‘kame, or kame moraine,’ the description of which, in earthly and cartographical shapes, stresses the fact that if ‘geography’ (earth-writing or writing-earth) is the attempt, by man, to write, to describe, to map, the earth, ‘geography,’ by the inverse genitive, is also the earth’s writing, the traces that the earth itself inscribes. This ‘geo-grapher’ — the earth — is a never-stopping arranger, in degree more an earth-writer, a géo-littéraire, than even Alice Munro, even if, in kind, they are molecularly the same.”
This conference will attempt to trace and analyze modes of reading and writing that are not based on human mastery and exceptionalism, but rather make room for different possible viewpoints, while also questioning our identity as well as the objectivity and limits of human perception.[1] The conference is built around the necessity to adopt a different way of reading and writing that shakes the foundations of our thinking about Earth and its various inhabitants, and forces us to see anew a landscape whose very form has been defamiliarised by the forces that traverse it. Such reading and writing might have to come to terms with what Timothy Morton calls “the symbiotic real” – the interconnectedness between species. Sarah Wood, in “Without Mastery: Reading and Other Forces” recognizes such thinking in poetry. She writes: “Browning’s feminine Music does not serve the self in its closeness to itself. We have to go beyond ourselves, to dream and read, to hear her singing.” Today, going beyond ourselves requires learning to reread ourselves and our current environment to understand our vulnerability while assuming responsibility for the endangered planet and non-human species. From encounters with diverse forms of non-human otherness (the planet, animals, forests, …) and one’s otherness within, would emerge an ethics of alterity.
We welcome papers for 20-minute presentations in English on writing and reading (not limited to literature or to humanities only) the Earth/the world/ worlds. Some questions that could be discussed include, but are not limited to:
- Writing and reading the Earth/the world/worlds in literatures, histories, and arts
- Undoing the “I”/eye in the climate change era: shifting perceptions of the self from anthropocentrism and narcissism to humility, vulnerability, and empathy
- The Earth as the other. How do we invent, and are invented by, that other through reading and writing? How is la terre (Earth) irreducible to alter[re]ity?
- Ecocinema: shifting focus/ changing perceptions
- Affect theory and climate change
- Terraformings: writing and reading the Earth in science-fiction
- Deconstruction and ecocritcism
- The Earth and law: decentering human rights
- Ethics of care and climate change
- Climate change and invisibility: how to read/understand/protect what we cannot see
- Non-humans in the humanities: hospitality or hostility?
- Scientist’s gaze
- Animals studying humans
- Ecofeminisms
- Anachronism and spacing: time and space as being out of joint / Geological time and space in fiction
- Posthumanism and the environment: the posthuman as the post-humus, what comes after the Earth and must take care of the earth
Proposals of about 300 words together with a short biographical note (50 words) should be sent to Sarah Jonckheere (s.jonck@hotmail.fr) and Laura Lainväe (lauralainvae@gmail.com) by November 1st, 2018.
[1] “To constitute an ideal object is to put it at the permanent disposition of a pure gaze,” (78) Derrida writes. The current global climate crisis challenges the very idea of the possibility of a pure gaze. According to one of the most noticeable ecological thinkers of the 21th century, Timothy Clark: “The Earth is not ‘one’ in the sense of an entity we can see, understand or read as a whole. No matter how far away or ‘high up’ it is perceived or imagined, or in what different contexts – of cosmology or physics it is always something we remain ‘inside’ and cannot genuinely perceive from elsewhere. It is a transcendental of human existence, and its final determinations are undecidable. The image of the whole Earth opens upon ‘abyssal dimensions to which we can never suitably bear witness’ (David Wood).”
Contre-cartographies dans les Amériques, XVIème-XXIème siècles
FLSH Université de Limoges, Laboratoire EHIC, jeudi 7- vendredi 8 février 2019
L’émergence et la consolidation progressive de l’hégémonie de la cartographie en tant qu’outil de représentation de l’espace sont intimement liées au processus de colonisation européen du Nouveau Monde. La rapide expansion du « monde connu » à partir du XVIe siècle a engendré un profond renouvellement de la conception de l’espace et va en effet contribuer au rapide développement d’une science cartographique visant à traduire le monde sous la forme d’une image mobile et mobilisable (Mignolo). La carte se veut dès lors un outil stratégique, un instrument de savoir-pouvoir géopolitique fondamental : pour les Européens qui se lancent à la conquête du continent américain, cartographier ne signifie non pas seulement connaître et rendre intelligible mais aussi domestiquer, soumettre, occulter, contrôler et même contredire l’ordre de la nature. Outils de guerre, outils d’exercice de la souveraineté et d’emprise symbolique et matérielle sur l’espace national, les cartes deviennent des supports essentiels de la puissance gouvernementale des Etats modernes : elles rendent possible l’administration verticale des populations, des territoires et des ressources. Dans les Amériques, la carte, en objectivant le mythe de la terra nullius, a ainsi permis de naturaliser les opérations de dépossession, d’extraction et d’élimination qui ont accompagné l’avancée de la frontière interne et l’intégration progressive des peuples et des espaces à l’ordre de l’État-nation et à la logique du développement. Loin d’avoir disparu, ces processus violents se perpétuent aujourd’hui encore par le biais des nouvelles technologies de cartographie intégrale du monde.
Perçu comme une image analogique qui aspire à garantir un reflet fidèle de la réalité, le discours cartographique (Hartley) ne produit pourtant pas tant une « vision du monde » qu’un monde : il sanctionne, institue, consacre la vision de l’espace qu’il produit tout en oblitérant le rapport de pouvoir qui fonde sa légitimité et sa conformité au réel. Pourtant, si la carte constitue un outil majeur d’inscription territoriale et symbolique du pouvoir hégémonique, elle peut aussi faire l’objet d’un travail de démystification ou de réappropriation de la part des communautés, collectifs et individus qui contestent sa prétention à la description objective de l’ordre spatial. Ainsi, en Amérique, des collectifs minoritaires et/ou subalternes (indigènes, noir.e.s, chicano/as, femmes, LGBT, etc.) ont pu proposer des contre-cartographies qui déconstruisent la vision totalisante des cartes hégémoniques, cherchent à en révéler les enjeux épistémiques, éthiques et politiques sous-jacents et proposent de rendre visible ce qu’elles occultent. La résistance peut aussi prendre la forme d’une critique radicale du primat de la visualité, de la description verticale et désincarnée, et de la rationalité instrumentale qui fonde la représentation cartographique: elle vise alors non pas seulement à déconstruire les principes de vision et de divisions institués par les cartes mais aussi à reconstruire de nouvelles géo-graphies, à faire émerger d’autres rapports cognitifs au territoire, appréhendé comme lieu et support de vie.
De la même façon, les logiques de manipulation, de subversion et de détournement de l’ordre cartographique se situent au cœur d’un imaginaire qu’ont largement contribué à forger auteurs et artistes américains, inscrivant ses représentations dans le champ de la production culturelle. Ses déclinaisons dans les lettres, les arts visuels et performatifs invitent ainsi à l’envisager comme matériau créatif et objet de fiction, induisant, au carrefour des disciplines et des langages, de nouveaux « partages du sensible » (Rancière). C’est ce versant culturel qu’il s’agira également d’explorer à travers des réflexions croisées sur les cartes fictionnelles et métaphoriques, leur construction, leurs effets sur le lecteur ou le spectateur et les transferts éventuels de schémas hégémoniques et/ou contre-hégémoniques d’un monde à un autre. Vue sous cette angle, la carte n’est plus seulement cantonnée au rôle de compagne d’une Histoire globale unifiée (eurocentrique, étatique, patriarcale et capitaliste). Elle peut devenir le moteur d’une pluralisation critique des histoires, des mondes, des subjectivités et des territorialités.
Quels enjeux se trouvent derrière les dynamiques contre-cartographiques dans le contexte des Amériques ? Dans quel contexte les logiques contre-cartographiques peuvent-elles se mettre en place? Comment se créent-elles et de quelles impulsions émanent-elles? Quels savoirs sont mobilisés dans les processus d’élaboration contre-cartographique ? Dans quelle mesure parviennent-elles à déjouer les représentations hégémoniques de l’espace? Ce colloque international se propose d’interroger les mécanismes de l’alliance entre cartes et domination et de sa subversion à travers la notion de contre-cartographie. Ce concept, issu de la géographie radicale (née des mouvements contre-culturels des années 1960 aux Etats-Unis), sera appliqué à d’autres disciplines et entendu dans un sens élargi, diachronique, trans- et pluridisciplinaire pour intégrer la diversité des formes cartographiques (cognitives, sonores, corporelles, artistiques, numériques, etc.) et des politiques de la représentation qui ont pour enjeu la critique des formes hégémoniques de production de l’espace.
Les propositions pourront s’intégrer dans les axes suivants (liste non exhaustive):
- Cartographie critique et radicale (militante, décoloniale, féministe, écologiste…)
- Logiques contre-étatiques et anti-impérialistes: cartographies alternatives
- Questionnements géopolitiques sur les sphères d’influence (mouvances, flux migratoires, frontières etc.)
- Remise en question et redéfinition des géographies culturelles et/ou linguistiques
- Cartographies des mondes souterrains (mafias, contrebandiers, hackers…)
- Détournement et déconstruction des cartes dans les arts et les lettres
- Contre-cartographies numériques
Les propositions devront être limitées à 500 mots et être accompagnées d’une courte biographie de leur auteur (200 mots) à envoyer avant le 15 octobre 2018 à lucie.genay@unilim.fr et diane.bracco@unilim.fr Date de réponse : début novembre 2018. Les frais d’inscription sont de 50 euros par participant.
Langues du colloque : français, anglais, espagnol. Le colloque donnera lieu à la publication d’un ouvrage en français aux Presses Universitaires de Limoges. La traduction des articles en anglais ou en espagnol devra être prise en charge par l’auteur.e.
Comité organisateur:
Diane Bracco (études culturelles hispaniques) diane.bracco@unilim.fr
Philippe Colin (civilisation latino-américaine) philippe.colin@unilim.fr
Luis Fe-Canto (histoire espagnole) luis.fe-canto@unilim.fr
Lucie Genay (civilisation des Etats-Unis) lucie.genay@unilim.fr
Saïd Ouaked (civilisation des Etats-Unis) said.ouaked@unilim.fr
Call for papers
The Legacies of Ursula K. Le Guin: Science, Fiction and Ethics for the Anthropocene
International conference in Paris · June 19 – 21, 2019
École polytechnique / Sorbonne Nouvelle
Invitée d’honneur: Isabelles Stengers (Université Libre de Bruxelles)
Délai d’envoi des propositions 15 nov 2018.
Comité d’oganisation:
Christopher Robinson (École polytechnique)
Sarah Bouttier (École polytechnique)
Pierre-Louis Patoine (Université Sorbonne Nouvelle)
Appel à communications détaillé: CFP Le Guin
CFP for an edited volume on Animal Studies
Essays are invited from academics, scholars, research aspirants and animal advocates.
The rise and expansion of Animal Studies over the past decades can be seen in the explosion of various articles, journals, books, conferences, organisations, courses all over the academic world. With the publication of Peter Singer’s Animal Liberation in 1975 and Tom Regan’s The Case for Animal Rights in 1983, there has been a burgeoning interest in nonhuman animals among academics, animal advocates, and the general public. Interested scholars recognise the lack of scholarly attention given to nonhuman animals and to the relationships between human and nonhuman, especially in the light of the pervasiveness of animal representations, symbols, and stories, as well as the actual presence of animals in human societies and cultures.
Animals abound in literary and cultural texts, either they are animals-as-constructed or animals-as-such. However, we can approach any literary text from a theoretical lens where the representation of nonhuman animals is the main operative analytic frame. In literature nonhuman animals are given the titular role, they carry symbolic function, they speak human language and so on. But these create problematics and bear the politics of representation.
Proposals for articles on topics relevant to this collective volume may include, but are not limited to:
Theoretical Background
• HAS or CAS or Anthrozoology
• Animality Studies
• Animal Studies and Ecocriticism
• Animal ethics and rights
• Darwinism and Animal Ontology
• Posthumanism
• Feminism and Animal Studies
• Animal alterity
• Animal and theology
• Postcolonial Animal
• Domesticated animal
• Meat eating, fishing and farming
Textual Readings
Contributors have the liberty to choose literary and cultural texts for their case study, but the papers must theorise the significant presence of nonhuman animals in the selected texts. Photo-essays are also welcome.
Papers should be around 5000 words following the latest MLA style sheet and must have abstract of 250 words with keywords. The papers should accompany relevant endnotes, references and authors’ bio-note. All kinds of suggestions and comments are welcome for the improvement of the quality of the volume.
Submission deadline: 31st October 2018
Submit to the editor Krishanu Maiti here: studiesanimal@gmail.com<
Multispecies Storytelling in Intermedial Practice,
International, Transdisciplinary Conference
Linnæus University, Växjö (Sweden), 23-25 January 2019.
The deadline for paper proposals is 15 August 2018.
Call for Papers for the conference : Full Multispecies Storytelling
Call for papers /Appel à contributions
Journal / Revue : L’Ordinaire des Amériques [https://orda.revues.org]
Numéro de décembre 2019 “Transformer la ville : émergence des
villes durables dans les Amériques”
Coordination : Laurent ROESCH and Pablo LIGRONE.
En septembre 2016, l’édition annuelle du Forum mondial de l’économie sociale se tenait à Montréal sur le thème des villes durables. Ce fut l’occasion pour de nombreux participants de découvrir ou redécouvrir Vancouver, la célèbre grande ville de la côte ouest du Canada qui, grâce à son maire Gregor Robertson, est souvent perçue comme un laboratoire de l’écologie urbaine, un défi de taille sur un continent dominé par la consommation de masse.
Une ville durable est avant tout un espace urbain qui met en avant des dynamiques de développement durable dans le but d’améliorer la qualité de vie des habitants et de favoriser le vivre ensemble des générations actuelles et futures. Dans une ville durable, l’accès aux services (culture, loisirs, transport, éducation, santé, logement, sport, festivités) occupe une place fondamentale et le souci de la préservation de l’environnement, ainsi que du développement harmonieux et respectueux de celui-ci au service de l’humain, est essentiel. La ville durable est un espace dans lequel les habitants se réapproprient un projet politique collectif viable au profit d’un cadre de vie amélioré, d’une mixité sociale, culturelle et fonctionnelle favorisée. Elle met donc en avant un projet urbain à la fois économique, social, culturel, environnemental, et encourage la solidarité, l’éthique, l’écocitoyenneté et la cohésion du territoire.
Il est désormais acquis que les défis environnementaux qui nous attendent (recul de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles, changement climatique, risques et catastrophes lis aux activités humaines, mobilités et déplacement, migrations) sont considérables. Ces défis augmentent avec la croissance de la population urbaine, la densification et les processus d’étalement urbain. Ainsi, la ville durable n’est pas un choix, mais une nécessité, un projet à mettre en œuvre dans les meilleurs délais et de nombreuses villes ont déjà mis en place des politiques innovantes et intelligentes compatibles avec la protection de l’environnement. Il est désormais nécessaire de définir et d’analyser les indicateurs et symptômes de ces innovations, d’étudier les territoires intelligents qui utilisent de nouvelles technologies de l’information, des structures plus cohérentes et responsables de gouvernance, la participation de la société civile et une plus grande cohésion interinstitutionnelle au service d’une plus forte cohésion sociale, d’un développement économique raisonné, d’une sensibilisation aux défis environnementaux et d’un aménagement de l’espace urbain favorisant la réduction des inégalités.
Le principal objectif de ce numéro de L’Orda est d’analyser ce type de politiques dans les villes et métropoles des Amériques. Plus particulièrement, nous nous interrogerons sur la nature des défis, des innovations, des freins et des échecs des politiques durables. Les contributions pourront questionner toutes les thématiques liées à la ville come espace de vie partagé dans laquelle l’empreinte de l’homme est diminuée et gérée de manière éthique. Les enjeux suivants, à titre d’exemples, pourront être analysés : comment la maîtrise des dépenses énergétiques dues aux transports et aux bâtiments est-elle envisagée, dans quelle mesure la mise en place de politiques culturelles et éducatives innovantes favorise-t-elle l’intergénérationnel et la mixité des populations, à quelles solutions énergétiques renouvelables les villes ont-elles recours et pour quelles raisons, que font les villes durables pour favoriser le vivre ensemble ? D’autres questions, sur les thématiques liées plus directement à l’environnement, pourront être envisagées : quelles politiques ont été mises en œuvre pour la réduction des nuisances sonores et des émissions polluantes, pour une gestion responsable de l’eau, pour la reconversion des friches urbaines, en faveur de parcs et de jardins partagés et/ou associatifs, la création de véritables éco-quartiers innovants, des solutions alternatives à l’étalement urbain ?
Les contributions attendues pourront donc aborder les différentes facettes de ces évolutions dans les Amériques, quelle que soit la taille de la ou des villes étudiées. Les propositions pourront bien sûr également présenter des contre-exemples et contre-modèles, des villes qui n’ont pas mené de politiques convaincantes dans ces domaines ou dont les politiques se sont avérées insuffisantes ou peu efficaces, au détriment des besoins des populations et de leur environnement social, culturel, et économique. Compte tenu des différentes dimensions (écologique, urbanistique, géographique, sociologique, culturelle, historique, économique, etc.) de la thématique de la ville durable, les contributions interdisciplinaires seront appréciées.
Les propositions d’article sont à envoyer avant le 1er décembre 2018.
Les articles ne devront pas dépasser les 11 000 mots (y compris les notes, les tableaux, graphiques etc.). Les articles doivent impérativement respecter les normes de présentation de la revue : https://orda.revues.org/1763
Les propositions sont à envoyer aux coordinateurs du numéro, Laurent Roesch, à l’adresse suivante : laurent.roesch@univ-avignon.fr (articles portant sur l’Amérique du Nord) et Pablo Ligrone, à l’adresse suivante : pablo.ligrone@gmail.com (articles portant sur l’Amérique latine).
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Call for papers /Appel à contributions
Journal / Revue : L’Ordinaire des Amériques [https://orda.revues.org]
December 2019 issue “Transforming the city: the emergence of
sustainable cities in the Americas”
Coordination : Laurent ROESCH and Pablo LIGRONE.
In September 2016, the annual World Social Forum was held in Montreal on the theme of sustainable cities. It was an opportunity for many participants to discover or rediscover Vancouver, Canada’s famous west coast city, which, thanks to its mayor Gregor Robertson, is often seen as a laboratory for urban ecology, a major challenge on a continent dominated by mass consumption.
A sustainable city is first and foremost an urban space that promotes sustainable development dynamics with the aim of improving the quality of life of its inhabitants and fostering the coexistence of present and future generations. In a sustainable city, access to services (culture, leisure, transport, education, health, housing, sport, festivities) is fundamental and the concern for the preservation of the environment, as well as its harmonious and respectful development for the benefit of the human being, is essential. The sustainable city is a space in which the inhabitants re-appropriate a viable collective political project in favor of an improved living environment, a social, cultural and functional diversity. It therefore puts forward an urban project that is economic, social, cultural and environmental at the same time and encourages solidarity, ethics, eco-citizenship and territorial cohesion.
It is now clear that the environmental challenges that lie ahead (loss of biodiversity, depletion of natural resources, climate change, risks and disasters linked to human activities, mobility and displacement, migration) are considerable. These challenges increase with urban population growth, densification and urban sprawl processes. Thus, the sustainable city is not a choice but a necessity, a project that should be implemented as soon as possible and many cities have already put in place innovative and intelligent policies compatible with environmental protection. It is now necessary to define and analyze the indicators and symptoms of these innovations, to study the smart territories that use new information technologies, more coherent and accountable structures of governance, the participation of civil society and greater inter-institutional cohesion in the service of greater social cohesion, sound economic development, awareness of environmental challenges and urban spatial planning to reduce inequalities.
The main objective of this issue of L’ Orda is to analyze such policies in the cities and metropolises of the Americas. In particular, we will examine the nature of the challenges, innovations, obstacles and failures of sustainable policies. The contributions will be able to question all the themes related to the city as a shared living space in which the human footprint is diminished and managed in an ethical way. The following issues, for example, could be analyzed: how is the control of energy expenditure due to transport and buildings considered, to what extent does the implementation of innovative cultural and educational policies promote the mixing of generations and populations, what renewable energy solutions are used by cities and why, what are sustainable cities doing to promote living together? Other questions, on issues more directly related to the environment, could be considered: what policies have been implemented to reduce noise pollution and polluting emissions, for responsible water management, for the conversion of urban wastelands, in favor of parks and shared and/or associative gardens, the creation of genuine innovative eco-neighborhoods, alternative solutions to urban sprawl?
The expected contributions will therefore be able to address the different facets of these developments in the Americas, regardless of the size of the city or cities studied. The proposals may, of course, also present counter-examples and counter-models, cities that have not pursued convincing policies in these areas or whose policies have proved insufficient or ineffective, to the detriment of the needs of populations and their social, cultural and economic environment. Given the different dimensions (ecological, urbanistic, geographical, sociological, cultural, historical, economic, etc.) of the theme of sustainable cities, interdisciplinary contributions will be appreciated.
Submission deadline: December 1st 2018.
Articles should be no more than 11,000 words including notes, tables, figures, and references. Articles must comply with the journal’s presentation standards: https://orda.revues.org/1763
Direct all inquiries and proposals to the guest editors: Laurent Roesch (Laurent.roesch@univ-avignon.fr) for articles on North America, and Pablo Ligrone (pablo.ligrone@gmail.com) for articles on Latin America.
Conflits en images
3 – 4 septembre 2018 à Perpignan
“Conflits armés, sociaux et sociétaux,
immatériels, environnementaux”
Colloque organisé par L’Université de Perpignan et son Centre de Recherches sur les Sociétés et Environnements en Méditerranées (CRESEM), La Mairie de Perpignan,
VISA pour l’Image et son Centre International du Photojournalisme.
L’appel à communications est téléchargeable ci-contre: CIP-2018-conflits-appel-communication
D.H.LAWRENCE AND THE ANTICIPATION OF THE ECOCRITICAL TURN
UNIVERSITE PARIS NANTERRE,
Centre de recherches anglophones CREA EA 370
33rd INTERNATIONAL D.H.LAWRENCE CONFERENCE
4-6 April 2019
[…] “the human soul is fated to wide-eyed responsibility
In life”
(D.H.Lawrence, “Man and Bat”)
Call for papers
D.H.Lawrence has often been viewed as a post-romantic nature writer. Instead of looking back towards the 19th century writers who influenced him, we propose to consider how his literary practice and the philosophy that underlies it herald the ecocritical turn of the late 20th century. Broadly speaking, ecocriticism focuses on the study of the relationship of man with his natural environment from an interdisciplinary point view. It is concerned both with the protection of the environment and the destiny of man in the geological era called the Anthropocene. Ecocriticism is a broad term, pointing to innumerable trends: ecopoetry, ecophilosophy (see Guattari’s ecosophy), ecoethics, ecoethology, ecopolitics, ecofeminism etc. We know that Lawrence very early in his life became aware of the damage caused to the world we live in by man’s activities. We would like to analyse what the concept of nature means for him and how the attention he pays to the non-human and to the material world affects his art and connects both with his personal ethics and his form of spirituality. We will study the extent and the limits of Lawrence’s “green thinking” in all areas, including his reflection on the man/animal dialectics, on what it means to be a man, his vision of man and woman in society, his criticism of waste and of our materialist society, his meditation on “the silent great cosmos” and his special brand of ecosexuality.
Bruno Latour, in a short book entitled Où atterrir? Where can we Land ? (La Découverte, 2017), writes: “No corporation would have spent a dollar to fabricate ignorance relative to the Higgs boson. Denial of climate change is however an entirely different matter and the funds flow in…. In other words, the sciences of nature-as-process cannot adopt the same, somewhat haughty and disinterested, epistemology as the sciences of nature-as-universe…”
Lawrence invites a mode of critical engagement that in no sense subscribes to the “haughty and disinterested procedures” that for (too?) long defined the reading of modernist texts. Lawrence can therefore be read in relation to the preoccupations of “our times”. Just as Lawrence was prophetic in his anticipation of troubles ahead, our current situation enables us to read backwards to arrive now at a fuller appraisal of some of the underlying truths of his writing. He simply knew how to tune his comprehension to the pulse of “nature-as-process”. The ecocritical turn in our reading of Lawrence can be an apocalypse beyond the biblical or Pauline tones in evidence in The Rainbow, a novel now closer to us insofar as it was already a world away from any Ibsenite space of domestic alienation or fulfillment. It is perhaps also a turn away from the provincialities of the bourgeois novel of relations between the sexes. This call for papers is an invitation both to read our present moment and to read Lawrence, in a way that is attentive to the fate of the “universe-as-process”, able to adopt, in relation to the Lawrentian opus, a critical approach neither “disinterested” nor “haughty”.
Here is a non-exhaustive list of possible keywords:
Post-humanism, post-colonialism, anthropocentrism, ethnicity, regionalism, pastoral, science, evolution, energy, electricity, electron, work, money, domination, consumption, food, the non-human, objects, clothing and nudity, waste, ethical responsibility (see notably Derrida’s reading of “Snake”), climate, social changes, political vision etc.
Conference fee: 80 euros
The deadline for proposals is 5 November 2018. Priority will be given to proposals received before the deadline, but we will continue to accept proposals until 19 November 2018.
Please send a 200 word abstract to
Ginette Roy, ginette.katz.roy@gmail.com
and Cornelius Crowley cornelius.crowley@parisnanterre.fr
Link to our journal Etudes Lawrenciennes :
http://anglais.u-paris10.fr/spip.php?rubrique56 (an interesting paper on this theme in N° 29 by Fiona Becket)
Several numbers of the journal are now on line (41 to 48, number 49 forthcoming): http://www.revues.org/10111
Call for Papers
Toward an Ecopoetics of Randomness and Design.
Issue 10.1 Spring 2019. Toward an Ecopoetics of Randomness and Design. Guest Editors: Franca Bellarsi and Judith Rauscher. Université libre de Bruxelles and Otto-Friedrich-Universität Bamberg.
http://www.ecozona.eu
(Submissions open on 15 May 2018 and close on 15 July 2018).
What ecopoetics is and what it does, how it relates to but also exceeds ecopoetry, and the nature of its relationship to the more general poiesis (‘making’) at work in the material universe remain open and thorny questions. Conceived of as a form of investigative writing practice, ecopoetics approaches the environment as a site of exploration, attention, and exchange (Jonathan Skinner 2004-05). As such, ecopoetics not only opens up human making to the processes and agentive forces governing the non-human world: it also sees aesthetic fashioning as part and parcel of, and not an obstacle to, the effort of (re-)thinking ecological relationships.
For this Special Focus section of Ecozon@, we invite scholars from across disciplines to investigate how ecopoetics manifests not only in poetry, but also in genres different from poetry, as well as in other products of human creativity such as architecture or landscaping. In addition, we would like contributors to discuss and share their perspectives on the role that the principles of randomness and design play in ecopoetics’ exploration of the complex relationship between artifice and the natural environment in and beyond writing. Combining concern with the ecologies of naturecultures (cf. Donna Haraway) with an interest in poetics as a form of critical consciousness and socio-political engagement, ecopoetics has been described in the Anglo-American tradition as a “mobile contamination unit,” a practice “crossing and acknowledging linguistic, cultural and species borders” (Jonathan Skinner, 2001) as well as a practice revelling in the ecological tensions at the boundary between different habitats, disciplines, and ways of thinking (Christopher Arigo, 2008). In the French tradition, the term “écopoétique” has been used as a general synonym for literary ecocriticism, but also characterises, more specifically, a countercultural discourse that “re-inscribes ecology in art and art within nature” and attempts to “modelize human interaction with the environment,” while constantly “re-inventing” such modelizations (Nathalie Blanc, Denis Chartier, Thomas Pughe, 2008; transl. Bellarsi). Seeking to
foster a comparative conversation that probes into these different framings of the biophysical and sociocultural dynamics governing naturecultures past and present, we encourage contributors to draw from different critical traditions in their discussion of ecopoetics and its ‟defamiliarizing” strategies (Scott Knickerbocker, 2012).
As a way of focusing the discussion on ecopoetics in this Special Issue, we propose a foregrounding of notions of randomness and design. Many recent theorizations in the field of ecocriticism, from poetry scholarship to materialist approaches, have touched on issues related to randomness and design (cf. Angela Hume et al., 2012; Stacy Alaimo 2010; Serenella Iovino & Serpil Opperman, 2012), but these concepts would reward deeper investigation. Besides pervading artistic practice at large, randomness and design also course through various forms of experimental eco-aesthetics, such as Adam Dickinson’s “metabolic poetics,” the collaborative ‟avant-garde(n)” compositions of Ian Hamilton Finlay and Sue Finlay at “Little Sparta,” or Jay de Feo’s ever evolving experimental sculpture “The Rose.” Similarly, subatomic/quantum physics and systems theories have repeatedly highlighted that pattern and indeterminacy are central to the processual dynamics of the living, alternating as it does between order and chaos, temporary equilibrium and instability, chance and necessity (Ilya Prigogine & Isabelle Stengers 1984; Fritjof Capra 1975, 1996; Herbert Maturana & Francisco Varela, 1979, 1984). Randomness (trajectories of becoming dictated by chance and Universidad de Alcalá | EASLCE & GIECO – Instituto Franklin – 2017 http://www.ecozona.eu
info@ecozona.eu unpredictability) and design (trajectories determined by laws leading to certain patterns) are thus at the centre of the relational activity and transformation underpinning the self-organization and configuring of many systems. It is also with this type of poiesis and re-inscription within naturecultures that ecopoetics grapples and engages.
Possible perspectives on an ecopoetics of randomness and design include—but are not limited to— the following questions/approaches:
1. How might individual case studies of ecopoetic texts and practices help us to re-examine the enmeshment between natural and cultural ecologies in relation to processes such as collaboration, assemblage proliferation, dissipation, collapse, contamination, pollination, decay, erosion, accretion, sedimentation, etc.?
2. How does an ecopoetics of randomness and design relate to or diverge from poetic
practices such as “zoopoetics” (cf. Aaron Moe, 2014) and “geopoetics” (cf. Kenneth White)?
3. In what respects do continental European discourses on ecopoetics differ from those
cultivated in the Anglo-American tradition? How may these discourses be brought together in productive ways to examine literature and other kinds of natural and cultural creations organized around principles of randomness and design?
4. What are the political and ethical ramifications of an ecopoetics of randomness and design? What might a feminist, Marxist, or postcolonial critique of such an ecopoetics look like and how may it open new perspectives on concepts like ‟agency” or ‟wildness”?
5. How may the foregrounding of notions of randomness and design in ecopoetics help us to bridge different orientations within ecocriticism and ecology, such as cognitive, materialist and environmental justice approaches?
6. How might an ecopoetics of randomness and design provide new ways of bringing together literary environmental criticism and the hard sciences, for example through chaos theory or evolutionary biology’s views on art and aesthetics as an adaptative tool and “mapping device” (Joseph Carroll, 2012; Nancy Easterlin, 2012)?
Please direct any queries to Franca Bellarsi (fbellars@ulb.ac.be) and Judith Rauscher
(judith.rauscher@uni-bamberg.de). Manuscripts of 6000-8000 words may be submitted via the journal platform as early as 15 May 2018 and no later than 15 July 2018. Authors must comply with the guidelines indicated on the platform, including the title, abstracts, and keywords (in the language of the article, English, and Spanish). MLA style should be used for citations. Permission must be obtained for any images used, and the images should be included in the text. Manuscripts will be accepted in English, French, and German.
We highly encourage potential authors to make prior contact with the editors and submit an abstract proposal by January 2018 (approximately 500 words).
Universidad de Alcalá | EASLCE & GIECO – Instituto Franklin – 2017
The Goose: A Journal of Arts, Environment, and Culture in Canada is seeking submissions for a special issue on the role of art in environmental activism, for publication in spring 2019.
From protest signs and songs to memes and hashtags, and from poetry and novels to life writing and creative op-ed articles, art and activism go hand in hand. While scholars and activists work to critique the colonialist, capitalist, racist, classist, sexist, and ableist arguments in favour of dams, pipelines, border walls, gentrification, and neoliberal environmental policies, artist-activists play a central role in giving spiritual, emotional, and intellectual definition to the fight for environmental justice.
Rob Nixon celebrates the role of “the environmental writer-activist” in representing and articulating the concerns of marginalized communities in Slow Violence and the Environmentalism of the Poor (5), yet artist-activists and their art are also complicated, negotiating the politics of representation, performance, commodification, celebrity, and complicity.
For our special issue on art and activism, The Goose invites creative and critical submissions from artists, activists, and academics that engage with or enact any aspect of environmental activist art, including but not limited to:
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- Visual art, poetry, prose, storytelling, craft, print and poster making, digital art, dance, music, video and sound recordings, and land-based art
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- The relationship between activist art and commodity capitalism
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- Critical writing on popularity, award culture, celebrity status
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- Social media, technology, and the digital
-
- The role and status of the artist in communities and environmental justice movements
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- Art and activism, art as activism, art praxis and everyday life
-
- Art ecocriticism and theory
- Activist traditions or innovations in media, form, genre, and technique
Deadline and Submission Information: Deadline for submissions is January 7, 2019. Please consult our style guide at scholars.wlu.ca/thegoose/styleguide.html and use our online submission system at scholars.wlu.ca/thegoose/. As ALECC’s open-access journal, The Goose is published biannually and encourages the production and study of environmental literature and art, ecocriticism, ecotheory, and green cultural studies in Canada. We welcome submissions of scholarly and creative articles, fiction, poetry, creative nonfiction, photography, literary and photo essays, visual and multimedia art, interviews, and book reviews. While our focus is on Canadian content, we also accept international material.
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La revue The Goose: A Journal of Arts, Environment, and Culture in Canada accepte dès à présent les contributions pour son numéro 17.2 (printemps 2019), qui s’intéresse au rôle joué par les arts dans le domaine de l’activisme environnemental.
Que ce soit sur les pancartes dans les manifestations, dans les chansons, sur Internet et les réseaux sociaux; en poésie et dans les romans, dans les témoignages de vie et les articles engagés, force est de constater que les arts et l’activisme environnemental vont de pair. Tandis que les chercheurs et les activistes font la critique des arguments colonialistes, capitalistes, racistes, sexistes et capacitifs en faveur des barrages, des pipelines, des murs aux frontières, de la gentrification et des politiques environnementales néolibérales, les activistes dans le domaine des arts jouent un rôle essentiel dans la définition spirituelle, émotionnelle et intellectuelle du combat pour la justice environnementale.
Dans Slow Violence and the Environmentalism of the Poor (5), Rob Nixon souligne le rôle de l’écrivain-activiste environnemental à travers son travail de représentation et d’articulation des inquiétudes concernant les communautés marginalisées; cependant, les pratiques des activistes dans le domaine des arts sont tout autant complexes, notamment parce qu’elles négocient entre politiques de représentation, performance, marchandisation, notoriété et connivence.
Pour ce numéro spécial, la revue The Goose sollicite les articles de création et les critiques d’artistes, d’activistes et de chercheurs qui aborderaient tout aspect de l’activisme environnemental dans le domaine des arts. Voici une liste non exhaustive de pistes de réflexions :
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- Les arts visuels, la poésie et la prose, le récit, l’artisanat, la gravure, les affiches, les arts numériques, la danse, la musique, les enregistrements vidéo ou audio, le land art
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- Le rapport entre art activiste et capitalisme
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- La critique de la notoriété, de la culture des prix, du statut de célébrité
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- Les médias sociaux, la technologie, le numérique
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- Le rôle et le statut des artistes au sein des communautés et des mouvements de justice sociale
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- L’art et l’activisme, l’art comme forme d’activisme, les pratiques artistiques et la vie quotidienne
-
- L’écocritique dans le domaine des arts et la théorie de l’art
- Les traditions et innovations dans les médias, le format, le genre et les techniques de l’activisme environnemental
Date limite et soumission: La date limite pour les soumissions est le 7 janvier 2019. Les contributions devront respecter les normes stylistiques de la revue The Goose (http://scholars.wlu.ca/thegoose/styleguide.html) et être soumises directement sur sa plateforme en ligne (http://scholars.wlu.ca/thegoose/). The Goose, la revue de l’ALECC (L’Association pour la Littérature, l’Environnement et la Culture au Canada), est publiée deux fois par an. Cette revue en libre accès vise à promouvoir la distribution et l’étude de la littérature et des arts environnementaux, de l’écocritique, des théories et des études culturelles dans le domaine de l’environnement au Canada. The Goose est à la recherche de contributions académiques ainsi que d’écrits de création, de fictions, de poèmes, de photographies, d’essais littéraires et photographiques, d’arts visuels et multimédias, d’entretiens et de comptes-rendus. Notre intérêt premier porte sur le contenu canadien, mais nous acceptons les contributions examinant des productions internationales.
Paradise on Fire
ASLE Thirteenth Biennial Conference
June 26-30 2019
University of California Davis
https://www.asle.org/conference/biennial-conference/
CALL FOR PANELS
This year we are experimenting with a two-part submission process intended to make the conference more participant-driven and democratic. The first step is this Call is for PANELS. We are also issuing a call for Pre/Post Conference Workshop proposals at this time. Proposals may be submitted until Sept. 1, 2018.
Conference panels may be proposed by anyone interested in organizing one. All panels are 90 minutes long and may take the form of a traditional paper session (4 presenters); a roundtable (up to 6 presenters making brief remarks that foster lively conversation); or a jam session (up to 8 participants in a nontraditional format of the organizer’s choosing that includes significant audience participation). These panels may be of two types:
- A preformed panel that lists all participants and is ready for the conference program as it stands.
- A panel seeking participants, to be filled by its organizers through the conference call for papers released in October. We expect the majority of accepted panels to be of this kind.
Panel proposals should be submitted electronically. The complete process is detailed after the conference description below. The ASLE conference committee will select a wide range of proposed panels appropriate to the conference theme and panel proposers will be notified of success by October 1, 2018. ASLE will then distribute by email and on our website a Call for Papers listing all conference panels seeking paper proposals. Those who wish to participate in the conference may submit a proposal for consideration for inclusion within one of these panels, or for one of the open topic panels to be organized by the conference committee. Panel organizers will inform paper proposers if a submission has been accepted no later than January 10, 2019. All paper proposals that do not find an initial home will also be considered for placement in one of the open topic panels. Paper submissions for these panels begin Oct. 15 and ends Dec. 15. Please email us at info@asle.org with any questions.
Conference Theme: Paradise on Fire
“If paradise now arises in hell, it’s because in the suspension of the usual order and the failure of most systems, we are free to live and act another way.”
― Rebecca Solnit, A Paradise Built in Hell: The Extraordinary Communities That Arise in Disaster
The Biennial ASLE Conference will be held in Davis, California, in June 2019. Following a longstanding tradition, this conference gathers scholars and artists working in a diverse array of environmental humanities projects and offers a special focus on some themes that resonate well with the location of the meeting.
Paradise does not exist, and yet that never seems to stop people from finding it, or building it, or dreaming its contours – often to the detriment of humans and nonhumans on the wrong side of its walls. Margaret Atwood’s MaddAddam trilogy imagines a walled city with a climate-controlled dome called Paradice where genetic engineers create new forms of life, a bubble breached by human violence and climate catastrophe. In the sixteenth century Garci Rodríguez de Montalvo imagined a place called “California,” an island ruled by a dark skinned Amazonian queen with an Arabic name, Califia (Las Sergas de Esplandián). California was affixed to our maps by conquistadors, eager readers of Montalvo who believed the Earthly Paradise to be nearby. The price of its establishment was the genocide of the land’s indigenous populations. The Greek word for Eden is “Paradise,” a walled garden that bars entrance to most. Yet as Octavia Butler’s dystopian vision of California on fire has shown, walls seldom lead to lasting safety and cannot exclude a turbulent world for long (The Parable of the Sower). If as Rebecca Solnit contends, “paradise arises in hell,” when democratic communities are built from the ground up during times of disaster that leave us “free to live and act another way,” what might life in catastrophic times entail for the environmental humanities? How should we write, teach, protest, live, and act during this era when “paradise” is on fire, figuratively and literally?
The Biennial ASLE Conference “Paradise on Fire” explores the connections among storytelling, real and imagined landscapes, future-making, activism, environed spaces, differential exclusions, long histories, and the disaster-prone terrains of the Anthropocene. Plenary addresses will be given by Ursula Heise, Cherríe Moraga, Melissa K. Nelson, and Nnedi Okorafor.
Topics may include but are certainly not limited to:
- reckoning with “paradise” in the face of colonial histories, environmental injustice, and ecological catastrophe
- the intimacy of myth to possibility, alternative realities, and catastrophe
- the reduction of diversity after the arrival of settler colonialists, especially but not only in California
- cross-cultural currents and global vectors, human and nonhuman
- the relation of imagination to discovery, settlement and transformation
- extinction, ecological imperialism, monstrosity, megafauna, and scale
- gender, race and ecology in dystopian times
- the proliferation of material and ideological walls around enclaves, states, and nations
- attending better to the people, animals, plants, and natural forces that find themselves on the wrong side of the gate, forced into communities not of their choosing, or forced to migrate without safe destinations
- radical welcome: creating more just, capacious, and humane modes of living together across species
- how the past matters to the imagination of a more capacious future
- climate fiction (CliFi), climate fact, and the future of ecological science studies
- archives of recovery and enclosure
- Afro-futurisms, Indigenous futurisms, Latinx futurisms, Asian futurisms, queer futurisms
- California and beyond: exceptionalism, secession, natural and unnatural disasters, green gentrification (the L.A. River), evacuation zones, Sanctuary Cities and States, gated communities, immigration and Dreamers, Trump’s border wall, housing and being humane
- The Trans-Pacific: imaginaries, cultures, materialities, flows
- Fire as emblematic of the strange agencies and hybrid onto-epistemologies of the Anthropocene, and fire as emblematic of the passion, energy, and incendiary creativity of activism
ASLE is a diverse professional community that is enriched by the multiple experiences, cultures, and backgrounds of its members, and we strive for access, equity, and inclusion in the conference.
Panel Submission Process
We are modifying the organization of the 2019 ASLE conference to ensure that the conference program reflects the diverse strengths and interests of the ASLE community. As our membership and the number of conference presenters have grown, a small selection committee is likely no longer the best judge of our members’ capacious range of interests and expertise. We also want to empower ASLE members to shape the conference they will attend. As in past years, there will also be a significant number of panels organized by the conference committee based on open submission, ensuring that everyone’s interests are welcomed.
Proposed panels for the ASLE 2019 conference may be submitted until September 1, 2018. The secure submissions site requires you to create a simple login account to submit your panel proposal, which will also allow you to view your submission and make modifications up to the deadline. Submit here: https://asle.submittable.com/submit
Please note that unlike in previous years we are not seeking only preformed panels. We hope to have many open panels that will choose their participants through the Call for Papers circulated in October.
All conference panels are 90-minutes long. ASLE strongly encourages organizers to experiment with alternative forms of presentation, discussion and engagement. Both scholarly and creative submissions are very welcome. Panels which are aligned with the conference themes and reflect the diversity of the ASLE mission will be given priority.
Key information:
- Proposals for panels must include the type (traditional papers, with or without a respondent; roundtable; jam session of any kind) and a 250 word abstract for the panel outlining topic, format, and participants’ roles.
- Preformed panels must include a short synopsis of the role of each participant and a brief bio (two or three sentences).
- Multiple panel submissions are allowed, but keep in mind that only one paper submission is allowed per person, as participants can present only once during the conference. Pre/post conference workshop participation, organizing panels, and chairing a panel do not count as presenting. Panels may be co-proposed.
- Panel proposals must be submitted online.
- To encourage institutional diversity and exchange, all panels must include participants from more than one institution and from more than one academic level/sector
- ASLE policy is currently to discourage virtual participation at our biennial conferences except in extraordinary circumstances or to accommodate disability.
Panel proposals must be submitted by September 1 2018 at https://asle.submittable.com/submit. A diverse array of panels in keeping with the conference theme will be chosen by the conference committee, and a call for papers will then be released October 1. Anyone who wishes to participate in the ASLE conference may then submit a paper proposal for consideration for inclusion within a specific panel, or within an open panel, between October 15 and December 15, 2018. Panel organizers themselves will choose presenters from the submissions that they receive and will let paper proposers know if their paper has been accepted no later than January 10, 2019. All paper proposals that do not find a home in the panel to which they were submitted will be considered for placement into one of the conference’s many open panels.
Thank you for your patience as we attempt this two-step method of organizing our biennial gathering. Our desire is to maximize the ability of our membership to participate in the shaping of the conference, an event at the very heart of our ASLE community. As interest in the environmental humanities has greatly expanded, we hope this structure will not only be more transparent but will take better advantage of the wide-ranging interests, expertise, and diversity within ASLE. Please email us at info@asle.org with any questions.
Pre/Post Conference Workshops Call for Proposals
We will offer a number of workshops on important and emerging topics that reflect the diversity of our approaches and our membership. These workshops may or may not relate directly to the conference theme (although we encourage it) and will be held either at the beginning of the conference on Wednesday, June 25th or at the end, on Sunday, June 30th. Ideally, Sunday workshops will be more experimental; for example, site-based and/or including a field component.
We are calling for proposals for these workshops, and will choose the slate of offerings from the submissions. Workshop leaders will receive free registration for the 2019 conference and a complimentary year’s membership in ASLE. For further information or to submit a proposal, please email Nicole Seymour, Conference Workshop Coordinator, atnseymour@fullerton.edu. Workshop proposals must be sent to the coordinator by September 1, 2018.
Proposals should include:
- a 500-word max description of the proposed workshop theme and structure (for four hours), in addition to the leader’s or leaders’ (limited to two) particular qualifications to lead it; and
- vita for the leader or leaders.
Information on which topics are being offered will be available in late Fall 2018. There is limited availability (15 persons) in each workshop, so you will need to pre-register to reserve a spot. As participants’ names will appear on the program, we encourage registrants to apply to present in one of these events instead of giving a paper at the conference. In addition to the workshops to be proposed, our Graduate Liaisons will organize a writing workshop for graduate students.
If you have any questions, please email Nicole Seymour at nseymour@fullerton.edu.
Attached is the PDF file. Here is a link to PDF online: https://www.asle.org/wp-content/uploads/ASLE-2019-Call-for-Sessions.pdf
Here is link to full CFP on our news feed: https://www.asle.org/stay-informed/asle-2019-conference-call-panels-open/
Call for Papers
Edited Volume: Empirical Ecocriticism
Deadline for Abstract Submission: September 15, 2018
Contact: wojciech.malecki@uwr.edu.pl; schneider-mayerson@yale-nus.
There is a growing consensus across disciplines that narratives are of central importance to our relationships with other humans and nonhumans as well as the broader environment. However, until recently ecocritics have largely relied upon speculation to assess the critical question of the influence of environmental narratives on their audiences. This is due in part to the lack of interdisciplinary cooperation between humanists and social scientists in assessing how environmental narratives across various mediums contribute to our understanding of the world around us and our place in it. So as to better understand this critical question, we are organizing an edited collection dedicated to empirical ecocriticism. We hope that it will begin to address this lacuna, ask valuable empirical, theoretical, and methodological questions, and encourage both ecocritics and environmental social scientists to conduct similar research in the future.
In our definition, empirical ecocriticism is the empirically-grounded study of environmental narrative – in literature, film, television, etc. – and its influence on various audiences. Though we are open to different definitions of what would constitute empirical ecocriticism, we define this field as a fruitful commingling of existing fields of study, such as traditional ecocriticism, the empirical study of literature and art, environmental communication, and environmental psychology. For us, empirical ecocriticism is 1) Empirically grounded. 2) Open to qualitative and exploratory methodologies. 3) Focused on the effects of narrative strategies and techniques, with the kind of depth and nuance that have brought to their research for decades. 4) Features writing that is more engaging than the typical social science paper, since we hope to find an audience among both environmental humanists and social scientists. 5) Open to critical engagement with competing definitions of “empirical” data. For examples of what might constitute empirical ecocriticism, see the following articles:
Wojciech Małecki, Bogusław Pawłowski, and Piotr Sorokowski, “Literary fiction influences attitudes toward animal welfare,” PLoS ONE 11.1212 (2016) https://doi.org/10.1371/
Wojciech Małecki, Bogusław Pawłowski, Marcin Cieński, and Piotr Sorokowski, “Can Fiction Make Us Kinder to Other Species? The Impact of Fiction on pro-Animal Attitudes and Behavior.” Poetics 66 (February 2018): 54–63. https://doi.org/10.1016/j.
Matthew Schneider-Mayerson, “The Influence of Climate Fiction: An Empirical Survey of Readers,” forthcoming in Environmental Humanities 10.2 (e-mail for pre-publication copy)
Interested scholars might also consult two recent works that deal with similar questions about the influence of environmental narrative:
Scott Slovic and Paul Slovic, Numbers and Nerves: Information, Emotion, and Meaning in a World of Data (Oregon State University Press, 2015)
Alexa Weik von Mossner, Affective Ecologies: Empathy, Emotion, and Environmental Narrative (Ohio State University Press, 2017)
We encourage interdisciplinary approaches and collaborations, and are open to various methodologies – qualitative, quantitative, ethnographic, historical, mixed, etc. We hope to include work that focuses on the incredible diversity of environmental media in existence today, including but not limited to poetry, short stories, novels, children’s literature, comic books, film, television, cartoons, video games, music, sound art, visual art, dance, and theatre. We also hope to include studies with a range of geographical diversity, speaking to the existence and significance of forms of environmental literature, art, and popular culture that have sometimes been overlooked by Anglophone ecocriticism.
We intend for this book to establish the direction of this field of study for other scholars to follow. It will contain an introduction co-authored by the editors (Wojciech Małecki, Matthew Schneider-Mayerson, and Alexa Weik von Mossner); a section that explains the various methodological approaches to empirical ecocriticism; a series of case studies; and two responses, written by senior scholars of ecocriticism. For this call, we are primarily looking for abstracts that describe potential case studies.
If you would like to contribute an essay, please e-mail an abstract of 500 words by September 15, 2018 to Wojciech Małecki (wojciech.malecki@uwr.edu.pl), Matthew Schneider Mayerson (schneider-mayerson@yale-nus.
Call for Papers
European Journal of Cultural and Political Sociology
“Big Data and the Environmental Humanities”
Guest editors: John Parham (University of Worcester, UK) and Scott Slovic (University of Idaho)
Ecologically, we are confronted by forms of potential destruction that cannot immediately be seen – processes of species extinction, pollution, climate change, that Timothy Morton has called ‘hyperobjects’. This is not a new cultural dilemma. Morton suggests that the nineteenth century witnessed an increasingly fearful perception of its own hyperobjects – geological time, evolution, the conservation or dissolution of energy. This anxiety was sharpened by the very factors – intensive agriculture, mass industry, capital, the growth of cities – that Andreas Malm (Fossil Capital) argues underlie the current environmental crisis and the emergence of the ‘Anthropocene’, the apparent new epoch defined by humans’ permanent alteration of the Earth’s geological structure and atmosphere.
Hyperobjects such as mass extinction, climate or atmospheric change, and pollution, have been captured by statistics, graphs or tables or, where the data is particularly vast, by methods of computer-generated visualisation. Yet in what may be read as a sign of humanity’s mounting hysteria, such attempts to quantify environmental crisis have often amounted to a bombardment or saturation of data that adds to rather than allays extreme anxiety. Moreover, the very tools by which we measure (computers, processors, software packages) can often themselves be symptomatic of the crisis – whether in emphasising our reliance on capital and technology or in highlighting traits of attempted mastery or human control. Nevertheless, while political, ethical, and aesthetic conundrums inform how we manage and communicate complex environmental information, ‘information management [remains] central to millennial citizenship,’ as Heather Houser (2014) has argued.
This proposed issue will explore the myriad ways in which ‘big’ environmental data generated by scientific or social scientific research, and often mediated through information technology, might be visualised into palatable forms that display and communicate the unseen workings of hyperobjects. Taking a lead from Marx’s deployment of metaphor (fetishism or metabolism), particular (though not exclusive) attention will be paid to the role that affective forms – such as art, culture, and literature – can play in short-circuiting the inadequacies, inaccessibility or tediousness of rational explanation and by deploying signification and/or affect towards a perception of complex or invisible processes. Existing examples range from the amalgamation of statistics, narrative and biography that characterises classic social science to a more recent advocacy of online interactive visualisation tools as a means for users to apprehend the reality of something like climate change that lacks direct temporal or spatial presence; or from Thom van Dooren’s reflections on how the photograph of a nest-laying albatross captures the Anthropocene’s ‘dynamic tension’ between a ‘long history of life on this planet’ in which humans are insignificant and our ‘incredible significance’ now in potentially ‘unmaking’ it to Timothy Clark’s suggestion that literature and literary devices (such as narrative or focalisation) can open up a recognition of the environmental consequences of our actions and/or renewed possibilities for how we might live with or within nature.
In this context of exploring the possibilities and problems in how we manage, visualise and communicate complex environmental information, we invite full essays designed to address the ways in which particular kinds of texts clarify and concretise abstract information on issues ranging from climate change to species extinction. Articles should seek, in particular, to explore the practical implications of these modes: to what extent might such texts help us identify environmental problems; what forms of intervention can these representations offer, encourage or restrict; how might information facilitate ‘ground level’ interventions in (say) citizen science or journalism? We ask, therefore, that all papers address the question of how big data can be channelled – within the complex crosscurrents of culture, science and political power – to communicate urgent environmental imperatives in effective and potentially transformative ways.
Themes may include, but are not limited to:
- Case studies of forms and media that visualise otherwise inaccessible environmental information, such as artworks, graphics, photography, interactive/online simulations, maps and mapping;
- The representation of environmental big data in visual media such as ‘ecocinema’, television, installation art, computer games;
- Literary genres and modes (e.g. narrative, poetics, focalisation, etc);
- ‘Scientific’ representational modes and strategies:
- Statistics, graphs, charts, tables, etc;
- Data visualisations
- Earth mapping
- Aesthetics, e.g. spectacle, focalisation, framing;
- The communication of complex environmental information as political intervention, action or protest;
- And interventions in localised action, citizen science, citizen journalism;
- Representation and/or the communication of data in journalism, environmental activism, social science, and/or policy documents.
The European Journal of Cultural and Political Sociology is a peer-reviewed journal published by Routledge. The journal publishes work that considers cultural phenomena in relation to political context, political phenomena within a cultural framework, and points in between.
Articles should be 6–7,000 words and conform to the journal’s style guide – see http://www.tandfonline.com/action/authorSubmission?journalCode=recp20&page=instructions#submission. [Note: the journal is published in UK English and authors should use the relevant spelling convention (e.g. ‘organisation’ rather ‘organization’)]. Please upload full articles to the journal’s online submission platform ScholarOne by the deadline, Friday 31st August 2018. Each article will be refereed and a decision on which articles will be published is expected by the end of the year. The special issue is due to be published in 2019. Please direct any enquiries to j.parham@worc.ac.uk and/or slovic@uidaho.edu.
” Shakespeare et le monde animal”
Congrès 2019 de la Société Française Shakespeare ,
Paris, Fondation Deutsch de la Meurthe, 10-12 janvier 2019
L’appel à contribution détaillé est disponible en suivant le lien ci-contre: https://journals.openedition.org/shakespeare/4057.
La date limite pour proposer une communication est fixée au 10 mai 2018.
Animal Love / L’amour des animaux
International conference /Colloque international
20-23 March 2019, Université de Toulouse Jean Jaurès
Hôtel d’Assézat
Call for Papers (appel à communications en français ci-dessous)
From companion species to the love of animals for members of their own species or of other species, the phrase “animal love” is polysemous. We first think about the love dogs and cats have for their human companions and about the reciprocal relationship of attachment of human beings for those nonhuman companions accompanying parts of their lives; we can think about the dog following his human companion’s coffin and accompanying him/her to the grave, staying there days and nights and sometimes dying there. What can we say of the American cat who, in a hospital, goes into dying people’s rooms, knowing before doctors that those people are going to die, and accompanying them until their last breath? How can we define her gratuitous, strange role of a companion allowing them to pass away while offering them a friendly, reassuring presence?
How could we define the behaviour of a whole family of cats—children, and a she-companion—who, feeling that their father and companion was going to die soon, surrounded him and spent his last days quietly lying around him?
Animal love is both the human being’s love for an animal or several animals, the love—or any feeling we could associate with love—of the animal for the human being and the love of animals for one another; love for any breath of life; can we speak about the love of a she-cat for her kittens? Can we consider the gesture of a hippopotamus for the antelope that he tries to rescue from the crocodile’s teeth, staying with her head in its mouth until her last breath, as love? What about the behaviour of a group of street cats in Argentina, who saved a lost infant by giving him food and lying on him so that he should not die of cold in the night, until the day when he was found. Is it love? Is it some survival instinct shared with those who are threatened? Is it some unexplainable empathy? How can we define the notion of animal love? Could those gestures of apparent tenderness, compassion or empathy of the animal world, be qualified as love, could they be linked with love or are they instinctive rescuing gestures made by whatever species to prolong the animal presence on the Earth?
Animal love is multiple. The papers proposed could concern:
– human beings’ love for animals;
– animals’ love for humans and animals sacrificing their lives to save their human companions;
– inter-species feelings; can we speak about feelings or survival instinct? Is love first some survival instinct, an instinct of preservation of the species? Or is it the relationship uniting two creatures, one human, the other one nonhuman? Is it a totally gratuitous link with no practical motivation, just echoing Montaigne’s sentence about his friendship with La Boétie: “because it was he, because it was I.”
– The scientific love of animals as a research topic can be evoked; the passion of scientists for a particular species they want to understand: ornithologists, beekeepers, entomologists, zoologists (we can think about Dian Fossey’s passion and love for gorillas, Jane Goodall’s for chimpanzees, Bruno Manser’s for orang-utans, George Adamson’s for elephants and so many more): a passion opening onto the protection of the wild fauna. More generally we can mention the connections between men and wild animals (The Bears and I by Robert Franklin Leslie, or Ring water by Gavin Maxwell).
– Animal love can also be a life project, for veterinaries who heal and save our companions (we can think about French vet Francis Lescure’s L’amour en prime, or James Herriot’s books about his experiences as a vet in England).
– Animal protection in cities can also be tackled, opposing for example those who try to protect pigeons that they love like all the other birds, and those who poison them as they consider them as polluting elements and not as living creatures; yet pigeons saved thousands of lives while carrying messages in wartime and now they are doomed in many cities as most of their dovecotes, which would be the solution to protect both pigeons and cities, have been destroyed. In some cases dovecotes are restored. We can also think about Aldo Leopold’s evocation of the extermination of the passenger pigeon in the USA and also about Nathanael Johnson’s book, Unseen City. The Majesty of Pigeons, the Discreet Charm of Snails & Other Wonders of the Urban Wilderness.
– Papers could also evoke the link uniting homeless men and animals: is it a reunion of solitudes or can we speak about reconstruction and resilience through reciprocal love? (We can think about James Bowen’s book A Street Cat Named Bob, telling about the reciprocal rescuing of the street musician by the street cat and of the cat by the street musician).
– We can also think about animal love in wartime and the way animal love allays the suffering due to war, as well as the way animal love can be opposed to men’s cruelty (we can think about Timothey Findley’s evocation of Robert Ross’s love for animals in The Wars, or about the ornithologist Jacques Delamain listening to the song of an oriol on September 10th, 1918).
– Animals are also very present in travel literature: animals met during the journey or animals allowing the journey (horses, mules, donkeys, camels, dromedaries, yaks, huskies, etc…). Is the relationship between the traveller and the animal as a vehicle a practical one or is there an affective link? The core of the subject concerns communication between species: does love make communication between species easier?
Among other subjects linked with animal love, we can think about:
- Healing animals like for example animals healing autistic children, who feel a deep affective link between the animals and them, a link that can open them to the Other, to the world and to speech.
- Animals and spirituality: has the presence of animals in religions, myths and any form of spirituality something to do with love? Isaiah’s ideal picture of a wolf and a sheep, a lion, a baby and a snake playing together appears as symbolical image of absolute love in which species are no longer separated by violence and struggle for life. Animals in Native American myths can appear as a reflection of human connection with animals and the absence of separation between humans and nonhumans.
- We can also evoke the link between animals and death and animal love and mourning.
The theme of animal love can be treated in essays, novels, poems, theatrical plays, we can see the role of fictitious animals, of the animal as a metaphor or the animal put into words. The role of animal love in films and paintings can be evoked, as well as the animal presence in comics (how cartoons and comics using animals convey the human need for animal love); fables: animal love to speak about human behaviour. Animals are very present in literature: to give just a few examples, we can think about Defoe’s Robinson Crusoe or Thomas Colley Grattan’s Caribert The Bear Hunter, and wonder whether a dog’s point of view on a hunting scene conveys his affection for hunted animals against hunters, mere anthropomorphism or something else. We can also think about Rudy Wiebe’s A Discovery of Strangers, in which the animals are the first characters giving their point of view. We can also think about children’s books and the role of animals in those books (Lewis Carroll, Beatrix Potter or in Canada, Tomson Highway, among many authors). With the multiple animals appearing in N. Scott Momaday’s work, can we speak about love or about a sense of connection? And is animal love the most obvious way of evoking the sense of connection that is still present with animals and some peoples all over the world, but which the modern man has broken?
- Is the gesture of hunters giving up their guns after seeing a dying animal’s eye, love or awareness? (N. Scott Momaday). Is awareness a form of love?
- Another question that may be asked: is taming an act of love, responsibility or domination, (see Saint-Exupéry and the fox in Le Petit prince.)
We can refer to books by Dona Haraway, Jean-Christophe Bailly, David Abram, Farley Mowat, Dian Fossey, Jane Goodall, Odette Castinguay, Jacques Derrida, Elizabeth de Fontenay, Karine Lou Matignon, Yves Christen, among many others.
The aim of this conference is to consider animal love in its multipicity, from a philosophical, scientific and literary angle at the same time, by inscribing the theme in the wider relationship of man with the world and in the environmental and ecocritical vision as well. Proposals are to be sent to :
Françoise Besson, francoise.besson@wanadoo.fr, francoise.besson@univ-tlse2.fr,
Claire Cazajous-Augé, claire.cazajous@univ-tlse2.fr,
Scott Slovic, slovic@uidaho.edu, before October 15, 2018.
Appel à communication
Des espèces compagnes à la relation (l’amour ?) des animaux pour des membres de leur propre espèce ou d’espèces différentes, l’expression “l’amour des animaux” est polysémique. On pense à l’amour des chiens et chats pour leur compagnon humain et à la relation réciproque de l’attachement humain pour ces êtres non-humains qui accompagnent leur vie, au chien qui accompagne son ami humain jusqu’à la tombe et va y rester des jours et parfois se laissera mourir. Que dire de ce chat américain qui dans un hôpital, va dans les chambres de malades dont il perçoit avant les médecins qu’ils vont mourir bientôt et les accompagne jusqu’à leur dernier souffle ? Comment définir son rôle gratuit et étrange d’accompagnateur qui va leur permettre le passage en leur offrant une présence amie et rassurante ?
Comment définir l’attitude de toute une famille de chats qui, sentant la mort prochaine du père, l’entourent et passent les derniers jours, enfants, petits-enfants et compagne, paisiblement couchés autour de lui ?
L’amour des animaux, c’est à la fois l’amour de l’être humain pour le monde animal, l’amour — ou tout autre sentiment auquel il conviendra de réfléchir — de l’animal pour l’être humain et l’amour des animaux entre eux ; l’amour pour tout souffle de vie ; l’amour de la chatte pour ses petits, le geste de l’hippopotame tentant de sauver l’antilope de la gueule du crocodile, les soins d’une bande de chats des rues en Argentine sauvant un enfant perdu en lui apportant de la nourriture et en le réchauffant jusqu’à ce qu’il soit retrouvé. Est-ce de l’amour ? Est-ce un instinct de survie ? Une empathie inexplicable ? Comment définir la notion d’amour des animaux ? Ces gestes de tendresse, de compassion ou d’empathie du monde animal peuvent-ils être rattachés à l’amour ou sont-ils des gestes instinctifs de sauvetage de quelque espèce que ce soit visant à prolonger la présence animale sur la terre ?
L’amour des animaux peut se décliner de multiples manières:
– l’amour de l’homme pour les animaux ;
– l’amour des animaux pour l’homme et les animaux qui se sacrifient pour sauver leur compagnon humain ;
– l’amour des animaux entre eux ;
– les sentiments inter-espèces ; peut-on parler de sentiments, d’instinct de survie, et l’amour est-il d’abord instinct de survie et de préservation de l’espèce ou la relation qui unit deux êtres, l’un humain, l’autre non-humain, est-il un lien totalement gratuit qui n’a aucune motivation utilitaire, mais rappelle juste la phrase de Montaigne sur son amitié avec La Boétie : “parce que c’était lui, parce que c’était moi” ?
- – l’amour scientifique des animaux comme sujet de recherche ; la passion des scientifiques pour une espèce particulière : ornithologues, apiculteurs, entomologistes, zoologistes (voir Dian Fossey et les gorilles, Jane Goodall et les chimpanzés, Bruno Manser et les orangs-outangs, George Adamson et les éléphants…) et la défense de la grande faune sauvage. Parmi les exemples de connections entre l’être humain et les animaux sauvages, on peut citer The Bears and I de Robert Franklin Leslie, ou Ring water de Gavin Maxwell.
– l’amour des animaux comme projet de vie pour les vétérinaires qui sauvent (Francis Lescure: L’amour en prime, James Herriot et tous ses livres sur ses expériences de vétérinaire en Angleterre) ;
– la protection animale dans les villes opposant par exemple ceux qui tentent de protéger les pigeons qu’ils aiment comme les autres oiseaux, et ceux qui les empoisonnent car ils les voient comme des objets de pollution et non comme des êtres vivants ; pourtant les pigeons ont sauvé des milliers de vie en transportant des messages en temps de guerre et ils sont maintenant condamnés dans de nombreuses villes car la plupart des pigeonniers, qui constitueraient une solution pour protéger à la fois les pigeons and les villes, ont été détruits. Dans certains cas, ils sont réhabilités pour le bonheur des conservateurs de patrimoines, des pigeons et de tous les voisins humains. On peut penser aussi à l’évocation par Aldo Leopold de l’extermination des pigeons ramiers aux Etats-Unis. Et aussi à l’ouvrage de Nathanael Johnson, Unseen City. The Majesty of Pigeons, the Discreet Charm of Snails & Other Wonders of the Urban Wilderness.
-Parmi les exemples d’amour des animaux, on peut penser aux sans abris et sans domiciles fixes, et à leur relation aux animaux qui les accompagnent: réunion de deux solitudes ou reconstruction et résilience à travers l’amour réciproque ? On pense à James Bowen et à son livre A Street Cat Named Bob, racontant le sauvetage réciproque du musicien des rues par le chat blessé et abandonné et du chat par le musicien des rues.
– On pense aussi à l’amour des animaux face à la guerre (Timothey Findley opposant l’amour de son personnage pour les animaux à la cruauté humaine de la guerre dans The Wars, ou l’ornithologue Jacques Delamain écoutant le chant du loriot le 10 septembre 1918).
-Les animaux sont aussi très présents dans la littérature de voyage : animaux rencontrés et animaux permettant le voyage (chevaux, ânes, mulets, dromadaires et chameaux, yacks, chiens de traineaux, etc…). Est-ce seulement une relation utilitaire ou un lien affectif se tisse-t-il entre le voyageur et l’animal “véhicule” ?
Et puis on pensera aux animaux qui soignent, les enfants autistes par exemple, qui ressentent le lien affectif entre l’animal et eux, un lien qui peut les ouvrir à l’autre, au monde et à la parole.
- Les animaux et la spiritualité : la présence des animaux dans les religions, les mythes et toute forme de spiritualité a-t-elle quelque chose à voir avec l’amour ? Le tableau idéal d’Isaïe montrant un loup et un agneau, un lion, un bébé et un serpent jouant ensemble apparaît comme une image symbolique de l’amour absolu où les espèces ne sont plus séparées par la violence et la lutte pour la survie. Les animaux dans les mythes amérindiens parmi d’autres, peuvent apparaître comme le reflet des connections humaines avec les animaux et de l’absence de séparation entre humains and non humains.
- On pourra aussi évoquer le lien ente l’animal et la mort, l’amour des animaux et le deuil.
Ce thème de l’amour des animaux peut être traité dans des essais, des romans, des poèmes, des pièces de théâtre, où l’on pourra voir le rôle de l’animal fictif, de l’animal comme métaphore ou de l’animal verbalisé. Le rôle de l’amour des animaux au cinéma et dans des tableaux sera aussi abordé, tout comme la présence animale dans la bande dessinée et le dessin animé (comment les dessins animés et les bandes dessinées utilisant des animaux traduisent-ils le besoin humain d’amour des animaux ?) ; les fables peuvent montrer comment l’amour des animaux permet de parler des comportements humains. Les animaux sont très présents dans la littérature: pour ne donner que quelques exemples, on peut penser à Defoe et Robinson Crusoe ou Thomas Colley Grattan et Caribert The Bear Hunter, et se demander si le point de vue d’un chien lors d’une scène de chasse traduit son affection pour les animaux chassés et son rejet des chasseurs, de l’anthropomorphisme ou autre chose ? On peut aussi penser à Rudy Wiebe et à son roman A Discovery of Strangers, dans lequel les animaux sont les premiers personnages qui donnent leur point de vue. On pensera aussi aux livres pour enfants et au rôle de l’animal dans ces livres (Lewis Carroll, Beatrix Potter ou au Canada, Tomson Highway). Avec les multiples animaux apparaissant dans l’œuvre de N. Scott Momaday, peut-on parler d’amour ou de sens de la connexion? Et l’amour des animaux est-il la manière la plus évidente d’évoquer le sens de la connexion qui est encore présent chez les animaux et chez certains peuples, mais que l’homme moderne a brisé?
Est-ce que le geste des chasseurs qui posent définitivement leur fusil après avoir vu l’ombre de la mort dans l’œil d’un animal abattu, est de l’amour ou une prise de conscience ? (N. Scott Momaday) La conscience est-elle une forme d’amour ?
Une autre question peut se poser : l’acte d’apprivoiser est-il un acte d’amour, de responsabilité ou de domination (voir Saint-Exupéry et le renard dans Le Petit prince).
On pourra se référer aux ouvrages de Dona Haraway, Jean-Christophe Bailly, David Abram, Farley Mowat, Dian Fossey, Jane Goodall, Odette Castinguay, Jacques Derrida, Elizabeth de Fontenay, Karine Lou Matignon, Yves Christen, parmi beaucoup d’autres.
Le but de ce colloque est d’envisager l’amour des animaux, l’amour animal, l’amour pour les animaux dans sa multiplicité et sous un angle à la fois philosophique, scientifique, littéraire et artistique et en inscrivant ce thème dans la relation plus large de l’homme au monde et dans la vision environnementale et écocritique. Les propositions sont à envoyer à Françoise Besson, francoise.besson@wanadoo.fr, francoise.besson@univ-tlse2.fr, Claire Cazajous-Augé, claire.cazajous@univ-tlse2.fr,Scott Slovic, slovic@uidaho.edu, avant le 15 octobre 2018.
Rencontres transdisciplinaires
“Arts, écologies, transitions: Construire une ré- férence commune ”
avec deux colloques internationaux 11-13 octobre 2018 et mai 2019, à Paris.
Labex Arts-H2H, MUSIDANSE, TEAMeD/AIAC (Université Paris 8). Date limite pour soumettre une proposition de communication fixée au 15 juin 2018. L’appel à communication est disponible ci-contre en format PDF:Arts, écologies, transitions CFP
Plus d’informations sur le projet de recherche en suivant ce lien: http://www.labex-arts-h2h.fr/arts-ecologies-transitions.html?lang=fr
Colloque international / International Conference
300 ans de Robinsonnades / 300 Years of Robinsonades
Université Jean Moulin – Lyon 3
IETT (Institut d’Etudes Transtextuelles et Transculturelles, EA 4186)
11-12 avril 2019
Organisation : Emmanuelle Peraldo
CFP in French and English available: call for papers 300 years of Robinsonades
Appel à communications / texte de cadrage
Robinson Crusoe de Daniel Defoe, publié en 1719, a eu un impact durable et mondial au point de devenir un mythe universel. Cette universalité est bien résumée dans le titre de l’ouvrage d’Ann-Marie Fallon, Global Crusoe. Comparative Literature, Postcolonial Theory and Transnational Aesthetics. Ce qui a contribué à inscrire le roman de 1719 de Defoe dans la mémoire collective, c’est la réappropriation et la transformation de ce texte au fil des années – avec environ deux récits par an inspirés de Robinson Crusoe pendant tout le long dix-huitième siècle – et au fil des siècles, par d’autres auteurs (dont Wyss, Verne, Coetzee, Golding, Tournier, Spark, Vann, Walcott, Martel, Tesson, Chamoiseau) mais aussi par des réalisateurs de films (dont Robinson Crusoe sur Mars ou Seul au monde) ou de séries (Lost : les disparus). La Robinsonnade oscille entre l’universalité du mythe et la particularité du contexte bien précis qu’elle commente, du médium qu’elle emprunte et au public qu’elle vise. Pour marquer le 300ème anniversaire de la publication de Robinson Crusoe, l’IETT (Institut d’Etudes Transtextuelles et Transculturelles, Université Lyon 3) organise un colloque international sur le thème des réécritures du mythe de l’île déserte dont le roman de Defoe est à l’origine et sur la Robinsonnade, genre littéraire né des interprétations successives de Robinson Crusoe, très sensible à l’Histoire, qui tend des « miroirs complaisants ou sévères que la société veut se donner d’elle-même » (Andries 1996, 24). Ce colloque, qui s’inscrit dans le cadre de l’atelier « insularité et (dé)colonialité » s’intéressera également à l’état « décolonial », c’est-à-dire à une ou des culture(s) particulière(s) des états et sociétés décolonisés, et nous amènera à nous interroger sur ce qui a fait que les expériences de colonisation et de décolonisation ont eu un impact sur certaines cultures. Seront particulièrement appréciées les approches suivantes :
- approches transnationale et transculturelle: écritures et lectures de Robinsonnades dans tous les pays et toutes les aires culturelles (on ne se limitera pas à la littérature anglophone) ;
- approches transmédiale et transgénérique:
- ponts et comparaisons entre littérature, cinéma, télévision, représentations iconographiques, bandes dessinées, littérature pour enfant etc.
- passage d’un roman d’aventure (le « novel ») à d’autres formes éditoriales, genres ou sous-genres (Robinsonnade et utopie/dystopie/hétérotopie, science- fiction, récits [post-]apocalyptiques etc.) ; passage d’un classique de la littérature à des formes diverses de culture populaire (télévision, télé-réalité) et à d’autres formats (jeux, publicité, tourisme, etc.)
- approches comparatiste et géocritique: comparaison entre le texte de Defoe et une ou plusieurs réécriture(s), en mettant l’accent sur :
- le déplacement du récit dans l’espace (les lieux des Robinsonnades)
- les représentations imaginaires du paysage insulaire
- l’impact de la Robinsonnade sur la perception des îles
- l’île comme lieu géophysique et comme topos imaginaire
- la géolocalisation des sites des Robinsonnades : les participants sont invités à contribuer à un projet de cartographie en ligne intitulé « Robinsonades » (Mapping Writing, Robert Clark)
- approche théoriquede la Robinsonnade :
- le trope et la théorisation de l’île déserte
- l’intertextualité
- la naissance et la persistance du mythe (comment Defoe a-t-il fixé les éléments constitutifs de la Robinsonnade ? la postérité de Robinson Crusoe)
- la réception (différences et persistances selon les lecteurs, les aires géographiques et les époques)
- lien entre la Robinsonnade et l’imagination coloniale, l’idéologie postcoloniale et postmoderne etc.
- approches thématiques (Robinsonnade et discours religieux, didactique, philosophique etc)
Merci d’envoyer vos propositions de communications (titre + résumé de 20 lignes maximum, de préférence en anglais), accompagnées d’une courte bio-bibliographie, à Emmanuelle Peraldo (emmanuelle.peraldo@univ-lyon3.fr) avant le 15 juin 2018.
Comité scientifique
Florence Labaune-Demeule, Université Lyon 3, Mehdi Achouche, Université Lyon 3, Emmanuelle Peraldo, Université Lyon 3, Lisa Fletcher, University of Tasmania, Robert Clark, University of East Anglia/ Literary Encyclopedia, Ian Kinane, University of Roehampton
Ces activités reposent sur la capacité du joueur/lecteur/spectateur à entrer en immersion, un état de conscience modifié qui nous permet d’habiter ces mondes secondaires, d’y dépenser une part significative de notre énergie. Que peuvent nous apprendre écologie, neuroscience et esthétique sur cet état de conscience, sur ce mode attentionnel dont les enjeux éthiques et esthétiques – agencés au sein d’œuvres spécifiques – s’étendent à la manière dont habitons notre environnement planétaire ?
C’est à partir de l’intervention d’un fondateur de la neuroesthétique, Semir Zeki (University College of London), que nous réfléchirons à ces questions. Cette conférence fait suite aux travaux menés depuis 2013 au sein du cycle de rencontres « Neurohumanités » organisées à la Sorbonne Nouvelle par le groupe [Science/Littérature] soutenu par l’EA 4398 PRISMES :https://litorg.hypotheses.
Les propositions de communications de 250 mots accompagnées d’un paragraphe biographique sont à envoyer avant le 20 avril 2018 à pierre-louis.patoine@
Comité scientifique
Alexa Weik von Mossner (Université de Klagenfurt)
Carl Therrien (Université de Montréal)
Jonathan Hope (Université du Québec à Montréal)
Alexis Blanchet (Sorbonne Nouvelle)
Aude Leblond (Sorbonne Nouvelle)
Journée d’étude internationale | Appel à communications
Développement économique et transformations environnementales dans les périphéries extractives en Europe (XVIe–XXIe siècles)
EHESS – École des Hautes Études en Sciences Sociales (Paris, France)
21 Novembre 2018
Date limite pour l’envoi des résumés : 30 Mai 2018.
L’extraction de ressources est à la base de l’économie. Elle concerne toute activité tirant de la nature des matières premières qui sont directement utilisées ou transformées en vue d’un ajout de valeur. D’échelles variables, allant des usages traditionnels des sociétés prémodernes aux formes modernes d’exploitation mettant en jeu de larges infrastructures et des technologies complexes, les activités extractives relèvent du secteur primaire. Des exemples d’extraction sont la chasse, la pêche, l’agriculture, la sylviculture, l’exploitation minière, le forage de pétrole et de gaz. Partant du constat que la géographie des ressources a joué un rôle central dans le développement économique de l’Europe, la journée d’étude vise à analyser le rôle de l’extraction en se concentrant plus particulièrement sur les territoires impliqués dans de telles activités au sein du continent lui-même.
En dépit de l’expansion européenne outre-mer, les zones essentiellement dédiées à l’extraction de ressources ne disparurent jamais du continent. Entre les XVIe et XXIe siècles, de nombreux territoires européens connurent à un moment de leur histoire une spécialisation dans l’extraction de ressources. Toutes les parties du continent furent concernées, que ce soit au niveau national, régional ou local. On peut citer quelques exemples parmi bien d’autres : les plaines de Pologne, principal fournisseur européen de céréales aux XVIe et XVIIe siècles ; la forêt du Morvan, spécialisée dans la récolte de bois pour le marché parisien ; les bassins houillers du Yorkshire et du Lancashire, au centre du décollage britannique au XVIIIe siècle ; le Norrland, qui a alimenté l’économie suédoise en produits forestiers et en divers minéraux durant l’industrialisation du pays ; la mer du Nord, qui reste encore aujourd’hui un fournisseur majeur de pétrole et de gaz, etc.
Considérant les économies extractives dans une perspective de long terme, les historiens ont abordé la question du développement inégal, s’interrogeant sur les raisons faisant que certains pays ou régions se développent plus rapidement et intensément que d’autres. Il apparaît que, dans certains cas, l’extraction de ressources peut apporter d’importants revenus supplémentaires à l’économie d’une région, encourageant le bien-être de la population si une partie des revenus sont investis dans le développement humain, l’éducation par exemple. Si ce n’est pas le cas, une spécialisation dans l’extraction de ressources peut causer des problèmes comme la dépendance, l’extraversion et la désarticulation de l’économie locale. Les territoires extractifs deviennent alors des périphéries dominées technologiquement, économiquement et politiquement par les régions qui importent et transforment leurs matières premières. Ces relations déséquilibrées sont intimement liées aux problèmes environnementaux. Récemment, des études ont mis l’accent sur la tendance que les pays et régions centrales ont à déplacer les fardeaux environnementaux dans les périphéries de l’économie mondiale, ce qui contribue à ralentir ou à entraver leur développement économique[1]. Les travaux consacrés aux flux inégaux de matière et d’énergie entre les pays riches et pauvres affirment que la détérioration des termes de l’échange et la persistance d’un échange inégal rendent les périphéries extractives non seulement sous-développées, mais aussi écologiquement appauvries. L’extraction inconsidérée peut affecter l’écosystème de plusieurs façons. Cela peut entraîner la dégradation de l’environnement par l’épuisement des ressources et/ou la pollution de l’air, de l’eau et du sol, ainsi que par la destruction de l’habitat, de la flore et de la faune.
Puisque l’environnement et l’économie sont de plus en plus étudiés ensemble, nous encourageons les auteurs à soumettre des articles explorant l’histoire du développement dans les périphéries extractives européennes en lien avec les changements ayant affecté leur environnement. Les communications peuvent porter sur n’importe quelle partie de l’Europe entre les XVIe et XXIe siècles, que cela soit dans une perspective de long terme ou en se concentrant sur une période spécifique. Les questions suivantes illustrent certains aspects pouvant être abordés :
■ Où sont apparus des périphéries extractives en Europe et quelles étaient leurs caractéristiques environnementales ? Comment sont-elles passées sous la domination des centres ?
■ Sous l’influence de quels acteurs ces territoires sont-ils devenus des pourvoyeurs de ressources naturelles aux niveaux local, régional, national et européen?
■ Quels ont été les modes d’extraction utilisés dans ces périphéries et comment ces derniers ont-ils façonné l’évolution des environnements locaux et des modes de développement à court, moyen et long terme?
■ Quels étaient les savoirs sur l’extraction de ressources dans les périphéries d’une part, et dans les centres, de l’autre? À partir de quand ont émergé des préoccupations concernant l’environnement ?
■ De quelle manière et à quel rythme les transformations de l’environnement ont-elles influencé l’évolution des activités extractives dans les périphéries?
■ Quelle a été la contribution des périphéries extractives au développement de l’Europe, des pays européens et des villes européennes, et à quels coûts environnementaux?
■ Quels changements ont permis aux périphéries extractives de diversifier leurs activités et de sortir de la domination des centres?
Informations complémentaires :
Les langues utilisées durant la journée d’étude seront l’anglais et le français.
Si vous souhaitez participer, envoyez votre candidature à jawad.daheur@ehess.fr en copie à nadja.vuckovic@ehess.fr
L’un des objectifs de l’atelier est de consolider le groupe de chercheurs travaillant sur les ressources naturelles au sein du réseau Tensions of Europe[2]. Le lendemain de la journée d’étude, une session spéciale, pour les participants potentiellement intéressés, sera consacrée à la discussion sur de possibles projets collaboratifs et à la recherche de sources de financement. Un autre débouché possible de la journée pourrait être une publication dans une revue à comité de lecture.
Les organisateurs et partenaires du projet finalisent actuellement le financement de l’atelier et devraient être en mesure d’assurer l’hébergement pour la majorité des participants, en particulier ceux qui ne disposent pas de financement propre. Les frais de déplacement pourront être pris en charge pour certains étudiants et chercheurs en début de carrière. Merci de nous indiquer si vous avez besoin d’une aide financière pour vous loger et/ou vous rendre à Paris.
Organisateur :
Jawad Daheur, postdoctorant au CERCEC/CRH, EHESS (Paris, France).
Comité scientifique :
– Marc Elie, CNRS-CERCEC (Paris, France)
– Laurent Herment, CNRS-CRH (Paris, France)
– Matthias Heymann, Université d’Aarhus (Danemark)
– Thomas Le Roux, CNRS-CRH (Paris, France)
– Raphaël Morera, CNRS-CRH (Paris, France)
Partenaires du projet :
– Tensions of Europe. Technology and the Making of Europe
– Le RUCHE, branche française de l’ESEH
– École des hautes études en sciences sociales (EHESS)
– Centre d’études sur la Russie, le Caucase et l’Europe centrale (CERCEC, EHESS)
– Centre d’études historiques (CRH, EHESS)
– Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
– GDRI AAA Agriculture, Approvisionnement, Alimentation CNRS
[1] Voir par exemple : Alf Hornborg, « Towards an Ecological Theory of Unequal Exchange Articulating World System Theory and Ecological Economics », Ecological Economics, vol. 25, n°1, 1998, p. 127-136 ; Juan Martinez-Alier et Maite Cabeza-Gutes, « L’échange écologiquement inégal », in Michel Damian et Jean-Christophe Graz (ed.), Co
[2] Pour plus d’informations sur ce groupe, voir http: //toe2.du –de.nl/technology-
Call for Papers
Green Letters: Studies in Ecocriticism 23(1): Environmental Humanities
Green Letters invites papers of up to 6000 words in length for a special issue, guest-edited by Prof Graham Huggan (University of Leeds) on the environmental humanities. Based on an informed cross-disciplinary approach to contemporary and historical environmental issues, environmental humanities is a rapidly growing field worldwide. What are the parameters of this field, and how does it relate to Green Letters‘ more usual province, ecocriticism? What do environmental humanities approaches add to current discussions around, for example, species loss, environmental degradation and changing attitudes to the wild? The issue aims to include creative as well as critical work, and encourages individual, co-written and thematically clustered papers that reflect on the practical implications as well as theoretical foundations of environmental humanities work.
Green Letters is the journal of ASLE-UKI (the UK-Ireland branch of the Association for the Study of Literature and the Environment). A peer-reviewed journal published by Taylor & Francis, Green Letters explores the relationship between literary, artistic and popular culture and the various conceptions of the environment articulated by scientific ecology, philosophy, sociology and literary and cultural theory.
Articles should conform to Green Letters’ style sheet which can be found here http://www.tandfonline.com/toc/rgrl20/current. Articles should be submitted for consideration via Scholar One, our online submission system on this link https://mc.manuscriptcentral.com/rgrl. The deadline for submissions is September 30, 2018; enquiries to Graham Huggan at g.d.m.huggan@leeds.ac.uk.
“Réenchanter le sauvage urbain :
Percevoir, penser et vivre avec la nature en ville”
Colloque international à Perpignan
au Palais des Rois de Majorque, du 11 au 14 juin 2019
Atelier de recherche en écocritique et écopoétique
sous l’égide du CRESEM, Université de Perpignan Via Domitia (UPVD)
Écrivains invités
Belinda Cannone, écrivaine française, marraine des PUP et auteure de S’émerveiller, 2017.
Nathanael Johnson, journaliste et écrivain californien, spécialiste de la nature en ville et de questions environnementales, auteur de Unseen City The Majesty of Pigeons, the Discreet Charm of Snails & Other Wonders of the Urban Wilderness, 2016.
Conférenciers Invités
Nathalie Blanc, Géographe, Directrice CNRS, spécialiste de la nature en ville
Serenella Iovino, Univ. de Turin, Italie, spécialiste d’écophilosophie, des nouveaux matérialismes et des humanités environnementales
Anne Simon, Directrice CNRS, Directrice du programme Animots, spécialiste de zoopoétique
L’idée de ce colloque international a germé à partir d’une première manifestation scientifique organisée à Perpignan en juin 2016 sur le thème “Lieux d’Enchantement : Écrire et réenchanter le monde” (avec trois volumes collectifs internationaux en passe d’être publiés). Tandis que le premier évènement a rassemblé avec un succès sans précédent en France de nombreux chercheurs et écrivains venant d’horizons, de pays et de disciplines variés, il s’est avéré que l’appel à communication avait attiré en grande majorité des interventions se focalisant sur les lieux d’enchantement hors les villes et autres paysages urbains. De ce constat s’est imposée la réflexion selon laquelle, si l’interconnectivité entre humains et environnements naturels à l’écart de zones à forte densité démographique reste en effet d’une importance capitale – il demeure tout aussi crucial de se pencher sur les nombreux enchevêtrements liant naturecultures humaines et extra-humaines au sein même des milieux urbains et périurbains. En effet, contrairement à ce qui est insinué de façon erronée par la modernité, la nature ne commence pas là où s’arrête la ville, à la périphérie des lieux citadins ; au contraire, elle se fond de façon inhérente à la vie quotidienne pour la majorité des humains qui vivent dans des zones densément peuplées. En même temps que, désormais, plus de la moitié de l’humanité réside dans des espaces urbains (une tendance estimée en constante hausse pour les décennies à venir), les formes de vie non-humaines co-évoluent avec nous dans des environnements qu’on ne saurait plus penser de façon antagoniste par rapport au concept de nature. De façons plus ou moins visibles, les agentivités animales, végétales élémentaires et même microbiennes suivent les chemins tracés par nous, humains, en s’y adaptant et en modelant à leur tour nos habitats citadins partagés, allant même jusqu’à envahir ce lieu de résidence plus intime que représente le corps humain.
Si les prétendus modernes voudraient trouver refuge dans la notion d’un lieu de résidence civilisé qui permettrait de tenir le sauvage à distance, une vision à ce point anthropocentrée rend néanmoins aveugle à cette coexistence qui échappe en partie à notre contrôle de myriades de formes de vie au sein de nos plurivers partagés urbains et périurbains, emmurés, grillagés ou sécurisés. Il suffit ainsi de songer à la pullulation de coyotes dans les banlieues nord-américaines, de hyènes tachetées dans les villes éthiopiennes, de renards dans les métropoles européennes, de ratons laveurs dans les bois parisiens, de perruches chatoyantes colorant le ciel à Bruxelles, de geckos sur les murs des maisons en Inde, en Espagne – et, de fait, à Perpignan –, ou encore aux intrusions nettement moins extraordinaires de cafards, de fourmis ou d’autres insectes au sein de nos écosystèmes citadins, pour guérir de l’illusion selon laquelle il existerait une dichotomie séparant les humains et les villes des non-humains et de la nature. Qui plus est, bien qu’aux premiers abords, ces animaux non-domestiques soient souvent considérés comme nuisibles ou dangereux, nous assistons à un effort croissant de la part de communautés locales d’accorder une place nouvelle aux intra-actions potentielles entre ces différentes populations (que celles-ci soient issues du monde végétal, animal, humain ou autre) et ceci en obligeant les humains à s’adapter à des agentivités non-humaines et vice versa. Pour ce qui est des plantes, la prolifération sauvage de « mauvaises herbes », l’abrogation des pesticides en ville, l’aménagement de parcs urbains, de balcons, de trames vertes, de jardins, etc. participent à faire de ces populations végétales des êtres présents dans nos trajets, promenades, loisirs et lieux de travail quotidiens, entre autres.
Après une journée d’étude exclusivement consacrée au “Végétal dans son milieu urbain” organisée à Perpignan en Mai 2017, le présent colloque international a pour vocation de prolonger les recherches précédemment menées, tout en élargissant le mouvement de réenchantement des relations complexes et souvent invisibles entre humains et extra-humains, relations enracinées cette fois dans des mondes en devenir spécifiquement citadins.
Bien que les organisatrices soient spécialisées en écocritique et écopoétique, nous voudrions encourager les dialogues transdisciplinaires et invitons, de ce fait, les chercheurs et chercheuses ainsi que les artistes d’horizons divers et variés à se rassembler afin de faire avancer la recherche et la pensée contemporaines concernant les systèmes complexes nichés au quotidien dans les écosystèmes urbains. Nous ferons ainsi bon accueil aux penseurs et penseuses venant des champs de l’urbanisme, de la biologie, de la biosémiotique, de l’anthropologie, de l’écologie, de la botanique, de la géographie, de la sociologie, de l’entomologie et de l’ornithologie, de l’histoire, de la philosophie, des arts visuels, etc. ainsi qu’aux chercheurs et chercheuses des disciplines éminemment transdisciplinaires que sont l’écocritique, l’écopoétique, la zoopoétique, l’écopsychologie, l’éthologie, d’ethnozoologie, l’écoféminisme et bien d’autres. Le comité scientifique accueillera avec intérêt des propositions portant sur les thèmes suivants, sans que ceux-ci soient restrictifs pour autant:
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- Le réalisme magique comme mode artistique particulièrement apte à révéler la part de mystère affleurant dans la nature en ville
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- Le postmodernisme et la réécriture de mythes ayant trait aux cultures urbaines
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- La façon dont le nouveau matérialisme et l’écocritique matérialiste ont essaimé de nouveaux paradigmes écopoétiques permettant d’entrevoir les produits de nos naturecultures comme les chants nés d’une coproduction
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- Le rôle de l’urbanisme et de l’aménagement urbain dans le réenchantement de la façon dont les humains conçoivent la nature en ville
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- Les enchantements des villes anciennes par rapport aux villes plus récentes
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- Les initiatives communautaires, locales et/ou militantes permettant de tisser ensemble liens sociaux et trames natureculturelles
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- Les pratiques, rituels et pensées écoféministes dans un cadre urbain
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- L’écopsychologie et ses apports pour réparer les connexions entre les humains et leur environnement dans le contexte de la ville
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- Les évolutions de l’écosophie et comment celle-ci permet de repenser l’ontologie du vivant en milieu urbain
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- Les populations citadines post-coloniales et leurs relations au sauvage urbain
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- Le métissage et le brassage dans une perspective multiculturaliste de la nature en ville
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- Les théories et la production des déchets en lien avec le sauvage en zones urbaines
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- La communication végétale entre les plantes qui participent d’un écosystème urbain
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- En quoi la biosémiotique met en lumière le sens caché et les sens éveillés par le sauvage urbain
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- Les sources urbaines d’alimentation (voir par exemple le travail d’Ava Chin, « chasseuse-cueilleuse urbaine », auteure du livre Eating Wildly, ou « Manger Sauvagement »)
-
- Les questions de santé, psychique et physique, en lien avec la nature en ville
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- Les implications conceptuelles du mot anglais “feral” (faisant référence à ce qui se soustrait à la domestication humaine : appliqué d’abord aux animaux, ce terme renvoie désormais également à certaines plantes) sans équivalent dans d’autres langues européennes telles que le français ou le néerlandais (voir à ce propos George Monbiot, Feral, paru en 2013)
-
- L’éducation en matière de nature dans un cadre citadin
- Les formes artistiques natureculturelles urbaines (le graffiti, la danse, la musique, etc.)
- Comité d’organisation
Margot Lauwers, Université de Perpignan
Bénédicte Meillon, Université de Perpignan
Claire Perrin, Université de Perpignan
Caroline Durand-Rous, Université de Perpignan
- Comité scientifique
Pascale Amiot, Université de Perpignan (Etudes irlandaises et écopoétique)
Anne-Laure Bonvalot, Université de Montpellier (Écocritique Hispano et lusophone)
Françoise Besson, Université de Toulouse (Ecopoétique anglophone)
Marie Blaise, Université de Montpellier (Écocritique francophone)
Anne-Lise Blanc, Université de Perpignan (Ecopoétique francophone)
Nathalie Blanc, CNRS, Paris (Géographie Urbaine, Humanités environnementales)
Clara Breteau, CNRS UK, Université de Leeds, (Humanités environnementales)
Isabelle Cases, Université de Perpignan (Civilisation Britannique)
Joanne Clavel, Chercheuse en Danse, ‘Université Paris 8, Docteure en écologie scientifique
Nathalie Cochoy, Université de Toulouse (Ecopoétique anglophone)
Aurélie Delage, Université de Perpignan (Aménagement et urbanisme)
Jocelyn Dupont, Université de Perpignan (Littérature et Cinéma)
François Gavillon, Université de Bretagne Occidentale (Écopoétique anglophone)
Bertrand Guest, Université d’Angers (Écocritique francophone)
Daniel Finch-Race, Université de Durham (Écocritique, écopoétique francophone)
Karen Houle, Université de Guelph, Canada (Philosophie, écocritique)
Thibault Honoré, Université de Bretagne Occidentale (Arts Plastiques)
Serenella Iovino, Univ. de Turin, Italie (Écophilosophie, Nouveaux matérialismes)
Edith Liégey, Muséum National d’Histoire Naturelle (Sciences de l’écologie et de l’art contemporain)
Margot Lauwers, Université de Perpignan (Écoféminisme, écocritique anglophone)
Bénédicte Meillon, Université de Perpignan (Écocritique, écopoétique anglophone)
Serpil Oppermann, Université de Hacettepe, Turquie (Écocritique, Nouveaux matérialismes, Écoféminisme)
Stéphanie Posthumus, McGill Univ., Montreal, Quebec (Écocritique et écopoétique)
Jonathan Pollock, Université de Perpignan (Ecopoétique et écophilosophie)
Thomas Pughe, Université d’Orléans (Ecrocritique et écopoétique anglophone)
Sylvain Rode, Université de Perpignan (Aménagement et urbanisme)
Anne Simon, Directrice CNRS, Directrice du programme Animots, spécialiste de zoopoétique
Scott Slovic, Université de l’Idaho, USA (Ecocritique)
François Specq, ENS Lyon (Écocritique anglophone)
Le colloque se tiendra en anglais et en français. Les propositions de communications (300-400 mots) sont à envoyer, avec une brève notice bio-bibliographique (5-6 lignes) à ecopoeticsperpignan2018@gmail.com, avant le 1er Octobre 2018. Le retour du comité scientifique parviendra aux auteurs à la mi-novembre.
Site Internet et contact
Page dédiée au colloque sur le site ecopoetics.perpignan.com : http://ecopoeticsperpignan.com/conference-2019/
Adresse e-mail de contact : ecopoeticsperpignan2018@gmail.com
“Reenchanting Urban Wildness:
To Perceive, Think and Live With Nature in Cities”
International Conference, Perpignan June 11-14 2019
Under the aegis of the CRESEM, UPVD
Guest Writers
Belinda Cannone, French writer, sponsor of the PUP (Presses Universitaires de Perpignan), author of S’émerveiller, 2017.
Nathanael Johnson, American journalist and writer, expert in nature in cities and environmental issues, author of Unseen City The Majesty of Pigeons, the Discreet Charm of Snails & Other Wonders of the Urban Wilderness, 2016
Keynote Speakers
Nathalie Blanc, Geographer, French CNRS Supervisor, urban nature expert
Serenella Iovino, University of Torino, Italy. Ecophilosopher, New Materialism and Environmental Humanities expert
Anne Simon, CNRS Research Director, Head of the Animots program, zoopoetics expert
This international conference comes as an offshoot of a previous ecopoetics conference on “Dwellings of Enchantment: Writing and Reenchanting the Earth,” which took place in Perpignan in June 2016 (with three collective volumes on their way to being published). While this first event successfully brought together many academics and writers from various backgrounds, countries and disciplinary fields, it appeared that the call for papers attracted studies mostly concerned with dwellings of enchantment outside of cities. From there sprouted the notion that, while humans’ intra-connections with their natural environments outside of densely populated areas were indeed of essential concern, it may be just as necessary and urgent to reconsider the many entanglements between human and non-human naturecultures within urban and suburban milieus. For, as opposed to what modernity has often wrongly entailed, nature does not evolve solely starting on the outskirts of our urban dwellings, but has instead become an integral part of the daily lives of a majority of humans, living in densely populated areas. As over half of humanity now resides in urban places––a tendency that has been predicted to keep growing on the increase––, nonhuman life forms have simultaneously been coevolving with us in environments that can no longer be conceived of as antagonistic to the notion of nature. In more or less visible ways, vegetal, animal, elemental, and microbial agencies have followed the roads we have paved, adapting to and, in turn, shaping our shared urban habitats, sometimes even encroaching upon the more intimate dwelling places of our bodies.
If so-called moderns seek shelter in the notion of a civilized dwelling place keeping wilderness at bay, such an anthropocentric vision remains blind to the hardly controllable coexistence of myriad life forms within our gridded, sometimes walled or gated, shared, urban and suburban pluriverses. Suffice it to mention the pullulating of coyotes in North American suburbs, of spotted hyenas in Ethiopian cities, of foxes in all European metropoles, of raccoons in Parisian forests, of parakeets vividly coloring the sky in Brussels, of Geckos nesting on the walls of our homes in Spain and India––or in Perpignan for that matter––and the less glamorous domestic intrusions of cockroaches, ants, or other insects in our urban ecosystems to heal from the delusional idea of a dichotomy separating humans and cities from nonhumans and natural environments. Moreover, while some of these feral animals tend to first be considered as a pestilence or jeopardy, in many cases local communities have been finding ways to reconsider the potential intra-actions between various populations – whether they be part of the vegetal, animal or human worlds – in ways forcing humans to adapt to nonhuman agencies, and reciprocally. As for plants, the wild proliferation of weeds, the cultivation of city parks, balconies, greenways, gardens etc. has made these vegetal populations ever-present in our quotidian commutes, walks, leisure, workplaces, etc.
With a one-day conference held in Perpignan in May 2017 and exclusively devoted to “Vegetal Life in its Urban Milieu,” this new international event builds further on previous research, seeking to extend the enterprise of re-enchanting the complex, often invisible relationships between humans and non-humans that germinate from specifically urban worldings.
If the organizers themselves mostly specialize in ecocriticism and ecopoetics, we would like to encourage transdisciplinary dialogues, and therefore invite academics and artists across a wide range of disciplines to come together and advance current research and thinking on the hidden wonders of urban ecosystems (urban planning, biology, anthropology, ecology, botany, geography, sociology, entomology and ornithology, history, philosophy, visual arts, and academics of the inherently transdisciplinary fields of ecocriticism, ecopoetics, zoopoetics, ecopsychology). The scientific committee will particularly, yet not exclusively, welcome papers addressing some of the following issues:
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- Magical realism as an artistic mode particularly apt to reveal urban wonders
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- Postmodernism and the rewriting of myths about urban culture
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- How material ecocriticism or new materialism have been sowing seeds for new ecopoetic paradigms to envision the products of our naturecultures as co-produced songs
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- The role of urban planning in re-enchanting humans’ conception of nature in cities
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- The enchantments of old cities compared with those of newer cities
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- Community and grassroots initiatives to reweave naturecultural fabrics
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- Ecofeminist practices, rituals and thought in urban settings
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- Ecospsychology as a way of repairing human connections with their environments
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- The latest developments in ecosophy and what light it sheds on an ontology of urban co-dwelling
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- Postcolonial urban populations and their relationships to urban wildness
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- Multicultural cities’ melting pots and plants
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- Waste theory and production in urban areas
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- Plant communication in urban ecosystems
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- What biosemiotics teaches us about urban wonders
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- Urban sources of food (Ava Chin, the New York Times“urban foraging” blogger and the author of a book called Eating Wildly)
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- Health issues and urban nature
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- The conceptual implications of the word “feral”––referring simply to that which has broken free from human domestication, a term that was applied first to animals and now to plants as well––with no exact translation in other European languages such as French or Dutch (George Monbiot, Feral, 2013)
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- Education about nature in urban settings
- Urban naturecultural art forms (graph, dance, music, etc)
- Scientific coordinator
Bénédicte Meillon, University of Perpignan
- Organizing committee
Margot Lauwers, University of Perpignan, France
Bénédicte Meillon, University of Perpignan, France
Claire Perrin, University of Perpignan, France
Caroline Durand-Rous, University of Perpignan, France
- Scientific committee
Pascale Amiot, University of Perpignan (Irish Studies and Ecopoetics)
Anne-Laure Bonvalot, University of Montpellier (Hispanic and Portuguese-language Ecocriticism and Ecofeminism)
Françoise Besson, University of Toulouse (Anglophone ecopoetics)
Marie Blaise, University of Montpellier (Francophone Ecocriticism)
Anne-Lise Blanc, University of Perpignan (Francophone Ecopoetics)
Nathalie Blanc, CNRS, Paris (Urban Geography, Environmental Humanities)
Clara Breteau, (CNRS UK, University of Leeds, Environmental Humanities)
Isabelle Cases, University of Perpignan (British History and Culture)
Joanne Clavel, Danse Researcher, University Paris 8, Doctor in scientific ecology
Nathalie Cochoy, University of Toulouse (Anglophone ecopoetics)
Aurélie Delage, University of Perpignan (City planning and Urbanism)
Jocelyn Dupont, University of Perpignan (American Literature and Cinematographic culture)
François Gavillon, University of Bretagne Occidentale (Anglophone Ecopoetics)
Bertrand Guest, University of Angers (French Ecocriticism)
Daniel Finch-Race, Durham University (Francophone ecocriticism and ecopoetics)
Karen Houle, Guelph University, Canada (Philosophy, ecocriticism, ecopoetics, ecopoetry)
Thibault Honoré, University of Bretagne Occidentale (Fine Arts)
Serenella Iovino, University of Torino, Italy (Ecophilosophy, New materialism)
Edith Liégey, National Museum of Natural History (Ecology and contemporary arts sciences)
Margot Lauwers, University of Perpignan (Ecofeminism, anglophone feminist ecocriticism)
Bénédicte Meillon, University of Perpignan (Anglophone ecocriticism and ecopoetics, American Short Story, Magical Realism)
Serpil Opperman, Hacettepe University, Turkey (Ecocriticism, New materialism, ecofeminism)
Stéphanie Posthumus, McGill University, Montreal, Quebec (Francophone ecocriticism and ecopoetics)
Jonathan Pollock, University of Perpignan (Ecopoetics, ecophilosophy, Shakespearean wild)
Thomas Pughe, University of Orléans (Anglophone ecocriticism and ecopoetics)
Sylvain Rode, University of Perpignan (City planning and urbanization)
Anne Simon, CNRS Research Director, Head of the Animots program, zoopoetics expert
Scott Slovic, Idaho University, USA (Ecocriticism)
François Specq, ENS Lyon (Anglophone ecocriticism)
The conference will take place in English and French. Communication proposals are to be sent as abstracts (300-400 words), with a brief bio-biblio note (5-6 lines) to ecopoeticsperpignan2018@gmail.com, before October 1st, 2018. Feedback from the scientific committee will get sent by mid November 2018.
- Internet site and contact information
Ecopoeticsperpignan.com page dedicated to the event: http://ecopoeticsperpignan.com/conference-2019/
Contact email address : ecopoeticsperpignan2018@gmail.com
Call for Applications: Transforming Environments in Europe and North America: Narratives, Histories, Cultures
Applications are invited for a Trans-Atlantic Summer Institute (TASI) to be held 18-29 June 2018 at the University of Minnesota, Twin Cities, on the subject of “Transforming Environments in Europe and North America: Narratives, Histories, Cultures.” The institute is designed to help graduate students in German and European Studies frame and develop their dissertation projects to better address the past, present, and future of global environmental problems, along with the discourses and cultures that shape and are shaped by these problems.
The TASI is co-sponsored by the Center for German & European Studies at the University of Minnesota and the University of Birmingham. Core faculty are Charlotte A. Melin (U of Minnesota), Daniel J. Philippon (U of Minnesota), and Frank Uekötter (U of Birmingham), and guest speakers include Heather Sullivan (Trinity U), Seth Peabody (St. Olaf College), and Judith Pajo (Pace U).
Successful applicants will receive financial support to cover most expenses related to the two-week institute, including tuition, housing, and most meals; access to library and archival materials and Internet resources; and partial travel support. Preference will be given to advanced graduate students working on dissertation projects related to environmental literature, history, and/or culture in Germany and Europe at a North American or European university.
Additional information and coplete application materials are available on the TASI website:
https://cla.umn.edu/cges/programs-exchanges/trans-atlantic-summer-institute
Questions? Contact cges@umn.edu
Call for papers: Energy, Ecology, and the Culture of Cities
International Symposium at National Chung-Hsing University, Taichung, Taiwan
November 23-24, 2018
Keynote Lecture: Ursula K. Heise (UCLA)
There is a long tradition conceiving of the city as a kind of parasite – the seat of powerful elites which, as geographer Guy Brechin has argued with respect to San Francisco, syphon food, raw materials, and labor from the “contado,” as medieval Italians referred to the territory controlled by a particular city state. Marx and Engels described this uneven relationship in terms of a “metabolic rift,” where the natural fertility of the soil is flushed down urban sinkholes. Contemporary theories of uneven development continue this line of thought. Forests are cut, hills strip-mined, oceans depleted, and the countryside depopulated to feed the city’s maw. The greater the city, the greater its hunger for energy and labor, and the larger its ecological footprint.
But if a city is the visible expression of the energy system which made it possible, it can never be just the opposite of the countryside. Rather, their relationship resembles that between the sporocarp and the mycelium of a fungus: far-flung, barely visible filaments gather nutrients which the fruitbody assembles into a tangible shape – and eventually disperses in the form of spores.
What does the city give back? The obvious answer would be: culture. Athens, Alexandria, and Rome; Xi’an, Beijing, Shanghai; Paris, London, New York – what the great urban centers of history took from their surroundings, they transmuted into forms of intellectual and artistic splendor whose brilliance outlasts the times when they exercised real political or economic power. They are the places where high priests, novelists, stock-brokers, and other folk specialized in the manipulation of symbol systems reside. They are the sites of royal courts, museums, libraries, or centers of scholarship. The larger a city’s ecological footprint, it seems, the greater its cultural footprint.
Seen from the standpoint of energy and ecology, however, the culture of cities cannot be understood merely as a matter of elite culture. James C. Scott describes the earliest conurbations of the late Paleolithic as “multispecies resettlement camps.” Cities have never ceased to be that – they are places where all kinds of creatures flock together, feeding on converging flows of energy. These flows constitute the geography of daily life – sites of vitality and decay, suburban gardens, inner city slums, but also metropolitan parks, empty lots, lakes, and water courses. They shape and are shaped by where people shop for their groceries, which species they gather in their gardens and refrigerators, how much noise and pollution they are able to put up with, how far they are willing to commute in order to escape from these things. It is in the weaving of these patterns that different socio-ecological positions – of class, race, and gender, but also of pets, pests, and food products – take embodied form. Finally, the culture of cities has to do with the ways in which urban life is imagined, and the meanings attributed to the welter of experiences it affords – meanings articulated in poetry and prose, visual art, music, and film.
For this symposium, we invite papers that examine cultural expressions of urban life in terms of their energetic and ecological implications. Topics to be considered include, but are not limited to, the following:
– Literary and artistic representations of the interdependencies between cities and their “contado” (G. Brechin)
– The impact of race, class, and gender on how urban space is experienced and represented
– Comparative urbanism and the role of cultural difference in shaping urban space
– (Post-)colonial perspectives on the city
– The city as a site of “trans-corporeal” encounters (S. Alaimo)
– Stories and images of ecological urbanism (or suburbanism)
– The transformation of urban space through digital media and new information technologies
– The role of the city in the utopian and dystopian imagination
– Theories of urbanity and urban life, from G. Simmel through L. Mumford and M. Bookchin to D. Massey
– Environmental and multi-species justice on a “Planet of Slums” (M. Davis)
– The city as laboratory of modernity and modernism (e.g. in Leo Ou-fan Lee’s Shanghai Modern)
– Eco-architecture and urban planning
– Images of the ruined city in post-apocalyptic science fiction
Please submit abstracts of about 250 words to energy.ecology.culture@gmail.com by March 5th. Presenters will be notified by April 15th.
Terra Foundation Research Workshop
Subject: CFP — Framing Environmental Dimensions in American Art
Terra Foundation for American Art Paris Center — April 5, 2018
Deadline: December 29, 2017
The Terra Foundation Research Workshops represent an opportunity for doctoral candidates and scholars at the postdoctoral level to informally present and discuss their research on American art with their peers. For this second edition, we are inviting presentations on research topics that explore the relationship between the visual arts and changing notions of the environment. This may include, for instance, recent works on ecocriticism, weather and climate, physical boundaries, landscape, or cartography. Each participant (up to four per workshop) will give a fifteen-minute presentation, followed by a collegial one-hour discussion. Papers will be circulated in advance.
Eligibility: Open to Europe-based PhD candidates and postdoctoral scholars having completed their PhD in the last four years in art history, aesthetics, or American studies, insofar as the proposal mainly pertains to American art and/or visual culture from the colonial period to 1980. Applicants to the workshop are invited to submit their abstracts (up to 250 words) and CV by December 29, 2017 to: moreteau@terraamericanart.eu
Travel and accommodation in Paris for one night will be reimbursed upon presentation of receipts (up to 540 €). Workshop language: English
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Conçus à l’intention des doctorants et chercheurs postdoctoraux, les Terra Foundation Research Workshops sont l’occasion de présenter et discuter de façon informelle des recherches en cours sur l’art américain. Cette seconde édition portera sur les relations entre les arts visuels aux États-Unis et la notion d’environnement, dont les acceptions n’ont cessé d’évoluer au fil du temps. Sur ce sujet, les personnes intéressées sont invitées à soumettre des propositions structurées à partir d’angles et thématiques variés, parmi lesquels nous citerons à titre d’exemples les récentes approches écocritiques, le climat, les frontières physiques, le paysage, et la cartographie. Chaque participant (4 maximum) exposera son sujet en 15 minutes. Les présentations seront suivies par une discussion collégiale d’une heure environ. Les communications circuleront parmi les participants en amont du workshop.
Modalités et conditions de soumission : Les présentations peuvent être données par des doctorants et chercheurs postdoctoraux (ayant soutenu leur thèse depuis moins de quatre ans), établis en Europe, et pourront s’inscrire dans l’un des champs disciplinaires suivants : l’histoire de l’art, l’esthétique, ou les études américaines. Elles devront porter essentiellement sur l’art et/ou la culture visuelle produit(s) aux États-Unis entre la période coloniale et 1980. Les propositions consisteront en un CV et un résumé de communication n’excédant pas les 250 mots. Elles devront être envoyées avant le 29 décembre 2017 à l’adresse suivante:moreteau@terraamericanart.eu
Le voyage ainsi qu’une nuit dans un hôtel à Paris seront remboursés sur présentation des justificatifs à hauteur de 540 € maximum.
Langue du workshop : anglais
8th Biennial EASLCE Conference
European Association for the Study of Literature, Culture and Environment : “The Garden: Ecological Paradigms of Space, History, and Community
University of Würzburg, Germany, September 26 -29, 2018
Local Organizer: Prof. Dr. Catrin Gersdorf, American Studies
The Call for Papers is available here: CfP EASLCE 2018_Garden
Writing and Imaging 21st-Century Scotland: Dialogues Across Spaces and Forms
An international conference organized jointly by The University of Aix-Marseille, the University of Western Brittany and the University of Stirling
AMU, Aix-en-Provence, June 14-15, 2018
Keynote Speakers:
Dr Eleanor Bell (University of Strathclyde), “The Quest for Truth in Fiction”
Kevin MacNeil (University of Stirling), “Misty Islands and Hidden Bridges: Scottish Literature (Un)Revealed”
Dr Carla Sassi (University of Verona), “Settling and unsettling memories: the changing boundaries of Scottish literature”
Organisers:
Pr. Marie-Odile Pittin-Hédon (Aix-Marseille Université), Dr. Scott Hames (University of Stirling), Dr. Camille Manfredi (Université de Bretagne Occidentale)
Call for Papers
This international conference aims to examine cultural diversity and prolixity in twenty-first century Scotland, as well as its changed relations to the UK and Europe in the wake of the Brexit referendum. If writers in the 1990s placed Scotland on the map, the new millennium ushered in a variety of works of fiction that contributed to the expansion of that map and to an integration of notions that shift the focus from the national to that of an examination of Scotland in a context that foregrounds the post-national and the cosmopolitan. In Scotland in Theory, Gavin Miller and Eleanor Bell describe the contemporary period as a ‘post-national age’. Bell, starting from the theoretical thinking of Richard Kearney, contends that a European identity is developing because of the way power is restructured at a European level, with the emergence of countries as super-nation-states, which are gradually prevailing over nation states. ‘This focus on the postnational’, she argues, ‘encourages a re-thinking of the traditional concept of ‘Scotland’’ (2005: 84). In Literature as Intervention, Jürgen Neubauer, opposing those he calls ‘the nationalist critics’, argues that the concept of national identity itself is problematic, as is the link established by critics between literature and national identity. He borrows instead Habermas’ concept of the ‘postnational constellation’ to show that with the collapse of national boundaries, there has been in European countries a move which he describes as transnational as well as local. This analysis, Neubauer insists, applies to both macro-economic issues and to culture and the arts: ‘Scottish writers are beginning to imagine life in postnational constellations in which interactions and relationships are both more local and more global than the nation’ (1999: 12). Berthold Schoene resorts to the concept of cosmopolitanism to describe this shift in recent Scottish literature:
Cosmopolitanism repudiates reductions of ‘society’ and ‘the public’ to what inhabits or evolves within a neatly staked-out homogeneous realm. […] In fact, cosmopolitanism’s greatest strength lies in defusing the undesirable side-effects of globalisation by working to deconstruct neo-imperial hegemonies, champion transnational partnership, and project the world as a network of interdependencies. (Schoene 2008: 75-6)
This concept of a post-national identity, and therefore of a – possibly problematic – post-national literature raises the issue of the interconnections of art, ideology and politics, which are precisely the crossroads the Scottish novel is standing at. Ian Brown and Colin Nicholson phrase this peculiar situation in terms of Scottish literature’s ability precisely to crossborders, rather than reinforce or retrace them: “As the ‘United’ Kingdom’s nature is questioned, so writers who cross genre, language and art-form boundaries reflect that enquiry. Interrogating artistic borders, they interrogate the national idea.” (Brown, 2007: 263)
The conference will therefore welcome papers that focus on the interrogation of borders and of the national sentiment in twenty-first-century Scottish literature both before and after Brexit, and on the various ways that writers “reconfigure the possible” (Brown, 2007, 261) in a key period of their political and cultural history. Questions might be raised as to the dynamic of contemporary Scottish cultural politics and the way literary nationalism is being overtaken by the mass-movement politics of independence; both ‘taking it over’ in the sense of determining the political/social frames in which literary criticism operates, thus rendering key paradigms redundant, and ‘overtaking’ in the sense of surpassing and leaving behind. We will also seek to assess the extent to which the new media and new art forms that are currently occupying Scotland’s creative space contribute to the remapping of Scotland’s artistic as well as political borders.
Participants will for instance address the following issues:
– Globalization vs regionalism in post-Brexit, pre-Indyref2 Scotland
– Scottish literature in times of change: Scottish-British-European relations and their impact on the literary production
– Scottish cultural / “poetic” politics: literature and the 2014 referendum experience
– Post-nationalism and the global imaginary
– Scottish literature, border-crossers and cosmopolitanism
– Multiculturalism, plurilingualism (English, Scots, Gaelic…), multimediality and literary polyphony in 21st-century Scottish literature
– Change, permanence and transmission in 21st-century Scottish literature
– intermedial approaches to C21 Scotland in literature and other media: graphic novels, photo-textual apparatuses, literature and the Internet, etc
Deadline for submission: January 31 2017
Please send a 300-word abstract (for a 20-minute presentation) with a short biography to the three convenors Marie-Odile Pittin-Hedon (marie-odile.hedon@univ-amu.fr), Camille Manfredi (camille.manfredi@univ-brest.fr) and Scott Hames (scott.hames@stir.ac.uk) by January 31.
Notification of acceptance: February 28.
Bibliography
Bell, Eleanor, and Gavin Miller (eds.). 2005. Scotland in Theory: Reflections on Culture and Literature (Amsterdam and New York: Rodopi)
Gifford, Douglas. 2007. ‘Breaking Boundaries: From Modern to Contemporary in Scottish Fiction’, The Edinburgh History of Scottish Literature, Vol III: Modern Transformations, New Identities (from 1918), ed. by Ian Brown (Edinburgh: Edinburgh University Press), pp. 237-52
Neubauer, Jürgen. 1999. Literature as Intervention: Struggles over Cultural Identity in Contemporary Scottish Fiction (Marburg: Textum Verlag)
Schoene, Berthold. 2008. ‘Cosmopolitan Scots’, The Scottish Studies Review, 9, 2, Autumn, pp. 71−92
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L’Ecosse du XXIe siècle en textes et en images: Dialoguistes spatiaux et formels
Colloque international organisé conjointement par les Universités d’Aix-Marseille, de Bretagne Occidentale (Brest) et de Stirling (Ecosse).
AMU, Aix-en-Provence, 14-15 Juin 2018
Conférenciers invités :
Dr Eleanor Bell (University of Strathclyde), “The Quest for Truth in Fiction”
Kevin MacNeil (University of Stirling), “Misty Islands and Hidden Bridges: Scottish Literature (Un)Revealed”
Dr Carla Sassi (University of Verona), “Settling and unsettling memories: the changing boundaries of Scottish literature”
Organisateurs
Pr. Marie-Odile Pittin-Hédon (Aix-Marseille Université), Dr. Scott Hames (University of Stirling), Dr. Camille Manfredi (Université de Bretagne Occidentale)
Appel à communications
Ce colloque international se donne comme objet la diversité et la prolixité de la production artistique écossaise au XXIe siècle, ainsi que la nouvelle relation qu’elle noue avec l’Europe et le Royaume-Uni au lendemain du référendum sur le Brexit. En effet, les écrivains, poètes, poètes-marcheurs, dramaturges et plasticiens proposent au XXIe siècle une vision de l’Ecosse dite « post-nationale » ou « consmopolitaine ». Ainsi que l’indique le philosophe Richard Kearney, se développe actuellement une identité européenne qui va de pair avec la restructuration du pouvoir à l’échelle de l’Europe, laquelle identité se détache du strict contexte national. Cette évolution nous encourage à nous interroger sur ce que signifie « l’Ecosse », au sens traditionnel voire nationaliste du terme. Le concept de post-national, d’une identité post-nationale, et donc d’une littérature, d’un art post-national (concept qui se peut se révéler problématique) renvoie en effet aux interférences et interconnections entre l’art, l’idéologie et le politique, qui est précisément le point de convergence sur lequel se situe l’Ecosse contemporaine.
Les organisateurs sollicitent donc des communications qui se concentrent sur la manière dont les frontières du sentiment national se redéfinissent dans la littérature et les arts, avant et après le référendum sur le Brexit, aux diverses façons dont les artistes « reconfigurent les possibles » (Brown, 2007, 261) dans cette période clé de leur histoire nationale, supra-nationale et culturelle. On pourra interroger la manière dont la dynamique politique et le nationalisme littéraire sont dépassés par les mouvements indépendantistes et leur assise très large ; on entendra « dépasser » dans son double sens de dépasser les structures politiques et sociales dans lesquelles elles naissent traditionnellement, rendant ainsi caduques l’ancien paradigme, et de surpasser, en laissant derrière soi les anciennes structures de pensée. Nous examinerons également la manière dont les nouvelles formes artistiques, les nouveaux media qui occupent désormais l’espace créatif et culturel du pays contribuent à la reconfiguration des frontières à la fois artistiques et politiques du pays.
Les intervenants pourront s’ils le souhaitent traiter des thématiques suivantes (liste non exhaustive):
– représentations identitaires entre mondialisation et régionalisme; le Brexit et le référendum sur l’indépendance de l’Ecosse (2014, 2018?) en littérature
– littérature écossaise à l’heure du changement: relations entre Ecosse, Royaume-Uni et Europe, quels impacts sur la production littéraire?
– politiques et poïétiques culturelles: le référendum de 2014 sur l’indépendance en textes et en images
– post-nationalisme et imaginaire mondialisé
– littérature écossaise: esthétiques du transfert et du cosmopolitanisme
– multiculturalisme, multilinguisme (littératures en anglais, en Scots, en gaélique, etc), multimédialité et polyphonie en littérature écossaise du XXIè siècle
– permanence, impermanence et problématiques de la transmission en littérature écossaise ultra-contemporaine
– approches intermédiales des formes littéraires: romans graphiques, dispositifs photo-textuels, littérature et Internet, etc.
Date limite de soumission des propositions : 31 janvier 2018
Merci d’expédier un résumé de la proposition de 300 mots ainsi qu’une courte notice bio-bibliographique aux trois organisateurs : Marie-Odile Pittin-Hedon (marie-odile.hedon@univ-amu.fr ), Camille Manfredi (camille.manfredi@univ-brest.fr ) et Scott Hames (scott.hames@stir.ac.uk ). Les communications sont de 20 minutes.
Notification d’acceptation prévue pour le 28 février 2018.
Bibliographie
Bell, Eleanor, and Gavin Miller (eds.). 2005. Scotland in Theory: Reflections on Culture and Literature (Amsterdam and New York: Rodopi)
Gifford, Douglas. 2007. ‘Breaking Boundaries: From Modern to Contemporary in Scottish Fiction’, The Edinburgh History of Scottish Literature, Vol III: Modern Transformations, New Identities (from 1918), ed. by Ian Brown (Edinburgh: Edinburgh University Press), pp. 237-52
Neubauer, Jürgen. 1999. Literature as Intervention: Struggles over Cultural Identity in Contemporary Scottish Fiction (Marburg: Textum Verlag)
Schoene, Berthold. 2008. ‘Cosmopolitan Scots’, The Scottish Studies Review, 9, 2, Autumn, pp. 71−92
APPEL A CONTRIBUTION / Call for papers
Ecrits et cris de la terre dans le monde anglophone /
Land’s Furrows and sorrows in Anglophone countries
Colloque international
Université de Toulouse 2-Jean Jaurès
5-8 avril 2018
Des traces des animaux dans la nature sauvage aux sillons de la charrue dans la terre cultivée, la terre propose une écriture à déchiffrer et laisse entendre sa voix à travers des multitudes de voix. H.D. Thoreau parle de la terre agricole comme un palimpseste où tous les paysans ont écrit leur vie à travers les gestes agricoles et ont remplacé le parchemin par la terre. Des poètes, comme Seamus Heaney en Irlande ou Niyi Osundare au Nigéria voient dans l’outil agricole la plume de l’écrivain et d’autres, comme John Clare, ont chanté le monde rural.
Les mythes des peuples d’Amérique ont souvent fait de l’agriculture un élément de l’histoire de la Création. Au Japon, des paysans ont transformé des rizières en œuvres d’art picturales.
Des agronomes voyageurs comme Arthur Young au XVIIIème siècle, ont observé les techniques agricoles des pays traversés et les ont relatées dans leurs récits. L’observation des peuples a conduit à mieux connaître la terre qui soigne à travers notamment l’utilisation des plantes.
Les transformations du paysage au cours des siècles, soulignées par les écrivains, peintres et dessinateurs, racontent l’histoire des peuples : la transformation de l’Amérique verte des pionniers en une vallée de cendres vue par Fitzgerald, où ne restent que les fantômes des champs de blé (The Great Gatsby), la plantation de café de Karen Blixen racontant l’histoire de la colonisation dans le paysage africain (Out of Africa), ou les transformations du paysage canadien par le Pacific Railway, sont quelques exemples d’une terre qui raconte son histoire.
Comment les hommes ont-ils fait de la terre la page d’une histoire que des artistes ont décelée et que les agriculteurs continuent à raconter au fil du geste ? Et l’écriture de la nature peut-elle suggérer une autre façon de lire cette mémoire de la terre ?
La relation terre et écriture est aussi d’ordre politique et peut aborder le rôle de l’écrit et notamment de la littérature dans la défense de la terre (Rick Bass et la vallée de Yaak, Wangari Maathai, Prix Nobel de la Paix qui, dans son ouvrage autobiographique Unbowed, raconte son expérience de reboisement d’une partie de l’Afrique par des femmes, donnant vie au conte de Jean Giono, L’homme qui plantait des arbres. L’écocritique sera un élément crucial dans la discussion. Des textes de Joni Adamson, Lawrence Buell, Alison Hawthorn Deming, Scott Slovic permettront d’approfondir le rôle du texte écrit dans la prise de conscience de la relation de l’être humain à la terre et au non humain.
La terre écrit aussi l’écrasement ou la liberté des peuples par la répartition des territoires et les migrations d’une terre à l’autre. Sont concernées l’histoire des peuples autochtones mais aussi la reconstruction et un retour à la liberté par la littérature et les arts, ou la défense de la langue. Sera aussi envisagé le rôle du non humain dans le rapport entre terre et liberté.
On peut étudier le rôle et la place des peuples premiers, le rôle de l’écriture et de toute forme de représentation dans la protection des hommes et du monde naturel. Le rapport entre écriture et écologie (ou écriture et sciences de la nature et de la vie de la terre) peut y être revisité. Diverses aires géographiques seront prises en compte (Royaume Uni et Irlande, Etats-Unis et Canada, Afrique, Australie, Caraïbes, Inde, etc…, ce qui n’exclut pas la relation entre des pays anglophones et des pays non anglophones). L’étude de la relation des peuples à la terre peut amener à évoquer l’agriculture, la mémoire de la terre et la mémoire collective, les traces de l’homme sur la terre ou la pierre de la Préhistoire à nos jours, les mythes, mais aussi la terre planète et donc les relations politiques et les migrations, les frontières mouvantes, les lieux de plantations ou de déracinements (esclavage, société créole, etc…) et les relations entre pays du nord et pays du sud.
Le double sens du mot culture doit être pris en considération : le sens littéral de « travail de la terre » et le sens figuré réunissant « la culture des lettres, des sciences, des beaux-arts ». La littérature peut être considérée comme un combat et une arme de reconstruction au service de la défense de la terre planète, des territoires volés, des terres blessées et de leurs peuples (On pense aux écrivains de la nature contemporains, mais aussi à l’écriture romantique de la nature comme défense de la terre).
Un autre point d’étude peut être la terre changée en paysage, en lieu d’écriture, de poésie ou de peinture, ou encore la terre lieu de chant et de parole (l’oralité et la littérature des Premières Nations et des peuples autochtones). Une question importante portera sur le discours de la terre : peut-on parler d’une oralité du monde non humain ? Tout ce qui concerne le monde animal, le discours animal, l’écriture animale (traces et constructions) pourra enrichir la réflexion sur la relation entre l’humain et le non humain. Y a-t-il une liberté de la terre non humaine dès lors que l’humain intervient et y grave son discours ?
Ce colloque sera pluridisciplinaire et toute proposition, non seulement des anglicistes mais aussi des hispanistes, des agronomes, des chimistes, des mathématiciens, des anthropologues, des ethnologues, des archéologues, des paléontologues, des géographes, des historiens, des physiciens, des astrophysiciens et des biologistes, entre autres, sera bienvenue. Quelques suggestions de thèmes à aborder :
Les techniques agricoles comme miroir des civilisations.
La terre palimpseste et l’agriculture comme écriture.
Terre romantique, terre préservée.
Récits d’agronomes voyageurs.
Les transformations du paysage comme reflet de l’histoire.
L’écriture de l’eau et les conflits de territoires.
Les mythes des Premières Nations reflets du monde agricole.
La plume et l’outil : Les poètes et la terre.
Les nombres dans la géo-graphie.
La terre qui soigne (le rôle des plantes .dans les techniques médicales, la nature qui soigne, etc…).
Chimie et écriture de la terre.
Traces sauvages et traces cultivées : le monde animal comme mémoire de la terre (archéologie, zoologie, bio-diversité, traces de passages animaux, labours, pastoralisme, etc… ).
Migrations, racines et déracinements.
Liberté et terres volées.
Ecriture et voix de la terre non humaine.
L’oralité de la terre ?
Le poète Niyi Osundare sera l’invité d’honneur de ce colloque qui se tiendra à Toulouse, à l’Université de Toulouse 2-Jean Jaurès du 5 au 8 avril 2018. Les propositions de communication (titre et résumé de 200 à 250 mots) pourront être envoyées avant le 15 novembre 2017 à Françoise Besson : francoise.besson@wanadoo.fr
Call for papers: Land’s Furrows and Sorrows
in Anglophone Countries
International Conference
Université Toulouse 2-Jean Jaurès
5-8 April 2018
From animal traces in wild nature to the furrows drawn by the plough in cultivated fields, the land proposes a writing to be deciphered and lets its voice be heard through innumerable human and non human voices. Thoreau speaks about agricultural lands as a palimpsest where all peasants have written their lives through agricultural gestures, replacing parchment by the land. Poets, like Seamus Heaney in Ireland or Niyi Osundare in Nigeria, see their pens as agricultural tools, and others like John Clare, sing the rural world.
Native American myths have often made agriculture an element in Creation stories. In Japan, some peasants transformed ricefields into pictorial works of art.
Agronomists and travellers like Arthur Young in the 18th century, observed agricultural techniques in the countries they visited and reported about them in their travel books. The observation of peoples’ healing techniques led to a better knowledge of the healing earth through the use of plants among other things.
Landscape transformations that appeared in the course of centuries, highlighted by writers, painters and drawers, tell peoples’ history: the transformation of pioneers’ green America into a valley of ashes seen by Fitzgerald, where only ghosts of corn fields are left (The Great Gatsby), the coffee plantation of Karen Blixen telling the history of colonisation on the African landscape (Out of Africa), or the transformations of the Canadian landscape by the construction of the Pacific Railway, are some examples of a land telling its (hi)story.
How did men make the land the page of a story that artists could read and that farmers go on telling through their gestures? Can nature writing suggest another way of reading the world?
The link between land and writing is also political and the role of writing in the preservation of the land will be discussed, particularly the role of literature in the defence of the land (Rick Bass and the Valley of Yaak, Wangari Maathai, 2004 Nobel Prize winner who, in her autobiography Unbowed, tells her experience of the reforestation of a part of Kenya with hundred of women, thus giving flesh to Jean Giono’s tale L’homme qui plantait des arbres). Ecocriticism will be a crucial point in the field. Texts by Joni Adamson, Lawrence Buell, Alison Hawthorne Deming, Scott Slovic will help to see the role of the written text and of art in the way to the awareness of human beings’ relationship with the earth and with the non human.
The land also writes about the oppression or freedom of peoples through the distribution of territories and the migrations from one territory to another. The history of indigenous peoples and also the more recent migrations due to wars can be discussed as well as the notion of reconstruction and the return to freedom through literature and arts, or through the defence of a language. We can also evoke the role of the non human in the relationship between the land and freedom (the travels of seeds and plants, of animals placed in zoos, after voyages of discovery appearing as a sign of colonization and a will of preservation at the same time).
We can study the place of the First Nations and the notion of belonging, the role of writing and of all forms of representation in the protection of human beings and of the natural world. The relationship between writing and ecology (or writing and natural sciences) can be revisited. Various geographical areas will be considered (Africa, Australia, Canada, the Caribbean Islands, Ireland, the United Kingdom, the United States of America, etc…, which does not exclude the relationships, correspondences, parallelisms or contrasts between Anglophone and non Anglophone countries).
The study of the relationship of peoples to the land and the earth may lead us to speak about agriculture, the memory of the land and collective memory through myths, human traces on the soil or on rocks from Prehistory to our days, but also the earth as a planet. Political relationships and migrations, moving frontiers, planting or uprooting places (slavery, Creole society, etc…) and the relationships between Northern countries and Southern countries should be crucial points.
The double meaning of the word culture must be taken into account: the literal meaning — cultivating the land— and its figurative meaning reuniting “the culture of literature, sciences and arts” may help us to understand the link between land and writing.
Literature may be considered as a fight and a (peaceful) weapon of reconstruction serving the defence of the earth as a planet, of stolen territories, of wounded lands and the peoples dwelling on them. (One can think about contemporary nature writers, but also about romantic poetry as a defence of the earth).
Another angle of vision might be the land changed into a landscape, into a place of writing, of poetry or painting, or else the land as the place of a chant and of words (orality and literature with First Nations and indigenous peoples).
An important question will concern the speech of the land and the voices of the earth: can we speak about orality as far as the human world is concerned? Can we speak about animal speech and animal writing (traces and constructions): these questions will allow us to enrich the reflexion on the relationship between the human and the non human. Is there such a thing as a liberty of the non-human earth, from the moment when the human being intervenes and engraves his own speech on it?
The conference will be multidisciplinary and submissions by historians, geographers, literary critics, agronomists, chemists, mathematicians, anthropologists, ethnologists, archeologists, physicists, astrophysicians biologists, and poets among others, will be welcome. Here are some suggestions:
Agricultural techniques as a mirror of civilizations.
The land as a palimpsest and agriculture as writing.
Romantic earth and preserved earth.
Travelling agronomists’narratives.
Landscape transformations as a reflexion of history.
Water writing and land conflicts.
First Nations’ myths as reflexions of the agricultural world.
The pen and the tool: poets and the land.
Names and Numbers in geo-graphy
Chemistry and land writing.
Healing earth (the role of plants and of the non human world in healing techniques, healing nature, etc…).
Wild traces and cultivated traces: the animal world as the memory of the earth (archeology, zoology, bio-diversity, traces of animal movements, ploughing, pastoralism, etc… )
Migrations, roots and uprooting.
Freedom and stolen lands.
Writing and voices of the non human world.
The orality of the earth?
The poet Niyi Osundare will be the guest writer of the conference, which will take place in Toulouse, France, Université de Toulouse 2-Jean Jaurès from 5 to 8 April 2018. Proposals (title + abstract between 200 and 250 words) can be sent before 15 November 2017 to Françoise Besson, francoise.besson@wanadoo.fr
“Représentations de la nature à l’Âge de l’Anthropocene”
Colloque international organisé par l’Université Jean Moulin (Lyon 3) et l’Institut d’Études Transtextuelles et Transculturelles (IETT), 22 et 23 mars 2018
Le colloque aura lieu les 22 et 23 mars 2018 et se déroulera en anglais et en français. Les propositions de communication (environ 300 à 400 mots) sont à envoyer avec une brève notice biographique avant le 30 octobre 2017, à Jean-Daniel Collomb (jeandaniel.collomb@univ-lyon3.fr) et Pierre-Antoine Pellerin (pierre-antoine.pellerin@univlyon3.fr). Il sera demandé une contribution de trente euros à chacun des intervenants.
Comité Scientifique : J. Baird Callicott (University of North Texas), Augustin Berque (EHESS), Elsa Devienne (Université Paris-Ouest Nanterre La Défense), François Duban (Université de La Réunion), Yves Figueiredo (Université Paris-Sorbonne), Wendy Harding (Université de Toulouse), Bénédicte Meillon (Université de Perpignan), Anne Simon (CNRS / EHESS), François Specq (ENS).
Télécharger l’appel à communications: Conference anthropocene Lyon 22-23 mars 2018
WRACK ZONE : ALECC 2018
Conference website: http://hcmc.uvic.ca:8080/
CALL FOR PAPERS
The phrase “wrack zone” refers to the shifting region just above the high-tide line, where seaweed, woody debris, and floating objects of all kinds are deposited by waves: the collective noun for all those objects is “wrack.” (“Wrack” is also sometimes used for similar collections washing up in rivers and lakes, and on agricultural lands for weeds, vegetable refuse, roots and similar materials.)
The ocean’s wrack zone is where things wash up from elsewhere, but while this might imply a sort of ending, in fact the wrack zone is a profoundly vital site of ongoing materiality. Biologically, for example, wrack is an extraordinarily valuable part of shoreline ecosystems, supporting up to 40% of a beach’s invertebrates, which are a crucial food source for virtually all shorebirds. The wrack zone, as well, is where the detritus of global traffic ends up and takes on ambivalent forms, and represents a philosophically and aesthetically generative space.
With this in mind, the 2018 ALECC conference invites submissions that respond thoughtfully to the term “wrack,” be those submissions practical, creative, theoretical, scientific, or critical.
Behind all of our thinking about this conference theme is the idea of something like transformative resilience amid the ruins of capitalism. However, we are mindful that—as Kate Driscoll Derickson has recently argued—”resilience talk directs our attention toward a social formation that is uninspiring in its emphasis on enduring the effects of the very processes we ought to be focused on transforming” (City 20.1, Feb. 2016). After all, sustainability of the current system cannot be desirable for or desired by those who wish to build more equitable global human and ecological relations: hence, wrack and transformation.
We have elected not to provide the traditional list of diverse areas of interest related to the theme. Instead, although we welcome individual submissions, we encourage potential attendees to seek connections with each other both before you submit proposals and after the final schedule is released. It is our preference that as many presentations as possible will speak to each other, so that it becomes both an interdisciplinary and a collaborative event focused on collective learning.
Although past ALECC conferences have tended to emphasize literary and cultural questions, we are actively seeking presentations from multiple disciplines and discourses. Our local organizing committee contains representatives from Geography, Law, Writing, and Environmental Studies, along with English.
Submissions
To propose an individual paper, creative or other work, including a reading (20 minutes), please submit a blind (no name included) proposal that includes a title; a 250- to 500-word abstract; your preference for a scholarly, creative or mixed session; and any requests for audio-visual equipment. In a separate document, please send name, proposal title, current contact information, and a one-page curriculum vitae (used for funding applications).
To propose a pre-formed scholarly panel or creative session (three or four presenters for a 90-minute session), please submit as a complete package the following:
session title
200-word session abstract
one-page curriculum vitae and contact information for the session organizer and each presenter
250- to 500-word blind abstracts for each paper/presentation.
To propose some other kind of format or presentation (e.g., workshops, roundtables, exhibits, performances), please contact the organizing committee in advance of the September 30 deadline to discuss proposal submission requirements.
Proposals should indicate clearly the nature of the session and all requests for audio-visual equipment and any other specific needs (e.g., space, moveable chairs, outdoor location, etc.). We ask that panel organizers attempt to include a diversity of participants (e.g., not all from the same institution).
Deadline
Proposals must be submitted by October 15, 2017, to ALECC2018@uvic.ca.
Official submissions should include the word SUBMISSION, the abstract type (panel, paper, other), and your (or the panel proposer’s) name in the email subject line: SUBMISSION paper Gayatri Spivak, for example, or SUBMISSION panel Jon Gordon. We will acknowledge all submissions within 3 days of receipt.
Any general questions or queries for the organizing committee should also be addressed to ALECC2018@uvic.ca, and should include the word QUERY in the email subject line: QUERY accommodations, for example, or QUERY allergies.
CFP: ECOCRITICISM 2018
International Conference on Literature, Arts and Ecological Environment aims at providing an opportunity for the critical discussion and reassessment of scholarly and non-scholarly contributions on the relationship between cultural and artistic (literary, pictorial, cinematographic, etc.) manifestations and the development of environmental awareness produced in the last two decades.
Deadline for abstracts submission:
15 October 2017
Conference topics:
01- ECOFICTIONS
02- ECOSOPHY
03- ECOPOLITICS
04- ECOJOURNALISM
05- ECOJUSTICE
06- ECOEDUCATION
07- SPECIAL CHAPTER – ECOARTS
Conference Venue:
The Conference will be held in Porto, Portugal
Detailed information is available at the Conference website:
http://ecocriticism.
Organising Committee:
Isabel Ponce de Leão,University Fernando Pessoa
CLEPUL – University of Lisbon
Maria do Carmo Mendes, University of Minho
CEHUM – University of Minho
Sérgio Lira,Green Lines Institute
CLEPUL – University of Lisbon
Rogério Amoêda, Green Lines Institute
University Lusíada
Cristina Pinheiro, Green Lines Institute
Negotiating Waters: Seas, Oceans and Passageways
in the Colonial and Postcolonial Anglophone World
ILCEA 4 – University of Grenoble Alpes & Memorial University of Newfoundland (MUN)
February 15th and 16th, 2018
In close collaboration with Memorial University of Newfoundland (Canada), the University of Grenoble Alpes is organizing an international conference on February 15-16, 2018 on seas and oceans in the Colonial and Postcolonial World. This conference seeks to examine how seas and oceans have shaped and reshaped cultural identities, spurred stories of reunion and separation and redefined entire nations. In the history of human migration, entire communities have crossed seas and oceans, voluntarily or not, to settle in foreign lands and undergo identity, cultural and literary transformations. Deleuze and Guattari once wrote that, even though the sea has often been considered a smooth space, it is nevertheless a space that humans attempt to striate, transform and submit to the land. As a result, seas and oceans have always been at the heart of political (narratives of exploration, cartography), international (maritime law), identity (insularity) and literary issues (survival narratives, fishing stories).
The conference is organized around four thematic clusters:
1) Crossing. Many colonial and postcolonial novels explore crossings between the Old and the New World. The oceans crossed are an intermediary space where travelers and migrants alike find themselves in a liminal space, always between a departure and an arrival. In the context of postcolonial literature, one only needs to recall Alice Munro’s The View from Castle Rock (2006) or Jane Urquhart’s Away (1993) to realize to what extent the Atlantic Ocean has played a prominent role in the discursive formation of nationhood that is rooted in an “elsewhere,” an original place that is constantly reimagined and rewritten, along with novels by Amitav Ghosh (The Hungry Tide (2004) and The Ibis Trilogy (2008-2015)) which reveal the tight connections between Indian culture and the ocean, and Chitra Banerjee Divakaruni’s work where crossing the ocean enables the writer to rethink cross-cultural exchange and conflict. Canada and India are but two examples, we welcome papers devoted to all settler and postcolonial countries (e.g. Australia, the Caribbean, South Africa, New Zealand and more).
2) The harbor. As a passageway, the harbor is a liminal space where travelers and migrants lie in wait. It is also the contact zone between the continent and its hinterland on the one hand, and the oceans and the distant horizon that it suggests on the other. The port or the harbor is a chronotope of encounter, a passageway where routes, paths and itineraries intersect and mingle (Bakhtin, 243). The port is that place of heterogeneity and linguistic plurality where travelers and migrants would never have met, had they been in any other place.
3) The island. As John Donne writes in his Seventeenth meditation, “no man is an island entire of itself; every man is a piece of the continent, a part of the main.” The island, a place between passage and settlement, often rhymes with isolation and insularity. Islands are often seen as different spaces, spaces that are on the margins of standardized national narratives. What may easily pass on the continent finds obstacles with the island where regional cultures conflict with national discourses.
4) The environment. It is needless to say that seas and oceans are at the heart of various environmental concerns. Our modern world is depicted as a transitional world between an age of thoughtless exploitation (fish stock depletion, offshore drilling, pollution, etc.) and a future that is yet uncertain. Ecocriticism, for instance, stems from this problematic relationship that humans have with their own environment (oceans, natural environment, animals, etc.). Over the past few years, such concerns have been voiced in Graham Huggan and Helen Tiffin’s Postcolonial Ecocriticism: Literature, Animals, Environment (2010), Elizabeth DeLoughery and George B. Handley’s Postcolonial Ecologies: Literatures of the Environment (2011), or Greg Garrard’s Ecocriticism (2012) to name but a few.
We encourage proposals from scholars in all disciplines: History, Literature, Environment Studies, Images, etc.
Deadline for abstracts (300 words) and bio: October 15th 2017
Abstracts are to be sent to the organizers:
André Dodeman (Université Grenoble Alpes): andre.dodeman@univ-grenoble-alpes.fr
Nancy Pedri (Memorial University of Newfoundland): npedri@mun.ca
Scientific Committee:
- Salhia Ben Messahel (Associate Professor, Université Lille 3)
- Marie-Christine Blin (Associate Professor, Université Savoie Mont Blanc)
- Caitlin Charman (Assistant Professor, MUN)
- Catherine Delmas (Professor, Université Grenoble Alpes)
- Danine Farquharson (Associate Professor, MUN)
- Robert Finley (Associate Professor, MUN)
- Florence Labaune-Demeule (Professor, Université Jean Moulin, Lyon 3)
- Fiona Polack (Associate Professor, MUN)
- Gilles Teulié (Professor, Université d’Aix-Marseille)
- Christine Vandamme (Associate Professor, Université Grenoble Alpes)
En collaboration avec la Memorial University of Newfoundland (Canada), l’Université Grenoble Alpes organise un colloque international du 15 au 16 février 2018 sur les mers et les océans dans le monde anglophone colonial et postcolonial. Ce colloque sera consacré à la manière dont les mers et les océans façonnent et refaçonnent les identités culturelles, donnent lieu à des récits de retrouvailles et de séparation et redéfinissent le concept de nation. Dans l’histoire des migrations, de nombreuses communautés ont été amenées à traverser les mers et les océans – de gré ou de force – pour vivre dans un pays étranger et endurer des transformations identitaires, culturelles et littéraires. Deleuze et Guattari ont écrit que, même si la mer est un espace lisse, elle reste un espace que les êtres humains ont tenté de strier, de transformer et de subordonner à la terre. Par conséquent, les mers et les océans sont encore débattus dans les domaines politique (récits d’exploration, cartographie), international (droit maritime), identitaire (insularité) et littéraire (robinsonnades, récits de pêcheurs).
Ce travail portant sur les océans en tant que lieux de passage se déclinera sous 4 axes :
- La traversée : de nombreux romans écrits dans le monde anglophone colonial et postcolonial revisitent la traversée entre un Nouveau et un Vieux monde. Les océans sont des espaces intermédiaires où voyageurs et migrants se retrouvent dans un espace liminal, toujours entre un lieu de départ et un lieu d’arrivée. Dans la littérature postcoloniale, il suffit de penser à The View from Castle Rock (2006) d’Alice Munro ou au roman Away(1993) de Jane Urquhart pour voir à quel point l’océan Atlantique a joué un rôle déterminant dans le discours de la nation qui est toujours ancré dans un ailleurs, un lieu originel sans cesse réimaginé et récrit. Il y a aussi les romans d’Amitav Ghosh (The Hungry Tide (2004) et The Ibis Trilogy (2008-2015)) qui montrent les relations entre la culture indienne et les océans, et ceux de Chitra Banerjee Divakaruni où la traversée d’un océan permet à l’auteur de repenser les échanges et les conflits culturels. Le Canada et l’Inde ne sont bien sûr que deux exemples, et nous invitons les collègues à faire des propositions sur l’ensemble des pays du monde postcolonial (l’Australie, les Caraïbes, l’Afrique du Sud, la Nouvelle Zélande et bien d’autres).
- Le port en tant que lieu de passage, un espace liminal où le voyageur attend et patiente ou bien le point de contact entre d’un côté, le continent et l’arrière-pays et de l’autre, l’océan et l’horizon qu’il laisse deviner. Tout comme l’océan est un chronotope du seuil qui laisse entrevoir « ces portes où le devenir lui-même devient » (Deleuze, 305), le port, quant à lui, est un chronotope de la rencontre, le lieu de passage où les routes, les chemins et les itinéraires des voyageurs et des migrants se croisent et s’enchevêtrent (Bakhtine, 243). Le port est ce lieu où s’exprime, ne serait-ce qu’un court moment, l’hétérogénéité d’une culture et d’une société, car c’est là que se retrouvent des voyageurs qui, en des circonstances autres que le voyage et le périple, ne se seraient jamais croisés.
- L’île : Comme l’écrit John Donne, aucun homme n’est une île. L’île, en effet, hésite entre passage et colonisation et elle est souvent associée à l’isolement et à l’insularité. Les îles sont habituellement considérées comme des espaces différents, des espaces qui se trouvent à la marge des grands récits nationaux. Ce qui semble transiter ou passer aisément sur un continent trouve dans la figure de l’île une pierre d’achoppement, un obstacle qui tend parfois à opposer une culture régionale à une culture qui se veut nationale.
- L’environnement : force est de constater que nombre de préoccupations contemporaines concernent l’environnement et sa protection. De plus en plus d’écrivains explorent cette thématique et les questions qu’elle soulève. Le monde contemporain y devient souvent un monde de transition et de passage entre une ère d’exploitation incontrôlée (surpêche, exploitation des fonds marins par les entreprises pétrolières, la pollution, etc.) et un avenir incertain. L’émergence de l’éco-critique résulte précisément de cette problématisation de la relation, parfois précaire, entre les êtres humains et leur environnement (océans, espaces naturels, animaux, etc.). Cette approche a donné lieu à plusieurs ouvrages récents dans ce domaine dont Postcolonial Ecocriticism: Literature, Animals, Environment (2010) de Graham Huggan et Helen Tiffin, Postcolonial Ecologies: Literatures of the Environment (2011) de Elizabeth DeLoughery et George B. Handley ou encore Ecocriticism de Greg Garrard (2012) pour n’en citer que quelques-uns. C’est peut-être dans ces textes à portée didactique que nous pouvons trouver le point de contact entre une esthétique de la nature et un projet politique au sein duquel la littérature affirmerait sa fonction sociale. (Garrard, 3)
Nous acceptons avec plaisir les propositions dans tous les domaines, notamment l’histoire, la littérature, étude de l’image ou de l’environnement, etc.
Comité scientifique :
- Salhia Ben Messahel (MCF, Université Lille 3)
- Marie-Christine Blin (Associate Professor, Université Savoie Mont Blanc)
- Caitlin Charman (Assistant Professor, MUN)
- Catherine Delmas (Professeur, Université Grenoble Alpes)
- Danine Farquharson (Associate Professor, MUN)
- Robert Finley (Associate Professor, MUN)
- Florence Labaune-Demeule (Professeur, Université Jean Moulin, Lyon 3)
- Fiona Polack (Associate Professor, MUN)
- Gilles Teulié (Professeur, Université d’Aix-Marseille)
- Christine Vandamme (MCF, Université Grenoble Alpes)
Call For Papers :
“Illness and the Environment
in American Literature and Cinema”
Panel organized within the framework of the European Association for American Studies (EAAS)
and the British Association for American Studies (BAAS) conference
“Environment, Place and Protest”
King’s College, University College, and the British Library, London
4-7 April 2018
Deadline for abstracts: September 25, 2017
In Toxic Exposures: Contested Illnesses and the Environmental Health Movement (2007), Phil Brown, American sociologist and specialist in environmental studies, examined the relationship between disease clusters and the environment. He concluded environmentally provoked illnesses (EPI) to be “contested illnesses” as they involve scientific disputes and extensive public debate.
The environment as an agent in health has long been an issue in American cinema and literature. Literary scholar Heather Houser’s recent volume Ecosickness in U.S. Contemporary U.S. Fiction: Environment and Affect (2014) speaks to this issue looking at a variety of productions including Todd Haynes’ Safe (1995) and Richard Powers’ Gain (1998), to mention only a few. Literary and filmic narratives that look at environmentally provoked illness (EPI) differ from conventional illness narratives as they focus on the cause of illness rather than its effect, and Houser looks at the languages used in both.
We invite papers that address EPI or environmental issues in illness narratives both in American cinema and literature—autobiography and fiction. Submissions might focus on but are not limited to:
-narrative and aesthetic characteristics;
-the ambiguity as to the causes of illness, and its influence;
-the environment and sense of place;
-environmental, political and ethical issues;
-the question of responsibility—government, corporate or other;
– personal testimony vs. political commitment;
– EPI/illness narratives as protest literature/cinema.
Please send a 250-word abstract—for a 20-minute presentation—and a short bio note by September 20, 2017 to the panel organizers:
Pascale Antolin, Bordeaux Montaigne University: antolin.pascale@orange.fr
Pour son numéro 10.1, à paraître en juin 2018, la revue en ligne L’Atelier
(http://revues.u-paris10.fr/index.php/latelier) lance un appel à contributions sur le thème des “Comédies animales”.
Finitude, captivité, pauvreté ontologique, silence, souffrance, exploitation, mort. À quelques importantes exceptions près, la tonalité dominante dans le champ encore jeune des études animales aura été mélancolique. L’animal qui naguère peuplait nos contes et nos fables est devenu désormais une figure pathétique, pour ne pas dire tragique.
Or, est-il encore possible aujourd’hui, serait-il éthique, de concevoir et de représenter les animaux sur le mode comique, comme le demande Ursula K. Heise ? Non par simple provocation, non qu’il y ait matière à se réjouir à l’heure de la sixième extinction de masse, mais pour contrarier ou déjouer la connivence tacite entre le sort réservé aux animaux à l’époque moderne et ce que dans un clin d’œil au philosophe Jeremy Bentham nous pourrions appeler la jérémiade animale. Car si, comme l’affirme Jacques Derrida, la question de Bentham—Peuvent-ils souffrir ?—« change tout » en faisant du pathos le terrain privilégié et le principe même de la pensée contemporaine sur l’animal; si, comme le suggère J. M. Coetzee notre époque a appris à « cultiver de la compassion » à l’égard des animaux, c’est au prix d’une victoire absolue de l’humain sur les autres espèces. Victoire en grande partie fantasmée, contestable et contestée, mais aux conséquences bien réelles. Il ne s’agit pas de minimiser les bénéfices de cette sensibilité moderne à la souffrance animale, qui a contribué à l’établissement des lois contre le traitement cruel du bétail au début du dix-neuvième siècle, ni d’en méconnaître les effets pervers dans l’exploitation économique et symbolique des animaux[1]. Nos interrogations portent précisément sur ce que cette jérémiade a pu occulter dans nos façons de voir et de concevoir ce que l’on continue d’appeler « l’animal ».
Saura-t-on encore débusquer, dans nos archives philosophiques et littéraires, une figure animale qui ne se laisse pas épuiser par les rubriques de l’impuissance ou du deuil ? Dans quelles œuvres baroques, quels bestiaires fabuleux, quels traités expérimentaux l’animal est-il signe d’exubérance et non de manque ? Quelles voies nous ouvrent la littérature des deux derniers siècles, qui ne réduisent pas l’animal à un trope nostalgique ?
Ce numéro sera l’occasion d’interroger, au cœur et en marge du canon anglophone, les enjeux éthiques, politiques, épistémologiques et littéraires que soulève l’étude des comédies animales. À rebrousse-poil de l’épistémé moderne, on pourra faire jouer la métis, une forme d’intelligence rusée associée à la figure comique du trickster afro-américain et amérindien (Wole Soyinka, Louise Eldrich) ou se pencher sur les spécimens défiant toute classification qui peuplent la science-fiction (H.P. Lovecraft, Octavia Butler, China Miéville). On pourra également convoquer les univers carnavalesques et absurdes où cohabitent autrement animaux humains et non-humains (Lewis Carroll, Samuel Beckett, Richard Brautigan). Dans tous les cas, on entendra dans l’écho balzacien de notre titre une invitation, non seulement à rendre aux mondes animaux l’architecture riche et complexe que La Comédie humaine empruntait à Cuvier pour son « histoire naturelle de la société », mais aussi à repenser ces mondes en relation dynamique et complice avec les mondes humains, comme nous l’enseigne l’éthologie.
Les articles (30 000 – 55 000 caractères) pourront être rédigés en français ou en anglais. Propositions détaillées (300-500 mots) à envoyer à: Antoine Traisnel (antoinetraisnel@gmail.com) et Anne Ullmo (anneullmo1@gmail.com).Date limite d’envoi des propositions : 30 juin 2017. Notification d’acceptation : 3 juillet 2017. Date limite d’envoi des articles : 30 octobre 2017. Pour toute information concernant la revue et sa politique éditoriale, consulter le site : http://revues.u-paris10.fr/index.php/latelier
SEAC / SAIT conference.
London Senate House, 19th-20th October 2017
Landscape / cityscape : Writing / Painting / Imagining Situational Identity in British Literature and Visual Arts (18th – 21st centuries)
The very etymology of the word “landscape,” derived from the Dutch “skip”—view—from the start underlines the constructedness of our relation to space. The space we inhabit is a lived space inscribed with the cultural traces of a collective imaginary itself informed by the art of landscape painting and writing. This conference organized jointly by The Société d’Études Anglaises Contemporaines (SEAC) and the Société Angliciste – Arts, Images et Textes (SAIT) aims at exploring the complex relation of identity to site and the way this relation may have been transformed across the centuries.
Several studies have, since the late 70s, stressed the tight correlation between the fashioning of collective identity in Britain, the rise of a specific sensibility to landscape and the underlying political and economic agenda of nature engineering, from Raymond Williams’ famed The Country and the City (1973) to David Matless’ Landcape and Englishness (1998). In 2012, the British Library’s contribution to the Olympic’s festivities took the form of an exhibition focusing on Britain’s spatial imaginary: Writing Britain. Wastelands to Wonderlands (see Christina Hardyment, Writing Britain: Wastelands to Wonderlands, London: The British Library, 2012), although at the same time Iain Sinclair lamented the depletion of that same collective imaginary at the hands of urban speculators. More recently, such explorations have also turned to the weather imagination and the way it informs English literature and visual arts (see Alexandra Harris’ Weatherland: Writers & Artists Under English Skies (2015).
From Gainsborough’s early insights into the discursive potential of landscape painting to Turner’s modern take on landscape and seascape painting under the double injunction of myth and modernity (see The Fighting Temeraire, 1839) and L.S. Lowry’s industrial scapes, landscape painting has captured the mutations of English identity in its relation to space and vision. Similarly, from Romantic poetry to Thomas Hardy’s or D. H. Lawrence’s mytho-poetic landscape imaginary and Simon Armitage’s reappropriation of that tradition, English literature has invented itself in an organic embrace with landscape, i.e. nature always already culturally inscribed.
Although specific emphasis will be placed on the 20th and the 21st centuries, papers may address the longue durée of such imaginary and the specific intertextuality and inter-iconicity produced by the landscape and cityscape aesthetic tradition. One may choose to turn to turn-of-the-century morphing visions of landscape as it was harnessed to nascent metroland modernity, or to the lasting pastoral model as explored and deflated both by Virginia Woolf in Between the Acts (1941) and Evelyn Waugh in Brideshead Revisited (1945). Intermedial treatments of landscape and cityscape are also crucial to the understanding of the fashioning of indentity in relation to site-specificity. Ted Hughes’s Remains of Elmet (1979), as well as Hamish Fulton’s blend of poetry and site-specificity art are examples of the way writing, images, and site-specific works allow art to reinvent England’s relation to its own situational memory. Such intermediality has also been of key importance to the exploration of England’s conflicted urban imagination: from Dickens’s foundational definition of urban city-writing, to Zadie Smith’s new take on urban identity fashioning or Howard Jacobson’s recent dystopian vision of a world that may no longer be mapped in J (2014).
The conference will also be the occasion to explore the epistemological distinctions between landscape and nature-writing and between landscape and nature-studies or Green studies as defined by Jonathan Bate or Lawrence Buell. We thus welcome papers on a broad range of topics and issues. Proposals will be examined by a scientific committee. Selected papers will eventually be submitted to two peer-reviewed academic journals (Etudes britanniques contemporaines and Polysèmes), both available on the revues.org platform (www.revues.org).
Abstracts (300 words + short bibliography and short biographical note) should be sent to Isabelle Gadoin (isabelle.moragon.gadoin@univ-
The Two Canaries of Climate Change –
Island and Polar Places
Call for Papers
South Pacific Association for Commonwealth Literature and Language Studies Conference
14th – 16th February 2018
UNE FutureCampus, Parramatta, NSW (Australia)
The Two Canaries Conference marks the 20th anniversary of the Kyoto Protocol, the pioneering international treaty on greenhouse gas emissions to which, in December 1997, 192 nations put their signatures. It is the first official conference of the re-envisioned South Pacific branch (SPACLALS) of the Association for Commonwealth Language and Literature Studies (ACLALS); and is supported jointly by the University of New England and Flinders University (Australia):
The climate is warming, frigid zones melting, seas rising. Yet to date only 75 nations have extended their commitment to the Kyoto Protocol by ratifying the Doha Amendment (2012). There are two kinds of canary in the climate system, sounding advance warnings of climate change – melting Polar Regions and shrinking islands. This conference invites proposals from scholars working across the literary imaginings of either/or both.
For centuries islands and Polar Regions have loomed large in the imaginations of authors, artists, explorers and travel writers, evoking diverse and sometimes contradictory utopian/dystopian images: in the case of islands, isolation, escapism, exoticism, femininised beauty and sexuality, alterity and transformation; in the case of the Polar Regions, again isolation and escapism, but also suffering, deprivation, emptiness, manly self-sacrifice and heroism. Both locales also have provided focal landscapes for sublime and gothic modes of apprehension. Now these images are giving way to more fluid associations, attenuating the conceptual distance between them and the rest of the world, clearly instating the importance of both in the global scheme of things. Isolationist discourses are a luxury we can no longer afford. What can literature and literary study offer? How do we move beyond (in Paul Sharrad’s words) the “free-floating globalized cosmopolitanism” of continental thinking?
This conference aims to explore the intricate connections between language, literature and ecology that both islands and Polar Regions uniquely generate and evoke. While SPACLALS has an historical commitment to the languages and literatures of the Commonwealth, it also welcomes papers on postcolonial literatures and other media from other places and/or written in languages other than English. The following list of focal themes is a guide only and is in no way meant to be restrictive.
- The Kyoto Protocol: before and after
- Island discourses / Polar discourses
- Literature, science, geopolitics and culture
- Literary geographies and ecologies
- Writing the ecological hotpot
- Lost places, disappearing places: melting/drowning
- The storying of displaced cultures
- Ecological conflict / collaboration in cli-fi
- Responsibility, advocacy, engagement
- Sea lords / sea rights
- Transits, thresholds, interconnectivities
- Nomadism, migration and resettlement
- The Pacific Solution: detention and deterrence
- Island and Arctic communities in literature
- Indigenous Agencies
- Life Writing / Travel Writing: Island and Arctic identities / spaces
Please submit abstracts of 250 words, and a 100-word bio note, to Dr Melinda Graefe (melinda.graefe@flinders.edu.au) by 15 June 2017.
III INSULA International Colloquium
Beyond Nature/Artifice
Funchal | UMa-CIERL
8 to 12 November 2017
Call for Papers
Panel on The Environmental Humanities
Islands in mind: on diversity, vulnerability and resilience
Submissions deadline by 1st July 2017
Organizers: Isabel Alves (UTAD) and Nuno Marques (Umeå University)
This panel takes W.S. Merwin’s line “Day after day we wake to the Island” as motto and challenge to rethink islands not just as utopian and paradisiac places, but to understand them as specific places, in the context of the environmental crisis, and from the perspectives and methodologies of the Environmental Humanities.
The Environmental Humanities depart from the understanding that the environmental problems are not merely confined to the geological and biological spheres of the planet, but are also at their core, social and cultural problems, directly related to political and economic agendas. As Opperman and Iovino state, these multiple dimensions of environmental problems demand solutions on many dimensions including “building new environmental imaginaries, formulating new discursive practices, and making changes in economic and political structures” (Opperman and Iovino, 2017: 3). Therefore, the environmental crisis is critically understood and retold according to a more complete and complex vision of the contemporary world much like a vast net relating the geological, biological, historical, cultural and ethical dimensions. As Robert Brulle argues: “Questions about preservation of the natural environment are not just technical questions; they are also about what defines the good and moral life, and about the essence and the meaning of our existence. (…) These are fundamental questions of defining what our human community is and how it should exist” (apud Clark, 2011: 1).
Accordingly, the Environmental Humanities promote the reconfiguration of the relations between human and non-human ecologies, by questioning the concepts of human, natural, artificial, materiality and agency, articulating several languages and methodologies from the natural and social sciences, the humanities and the arts.
Bearing in mind this theoretical framework, this panel invites all those who, from different disciplines, want to critically discuss islands as both geographic and mythic places within the context of environmental crisis. We challenge students and researchers from the humanities and the social and natural sciences; writers, artists and activists to critically think the natural and artificial binomial and the manner in which it articulates with the idea of island(s). What environmental discourses create the island as a place and /or idea and what are the environmental consequences of those discourses? What are the environmental problems of islands and the solutions found for them? What is the function of islands in the environmental imagination? In what ways can the Environmental Humanities promote, as Hayward points out, new narratives on sustainability of islands? What examples of methodologies and perspectives from the Environmental Humanities can lead to ethical, political and artistic practices that cultivate change, empathy and inclusion, and foster more sustainable island societies?
The panel welcomes different types of proposals and presentation formats about the following topics and others:
- Thinking the islands in the Anthropocene
- Islands as places of vulnerability and resilience
- Diversity of island ecosystems and cultures
- Narratives and discourses on islands from an ecocritical perspective
- Islands: geography and metaphor in the environmental discourse
- Natural, artificial and plastic islands
- Environmental justice and islands
- Island colonialism and environment
- Post-colonialism and islands – literary representations
- Thinking the islands from the perspective of environmental philosophy, history and politics
- Planning in the island space: architecture, landscape, environment
- Islands and new narratives on sustainability
- Travel, tourism, globalization and environmental ethics in the island space
The working languages for this panel are Portuguese, Spanish, English and French.
Abstracts should be sent until 1st July 2017 to:
Isabel Maria Fernandes Alves – ifalves@utad.pt
Nuno Marques – nuno.marques@umu.se
References:
Brulle apud: Clark, Timothy (2011). The Cambridge Introduction to Literature and Environment. Cambridge: Cambridge University Press.
Hayward apud: Hay, Peter (2006). “A Phenomenology of Islands” in Island Studies Journal, 01 May 2006, Vol.1(1), p. 29.
Merwin, W. S. Migration: New & Selected Poems. Port Townsend, Washington, Copper Canyon Press, 2005.
Oppermann, Serpil & Iovino, Serenella (ed.) (2017). Environmental Humanities: Voices from the Anthropocene. London; New York: Rowman & Littlefield International.
NOTE:
+ information about the III INSULA International Colloquium – Beyond Nature/Artifice: http://www4.uma.pt/cierl/?page_id=1909
Prolongation Extension CFP
APPEL A COMMUNICATIONS (English version below)
Lieux et littératures dans le domaine anglophone
10 juin 2017, Université Paris-Sorbonne
Journée d’études organisée par le laboratoire doctoral OVALE – rattaché au laboratoire VALE EA408
On constate ces dernières années un intérêt croissant pour les recherches sur les liens entre littérature et géographie, un spatial turn qui prendrait la succession et s’articulerait au linguistic turn. Ce paradigme semble d’autant plus opératoire dans le domaine des études anglophones que le fait même d’étudier des textes écrits dans une langue autre amène nécessairement à se poser la question des lieux de la création. De plus, le développement croissant, aux xxe et au xxie siècles, des littératures en langue anglaise sur toute la planète confère une pertinence accrue aux interrogations spatiales dans la recherche littéraire.
Il est impossible, afin de penser les rapports entre les lieux et la création littéraire et artistique, de faire l’économie d’une approche représentationnelle, et de s’interroger sur la façon dont les textes rendent compte de l’espace, que cela soit par la description, par le récit d’expériences personnelles de l’espace ou encore par l’invention de contrées imaginaires. Dans une approche plus réflexive, il convient aussi de réfléchir sur la propension de la littérature à se penser en termes spatiaux, de la rhétorique antique insistant sur les lieux communs et distinguant entre style attique et style asiatique aux poéticiens conceptualisant les genres littéraires comme autant de frontières et de zones d’influences. Il ne faut pas pour autant oublier des perspectives plus politiques et sociologiques, visant à considérer les œuvres comme s’inscrivant toujours dans un champ littéraire constitué tant par des innovations stylistiques que par des rapports de force. En d’autres termes, la littérature a certes la capacité de créer et de redessiner les cartes et les lieux, mais on peut également mieux l’appréhender si l’on s’intéresse aux lieux de la création dans leur matérialité.
Cette journée d’études vise donc, en rassemblant des chercheurs travaillant sur les littératures et les arts anglophones dans leur acception la plus large, à tester la validité et la fécondité du paradigme spatial. La diversité des intervenants et des interventions permettrait de voir la pertinence du modèle spatial tant pour penser ce qui rassemble les chercheurs en études anglophones, à savoir une langue historiquement liée aux îles britanniques, que pour s’interroger sur l’impressionnante pluralité des domaines d’études à présent que l’anglais est parlé et écrit dans plus de soixante-dix pays sur le globe.
On peut d’ores et déjà suggérer quelques pistes de réflexion, non restrictives, pour les propositions de communication :
– L’invention de lieux imaginaires et leur importance, de l’Utopie de Thomas More au Comté de Yoknapatawpha de Faulkner, sans oublier Lilliput, la Terre du Milieu, etc.
– La littérature comme moyen d’organiser et de dominer l’espace.
– La place de la description, de l’hypotypose ou de l’ekphrasis.
– Les lieux de la création littéraire, de Grub Street au Greenwich Village, du Bloomsbury Group à la Harlem Renaissance, etc.
– Littérature, politique et lieux dans une perspective post-coloniale.
– La scène de théâtre comme lieu spécifique à la création.
– Apports théoriques pour les études anglophones de la géopoétique et de l’écocritique
Bibliographie indicative
BACHELARD, Gaston. La Poétique de l’espace. Paris : Presses Universitaires de France, 1957.
BARON, Christine. « Littérature et géographie : lieux, espaces, paysages et écritures », Fabula-LhT, n° 8, « Le partage des disciplines », mai 2011, URL : http://www.fabula.org/lht/8/baron.html
BERQUE, Augustin. Ecoumène, Introduction à l’étude des milieu humains, 1987. Paris: Belin, 2015.
BHABHA, Homi. The Location of Culture, 1994. Londres : Routledge, 2015.
BOURDIEU, Pierre. Les Règles de l’art. Genèse et structure du champ littéraire. Paris : Le Seuil, 1992.
BROOKS, Peter. The Empty Space. Londres : Mac Gibbon and Kee Ltd, 1968.
COLLOT, Michel. La Pensée-paysage. Paris : Actes Sud, 2011.
DAWSON, Ashley. Mongrel Nation: Diasporic cultures and the making of postcolonial Britain. Ann Arbor : Michigan University Press, 2007.
DERRIDA, Jacques. L’écriture et la différence. Paris : Le Seuil, 1967.
–. De la grammatologie, Paris : Les Éditions de Minuit, 1967.
DIDI-HUBERMAN, Georges. Génie du non-lieu, air, poussière, empreinte, hantise. Paris : Les Éditions de Minuit, 2001.
FOUCAULT, Michel. Surveiller et Punir. Naissance de la prison (1975). Paris : Gallimard, 1993.
GUADALUPI, Gianni et MANGUEL, Alberto. Dictionnaire des lieux imaginaire. Arles : Actes Sud, 1998.
GILROY, Paul. After Empire, Melancholia or convivial culture? Londres : Routledge, 2004. –. The Black Atlantic: Modernity and double consciousness. Londres : Verso, 1993.
MERLEAU-PONTY, Maurice. Le Visible et l’invisible. Paris : Gallimard, 1964.
PEIRCE, Charles S. Écrits sur le signe. Paris : Le Seuil, 1978.
SAPIRO, Gisèle. La Sociologie de la littérature. Paris : La Découverte, 2014.
SARTRE, Jean-Paul. Situations, III (février 1947 – avril 1949), Paris : Gallimard, 2013.
SOJA, Edward W. Postmodern Geographies: The Reassertion of Space in Critical Social History. Londres/New York : Verso, 1989.
STAËL, Germaine de. De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales. Seconde édition. Paris, 1800.
–. De l’Allemagne. Paris, 1814.
VIALA, Alain. Naissance de l’écrivain. Sociologie de la littérature à l’âge classique. Paris : Les Éditions de Minuit, 1985.
WHITE, Kenneth. L’Esprit nomade. Paris : Grasset, 1987.
WILLIAMS, Raymond, The Country and the City, Oxford : Oxford University Press, 1975.
Modalités de soumission :
– La journée est ouverte à tous.
– Les propositions seront de 350 mots maximum et accompagnées d’une courte notice bio et/ou bibliographique. Le comité de sélection est composé de Manon Boukhroufa-Trijaud, Pierre Labrune et Pauline Macadré, doctorants membres du bureau d’OVALE, ainsi que des Professeurs Elisabeth Angel-Perez, Frédéric Regard et Alexis Tadié.
– Adresse d’envoi : laboratoire.ovale@gmail.com
– Langues des résumés et des communications : français ou anglais
– Durée des communications : 20 minutes
Calendrier :
– Date limite de soumission : 17 mars 2017
– Date de réponse : à partir du 3 avril 2017
La journée se déroulera à la Maison de la Recherche de l’Université Paris-Sorbonne (28 rue Serpente, 75006 Paris).
Manon Boukhroufa-Trijaud, Pierre Labrune et Pauline Macadré, pour le laboratoire OVALE.
CALL FOR PAPERS
Places and fictions in the English-speaking world
June 10th 2017
Annual one-day conference organized by OVALE, as part of VALE EA4085
Paris-Sorbonne University
Growing interest for research concerning the connections between literature and geography has been spurred over the last few years in a spatial turn that might consistently follow the linguistic turn. This paradigm seems all the more suitable to the field of English studies since the very study of texts written in a different language necessarily leads us to wonder where they originated from. Furthermore, recent yet widespread development of English-language literatures around the world in the 20th and 21st centuries imparts increased relevance to space-related inquiries in literary research.
In an attempt to think the relation between place and literary and artistic creation, it is impossible to disregard modes of representation and to avoid reflecting on the ways texts convey space, be it thanks to description, to the narration of personal experience towards space, or through the invention of imaginary lands. In a more reflexive approach, one ought to consider literature’s predisposition for linguistic mapping, from ancient rhetoric, which insists on commonplaces and distinguishes between Attic and Asiatic styles, to the philosophers who conceptualize literary genres in terms of frontiers and areas of influence. Likewise, more political and sociological perspectives should not be overlooked, since they aim at considering works as steeped into a literary field built out of stylistic innovations and power relationships. In other words, literature may have the ability to create and redefine maps and places, but it may also be better understood by taking a closer look at places of creation in their materiality.
By bringing together scholars working on English-language literatures and arts in their broadest sense, this conference seeks to examine the merit and richness of the spatial paradigm. The variety of speakers and interventions would shed new light on the relevance of the spatial model by relocating what is at the heart of English studies, namely a language historically related to the British Isles, as well as by assessing the impressive plurality of fields of studies that have recently emerged, while English is now spoken and written in over seventy countries around the world.
Proposals may consider but are not limited to:
– The invention of fictional places and their importance, from Thomas More’s Utopia to Faulkner’s Yoknapatawpha County, not forgetting Lilliput, Middle-earth, etc.
– Literature as a means to organise and master space.
– Description, hypotyposis and ekphrasis.
– Literary places of creation, from Grub Street to Greenwich Village, from the Bloomsbury Group to the Harlem Renaissance, etc.
– Literature, politics, and places in a post-colonial perspective.
– The specificity of the theatre stage as locus of creation.
– Theoretical contributions of geopoetics and ecocriticism in the context of English studies.
Selected bibliography
BACHELARD, Gaston. La Poétique de l’espace. Paris: Presses Universitaires de France, 1957.
BARON, Christine. « Littérature et géographie : lieux, espaces, paysages et écritures », Fabula-LhT, n° 8, « Le partage des disciplines », May 2011, URL : http://www.fabula.org/lht/8/baron.html
BERQUE, Augustin. Ecoumène, Introduction à l’étude des milieu humains, 1987. Paris: Belin, 2015.
BHABHA, Homi. The Location of Culture, 1994. London: Routledge, 2015.
BOURDIEU, Pierre. Les Règles de l’art. Genèse et structure du champ littéraire. Paris: Le Seuil, 1992.
BROOKS, Peter. The Empty Space. London: Mac Gibbon and Kee Ltd, 1968.
COLLOT, Michel. La Pensée-paysage. Paris: Actes Sud, 2011.
DAWSON, Ashley. Mongrel Nation: Diasporic cultures and the making of postcolonial Britain. Ann Arbor: Michigan University Press, 2007.
DERRIDA, Jacques. L’écriture et la différence. Paris: Le Seuil, 1967.
–. De la grammatologie, Paris: Les Éditions de Minuit, 1967.
DIDI-HUBERMAN, Georges. Génie du non-lieu, air, poussière, empreinte, hantise. Paris: Les Éditions de Minuit, 2001.
FOUCAULT, Michel. Surveiller et Punir. Naissance de la prison (1975). Paris: Gallimard, 1993.
GUADALUPI, Gianni et MANGUEL, Alberto. Dictionnaire des lieux imaginaire. Arles: Actes Sud, 1998.
GILROY, Paul. After Empire, Melancholia or convivial culture? London: Routledge, 2004.
–. The Black Atlantic: Modernity and double consciousness. London: Verso, 1993.
MERLEAU-PONTY, Maurice. Le Visible et l’invisible. Paris: Gallimard, 1964.
PEIRCE, Charles S. Écrits sur le signe. Paris: Le Seuil, 1978.
SAPIRO, Gisèle. La Sociologie de la littérature. Paris: La Découverte, 2014.
SARTRE, Jean-Paul. Situations, III (février 1947 – avril 1949), Paris: Gallimard, 2013.
SOJA, Edward W. Postmodern Geographies: The Reassertion of Space in Critical Social History. London/New York: Verso, 1989.
STAËL, Germaine de. De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales. Second edition. Paris, 1800.
–. De l’Allemagne. Paris, 1814.
VIALA, Alain. Naissance de l’écrivain. Sociologie de la littérature à l’âge classique. Paris: Les Éditions de Minuit, 1985.
WHITE, Kenneth. L’Esprit nomade. Paris: Grasset, 1987.
WILLIAMS, Raymond, The Country and the City, Oxford: Oxford University Press, 1975.
Submission guidelines:
– The conference is open to all
– Abstracts should be 350 words maximum, submitted with a short biographical note. The committee is composed by Manon Boukhroufa-Trijaud, Pierre Labrune, and Pauline Macadré, PhD students and organization members of OVALE, and by Professors Elisabeth Angel-Perez, Frédéric Regard, and Alexis Tadié.
– Abstracts and questions should be submitted to: laboratoire.ovale@gmail.com
– Language of abstracts and papers: French or English
– Papers must not exceed 20 minutes in duration
Calendar:
– Submission deadline: March 17th, 2017
– Feedback: starting April 3rd, 2017
The conference will be held in Paris, at the Maison de la Recherche of Paris-Sorbonne University (28, rue Serpente, 75006 Paris).
Manon Boukhroufa-Trijaud, Pierre Labrune, and Pauline Macadré
OVALE research seminar – Paris-Sorbonne University
Pour son numéro 10.1, à paraître en juin 2018, la revue en ligne L’Atelier (http://revues.u-paris10.fr/
Finitude, captivité, pauvreté ontologique, silence, souffrance, exploitation, mort. À quelques importantes exceptions près, la tonalité dominante dans le champ encore jeune des études animales aura été mélancolique. L’animal qui naguère peuplait nos contes et nos fables est devenu désormais une figure pathétique, pour ne pas dire tragique.
Or, est-il encore possible aujourd’hui, serait-il éthique, de concevoir et de représenter les animaux sur le mode comique, comme le demande Ursula K. Heise ? Non par simple provocation, non qu’il y ait matière à se réjouir à l’heure de la sixième extinction de masse, mais pour contrarier ou déjouer la connivence tacite entre le sort réservé aux animaux à l’époque moderne et ce que dans un clin d’œil au philosophe Jeremy Bentham nous pourrions appeler la jérémiade animale. Car si, comme l’affirme Jacques Derrida, la question de Bentham—Peuvent-ils souffrir ?—« change tout » en faisant du pathos le terrain privilégié et le principe même de la pensée contemporaine sur l’animal; si, comme le suggère J. M. Coetzee notre époque a appris à « cultiver de la compassion » à l’égard des animaux, c’est au prix d’une victoire absolue de l’humain sur les autres espèces. Victoire en grande partie fantasmée, contestable et contestée, mais aux conséquences bien réelles. Il ne s’agit pas de minimiser les bénéfices de cette sensibilité moderne à la souffrance animale, qui a contribué à l’établissement des lois contre le traitement cruel du bétail au début du dix-neuvième siècle, ni d’en méconnaître les effets pervers dans l’exploitation économique et symbolique des animaux. Nos interrogations portent précisément sur ce que cette jérémiade a pu occulter dans nos façons de voir et de concevoir ce que l’on continue d’appeler « l’animal ».
Saura-t-on encore débusquer, dans nos archives philosophiques et littéraires, une figure animale qui ne se laisse pas épuiser par les rubriques de l’impuissance ou du deuil ? Dans quelles œuvres baroques, quels bestiaires fabuleux, quels traités expérimentaux l’animal est-il signe d’exubérance et non de manque ? Quelles voies nous ouvrent la littérature des deux derniers siècles, qui ne réduisent pas l’animal à un trope nostalgique ?
Ce numéro sera l’occasion d’interroger, au cœur et en marge du canon anglophone, les enjeux éthiques, politiques, épistémologiques et littéraires que soulève l’étude des comédies animales. À rebrousse-poil de l’épistémé moderne, on pourra faire jouer la métis, une forme d’intelligence rusée associée à la figure comique du trickster afro-américain et amérindien (Wole Soyinka, Louise Eldrich) ou se pencher sur les spécimens défiant toute classification qui peuplent la science-fiction (H.P. Lovecraft, Octavia Butler, China Miéville). On pourra également convoquer les univers carnavalesques et absurdes où cohabitent autrement animaux humains et non-humains (Lewis Carroll, Samuel Beckett, Richard Brautigan). Dans tous les cas, on entendra dans l’écho balzacien de notre titre une invitation, non seulement à rendre aux mondes animaux l’architecture riche et complexe que La Comédie humaine empruntait à Cuvier pour son « histoire naturelle de la société », mais aussi à repenser ces mondes en relation dynamique et complice avec les mondes humains, comme nous l’enseigne l’éthologie.
Les articles (30 000 – 55 000 caractères) pourront être rédigés en français ou en anglais. Propositions détaillées (300-500 mots) à envoyer à:
Antoine Traisnel (antoinetraisnel@gmail.com) et Anne Ullmo (anneullmo1@gmail.com).
Date limite d’envoi des propositions : 1er juin 2017. Notification d’acceptation : 8 juin 2017. Date limite d’envoi des articles : 30 octobre 2017. Pour toute information concernant la revue et sa politique éditoriale, consulter le site : http://revues.u-paris10.fr/
Appel à contributions
Colloque conjoint de la SEAC (Société d’Etudes Anglaises Contemporaines) et de la SAIT (Société Angliciste – Arts, Images et Textes) .
London, Senate House, 19th-20th October 2017
“Landscape / cityscape : Writing / Painting / Imagining Situational Identity in British Literature and Visual Arts (18th – 21stcenturies)”
The very etymology of the word “landscape,” derived from the Dutch “skip”—view—from the start underlines the constructedness of our relation to space. The space we inhabit is a lived space inscribed with the cultural traces of a collective imaginary itself informed by the art of landscape painting and writing. This conference organized jointly by The Société d’Études Anglaises Contemporaines (SEAC) and the Société Angliciste – Arts, Images et Textes (SAIT) aims at exploring the complex relation of identity to site and the way this relation may have been transformed across the centuries.
Several studies have, since the late 70s, stressed the tight correlation between the fashioning of collective identity in Britain, the rise of a specific sensibility to landscape and the underlying political and economic agenda of nature engineering, from Raymond Williams’ famed The Country and the City (1973) to David Matless’ Landcape and Englishness (1998). In 2012, the British Library’s contribution to the Olympic’s festivities took the form of an exhibition focusing on Britain’s spatial imaginary: Writing Britain. Wastelands to Wonderlands(see Christina Hardyment, Writing Britain: Wastelands to Wonderlands, London: The British Library, 2012), although, at the same time, Iain Sinclair lamented the depletion of that same collective imaginary at the hands of urban speculators. More recently, such explorations have also turned to the weather imagination and the way it informs English literature and visual arts (see Alexandra Harris’ Weatherland: Writers & Artists Under English Skies [2015]), as well as to the affective impact of site and space (see Christine Berberich, Neil Campbell and Robert Hudson [eds.], Affective Landscapes in Literature, Art and Everyday Life, London, Ashgate [2015]).
From Gainsborough’s early insights into the discursive potential of landscape painting to Turner’s modern take on landscape and seascape painting under the double injunction of myth and modernity (see The Fighting Temeraire, 1839) or L.S. Lowry’s industrial scapes, landscape painting has captured the mutations of English identity in its relation to space and vision. Similarly, from Romantic poetry to Thomas Hardy’s or D. H. Lawrence’s mytho-poetic visions and Simon Armitage’s reappropriation of that tradition, English literature has invented itself in an organic embrace with landscape, i.e. nature always already culturally inscribed.
Although specific emphasis may be placed on the 20th and the 21st centuries, papers may also address the longue durée of such imaginary and the specific intertextuality and inter-iconicity produced by the landscape and cityscape aesthetic tradition. One may choose to turn to turn-of-the-century morphing visions of landscape as it was harnessed to nascent metroland modernity, or to the lasting pastoral model as explored and deflated both by Virginia Woolf in Between the Acts (1941) and Evelyn Waugh in Brideshead Revisited (1945). Intermedial treatments of landscape and cityscape are also crucial to the understanding of the fashioning of identity in relation to site-specificity. Ted Hughes’s Remains of Elmet (1979), as well as Hamish Fulton’s blend of poetry and site-specificity art are examples of the way writing, images, and site-specific works allow art to reinvent England’s relation to its own situational memory. Such intermediality has also been of key importance to the exploration of England’s conflicted urban imagination: from Dickens’s foundational definition of urban city-writing, to Zadie Smith’s new take on urban identity fashioning or Howard Jacobson’s recent dystopian vision of a world that may no longer be mapped in J (2014).
The conference will also be the occasion to explore the epistemological distinctions between landscape and nature-writing and between landscape and nature-studies or Green studies as defined by Jonathan Bate or Lawrence Buell.
Proposals will be examined by a scientific committee.
Selected papers will eventually be submitted to two peer-reviewed academic journals (Etudes britanniques contemporaines and Polysèmes), both available on the revues.org platform (www.revues.org).
Abstracts (300 words + selected bibliography and short biographical note) should be sent to Isabelle Gadoin (isabelle.moragon.gadoin@univ-poitiers.fr), Catherine Lanone (catherine.lanone@univ-paris3.fr) and Catherine Bernard (catherine.bernard@univ-paris-diderot.fr) by May 31st 2017.
Appel à Communications – Journée d’étude 27 janvier
La parole aux animaux. Conditions d’extension de l’énonciation (Paris)
Les récentes polémiques concernant les conditions de mort dans les abattoirs le montrent : la question animale est d’actualité. Les réactions indignées, qui ont suivi la diffusion de vidéos par l’association L. 214 parlent souvent de traitements « inhumains ». Elles sont la preuve d’une identification forte entre humains et animaux. Cette identification n’est qu’une marque supplémentaire d’une mise à mal contemporaine des frontières traditionnellement posées entre humains et non-humains, entre nature et culture. C’est le sens par exemple de la proposition déjà ancienne de Bruno Latour, visant à créer un « Parlement des choses », qui consiste à intégrer la nature dans les décisions politiques, avec la médiation des scientifiques. De nombreuses recherches universitaires se sont développées autour de cet ébranlement des frontières, en éthologie, en anthropologie, en biologie, mais aussi en philosophie ou en littérature.
La sémiotique est pleinement investie dans le bouillonnement intellectuel provoqué par ce regain d’intérêt pour les animaux. L’ancienne zoosémiotique des années 60 se renouvelle aujourd’hui : un colloque se tiendra à Palerme, au début du mois de décembre 2016, sous le titre « Zoosemiotica 2.0 ». La journée d’étude que nous proposons s’inscrit dans la continuité de ce premier événement. Il s’agira d’interroger l’existence, sinon d’une énonciation, du moins d’une sémiose animale, d’un monde de significations auquel les animaux nous donneraient accès par un acte signifiant singulier, qu’il nous faudrait apprendre à recevoir, à comprendre et à respecter. Recherche sur les animaux, donc, mais aussi recherche sur l’énonciation. En effet, en s’intéressant à la possibilité d’une « énonciation » animale, c’est la théorisation de ce concept qui se trouve elle-même en, jeu, dans ses fondements. Elle pourrait se déplacer et trouver une nouvelle définition, à même de prendre en charge cette autre forme de mise en mouvement de la signification. Ce questionnement peut prendre plusieurs orientations.
Un animal peut tout d’abord être le support d’une énonciation humaine déléguée : c’est le cas de la fable, qui fait parler les animaux comme les humains. La cigale, la fourmi, l’agneau, le loup, ne sont que des masques ; ce ne sont pas des animaux, ce sont des hommes. Le phénomène rhétorique de la prosopopée qui s’y trouve à l’œuvre, déjà largement étudié, peut recevoir de la sémiotique des éclairages nouveaux par sa mise en perspective avec l’analogie, la métaphore ou la synecdoque. Plutôt que de parler de délégation, il est possible d’envisager une extension de l’énonciation aux animaux. Dans ce cas, l’existence de la singularité d’une énonciation animale est postulée, mais elle peut être interprétée en termes anthropomorphes, selon des modèles déjà bâtis et éprouvés par ailleurs. L’énonciation animale risque de devenir une énonciation uniquement figée dans l’usage : tel geste, tel cri, telle séquence de comportement se trouvent automatiquement assimilés à tel signifié univoque (cf. l’analyse éthologique). Une troisième voie est alors envisageable : il s’agit de ne plus considérer l’animalité ou l’animal, mais toujours les animaux, dans leur singularité, pour essayer de découvrir une énonciation « individuelle », riche d’éléments pathémiques et cognitifs, découverte qui peut se faire par la littérature, à travers des textes narratifs et poétiques (cf. Ponge, Michaux, Calvino…). Cette énonciation singulière pourrait s’inscrire dans la forme animale, dans sa présence et sa manifestation, dans son « apparence qui est à comprendre comme un langage » (J.-C. Bailly).
Au-delà de cette question d’une potentielle énonciation des animaux, celle de la nature et de la place des sujets énonciatifs peut être source de nombreuses interrogations. En effet, les animaux peuvent être à la fois émetteur (énonciateur ?) et récepteur (énonciataire ?), ou simplement émetteur, laissant le rôle d’énonciataire et/ou interprète à l’humain, et réciproquement (?). Tous ces cas de figure, qui s’éloignent donc de la communication habituellement analysée par la sémiotique – celle qui se déroule entre humains –, posent toujours la question du retour. C’est peut-être en effet par une analyse de l’interaction dynamique entre énonciateur et énonciataire que l’on pourra considérer chacune des situations possibles dans sa singularité, non pas pour rétablir une exception humaine, mais considérer le lien et la spécificité des différents modes d’échange, selon la nature, humaine ou non, des acteurs de l’énonciation.
C’est en s’attachant à ces questions, qui peuvent s’adosser chacune à des corpus différents (littérature, éthologie, philosophie, anthropologie), et par le biais de l’énonciation, que la sémiotique pourra contribuer à l’activité des « études animales ».
MODALITÉS DE SÉLECTION
Les propositions seront sélectionnées par un comité scientifique composé de membres du GASP8 et de chercheurs extérieurs.
La proposition de communication doit être composée en Times New Roman 12, interligne 1,5 ; elle doit comporter :
- Un résumé de la communication : 1500 caractères maximum.
- Un titre pour la communication.
- Une bibliographie indicative.
- Les coordonnées du chercheur : prénom, nom, email, laboratoire de rattachement, discipline.
La durée de communication est fixée à 20 minutes.
CALENDRIER
Envoi des propositions de communication au plus tard le mercredi 30 novembre 2016, à l’adresse suivante : raphael.horrein@gmail.com
Réponse : samedi 10 décembre 2016.
Journée d’étude : le vendredi 27 janvier 2017.
M O ( U ) V E M E N T . CASCA/IUAES 2017
A joint CASCA/IUAES conference/InterCongress
Ottawa 2-7 may 2017
Call for papers
Panel title : Dancing goose. Moving with and moving like animals
Véronique Servais (v.servais(arobase)ulg.ac(point)be)
and Joanne Clavel (joanne(point)clavel(arobase)gmail(point)com)
The panel would like to explore how body movements (moving together and moving like) can affect the perception and the process of knowing animals and their mind. The question might be addressed with captive, free, domesticated or trained animals, from a scientific or an artistic point of view.
Anthropologists have documented the importance of mimicry and imitation of animals’ body movements in tracking and hunting traditions. It seems that “becoming animal” is a very significant part of the hunting practice across the world. Beyond that, one could argue that the perception of an animal’s living and moving body does something to the human observer. In a Gibsonian perspective, the result of perception is not a percept but the transformation of the perceiver. In this panel, we would like to explore in detail what happens to the perception of animals when people move with and/or move like animals–these might be wild, free, captive, trained or domestic animals. What happens when people create with animals a shared structure of action which consist of kinetic structures, i.e. patterns of movement that are jointly built? What kind of self emerges from these interactions and how does it change the way of perceiving the animals and their mind? Does the imitation of animal movements promote empathy or make the perception more acute? Does such a kinetic engagement with an animal affect the perceived affordances? Could the scientific study of animals benefit from this kind of approach, and how would the activity of science be changed, if the researcher accepted to be transformed by his/her animal subject? For example, would it help to better figure out the perceptual world of the animal? The panel will welcome any contribution to this line of inquiry, from ethnographic descriptions to anthropological or epistemological analysis; but most of all, the convenors would be pleased to welcome artists, dancers or plastic artist, who would be interested in sharing their practice of a kind of another of “becoming animal”.
Papers should be submitted before 16th of December on the CASCA website
http://www.nomadit.co.uk/cascaiuaes2017/suite/panels.php5?PanelID=5458
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Writing workshop in Sweden:
Writing with Undisciplined Discipline:
A Writing Workshop with Environmental Humanities (26-27 January 2017).
Applications are due by December 19. Please find the call for papers here below:
2016-call-for-applications-writing-workshop
COLLOQUE Brest, 8-10 mars 2017
Médiations apocalyptiques
«When Armageddon takes place, parking is going to be a major problem»,
J.G. Ballard, Millenium People (2003)
Depuis le tournant du XXe au XXIe siècle, la fin du monde est redevenue un sujet privilégié dans les différentes formes d’expression de la culture populaire, par exemple dans les médias sociaux mais aussi dans la fiction, cette dernière s’inscrivant dans un imaginaire de la fin qui fait régulièrement retour aux périodes de crises et tensions ontologiques et épistémologiques. La fin du monde et/ou la fin de l’espèce humaine (qu’il convient de distinguer) sont ainsi revenues sur le devant de la scène dans l’imaginaire collectif, tout comme dans le réel, avec la résurgence de « discours de la fin » qui passent parfois par une rhétorique de la décadence ou de la dégénérescence et peuvent acquérir une dimension politique dès lors que ces discours visent à opposer soi et l’autre, une identité normative et une altérité érigée en spectre menaçant. Au niveau politique, on pense à « l’axe du mal » de George W. Bush et aux discours et croisades qu’il aproduits, à la récupération idéologique et politique de la peur de l’autre perçu comme une menace, pouvant mener à la perte de soi telle que Donald Trump ou les idéologies de l’extrême droite peuvent la relayer. On note aussi une contamination médiatique des formes et figures de l’apocalypse dans les espaces liés aux réseaux sociaux et à la culture populaire, qui donnent lieu à un foisonnement linguistique, lexical et médiatique dans lequel l’apocalypse se décline en jeu (« Zombie-apocalypse »), en néologismes et mots valises (avec les suffixes -geddon ou -pocalypse, par exemple « trumpageddon »), ou en campagne de publicité autour du dernier film de la franchise Marvel, « X-Men Apocalypse ».
Après un premier volet consacré à « Formes de l’apocalypse » en mars 2016 à Paris 8, nous proposons de poursuivre notre exploration des figurations/représentations de l’apocalypse, du cataclysme et de son « après », si tant est qu’un « post » soit envisagé/able. Le colloque organisé par HCTI (UBO, EA4249), EMMA (Montpellier 3, EA741) et Transferts critiques et dynamiques des savoirs (Paris 8, EA1569) entend introduire plus spécifiquement la culture de l’écran (Gervais) et la société écranique (Lipovetsky, Serroy) qui sont devenus les signes distinctifs de la période contemporaine. Quels discours et figurations de l’apocalypse et d’une fin éventuelle du monde la société du tout numérique produit-elle ? Quel rôle joue/nt l’/les écran/s et le numérique dans le développement et la diffusion d’un discours de la fin du monde ? Quelle place pour les espaces et les univers virtuels dans cette « mode » de l’apocalypse, où la société transforme la notion marchandise à consommer sans modération?
Il y aurait donc un « marché » de l’apocalypse qui décline à loisir la thématique en parc d’attraction, hashtags liés à la « culture vampire », produits allant de la réalisation d’un « zombie-cake » aux sites d’annonces de la fin du monde en passant par les reality shows(Fear Factor, Survivor), sans oublier les jeux vidéos et jeux en ligne. Il s’agira donc d’étudier par le prisme des media studies et des études culturelles ce foisonnement linguistique et intermédial qui transforme l’apocalypse en produit d’appel publicitaire, en jeu, en scénario, en espace virtuel. Quel rôle jouent le virtuel et les espaces du numérique dans cette hyper-réalité qui fait de l’apocalypse un objet culturel souvent associé au divertissement et au ludique ? (Hubner, Leaning and Manning ou Weiss and Taylor)
Plus généralement, peut-on penser une spécificité du discours et de la figuration de l’apocalypse dans une société contemporaine où les images sont devenues omniprésentes et où le rapport au temps et à l’espace a profondément muté? D’un point de vue iconographique et iconique, la culture de l’écran a-t-elle une incidence sur les représentations de l’apocalypse et de son éventuel « après »? L’objectif de ce second colloque est en effet d’interroger plus particulièrement le rôle (spécifique?) de l’image dans les discours et les représentations de la fin du monde. Les écrans qui nous entourent de toutes parts contribuent-ils à déréaliser le monde, voire à le faire disparaître sur le mode d’une hyper-réalité (Baudrillard) qui ferait écran ? Introduisent-ils un « dispositif » (Agamben) supplémentaire qui tendrait à nous éloigner d’une matérialité du monde ? Cette privation de l’intime (Fœssel) par une société du réseau et du contrôle des données, que dénonçait déjà Orwell dans 1984, semble redevenir d’actualité et réactiver des questionnements collectifs et individuels sur les modes de fonctionnements sociétaux et le contrôle de ces derniers. Ainsi, de Minority Report à Person of Interest, le grand comme le petit écran interrogent la portée politique de notre culture de l’écran et du tout numérique. Ces mutations entraînent-elles une fin de la société et du commun tels que nous les connaissons ? Nous incitent-elles à penser un « post » de la société contemporaine qui s’inscrirait dans une visée plus ou moins dystopique ? Ce « post » implique-t-il par ailleurs une post-humanité, des devenirs de l’humain qui peuvent s’inscrire dans les spéculations de la SF ou dans un hyper-réalisme de la destruction totale et de la contemplation du néant ? En d’autre termes, est-il même possible de figurer la fin du monde ? Ne touchons-nous pas là à une zone d’irreprésentable ?De ce point de vue, la figuration par l’image introduit-elle une spécificité ? Permet-elle de dépasser l’aporie ? Quelle représentation du temps spécifique la culture de l’image induit-elle ? L’opposition entre temps newtonien et temps janusien (Chassay) opère-t-elle de la même manière pour l’image que pour le texte ? Entre délitement et répétition, l’image peut-elle figurer la fin, et plus spécifiquement la fin de l’histoire si l’on suit la théorie de Flusser ? Quelle rôle joue la sérialité dans ce contexte de représentation d’une temporalité de la finitude ?
Les propositions de communications doivent être déposées à l’adresse suivante :
https://easychair.org/conferences/?conf=apoc2017
La date limite pour faire une proposition est le 30 octobre 2016.
Bibliographie
Agamben, Giorgio, Qu’est-ce qu’un dispositif ?, Paris, Rivages, 2014.
Baudrillard, Jean, Simulacre et simulation, Paris, Galilée, 1981
Benoit Eric & Rabaté, D., Nihilismes ? Revue Modernités, n° 33, Bordeaux, PU de Bordeaux, 2012.
Chassay, Jean-François et al., Des Fins et des temps, Les limites de l’imaginaire, Figura, n° 12, UQAM, 2005.
Engelibert, Jean-Paul, Apocalypses sans royaume, Paris, Classiques Garnier, 2013
Fœssel, Michaël, La privation de l’intime – Mises en scène politiques des sentiments. Paris : Seuil, 2008
Fœssel, Michaël, Après la fin du monde, critique de la raison apocalyptique, Paris, Seuil, 2012.
Flusser, Vilèm, Into the Universe of Technical Images, Nancy Ann Roth tr., Electronic Mediations, vol. 32, Minneapolis, AZ et Londres, GB : University of Minnesota Press, 2011.
Gervais, Bertrand, http://oic.uqam.ca/fr/conferences/sommes-nous-maintenant-is-it-now-reflexions-sur-le-contemporain-et-la-culture-de-lecran
Gervais, Bertrand, L’imaginaire de la fin, Logiques de l’imaginaire Tome III, Montréal, Le Quartanier, 2009.
Hubner, Leaning and Manning (2015) (eds) The Zombie Renaissance in Popular Culture, Basingstoke : Palgrave Macmillan ;
Jenkins, Henry, The Wow Climax : Tracing the Emotional Impact of Popular Culture, New-York, NYU Press, 2006.
Lipovetsky, Gilles, Jean Serroy, L’écran global : culture-médias et cinéma à l’âge hypermoderne. Paris, Éd. Le Seuil, coll. La couleur des idées, 2007.
Ermakoff, C, Fins du monde, Revue de cinéma Vertigo, n° 43, été 2012.
Seed, David, Imagining Apocalypse, Studies in Cultural Crisis, Basingstoke, McMillan, 1999.
Szendy, Peter, L’apocalypse cinéma, Paris, Capricci, 2012.
Weiss and Taylor: (2014) (eds) The Cultural Un/Life of Zombies, Journal of Cultural and Religious Theory, 13 (2).
Roth, Nancy Ann tr., Into the Universe of Technical Images, Electronic Mediations, vol. 32, Minneapolis, MN, et Londres, GB : University of Minnesota Press, 2011.
Imag(in)ing the Apocalypse
Brest, 8-10 March 2017
«When Armageddon takes place, parking is going to be a major problem»,
J.G. Ballard, Millenium People (2003)
This conference, ‘Imag(in)ing The Apocalypse’, is the second in a series dedicated to “Forms of the Apocalypse” and has a specific focus on screen culture (Gervais, 2009) and screen society (Lipovetsky and Serroy, 2007). The aim of the series, organised by three research centres (at the University of Paris 8 Vincennes/St Denis, the University of Western Brittany, and the University of Montpellier) is to explore representations of apocalypse, of cataclysm, armageddon and beyond (if the beyond can be imagined).
Since the turn of the last century, the End of the World has once again become a salient topic in various expressions of popular culture, from fiction to social media to on-screen texts, both big and small. A resurgence of representations of the apocalypse tends to occur in periods of ontological and epistemological crisis (Seed, 1999). Visions of the end of the world, and/or the end of the human race (not necessarily the same thing) are currently taking centre stage in the collective imagination and in visual media, resulting in a proliferation of “apocalypse” discourses in a range of contemporary contexts. These discourses find expression in fictional rhetorics of decadence and degeneration, but can also take on a political dimension, creating oppositions between Self and Other in which normative identities are confronted with otherness as menace or as evil, as well as in survival narratives of preparations for/life in a post-apocalyptic world.
As the notion of apocalypse increasingly ‘contaminates’ the mediated spaces of popular culture, it gives rise to a profusion of lexical, textual and visual forms of ‘end-of-the-world’ discourses, at times playful (witness the birth of portmanteau words featuring -pocalypse and -geddon) as well as ironic (we can also note the commercialisation of the apocalypse in franchise films and in TV series, where the end of the world can often seem never-ending). In addition to its omnipresence on the big and small screen, representations of the apocalypse also permeate discourse genres such as advertising, online game scenarios, and many other virtual/physical interactional spaces.
We invite contributions to the conference in Brest which explore this rich multimodal discursive seam through the theoretical prisms of film, television, media and cultural studies. Amongst others, possible topics could therefore include:
- The characteristics of apocalyptic discourse in contemporary digital society
- The role of the screen (digital/cinematic) in diffusing end-of-the-world discourse
- Transmediality and the Apocalypse
- Apocalypse and reception
- Apocalypse and commodification
- Forms of “Apocotainment”
- Vampire and Zombie culture as apocalyptic tropes
- The apocalypse in online gaming scenarios
- Digital spaces in apocalyptic hyper-reality
- Playing with the apocalypse (wordplay, parody, etc.)
- Cashing in on the apocalypse (advertising, marketing, etc.)
- Politics, politicians and the apocalypse
- Apocalypse, dystopia and surveillance societies
- Imagining the end: (un)representability of the apocalypse
Paper proposals should be send to the following address : https://easychair.org/conferences/?conf=apoc2017
The closing date for submitting proposed papers is 30th October 2016.
Indicative references:
Agamben, Giorgio, Qu’est-ce qu’un dispositif ?, Paris, Rivages, 2014.
Barker, Chris and E. Jane, Cultural Studies: Theory and Practice (5th Ed.)London: Sage, 2016.
Baudrillard, Jean, Simulacre et simulation, Paris, Galilée, 1981
Benoit Eric & Rabaté, D., Nihilismes ? Revue Modernités, n° 33, Bordeaux, PU de Bordeaux, 2012.
Chassay, Jean-François et al., Des Fins et des temps, Les limites de l’imaginaire, Figura, n° 12, UQAM, 2005.
Engelibert, Jean-Paul, Apocalypses sans royaume, Paris, Classiques Garnier, 2013
Fœssel, Michaël, La privation de l’intime – Mises en scène politiques des sentiments. Paris : Seuil, 2008
Fœssel, Michaël, Après la fin du monde, critique de la raison apocalyptique, Paris, Seuil, 2012.
Flusser, Vilèm, Into the Universe of Technical Images, Nancy Ann Roth tr., Electronic Mediations, vol. 32, Minneapolis, AZ et Londres, GB : University of Minnesota Press, 2011.
Foster, Gwendalyn, Hoarders, Doomsday Preppers and the Culture of Apocalypse. New York: Palgrave MacMillan, 2014.
Gervais, Bertrand, http://oic.uqam.ca/fr/conferences/sommes-nous-maintenant-is-it-now-reflexions-sur-le-contemporain-et-la-culture-de-lecran
Gervais, Bertrand, L’imaginaire de la fin, Logiques de l’imaginaire Tome III, Montréal, Le Quartanier, 2009.
Hubner, Leaning and Manning (2015) (eds) The Zombie Renaissance in Popular Culture, Basingstoke : Palgrave Macmillan ;
Jenkins, Henry, The Wow Climax : Tracing the Emotional Impact of Popular Culture, New-York, NYU Press, 2006.
Lipovetsky, Gilles, Jean Serroy, L’écran global : culture-médias et cinéma à l’âge hypermoderne. Paris, Éd. Le Seuil, coll. La couleur des idées, 2007.
Ermakoff, C, Fins du monde, Revue de cinéma Vertigo, n° 43, été 2012.
Seed, David, Imagining Apocalypse, Studies in Cultural Crisis, Basingstoke, McMillan, 1999.
Weiss and Taylor: (2014) (eds) The Cultural Un/Life of Zombies, Journal of Cultural and Religious Theory, 13 (2).
Rehill, Annie, The Apocalypse Is Everywhere: A Popular History of America’s Favorite Nightmare Westport: Greenwood Press, 2009.
Ritzenhoff, Annie, The Apocalypse in Film: Dystopias, Disasters, and Other Visions about the End of the World, Langham: Rowman & Littlefield, 2015.
Roth, Nancy Ann tr., Into the Universe of Technical Images, Electronic Mediations, vol. 32, Minneapolis, MN, et Londres, GB : University of Minnesota Press, 2011.
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7e édition du Festival de l’histoire de l’art
2- 4 juin 2017 à Fontainebleau, sur le thème “Nature”
A noter qu’en 2017 le pays « invité » est les Etats-Unis.
La date limite de dépôt des propositions est le 11 décembre 2016.
8th Annual Conference on the New Materialisms
June 7th-9th, 2017, Paris
Environmental Humanities and New Materialisms:
The Ethics of Decolonizing Nature and Culture
Organized by: New Materialism: Networking European Scholarship on ‘How Matter Comes to Matter’, European Cooperation in Science and Technology (COST), Action S1307 in association with Ladyss – Laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces, and UNESCO – United Nations Educational, Scientific, and Cultural Organization.
Keynote Speakers: Bruno Latour (SciencesPo), Angela Mitropoulos (University of Western Sydney), Rosi Braidotti (Utrecht University), TBC
We are immersed in matter, invaded by streams of living and technological subjects. Our
bodies are exchanged, extended and interconnected in myriad different ways. The New
Materialisms investigate the incessant materialization of the world. Matter is not a stable
substance, neither localizable nor identifiable through clearly defined boundaries. Within both human and nonhuman environments, social and biological ontologies, everything exists in a constant state of change and materialization. The New Materialisms offer an alternative literacy with which to address the task proposed by the political consideration of the relations of difference, as well as those of divides. In the specific terms of feminist scholarship, this literacy has emerged as a “quantum literacy”, offering a significant turn for critical and creative discourses. Yet quantum literacy also possesses relevance beyond feminist theory, as a tool or all of those who are interested in conceiving more adequate terms for expressing knowledge production and the ethical terms of life and nature itself (Bühlmann, Colman & Van Der Tuin, 2016). The political agenda of this literacy offers a number of strategies for the conceptualization of entities and events (for example, migration and refuge; border control and actions of militarism; climate change and ecology), and for wider knowledge production across the sciences and humanities. As such, the New Materialist turn and its provocations coalesce as part of a paradigmatic shift currently occurring in the environmental humanities, and media and technology studies – across the humanities and the sciences – some of which are articulated under the concepts explored in post-capitalist, post-humanist, and postcolonial positions.
Environmental Humanities and New Materialisms share an ethic of decolonizing nature and culture, as they depart from anthropocentric and constructivist positions. Our call is to consider ourselves as permeable, part of the ebb and flow of the Anthropocene, part of the “stuff of the world” (Alaimo, 2016). It is a call to investigate how climate change and the sixth great extinction are captured as scientific data, and to inhabit an environmentally ethical sense of matter within a world caught in the throes of change. New Materialist concepts of living matter upset conventional distinctions between matter and life, inorganic and organic, passive object and active subject (DeLanda, 2000). In Barad’s “agential realism” (2007), material agency does not privilege the human, just as for Bennett, “thing power” (2004) emphasizes the shared material basis and the kinship of all things, regardless of their status – human, animal, vegetable, or mineral. It is through this sense of mutual implication that the New Materialisms can contribute to an ecological ethos. Our call is to consider the New Materialisms as an opportunity to enrich pre-existing conjunctions across environmental philosophy, environmental history, ecocriticism, cultural geography, cultural anthropology, and political ecology, including their debates as captured by the environmental humanities. These fruitful alliances could help build environmental posthumanities, as environmental humanists, activists and stewards work to reveal and reshape the flows of material agencies across regions, environments, animal and human bodies.
The conference Environmental Humanities and New Materialisms: The Ethics of Decolonizing Nature and Culture wants to tap into as well as contribute to such debates.
The intention of the conference is to focus on the following broadly formulated topics and
questions:
Decoloniality and Environmental Ethics
• How does decolonial theory and practice contribute to and reposition the New
Materialisms as well as the Environmental Humanities? How does the emergence of the
“other” in postmodernity and neo materialisms, differing in terms of gender, race or
non-humanity reconfigure environmental humanities?
• As peripheries and margins restructure in counter-subjectivities and cores nomadize
and deterritorialize, what does ‘autonomy’ mean in axiomatically agential worlds? How
does autonomy refer to the ability to perpetuate the material agency of systems and
institutions, impacting work, gender, race, or life? What are the links between the
production of autonomy, the material-semiotic conditions of life, and political choices?
The Environmental Ethics of Feminism, Work and Social Movements
• (Eco)feminism and commoning are theories and practices interested in investigating
the political dimension of autonomy. Paradoxically, only separate entities can be
authentically interconnected, and only the interconnected can experience isolation and
precariousness. How are old and new emancipatory forms gendered, themselves
impacting the nature of matter?
• What are the relations of difference and divides playing out in relation to old and new
material conditions of work? How can we open up to, and generate, new working
collectives and co-working?
• What kind of gender issues are brought up by the question of autonomy and how
does it relate to environmental materiality?
Transversal Methodologies
• As a critical and creative scholarly form, quantum literacy inspires us to ask: what are
the generative intersections between, for example, academic research, artistic
research, action research, and practice-related research regarding life and matter,
nature and culture?
• How can we address these questions, taking into account the multiple processes of
material-discursive production, translation, transformation, and diffraction?
Environmental Aesthetics
• What are the relationships between environmental aesthetics and the New
Materialisms? Are these two movements able to support one another and what can we
derive from their entanglements?
• As New Materialists affirm that beyond the human, matter feels, converses, suffers,
desires, yearns, and remembers (Barad, 2007), how does that claim reconfigure
environmental aesthetics?
• Finally, we would like to investigate what kind of knowledge the autonomy of aesthesis
is able to produce, and what such knowledge assumes and affords for our scholarship,
politically, conceptually, and agentially. How does environmental aesthetics, including
urban aesthetics, renew the concept of materiality?
We invite submissions of proposals for academic papers, performances, projects, personal narratives, and artistic installations, addressing these themes. We also welcome preconstituted panels and workshops around the topics of the conference.
Practical Information
Abstracts for individual papers and performances (300 words) should be sent in the following format: 1. Title; 2. Presenter(s) + short bio; 3. Institutional affiliation; 4. Abstract; 5. Key words; 6. Technical requirements. Proposals for pre-organized panels and workshops should additionally include a summary paragraph along with proposed session title.
All submitted abstracts, panel proposals, and workshop proposals will be peer reviewed by the conference committee. Deadline for abstracts is the 1st of December 2016. Send the submissions or any questions to: admin@newmaterialism.eu.
More information: www.newmaterialism.eu
Posthumanist modernism,
Panel theme
‘The idea originated in a comparison between Humanity and Animality’, Balzac famously wrote in his preface to La Comédie Humaine (1842); ‘the Animal takes its external form, or the differences in its form, from the environment in which it is obliged to develop. Zoological species are the result of these differences. […] I perceived that in this respect society resembled nature.’ A partly similar parallel between zoology and literature can be found in Luigi Pirandello’s preface to a classic of Italian and international modernism: ‘In the world of natural history there is a Kingdom reserved for zoology because it is inhabited by animals. Among the animals which so inhabit it is man. And the zoologist may talk of man and say, for example, that man is not a quadruped but a biped, and that he does not have the tail that the monkey, the donkey, or the peacock has’ (The Late Mattia Pascal, 1921 edition). While criticizing zoology for its allegedly standardized conception of the human being, Pirandello adheres to the zoological paradigm in one crucial respect – humans and nonhuman animals, as well as society and nature, are not merely similar and comparable (as implied by Balzac), but rather parts of a manifold continuum (‘among the animals is man’).
The difference between Balzac’s and Pirandello’s prefaces well exemplifies a fundamental feature of modernist literature, namely its new gaze on nonhuman alterity. Writing during or after the Darwinian turn, several modernist authors tend to undermine the basic assumptions of anthropocentrism, and open up to a rethinking of humankind’s relationship not only to animality, but also to the natural and material world at large. The most significant occurrences of the nonhuman Other in modernism are, therefore, not merely symbols of human values or feelings; on the contrary, they are part of an attempt to represent a non-anthropocentric, ‘unrecognizable’ reality (Derek Ryan 2015). Posthumanist theories can indeed prove particularly useful in investigating this central aspect of late 19th- and early 20th-century literature and culture; conversely, modernism studies can bring a relevant contribution to current posthumanist debates.
Over the last decade, a growing number of studies has in fact engaged with modernist literature in a posthumanist perspective (e.g. Wallace 2005, Rohman 2008, Alt 2010, Scott 2012, Ryan and West 2015); nonetheless, much remains to be done in this area, especially (but not exclusively, of course) when it comes to non-Anglophone authors. This seminar aims to explore the non-anthropocentric stance of modernism in a global comparative perspective, and to encourage interdisciplinary dialogue on the subject.
Alberto Godioli (University of Groningen), Bart Van Den Bossche (University of Leuven), Carmen Van den Bergh (University of Leuven)
Les expérimentations urbaines au Royaume-Uni, 19e-21e siècles.
Université Paris 3 – Sorbonne nouvelle
9 juin 2017
À ces expérimentations dans le domaine de l’urbanisme sont venues s’ajouter diverses expérimentations sociales en milieu urbain motivées par le rejet du capitalisme, la volonté de lui faire pièce ou d’atténuer ses conséquences. C’est ainsi qu’au 19è siècle, les premiers socialistes, Owénistes et Chartistes en particulier, avaient tenté de redéfinir les espaces urbains à l’aide de magasins coopératifs et de modes de sociabilité collectifs, bien souvent pour se préparer à la vie au sein de communautés alternatives établies à la campagne comme en ville. Au 20e siècle, dans les années 1960, sous l’influence des Etats-Unis et dans un contexte de contestation du système social et économique dominant, des expériences de participation citoyenne virent le jour au niveau local, avec l’appui de certaines municipalités, afin de donner aux résidents une voix dans l’aménagement de leur quartier (community planning). Après la « redécouverte de la pauvreté » au Royaume-Uni au milieu des années 1960, les gouvernements Wilson mirent sur pied des Community Development Projects puis dans les années 1970 des Comprehensive Community Programmes afin de lutter contre la pauvreté en encourageant résidents et collectivités locales à collaborer. Si les années Thatcher ne furent guère propices à la décentralisation, aux transferts de moyens financiers et pouvoirs politiques, paradoxalement, elles suscitèrent nombre d’expérimentations dans les municipalités tenues par le parti travailliste, voire par l’extrême gauche (Greater London Council) en réaction aux politiques nationales. De même, les années New Labour (1997-2010) furent marquées par de multiples initiatives pilotées par les collectivités locales mais financées par l’Etat dans le cadre des programmes New Deal for Communities et du National Strategy Action Plan pour lutter contre l’exclusion sociale. Depuis 2010, les gouvernements au pouvoir sont unis dans leur défense du localisme, à savoir l’expérimentation de solutions locales aux problèmes locaux, avec l’aide financière du gouvernement.
Cette journée d’étude consacrée aux expérimentations urbaines au Royaume-Uni s’intéressera donc aux projets mis en œuvre en milieu urbain depuis le 19è siècle pour transformer celui-ci et parfois, au-delà, la société britannique dans son ensemble. Les communications pourront se pencher sur l’aspect urbanistique ou social de ces expérimentations, leur origine, leur influence sur la société plus généralement, les relations entre le niveau macro national et le niveau meso local, voire les organisations et acteurs derrière ces expérimentations.Bibliographie
Department of the Environment. Policy for the Inner Cities. Cmnd. 6845. London: HMSO, 1977.
Department for Communities and Local Government. Locally-led Garden Villages, Towns and Cities. London: HMSO, 2016.
Fishman, Robert. Urban Utopias in the Twentieth Century. Cambridge, Mass.: The MIT Press, 1982.
Howard, Ebenezer. Tomorrow: A Peaceful Path to Real Reform. London: Swan Sonnenschein, 1898.
Marcuse, Peter (ed.) et alii. Searching for the Just City. Oxford: Routledge, 2009.
Moret, Frédéric. Les socialistes et la ville. Grande-Bretagne, France 1820-1850. Lyon: ENS Éditions, 1999.
Social Exclusion Unit. Bringing Britain Together: A National Strategy for Neighbourhood Renewal. Cd 4045. London: Cabinet Office, 1998.
Social Exclusion Unit. A New Commitment to Neighbourhood Renewal, National Strategy Action Plan. London: Cabinet Office 2001.
Urban Task Force. Towards an Urban Renaissance: Final Report of the Urban Task Force. London: Spon, 1999.
Un résumé de 700 mots maximum ainsi qu’une courte bio-bibliographie doivent être envoyés aux deux organisateurs et responsables scientifiques avant le 15 décembre 2017.
Les propositions retenues seront annoncées en janvier 2017.
Responsables scientifiques
David Fée, Professeur en Civilisation britannique, Université Paris 3-Sorbonne nouvelle (david.fee [at] univ-paris3.fr)
Ophélie Siméon, Maître de conférences en Civilisation britannique, Université Paris 3-Sorbonne nouvelle (ophelie.simeon [at] univ-paris3.fr)
Sorbonne Nouvelle University, Paris
June 9, 2017
The United Kingdom has long been a fertile ground for utopias and urban experiments. From Thomas More’s Utopia (1516) to the New Towns of the 1950s and 1960s and William Morris’s News from Nowhere (1890), British society has inspired the critical discourses of countless visionaries and their attempts to rethink society. In the 19th century, some of these pioneers tried to put their visions to the test while their country was being blighted by anarchic urban growth and forced-march industrialisation. The British society they lived in served as a foil to their urban dreams, while providing them with the necessary tools (whether capital, new techniques and political organisations) to make them come true. This rationale was to be found first in the model villages of New Lanark, Bourneville, Port Sunlight and Saltaire, built by industrialists with somewhat ambiguous motivations in mind. The 20th century was for its part dominated by “New Town” experiments, first designed by individual visionaries as a response to urban woes (Ebenezer Howard), and then by the state in the context of national reconstruction. In the 21st century, Tony Blair’s government focused on Urban Renaissance and Gordon Brown’s on Ecotowns, while the Coalition’s and the Conservative government’s local agenda put the “locally-led garden cities“ project to the forefront, bringing back this new incarnation of the “New Town“ to solve housing shortages.
In addition to these experiments in town planning, many urban social experiments have emerged in reaction to capitalism, whether to reject it, overthrow it or at least mitigate its effects. 19th century socialists – the Owenites and Chartists in particular – had tried to redefine urban spaces with the help of cooperative stores and collective modes of sociability, usually as preparation to future life in urban and rural alternative communities. In the 1960s, under the influence of American political trends and the dominance of contesting attitudes towards social and economic structures, experiments in citizen participation flourished at the local level, with the support of some town councils, in order to give city dwellers a voice in the planning of their communities. Following “the rediscovery of poverty” in the mid-1960s, the Wilson governments implemented Community Development Projects, as well as Comprehensive Community Programmes later in the 1970s, with the joint aim of reducing poverty and encouraging cooperation between citizens and local authorities. Even though the Thatcher years were not particularly favourable to political and economic decentralisation, they paradoxically fuelled numerous experiments in Labour and far-left controlled towns and cities (like the Greater London Council), in reaction to government national policies. Likewise, the New Labour years (1997-2010) were characterised by several initiatives conducted by local authorities but financed by the state in relation to both the New Deal for Communities and National Strategy Action Plan programmes against social exclusion. Since 2010, British governments have joined forces in defence of localism, that is, experimenting with local-scale solutions to local issues, with a financial help from central government.
This workshop on urban experiments in Great Britain will therefore focus on the urban projects that have been implemented since the 19th century as a means to transform towns and cities, if not sometimes British society in its entirety. Papers may focus on the town planning and social aspects of such experiments, as well as their origins, their influence on society, and more generally speaking, on the interaction between macro-national and meso-local levels of action, including the organisations and actors behind the said experiments.
Bibliography
Department of the Environment. Policy for the Inner Cities. Cmnd. 6845. London: HMSO, 1977.
Department for Communities and Local Government. Locally-led Garden Villages, Towns and Cities. London: HMSO, 2016.
Fishman, Robert. Urban Utopias in the Twentieth Century. Cambridge, Mass.: The MIT Press, 1982.
Howard, Ebenezer. Tomorrow: A Peaceful Path to Real Reform. London: Swan Sonnenschein, 1898.
Marcuse, Peter (ed.) et alii. Searching for the Just City. Oxford: Routledge, 2009.
Moret, Frédéric. Les socialistes et la ville. Grande-Bretagne, France 1820-1850. Lyon: ENS Éditions, 1999.
Social Exclusion Unit. Bringing Britain Together: A National Strategy for Neighbourhood Renewal. Cd 4045. London: Cabinet Office, 1998.
Social Exclusion Unit. A New Commitment to Neighbourhood Renewal, National Strategy Action Plan. London: Cabinet Office 2001.
Urban Task Force. Towards an Urban Renaissance: Final Report of the Urban Task Force. London: Spon, 1999.
Please send a 700-word abstract and your biography to both David Fée and Ophélie Siméon by December 15, 2016 at the email addresses indicated below.
Presenters will be notified in January 2017.
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David Fée david.fee@univ-paris3.fr
Ophélie Siméon ophelie.simeon@univ-paris3.fr